[ Injecter ]
injection suboxone

#1 
avatar
pierre
Web-Administrateur
16 avril 2009 à  12:30
Voici un article evocateur sur l'injection de suboxone.... dont la sortie en France a été reporté sine die...

Pas de diminution du risque d'injection de la buprénorphine après l´introduction de l´association Buprénorphine/Naloxone sur le marché malaisien.

Bruce RD, Govindasamy S, Sylla L, Kamarulzaman A, Altice FL. Am J Drug Alcohol Abuse 2009 Feb 12:1

Commentaires du Dr Andrew BYRNE, Australie
(envoyés par mail le 20 mars 2009) et disponible en anglais sur www.redfernclinic.com


Chers collègues,

Dans cet article très intéressant, le Dr Bruce de l´'Université de Yale, a démontré qu´il n´'existait pas de diminution des quantités injectées lorsque la buprénorphine seule était remplacée par la forme combinée (Suboxone). Plus inquiétant encore, le partage des aiguilles d´injection augmenterait chez une proportion élevée de patients qui avait rapporté des symptômes de manque à  la suite du changement de médicaments.

Le Dr Bruce et son équipe ont questionné un groupe de 41 injecteurs de buprénorphine illicite à  Kuala Lumpur, au sujet de l'injection de la forme simple et de la forme combinée à  la suite du changement de  politique gouvernementale dont l´'objectif était de décourager l'injection. La buprénorphine seule est interdite contenue des consommations abusives généralisées (de même qu´en Nouvelle Zélande depuis 1991). Elle est remplacée par l´'association buprénorphine-naloxone (Suboxone). Comme cela a été démontré dans de précédentes expériences, (Robinson 1993), le fait de remplacer la buprénorphine par cette association médicamenteuse n'est pas associé à  une élimination ou à  une réduction considérable des consommations abusives.

La moitié de l'échantillon (20) a indiqué éprouver des symptômes de manque après le changement de traitement, pourtant cela ne les a apparemment pas découragé de l'injection. La consommation quotidienne moyenne a augmenté de 30% (de 1.9 à  2.5mg par jour). Le partage des aiguilles était beaucoup plus répandu chez ceux qui avaient également rapporté des symptômes de manque (15 sur 20 ou 75% chez le sous-groupe « en manque »). Les 41 sujets ont utilisés d'autres médicaments comme la méthadone (4), la kétamine (10), l'amphétamine (6) ou les benzodiazépines (13). Les auteurs pensent que ceux-ci étaient utilisés dans certains cas pour soulager le manque. Ils déclarent également qu'aucun des sujets n'a semblé consommer de le buprénorphine en tant que drogue récréationnelle mais bien afin de maintenir l´'activité initiale des opiacés dans l´'organisme (en substitution).

Cet article n'est pas conforme aux affirmations sur l´'efficacité du Suboxone sur la réduction des comportements d'´injection. Tandis que le fabricant a toujours été modeste dans ses déclarations, d'autres ont réalisé des rapports exagérés sur la propriété alléguée de cette association de buprénorphine-naloxone afin de prévenir le détournement. Il s'avère que le médicament a été approuvé par la FDA américaine et mis sur le marché sans études comparatives rigoureuses. L'association agoniste/antagoniste peut sembler convaincante en théorie mais elle n'a jamais été démontrée dans le domaine en dépit d'un important recul (la méthadone et la naloxone ont été pour la première fois utilisées ensemble il y a 30 ans). Maintenant, après un recul de 15 ans et avec des dispositifs très différents, deux études sérieuses sur la buprénorphine ont montré des résultats comparables et conformes. 
Comme le Dr Bruce en Malaisie, le Dr Robinson en Nouvelle Zélande s´appuie sur ce même schéma dans lequel la buprenorphine est largement mésusée dans la communauté. Le gouvernement et le fabricant ayant remplacé la buprénorphine par un médicament contenant de la naloxone (Suboxone®), le Dr Robinson a ainsi pu interviewer des patients s'inscrivant dans son programme de substitution opiacée (opioid treatment program) à  Wellington (NZ). Il a rapporté de nombreuses caractéristiques démographiques et de consommation de drogue avant et après modification. Le Dr Robinson a constaté que le médicament était encore plus largement consommé de manière abusive. En effet, pour 59% des usagers, la buprénorphine reste le médicament de choix - et la plupart du temps elle est injectée.

Ce qui est intéressant à  souligner c´est que les malaisiens sont remarquablement fermés à  la publication d´une comparaison entre la forme simple de la buprénorphine et la forme combinée. Dans une petite étude préliminaire, l´équipe de Belland a constaté que des augmentations substantielles (en moyenne de 50%) des posologies étaient nécessaires afin que presque tous les 17 participants soient stabilisés après être passés de Subutex à  Suboxone. J´ai également appris dans ma recherche que le facteur principal qui conduisait les usagers à  s´injecter était financier. En effet, comme la prise sublinguale exige une dose bien plus élevée du fait d´une bio-disponibilité inférieure, toutes les doses doivent être payées par le patient dans ce pays.

Commentaires par Andrew Byrne

References:

Robinson GM, Dukes PD, Robinson BJ, Cooke RR, Mahoney GN. The misuse of buprenorphine and a buprenorphine-naloxone combination in Wellington, New Zealand. Drug Alcohol Dependence (1993) 33;1:81-6

Bell J, Byron G, Gibson A, Morris A. A pilot study of buprenorphine-naloxone combination tablet (Suboxone®) in treatment of opioid dependence. Drug Alcohol Rev (2004) 23;3:311-318

Hors ligne

 

#2 
avatar
ORNITHO
taquineuse en chef
16 avril 2009 à  12:44
heu il est ou alors le soi disant interet?
moi perso sa me deprime
quand vont ils enfin comprendre que l ud injecteur ne s arretera pas d injecter du jour au lendemain
la fin de l article est edifiante les gens par manque d argent prefere s injecte
que dire
je suis encore plus convaincue qu une subtitution injectable eviterais en france des detournements et eviterais moults infections;
avec bien sur une reel ecoute et travail psycologique

ORNITHO

SI TU NE SAIS PAS QUI TU VEUT ETRE SACHE QUI TU NE VEUT PAS ETRE

Hors ligne

 

On est toujours dans le fantasme de la  "baguette de magicien" = la morphine et l'heroine vous rendent toxicomanes rien qu'en vous touchant (comme la baguette du magicien), et certains "antidotes" font le contraire. c'est un combat de produits, les bons contre les mauvais.

On oublie que le problème est surtout dans la tête.

Mais c'est une croyance largement partagée non seulement par les toxicomanes (par définition adorateurs du "produit") que par la population générale.
Celle croit que les anxiolytiques enlèvent l'anxiété et les antidepresseurs enlèvent la dépression, comme OMO lave plus blanc.
En fait l'un et l'autre modifient la preception de la réalité, ainsi que son impact émotionnel, ce qui peut etre mis à  profit pour "digérer l'anxiété ou la dépression" ou non et alors ils mènent en général à  une recherche répétée de l'oubli qui perennise le problème (comme l'alcoolisme).

Pour revenir au pb de l'injection du Subutex (qui peut en effet avoir parfois une motivation financiere) la solution est que chacun  trouve en lui  comment arriver à  vivre sans la béquille de l' injection du Subutex.

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

injecter du subutex est la même démarche psychologique que d'injecter de la came; bien souvent on n'est pas dans une utilisation substitutive au sens où on l'entend médicalement; on est dans un glissement d'un produit à  un autre; aussi "arriver à  vivre sans la béquille de l'injection de subutex" c'est d'abord peut être repenser son rapport au produit;alors là  seulement on parvient à  modifier sa pratique
cela dit, le deuil de la dope est si long à  faire qu'il faut bien laisser les gens cheminer avec les produits de substitution, même si il y a mésusage aux yeux du profane qu'est le médecin ou le législateur...car pour un injecteur, tout ou à  peu près peut etre injecter....car là  est bien le but rechercher : le plaisir malgré TOUT

l angoisse est le vertige de la liberté

Hors ligne

 

#5 
asum
Nouveau Psycho
16 avril 2009 à  21:20
aujourd'hui,pour moi, la seule solution qui existe pour les injecteurs sub sais de passer a la metha.il faut voir la realiter en face!!
je ne connais personne qui ai passer de l'inj au sublinguale!par contre je connais pas mal de personnes qui sont passer a la metha, et ya pas photo!
comme apperement le suboxone ne changent pas grand chose,je pense qu'on va venir a l'heroine medicaliser!

Hors ligne

 

#6 
asum
Nouveau Psycho
16 avril 2009 à  21:44
salut big.
moi je connais personne qui on du plaisir a s'inj du sub, quand des fois il mettent des heures a ce l'envoyer!et vu leur etat!
c'est une phobie a la pompe ou une (dependance)

Hors ligne

 

moi si! de plus j'ai cette expérience des shoots de sub; la multiplicité des shoots vient de probleme de veine, mais aussi justement de cette recherche effrénée de la satisfaction, du plaisir normalement produit par l'injection; seulement le sub ne peut pas apporter ce plaisir là ..mais on le cherche de façon répétitive, itérative, voir désesperée...qu'on se fasse mal n'est vu que comme un aléas de parcours, un désagrément sur lequel on ne s'apesantit pas...jusqu'à  avoir de teribles abcès, des mains énormes....

l angoisse est le vertige de la liberté

Hors ligne

 

#8 
asum
Nouveau Psycho
16 avril 2009 à  22:09
oui ta raison big ,sais juste aussi!

Hors ligne

 

Super ton explication Big H. Très juste, je trouve.   big_smile et big_smile

"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kaf

Hors ligne

 

merci;  c'est le vécu qui parle là !

l angoisse est le vertige de la liberté

Hors ligne

 

#11 
avatar
pierre
Web-Administrateur
08 mai 2009 à  23:12
Je ne suis pas d'accord avec toi du tout. le contre exemple, c'est le sulphate de morphine. j'a connu des personnes qui pour retrouver le flash, s'injecter de plus en plus et de plus en plus souvent. Il se sont très vite retrouvé à  1g de morphine par jour. ce n'est pas le sub, qui fait faire cela, c'est la tolérance au produit.
2eme contrexemple, ça fait maintenant 13 ans que j'injecte à  peu près la meme dose de subu tout les jours... avec certe un peu moins de défonce qu'au début, mais avec toujours de la satisfaction...

Hors ligne

 

Bn mn adicto ma mi sou suboxone o lieu de la buprer pr pas que jme pike mais je nest pas envi alor avan davoir un r.v ailleur hv dvoir me taper o moin 2 semaine dinjection de suboxone je commence demain c la 1 ere foi jaimerer ke kelkun ki a deeja esayrr me dise leffet.merci

Hors ligne

 

#13 
avatar
Disturb
Anim' à  la retraite
09 novembre 2013 à  15:15
Salut ,

Le SBX , de part ça composition contient de la naloxone , si j'étais toi j'éviterai l'injection à  moins d'avoir envie de taper une grosse crise de manque...

Après j'ai quand même  lu que certains le faisaient ...

Tout ce qui monte doit redescendre...

Hors ligne

 

Ba ouai pis sa pu le citron cette merde jai essayer mm en filtrant sa bouch la seringue alors jai fer ma chimiste mdr jai filtrer dans plusieur coupell en enlevan lplu gro lamidon et tt mai sa bouche quand mm dc g fait choffer et la sa c eclairci ct nikel mais une vrai galere pi jc pa si sa ma fait vraiment quleque chose car deja quand jprend 16 mg de buprer jsens rien.. jei chercher partt sur lnet g pas trouver jaimerer qu'on mexplike comment on peu les separer ou autre. Daprer asud ya un site qui le dise jy suid allez mais c un site americain dc la mort. C simple faut jme trouve un autre medecin durgence pr me remettre ala buprer. Si jtrouve pas comment linjecter.

Hors ligne

 

Tt sa a cause dune flebite alors que sa fait qie 2 and que jme pike..

Hors ligne

 

Qu'en est-il du suboxone pris en rail ?

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

Hors ligne

 

#17 
avatar
Disturb
Anim' à  la retraite
07 décembre 2013 à  19:13
Le suboxone à  été imaginé et crée pour justement pallier au mésusage de la BHD seule.

que ce soit en IV ou par inhalation , la naloxone est censée entrer en action et jouer son role d'antagoniste opioide.
  Donc j'aurais tendance à  dire la meme chose : perte d'efficacité du médoc, et par conséquent crise de manque...

Après , encore une fois, j'ai lu que certaines personnes pratiquaient ce genre de chose quand meme...

  Mais à  ce moment là  , autant passer à  la BHD seule roll

Dernière modification par Disturb (07 décembre 2013 à  19:14)


Tout ce qui monte doit redescendre...

Hors ligne

 

Bonsoir, j aurai une question pouvait vous me dire la différence entre la bupre et le suboxone merci

Hors ligne

 

#19 
avatar
Disturb
Anim' à  la retraite
07 décembre 2013 à  23:17
Hérisson :

La réponse est donnée des le premier message de cette discussion !!!

Sinon je vais te macher le travail : tu peux également cliquer sur suboxone qui apparaît en surbrillance .

Ou encore utiliser le moteur de recherche ...

Bon allez je vais être gentil , mais il te faudras quand même fouiller un peu :

Suboxone = subutex + naloxone

Ciao

Tout ce qui monte doit redescendre...

Hors ligne

 

#20 
sud 2 france
problème traitement
08 décembre 2013 à  00:48
dans la suboxone il ya un excipient genre silice (le sable avec lequel on fait du verre...)j'en connais 1 il a shooté ça 3 ans et sa veine s'est nécrosée; il risque l'amputation...et si vous filtrez seulement avec 1 coton les excipients se déposent dans les reins et poumons (même le sken...)et je connais 1 nana 10 ans de shoot de sken partie en hosto car ses reins et ses poumons sont niqués à  cause des excipients qui s'y sont déposés, shoot après shoot; et ça fait pareil quand on sniffe... Donc, INJECTEURS, utilisez le STERIFILTR si vous voulez rester en bonne santé. Quant à  la suboxone estimez vous heureux de ne pas avoir la formule made in USA (40%bruprénorphine+60%naloxone) si tu shootes c le manque DIRECT (alors ken france c 60%bupr 40%nalo) vous voilà  prévenus!J'ai pas la science infuse mais bossant depuis 5 ans en CAARUD je commence à connaitre le sujet.

Hors ligne

 

#21 
Clo
Nouveau membre
14 mars 2016 à  11:22
Bonjour à  tous
Pour ma part je suis passée au suboxone il y a 2ans, c'était à  la base pour arrêter l'IV sauf que, hélas comme dit plus haut point de baguette magique! Pour être, depuis qq années maintenant, injectrice (de prod d'abord puis de substitution) je ne pense pas qu'on puisse dire qu'on y prend "plaisir", c'est bien tout le rageant paradoxe de la chose! Aucun plaisir pour ma part, voir même on s'y fait mal, pas de "montée", on y passe parfois des plombes, on se dit "merde, ça m'amène rien, jme fait du mal, demain j'arrête" et demain, bah, on y retourne... J'ai longtemps réfléchi à  ce lien terrible qui ne m'apporte rien et me prend tant, je voulais comprendre l'incompréhensible, la réponse qui me paraît être la plus proche de la vérité est que c'est devenu "un rituel d'apaisement", les gestes milles fois fait, la petite cuisine, tout ça. Même si je n'ai plus l'apaisement du produit (je suis à  un dosage stable et ne surdose pas mon traitement, du coup aucune sensation de défonce, juste bye le queman) je trompe mon cerveau et calme mes "angoisses" par ce petit manège, le prod n'est plus là  mais j'ai gardé sa chambre à  coucher tel quel smilej'ai gardé tout le décorum!... Bref, sans avoir jamais eu de telles pratiques (du coup jme plante peut-être) j'ai le sentiment que mon rapport à  la seringue serait comparable à  ce que vivent les personnes qui se scarifient ou s'auto mutile, elle cherche l'apaisement de leurs angoisses dans un rapport à  leur corps compliqué mais qu'elles maîtrisent...

Hors ligne

 

Remonter
Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

14
[ Injecter ]
IV suboxone fonctionne malgré la naloxone ... 
[Dernier message : 12 novembre 2017 par biquette]

15
[ Injecter ]
Injection suboxone 
[Dernier message : 18 avril 2015 par freekiss]

2
Suboxone 
[Dernier message : 14 août 2007 par pierre]



[ QuizzZ ]
Testez vos connaissances sur l'histoire de la réduction des risques
6307 personnes ont déja passé ce quizzz !

Psychoactif
Psychoactif est une communauté dédiée à l'information, l'entraide, l'échange d'expériences et la construction de savoirs sur les drogues, dans une démarche de réduction des risques.


logo Don Soutenez PsychoACTIF

Droit d'auteur : les textes de Psychoactif de https://www.psychoactif.org sont sous licence CC by NC SA 3.0 sauf mention contraire.


Affichage Bureau - A propos de Psychoactif - Politique de confidentialité - CGU - Contact - Propulsé par FluxBB - flux rss Flux RSS