comme ça devient rock, une vielle nouvelle rock de 88
SYLVIE (DE L´EPHEMERE USINE)
Putain c´est quoi son nom ? Je regardais chauffer l´eau du café et je n´arrivais pas à me souvenir de son prénom. Peut être qu´elle ne me l´avait pas dit.
La nuit dernière, j´étais à l´usine Ephémère, il y avait des concerts keupons alternatifs. Vers 3 heure j´étais bien allumé et mes potes avaient disparu. Je me suis mis dans un coin tranquille, une entrée d´immeuble, assis contre la porte vitré avec un litre de bière brune à demi-entamée et j´ai commencé à me préparer un petit stick. C´est à ce moment là qu´elle s´est pointée avec son Perf et ses
Docs. Elle s´est pas vraiment assise, elle s´est plutôt laissée tomber. Elle a pris la bouteille en a descendu une bonne partie et dit : "hé ! J'peux en boire un peu ?´
- vas-y.
3 bonnes gorgées elle a rebu, en reposant le litre elle a remarqué qu´j' roulais un bout d´shit.
- putain c´est cool, j´peut méfu avec toi ?
- bien sur
Quand j´ai allumé le
joint, elle était affalée sur moi. J´ai tiré quelques tafs, je lui ai passé le cône et bu de la Pelforth. Cela a duré un petit moment, le temps de fumer le truc, j´te passe le
joint, tu passes la teillebou. Quand nous avons été complètement écroulés l´un contre l´autre, on s´est roulé des pelles énormes. En parfait accord, nous nous embrassions, caressions, mordions au moment et à l´endroit exact que l´autre aimait. Chacun de nous devinait les envies de l´autre. Tout était naturel et normal. Il était quatre heure du matin, nous étions presque en train de baiser sous un porche d´immeuble en plein Paris, mais, cette nuit tout était normal.
A force de se rouler sur le sol on a renversé la Pelforth. C´est le bruit du verre sur le ciment, puis le contact de la bière et de notre peau qui nous a sorti du truc. Nous nous somme précipités pour remettre la bouteille debout. A genoux, nos quatre mains sur le litre et 501 déboutonné, l´on s´est souri, puis, après un petit bécot très gentil on s´est rhabillés. Nous avons fumé un autre
joint tendrement enlacés, échangeant des baisés de fumée. Elle et moi, on est parti ensemble, sans vraiment marcher droit. Nous avons déambulé dans les rues, comme deux pochards heureux parlant trop fort, se tenant par la main. J´étais bien trop pété pour voir que la vie souriait, je marchais sur des nuages bleus et cela avait l´air normal. Nous avons enfilé les rues comme ça, comme elles se présentaient. Enfin, nous évitions celles qui montaient et préférions les descendantes .Alors forcément, on s'est vite retrouvé au canal de l'Ourcq, puis à la rotonde de Stalingrad, où nous avons fumé un dernier
joint. Et c'est tout naturellement que l'on s'est retrouvé chez moi , au 10 rue de Flandre.
Le lendemain elle dormait encore pendant que je préparais le café, fumais ma première clope en essayant de me rappeler son prénom. J'ai transporté les bols le sucre et la cafetière dans le salon, sur le bar, face à la fenêtre. J'ai regardé les employés de la sécu retourner a leur taf après la pause de midi. Ils me permettaient souvent d'émerger le sourire aux lèvres. A cet instant, ma vie m'a plu.
Elle est arrivée vers moi avec un tee- shirt blanc à mi-cuisses.
Ses jambes étaient vachement belles
- Tu veux du café ?
Elle a fait oui de la tête, puis a foncé sur les 33. S'est pas arrêtée sur Transformer, même chose pour le premier Velvet, de toute façon je l'avais beaucoup trop écouté ces temps ci. Après avoir hésité sur les Stooges elle s'est décidée pour l'album jaune des Pistols, après tout pourquoi pas. Je me suis donc allumé ma deuxième
cigarette sur God save the queen. Nous avons bu le café, fumé des blondes écouté la zique sans parler. Tout cela me plaisait beaucoup. Quand mon café fut fini, je m'en suis resservi un autre, j'ai allumé une Ducados, j'ai relevé la tête, elle m'a sourit. Puis le disque s'est terminé. Jolie jambes est repartie à la platine. Sans mettre ses doigts sur les sillons l´a remis dans sa pochette. J'ai trouvé cela touchant. C'était un bon réveil. Marc Seberg a remplacé Roten. Elle est revenue en souriant pour finir son café près de moi, je voulais lui dire " et l'ange tu sais que tu es …" Mais, je n'étais pas assez réveillé pour trouver le dernier mot, c'était pas plus mal. Si elle avait répondu " très mettable " ça aurait abîmé le réveil. Quoi que ? Finalement j'ai rien dit et elle non plus. Nous avons continué a boire notre café, fumer nos
cigarette. Souvent je m'arrêtais pour lui sourire ou effleurer sa joue avec mes doigts couleur
nicotine. Elle me souriait aussi, en rejetant de grandes bouffées de fumée. Le bout de
shit était resté dans la chambre, elle est parti le chercher, putain ce que j'aime ses jambes. Très vachement jolies jambes préparaient le
joint. Moi, j'écoutais la musique d'un air rêveur: " Marc n'est plus le même, il n'est plus aussi blême, si seulement Sylvie, restait dans sa vie. "
Par la suite j'ai peu voir tous les points que nous avions en commun.
Comme moi, elle ne pouvait résister à une jupe trop courte un genoux rond ou un sourire engageant.
Elle est partie avec une de mes amies….!