Demain j'arrete !?

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kanar
Nouveau Psycho
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moi, là , j' en suis à  9 jours sans aucun opioide après 18 mois à  80 mg de métha par jour plus des shoots réguliers de pure came hollandaise, t' sais, celle qui te pète le bon flash qui t' envoie droit là  ou tu touches le soleil, "and i feel just as jesus son, and i really don' t care anymore" dixit lou reed...
alors j' m' envoie une tablette de rohypnol par jour, j' vais voir dix toubibs, j' encule la sécu et leurs restrictions de mes couilles, j' en chie ma race, j' dors pas, j' me pisse dessus ( limite ) mais quand meme, ben ces deux derniers jours, ca va mieux, enfin bon, mieux...
pourquoi j' ai fait ca ?
comme tu dis, pour retrouver la gaule...
j' ai rencontré une nana...
je te connais pas, je connais pas ta gueule, mais je te jure, si moi j' ai pu le faire, toi aussi, tu verrais ma tronche...

miam, miam, miam, un putain de pèt dans mes veines, j' y pense quarante fois par jour!

demain?


DEMAIN N' EXISTE PAS, MEC!!!!!!!!!!.........

Dernière modification par kanar (18 mars 2009 à  23:10)

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kanar
Nouveau Psycho
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ET MEEEEEERDE!!!!

ça y est, après douze jours de sevrage aux opiacés par injection, hier j' ai craqué pour un pèt de coke.
Bien sur, ça ne casse pas mon sevrage, je suis pas malade, mais je m' étais JURE de plus jamais me faire de shoot!...
j' ai failli à  ma parole
mea culpa!!!

de plus c' était mes derniers vingt euros, je crèche chez ma copine en ce moment, qui n' est pas tox, qui m' offre le gite et le couvert, putain de bordel de merde j' aurais pu faire des courses...

j' ai honte...
je suis une grosse merde...

ET MEEEEEEEERDE!!!!!

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big
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bonjour Kanar,
je me permets de t'exprimer mon total désaccord sur la façon dont tu te considère;tu as fais un pas gigantesque en ne consommant pas pdt 12 jours ,ce qui relève de l'exploit quant on connait la came et le shoot!!! que tu aies craqué c'est tout à  fait normal;en plus tu as eu l'intelligence de prendre de la cc qui te protèges d'un rebond de manque.Moi je te dis "bravo,tu es sur la bonne voie "celle que tu as choisie.Es tu substitué? à  quoi?si non,je te conseille de demander à  ton toubib une bonne substitution(pour moi le subu n'en fait pas parti)afin de mieux tenir tes résolutions à  long terme;surtout que le désir de shoot s'intensifie avec le temps passé à  lutter contre ce meme désir,la substitution permet un appaisement bienfaiteur à  ce niveau là ; a bientot et bon courage

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kanar
Nouveau Psycho
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merci beaucoup bighorse pour ton message qui m' a réchauffé le coeur.

Non, je ne suis plus substitué, je l' étais durant 16 mois à  la métha, ce qui ne m' empechait pas bien sur de me shooter de temps en temps...

Non, 12 jours sans aucun opiacé, aucun.

Je m' aide avec du rohypnol, si tu veux, j' ai ouvert un débat sur ce produit dans la rubrique " substitution ", jettes-y un coup d' oeil, ça me fera plaisir.

à  plus et merci encore!

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pierre
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Tout d'abord, il faut arreter de penser que le toxico est "une merde qui n'arrive pas à  tenir parole..." C'est vraiment une stigmatisation qui nous colle à  la peau et avec laquelle nous nous autoflagellons. Commençons par nous rendre notre dignité, et accordons nous le droit d'etre des gens bien : c'est d'abord comme ça que nous pourrons faire bouger les mentalités !

Ceci étant dit, le fait que tu te reshootes n'est pas une fin en soit. Le processus d'arret des opiacées est un long va et vient qui n'est jamais un long fleuve tranquille...
L'important est que tu ne te sentes pas coupable par rapport à  ça : la culpabilité empeche de vivre et ne te fera pas avancer.

Pierre

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kanar
Nouveau Psycho
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Addicted to you
Addicted to the world wide web
Addicted to my girl
Addicted to my holy mum

Children
Children smiling at my face
Children dancin' in the streets

Addicted to drugs
Addicted to sex
Addicted to war
Addicted to death

Children
Children
little daughters dressed in pink
dancin'
dancin'
dancin' in the streets

Addicted to Horse
Addicted to war
Addicted to love
Addicted to suicide

Children
little daughters dressed in pink
dancin'
dancin' in the streets
please
Save the children

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kanar
Nouveau Psycho
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avant-hier, après 13 jours de sevrage total aux opiacés, j' ai craqué pour un shoot de subu...
En fait je voulais juste un shoot; j' aurais pris de la cc si il y en avait mais bon j' ai shooté le premier truc qui m' est tombé sous la main, comme ça, juste parceque j' avais envie d' une pompe.
Alors j' ai pas vraiment eu de rebond de manque, j' ai suffisamment de benzos pour calmer la petite déprime que j' ai eu le lendemain, mais quand meme, cette expérience m' a fait me rendre compte d' un truc: meme si aujourd' hui mon corps est sevré ( j' ai plus de douleurs ), reste que l ' addiction à  la seringue est un truc ENORME dont il est extrèmement difficile de se débarasser.
il faut une volonté de fer pour arreter totalement.
Meme sevré.
Rien à  voir avec l' addiction à  la clope ou au sniff.
Avis à  ceux qui seraient tentés par commencer le shoot; on ne le dira jamais assez, faites bien attention...

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big
Psycho junior
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le probleme quand on arrete la dope c'est effectivement le rapport à  la pompe qui continue le plus lomgtemps et qui amene souvent à  consommer meme n'importe quoi;il faut du temps et de la patience pour parvenir à  etre vraiment abstinent....j'ai du mettre 5 ans à  me passer totalement de la pompe,alors courage.A bientot

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pierre
Web-Administrateur
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16690 messages
Coucou Kanar,

alors tu en es ou dans ton sevrage ? Tu tiens le coup ?

Je pense que l'addiction à  la pompe est une addiction en soit, qui est presque détachée de la dépendance aux prods : par exemple, plusieurs potes m'on dit que, pendant des sevrages, ils s'injectaient de l'eau pour se calmer !
Courage
Pierre

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catherine
Nouveau Psycho
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Salut Kanar,

Comment ça se passe pour toi en ce moment? Est ce que ce n'est pas trop dur à  gérer ce vide laissé par la pompe et la défonce? Je trouve que tu écris bien et qu'en peu de lignes tu lâches des choses interessantes, peut être devrais tu tenter d'écrire un truc quand l'envie de shooter te submerge, même si ce n'est pas suffisant pour combler ce trou béant laissé par la pompe, le garrot et tout c'qui va avec et qui nous bouffe des journées entières parfois. Remarque, quand je me relis je me dis que ce que je suis entrain de t'écrire, est de la même essence que demander de boire un verre d'eau à  quelqu'un qui est entrain d'arrêter la clope ou la coke... A prendre donc au centième degré ok? Force et détermination avec toi, quelque soit tes choix!!!

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kanar
Nouveau Psycho
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"cause when the blood begins to flow
when it shoots up the droppers neck
when I'm closing in on death"
Lou Reed - "Heroin"


mon premier shoot...
après des années de polytoxicomanie aussi destructrices qu'instructives, après des années à  m' être "fixé" comme limite de ne jamais rencontrer mademoiselle seringue par appréhension de trop vite tomber amoureux d'elle, ma première injection...
Comme ça, avec candeur, pour le plaisir, par curiosité, pour connaître, par fascination longuement éprouvée, mais refoulée, pour elle, mademoiselle shooteuse, un garrot, une cuillère, un bouillon, et alors le contact glacial de l'aiguille sur l'épiderme qui m'a transpercé de peur. Quelle violence, me suis-je dit! Cette froideur de la pointe aiguisée qui précède cette intense chaleur brune, ce fluide organique qui envahit tout mon corps d'une suavité exquise, cette légèreté sucrée, l'héroïne est vivante. Et alors elle me transporte, elle me dit "viens avec moi, je t'emmène, tout ira bien désormais". Elle me caresse longuement les cheveux de sa main rassurante, elle me console, ça y est, je l'aime. Elle est mon amie, ma confidente, ma femme, ma maman. Les trous dans mes veines remplacent les trous béants affectifs, amoureux, émotionnels. Elle est si belle. Elle me donne tout ce que je veux. Elle est fidèle.

Le temps passe, l'eau sous les ponts et l'héroïne sous ma peau coulent à  flots. Elle est fidèle mais exigeante; Elle me désire sans arrêt, j'ai besoin d'elle, toujours plus.

Elle est douce, si douce, mais elle exige de moi tant de violence, tant de sang.
C'est de cette violence dont je parle aujourd'hui.

Tous les toxicos IV la connaissent, cette course haletante, effrénée, envers sa dose...
Même substitué à  la métha, on craque souvent pour ce fixe de brune. Moi en tous cas.
Alors on se lève le matin, passablement malade, et rien n'est encore fait. début d'un long parcours modelé d'incertitude et d'usure nerveuse.
D' abord, il faut de l'argent. En reste-t-il sur le livret A?
Si non, ou pas suffisamment, le fournisseur acceptera-t-il un crédit?
Si non, trouverez-vous un ami prêt à  vous prêter la thune pour votre came?
Votre répertoire épuisé de réponses négatives, réussirez-vous à  fourguer votre bout de shit?
Et si vous avez trouvé un client, viendra-t-il au rendez-vous?
Aura-t-il l'argent? tout l'argent?
Et sinon, possèderez-vous suffisamment d'adrénaline, dans votre état vaguement en manque, pour aller lever quelques beaux bouquins à  la Fnac pour les revendre vite fait à  une librairie d'occasion? Vous serez-vous fait attraper par le vigile? si vous avez réussi votre coup, la librairie acceptera-telle vos jolis livres? Ne vous ressentirez-vous pas un peu honteux d'avoir fait un truc pareil: "merde, chui vraiment un sale tox pour faire ça, c'est minable". Vous sentez-vous d'attaque à  faire la manche, vu votre état et le taux de certitude plutôt faible d'obtenir suffisamment de monnaie? Non, quand même, vous allez pas revendre votre guitare à  laquelle vous tenez tant...
Ca y est! Vous avez le fric! Vous avez vendu votre bout de H et un pote vous a prêté le reste!
OK.
y a-t-il un dealer qui bosse à  cette heure-ci? A-t-il ce qu'il faut?
Attente, qu'il se réveille, qu'il aille chercher sa dope, attente, les biftons dans la poche...
Les minutes sont des heures...
On y est arrivé. SMS "C bon tu peu vnir". On se dépêche. On en a marre. On écourte au maximum la transac', subtil mélange entre politesse et correction envers son fourgu' qui est souvent aussi un pote, et l'envie pressante de s'envoyer le truc. On repart, boulette en poche, rassuré. Mais pas encore certain. Et si les flics vous chopaient? et puis merde, c'est vrai on a plus de pompe. Pas un Euro en poche. Y a un centre ouvert qui distribue? Non? trop loin? On gratte un Euro aux passants. Après avoir essuyé maints refus, on obtient le morceau de nickel salvateur.
Pharmacie ouverte? Il est treize heures? Oui? OK. "bonjour Monsieur, un stéri box siou plaît". Et hop le pharmacien vous le jette à  la tronche, regard de travers en prime. On lui répond par un large sourire bien hypocrite "au revoir, monsieur, bonne journée à  vous" l'air de dire "j't'emmerde pauv'pètzouille".   
Fini la galère?
Que nenni!!!
On est pressé maintenant, on en peut plus, pas le temps de rentrer chez soi (si on en a un), c'est à  l'autre bout de la ville... On cherche un coin discret, une cage d'escalier,un garage, bref.
On y est.
Merde, on a pensé au briquet? Ouf c'est bon... aïe plus beaucoup de gaz...
On balance la boulette dans la cuillère, flotte, ouille, citron? ha, il reste un ptit bout dans le sac.
Soulagement.
Nos mains tremblantes d' UD en manque ne vont-elles pas renverser la précieuse mixture au dernier moment? La pierre du briquet ne va-t-elle pas sauter? la solution va pas figer quand même? Garrot fait, va-t-on réussir à  injecter correctement le bordel dans nos veines usées par les multiples pèts, sans compter les noeuds, abcès et autres oedèmes? Alors on fouille, on farfouille, on essaye de rester tranquille, on y est presque, il s'agirait de pas envoyer à  côté...
On cherche la tirette, peu recommandée mais plutôt indispensable pour vérifier qu'on est bien dedans... Ca y est presque... Ca y est, la goutte de sang, enfin.

Maintenant, on le sait, on en est certain, ça va venir, le sang coule, "the blood begins to flow".

Le sang...

Pour moi cette vision du sang dans la pompe est presqu'aussi jouissive que l'injection proprement dite. C'est comme, vous savez, le court intermède de silence dans un bon morceau de rock (ou autre), moment fugace que l'on savoure avec délectation, brève demi-seconde pendant laquelle on sait que les instruments vont cracher toute leur sauce, comme le point de non-retour juste avant l'éjaculation, "le calme avant la tempête"... 

Serais-je le seul tox à  éprouver cette fascination à  la vue du sang dans la shooteuse?
Je ne crois pas.

Le sang...

Univers bouillonnant, rouge, couleur de vie, couleur de mort, couleur réunissant l'ensemble des pulsions humaines, intersection réunissant les antagonismes humains, couleur unificatrice, fédératrice et subversive à  la fois, couleur du toxicomane qui devient, dixit Charles Duchaussoy in "flash", "un dieu, ou une loque, au choix".
Controverses, polémiques, ambiguïté infinie... 

La vue du sang, pour un accro à  la seringue, est un spectacle fabuleux, un moment de jouissance juste avant la jouissance.

Du sang qui coule...

Violence?
Catharsis?
Simple détail?

"Stop sending letters
Letters always get burned"
Thom Yorke - "Motion picture soundtrack"

Dernière modification par kanar (05 avril 2009 à  14:24)

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kanar
Nouveau Psycho
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voilà  c'était un petit texte improvisé hier matin. après relecture je le trouve plutôt subversif; j'ai voulu peindre une certaine violence, mais je trouve qu'il peut être interprété comme une apologie de la seringue (ce qui n'est pas mon propos), de par la mystification que j'en fais, comme une cristallisation du plaisir sur un objet et sur ce qui en découle: le sang.
Mon rapport à  la came est largement éxagéré par rapport à  la vie réelle, heureusement!
C'est une fiction.

Dernière modification par kanar (06 avril 2009 à  10:58)

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kanar
Nouveau Psycho
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63 messages
Sinon mon sevrage a plutôt merdé; un pèt de sub par ci, un pèt de cc par là , bref, en ce moment et depuis plus d'une semaine j'enchaîne les shoots, surtout de came, et si il n'y en a pas, du sub.
Au moins n'ai-je pas constamment dans mon placard un tas de fioles qui me donnent une "assise" confortable et qui banalise à  outrance (pour moi en tous cas) la prise d'opoïdes. J'ai constamment à  l'esprit la volonté de ne pas retomber à  fond dedans (pour l'instant en tous cas), à  chaque fix je me dis que je fais ça pour me défoncer, pas pour tenir debout, alors ça va, mais bon, pour combien de temps? déja ce matin j'ai pas réussi à  émerger avant mon pèt de sub...
En fait, on dit toujours qu'on remplace une dépendance par une autre, et j'ai l'impression de ne m'être jamais autant shooté que ces derniers temps, comme si j'avais remplacé mon addiction aux opiacés par une dépendance comportementale et maniaque au shoot.
Alors je me remémore l'ensemble de mes motivations qui m'ont poussé à  arrêter, et je me demande si ce n'était pas mieux avant...
Aujourd'hui je me suis fixé comme limite de ne pas prendre plus d'un pèt par jour, et seulement de sub, de manière dégressive, pendant 5 jours, pour redescendre en douceur, et basta.
Et si je tiens pas parole...
Vous en pensez quoi?

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pierre
Web-Administrateur
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16690 messages
Je trouve ton texte trés beau. ca sent le vécu, et les tripes. Il est digne de figuré dans le journal d'Asud... En le lisant avec Fabrice, l'idée nous est venue qu'il fallait faire un forum spécial "Best of" qui regrouperait les textes du forum qui nous ont plus... Il y quelques passage dans lesquelles je me suis reconnu... Et je me disais que tu as des dealers cools, qui ne te font pas trop poireauter... Parce ce que ce qui est usant, c'est aussi d'attendre des heures dans les cages d'esacaliers, d'attendre et de bousiller des soirées à  attendre qu'ils te passent un coup de fil...

Pour ton (ex?)sevrage, je ne peux que te dire qu'il faut que tu te sentes bien avec ce que tu fais. Si tu reprends, ce n'est pas la fin du monde, et c'est peut etre que ce n'était pas le moment d'arreter complètement.  Et si tu ne tiens pas parole, c'est que la barre que tu t'es fixé (ou le lapsus !) était trop haute, et alors il faut la réévaluer et travailler par rapport à  tes envies.

Quand je te lis, j'ai du mal à  connaitre les raisons qui t'ont poussé a vouloir faire un sevrage, a part peut etre la culpabilité... Pourrais tu, si ce n'est pas indiscret, nous en dire plus la dessus ?
Pierre

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
J'ai mis ton  texte dans le best of du forum. Je l'ai intitulé "Histoire d'un shoot", mais si tu as envie de mettre un autre titre, dis le moi et je le changerais.
Pierre

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joker
Nouveau membre
Inscrit le 14 Nov 2006
15 messages
ça y est, j´ai décidé d´arrêter

... Et pour de bon cette fois. Je n´y toucherai plus jamais. Même si on m´en donnait, j´en prendrais pas. Je me suis juré de ne plus jamais en prendre. ça fait quatre jours que je tiens le coup. C´est pas comme les autres. Mon cas est différent.
... J´ai une volonté de fer. Je n´avais pas encore décidé de la mettre à  contribution, voilà  tout.
Ma décision est irrévocable.
La seule chose qui m´ennuie c´est l´abstinence totale. J´aimerais tout de même pouvoir consommer de temps en temps. Pour célébrer la fin de ma dépendance, par exemple.
Je vois pas ce qu´il y aurait de mal à  ça...

...Allez, je m'en envoie une petite ! J'ai décidé de tirer un trait ! 
    Après tout ça se fête, non ?

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Stelli
Modératrice - Dinosaure de PA
Inscrit le 06 Nov 2006
1945 messages

joker a écrit

ça y est, j´ai décidé d´arrêter

... Et pour de bon cette fois. Je n´y toucherai plus jamais. Même si on m´en donnait, j´en prendrais pas. Je me suis juré de ne plus jamais en prendre. ça fait quatre jours que je tiens le coup. C´est pas comme les autres. Mon cas est différent.
... J´ai une volonté de fer. Je n´avais pas encore décidé de la mettre à  contribution, voilà  tout.
Ma décision est irrévocable.
La seule chose qui m´ennuie c´est l´abstinence totale. J´aimerais tout de même pouvoir consommer de temps en temps. Pour célébrer la fin de ma dépendance, par exemple.
Je vois pas ce qu´il y aurait de mal à  ça...

...Allez, je m'en envoie une petite ! J'ai décidé de tirer un trait ! 
    Après tout ça se fête, non ?

= rire jaune
excusez moi, mais je trouve ça affligeant hmm même si je n'ai pas été mieux moi-même hmm triste réalité de la toxicomanie...


« J’ai l’honneur de te décerner le titre de bienfaitrice des camés! Bravo! » (trolalol)

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catherine
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Oct 2006
157 messages
Salut Joker,

T'en es où de ta décroche? Est ce que ça va? La volonté c'est bien mais la motivation c'est mieux non?.Je pense que la volonté seule n'est pas suffisante, mais cela n'engage que moi! J'en ai rencontré des personnes qui me disaient "Un peu de volonté que diable, moi aussi j'ai fumé des "camel" mélangées à  de l'opium pendant la guerre d'Algérie et j'ai arrêté à  mon retour!!! etc...etc..."
Si la volonté seule, suffisait à  arrêter ça se saurait, de même que si c'était facile non? En tout cas j'espère pour toi qu'elle te suffit...A bientôt, sur le "faux rhum"... coca...pour une histoire de "faite" quand elle culmine (la fête)! Je te souhaite ce qu'il a de mieux... Catherine

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catherine
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Oct 2006
157 messages
Kanar,

j'ai relu ton texte avec beaucoup d'attention, je l'ai trouvé beau et triste comme un clown auguste, qui joue un air mélancolique sur son mini violon. Il m'a rappelé des tranches ou des bouts de vie rassis, il a ramené à  la surface de ma mémoire, des odeurs d'escaliers et de couloirs. J'ai revu ce type, sortant comme un diable de sa boite (son appart) alors que nous shootions dans un escalier, de la rue Ramponneau à  Belleville, entendu Christian lui dire: "Tu peux baiser ma mère et ma soeur enculé, mais, tu touches pas à  ma cuillère ou je te crève", il sortait de gav mais, à  chaque fois, j'étais bien plus choquée au fond que je ne voulais le laisser paraître, par ce qui n'étaient que des mots et des maux.....Ca me fait bizarre, car mon cerveau avait effacé ce genre de scène, de la cassette du souvenir...
J'ai revu des galères 70's et début 80's, quand la came n'était pas encore descendue totalement dans la street. Comme une bouffonne je trouvais le moyen de m'engueuler, après des heures d'attente, pour une parole déplacée ou autre connerie avec le dealer, qui rentrait de Dam ou d'ailleurs, alors que je vomissais mes tripes et qu'il me laissait là  sans me servir, jusqu'à  ce que je lui plante un couteau dans la cuisse...J'en reviens pas d'avoir été aussi violente, et surtout de l'avoir occulté.
Par contre, contrairement à  la majorité de mes potes, je n'ai jamais eu de relation "amoureuse" avec la seringue et le sang, n'ai jamais léché le bout de mon aiguillen ni "joui" par tirettes interposées, ça c'était mes potes. J'ai même arrêté de shooter en passant au sniff pendant deux ans, mais il me fallait de telles quantités, que de fil en aiguille après m'être défoncé les sinus (aujourd'hui encore, je peux passer un coton tige de l'une à  l'autre de mes narines) j'ai repris le réseau veineux. J'ai toujours eu horreur du sang c'est pourquoi aussi paradoxal que cela puisse paraître, j'étais quand même "l'infirmière" de mon quartier, surtout pour la coke et le speed, gorge, mains, pieds et le reste...pour ne pas voir les boucheries! Tu as fais remonter tout ça pour la première fois depuis longtemps. Mais, très bizarrement aucun souvenir agréable n'est remonté à  la surface, même en me repassant des extraits du film les mieux réalisés...
De mes deux premières années de défonce, celles de mon voyage de noces avec elle, ne reste que le goût du vide laissé par le mec que j'aimais, mort dans un lit à  côté de moi au cours d'une cure de sommeil qui a mal tourné et mon inconstance! Comme quoi la mémoire est une sacrée farceuse, elle ne garde dans son disque dur que ce qui l'interesse ou l'arrange pour le restituer paré des vertus les plus douces ou des misères les plus ardues...Rien de plus touffu!!!
Biz. CATHERINE

Dernière modification par catherine (15 avril 2009 à  15:53)

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kanar
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 Oct 2006
63 messages
Aïe, vraiment désolé de n'avoir remué que du négatif...

Mon texte est volontairement violent et provocant, à  l'instar (j'estime) de toute toxicomanie.
Si j'ai voulu choquer le lecteur, c'est dans un but purement littéraire, sans aucune prétention d'engagement ou de "message" à  délivrer! J'ai simplement écrit ce que j'avais dans les tripes à  l'instant présent et estime en avoir le droit...

Au moins m'as-tu démontré qu'outre tes talents rhétoriques et stylistiques, tu fais preuve de grandes compétences en matière de communication, don que je n'ai pas et devant lequel je m'incline bien bas, humilité, "lord have mercy"...

Cependant, quelque chose m'interpelle dans ton discours. Je le trouve parfois un tantinet paradoxal. Tu sembles d'un côté défendre bec et ongles les droits des U.D., ce faisant, tu cautionnes le discours selon lequel tout le monde a le droit de se défoncer ou d'arrêter tant qu'il le souhaite, et d'un autre côté j'ai l'impression que tu assimiles la toxicomanie à  une vaste "déchetterie" de nos malaises de laquelle on ne ressort heureux qu'une fois sevré (voire écoeuré) tout comme toi...

Je suis moi-même dans cette problématique: la toxicomanie, pansement universel et éternel, ou acte de procrastination et de refoulement???

Sincèrement heureux de dialoguer avec toi, à  + biz

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big
Psycho junior
Inscrit le 25 Sep 2006
205 messages
tiens c'est aussi les memes réflexions que je me suis faites à  propos de ses textes par ailleurs magnifiques,seulement je n'ai pas voulu l'écrire publiquement  jusque là  pour ne pas blesser CAT car je crois qu'on ne peut écrire bien sur LA CAME qu'en étant profondément ambivalent

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kanar
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 Oct 2006
63 messages
dixit bighorse:

je crois qu'on ne peut écrire bien sur LA CAME qu'en étant profondément ambivalent

tt à  fait d'accord

Je ne pense pas avoir blessé Cat avec ma question (du moins je l'espère!), car elle me semble constructive, comme ta remarque...
Et ce n'était pas du tout une critique, seulement une question!!! Question qui amène à  la problématique que j'ai énoncé!

Cultiver l'ambiguïté et l'ambivalence, est une chose que j'apprécie...

Dernière modification par kanar (17 avril 2009 à  16:06)

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catherine
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Oct 2006
157 messages
Salut les amis,

Meu non, meu non, je ne suis pas bléssée, au contraire, les questions m'interpellent, c'est comme les gens qui intentent des procès, quand ils passent dans "Voici" ou "Voila" et qui pleurent lorsqu'ils n'y sont plus, si mes textes suscitent interrogations ou réflexions, c'est qu'ils ont fait mouche, non?
Petite ambivalence et grande ambiguïté ou le contraire...? C'est marrant, quand on arrête les produits, peu importe ceux ci, que l'on ose en parler, il faudrait presque être parfait(e), pour être accetpé(e) en tant "qu'héro" ou "coco" différent! Si je défends les usagers comme je défends le sevrage, c'est que souvent, l'être humain s'épanouit dans le paradoxe, mieux il fait partie intégrante de ma vie, on ne se débarasse de son vécu en le jetant par la fenêtre!
Je sais aussi que le chemin est ardu pour passer le gué du pansement universel (dixit kanar) à  l'analyse du pourquoi je me suis blessée. A ne pas confondre avec passer du vice à  la vertu!!!
En fait, couper le latex du préservatif affectif, suppose sortir non couvert , s'exposer au sida émotionnel, social ,affectif, se mettre à  poil au milieu de ses peurs, aller au bout de ses possibles qui vont bien plus loin dans ce sens, question adrénaline, qu'avec ce qu'on perçoit d'ultime avec le meilleur des prods (ça n'engage que moi) Quand on est dans la spirale défonce questionnement pas de place pour autre chose que l'urgence de "l'urgo" ou le tampax pour endiguer l'hémorragie ou    cacher le bobo...Biz les potos... Je n'avais que cinq minutes je reviendrais là  dessus et on pourra développer le sujet, vous pourrez me poser toutes les questions que vous voudrez ok? CAT

Dernière modification par catherine (20 avril 2009 à  20:45)

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catherine
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Oct 2006
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Coucou me r'voilou!

je n'ai absolument pas assimilé la toxicomanie à  une vaste "déchetterie", mais à  un tampax émotionnel, ce qui est complètement différent, je suis une femme ne l'oublions pas, et pour moi, laisser s'écouler l'hémorragie émotionnelle ou affective, en absorber le flux pour plus de confort, fait partie intégrante de la VIE, de la mienne en tout cas. j'ajoute que je ne me sens pas guérie pour autant, comme je l'ai expliqué plus avant dans d'autres textes, puisque je suis encore dans le déséquilibre. En effet, je suis passée du tout chimique au tout naturel, sans aucune nuance ,dans quelque domaine que ce soit, ma vacuité affective, mon envie d'absolu, reviennent parfois à  la surface, et me donnent l'illusion d'être comblés, à  coups de tornades pulsonnielles, qui s'expriment sous d'autres formes (bouffe, avidité d'apprendre) mais, qui procèdent, des mêmes fonctionnements addictifs.
Je continue donc, mon analyse personnelle, ici avec vous sur le forum, et le fait d'avoir arrêté tous les produits, jusqu'aux cachets et la clope, ne font pas de moi quelqu'une de "parfaite", loin s'en faut. Par contre,  je suis sortie des échelles de valeur du style: "j'ai pris plus que toi, plus longtemps, ou meilleur que toi etc".
Je dis juste, (je ferais encore probablement des erreurs, ou me noierais dans le paradoxe bien d'autres fois ou pire dans la "contra diction"), que durant des années, il m'a été plus facile d'être une "victime". Bien sur, je n'avais pas le recul nécessaire pour en avoir conscience à  cette époque, je défendais, en portant haut et fort, le choix ou non de me défoncer.
Il était plus simple pour moi, d'être dans le "peloton de fêtes" qu'aller plonger dans mes profondeurs personnelles qui me terrorisaient, pour visiter mes zones de bloquages nerveux, mes récifs d'anxiété, de dépression larvée ou avérée, mes "bancs de poisons" liés à  l'hyper activité ,la maniaco dépressivité, mon émotivité débridée, les grottes obscures de mes angoisses existentielles, de mes peurs ou de mes phobies, avec parfois cette euphorie aussi soudaine que fulgurante, connue des plongeurs de grands fonds qui peut te mener jusqu'à  la mort. Au départ, j'y suis allée en touriste, avec palme masque et tuba, puis, il y a quelques années, j'en ai eu marre de vivre sur la pointe des pieds, j'ai quitté l'apnée pour les bouteilles d'oxygène.
Au départ, je n'ai  trouvé qu'algues et caillous, au milieu de ma vase émotionnelle et affective, je n'y voyais rien, parce que je cherchais un trésor dans l'épave de mon désespoir, une réponse sacrée, alors que je m'empêchais de l'exprimer hors moi, tout simplement. Je nettoyais mon amour propre à  grand coups de détergent, le libre arbitre coincé dans les filets de la culpabilité "victimisante", c'était beaucoup plus simple que laisser la pureté de mon coeur couler hors de moi. Je cherchais ailleurs, ce que je portais en moi. J'ai vu que j'avais une grosse capacité de "guérison", de "purification relationnelle" presque de l'ordre du "résuctionnel" si l'on veut l'associer à  une image "biblique", un phénix quoi! Mais, il fallait que je me débarrasse du poids de la souffrance du monde, de ma culpabilité, que je m'injectais chaque jour pour l'imprimer dans ma chair. Il fallait aussi, que je me débarrasse de mon rapport sado masochiste (sida maso shit!?), aux autres, cette propension au sentimentalisme forcené, à  un indécrotable romantisme de bazar, qui me faisait aller jusqu'au sacrifice, au prix de ma propre vie, pour être aimé de l'autre, pour qu'il (elle) me voit, quelqu'il (elle) soit, pour exister dans son regard...
Je n'sais pas, si ce que je raconte est très clair, mais, ça me fait du bien de l'écrire.
Aujourd'hui encore, ma problématique, même si elle s'est transformée en quelque chose de productif, me pousse à  plonger à  replonger, encore et toujours, dans mes profondeurs abyssales et personnelles, ce qui fait que même sans prods, nous sommes à  égalité... mieux, nous somme "égo", même sans "prises de fêtes".
Au bout du compte, de l'écoeurement soit, quant à  la densité quantitative des produits absorbés, shootés, sniffés, fumés etc jusqu'à  la nausée ultime, mais, pas de déchets, pas de rejet non plus.
Kanar, ton texte sur la pompe et le sang n'a rien de noir, il est juste le reflet violent d'une précaire réalité ou d'une réalité précaire, en plus, il me permet d'avancer encore plus loin puisqu'il m'oblige à  regarder émerger des souvenirs enfouis, donc, salutaire(s)...
J'ajoute, que ce que je dis dans mes textes, est le fruit d'une auto analyse toute personnelle des rouages de mes fonctionnements et schémas mentaux, au même titre et de valeur égale avec ceux écrits sur le shoot, ou la substitution, racontés sur ce forum pour x raisons. Ils font partie d'une même identité de base, qui ne pourra s'enrichir que dans l'échange, le paradoxe, l'ambivalence, la "contre addiction" équilibrante (je suis une réalité) et ce...Jusqu'à  l'ambiguïté....Cat

Ps: QUESTION:
Pourquoi lorsqu'on arrête de se défoncer, est on en "proie" aux pires suspicions ou interrogations, qui demanderaient presque de faire les pieds au mur ou le poirier, voire une prise de sang régulière, (ça cache forcément qql chose!) à  celui (celle) qui arrête les prods, pour obtenir un peu de crédibilité ou la reconnaissance du groupe, qui a été le sien pendant des lustres et qui le reste affectivement ? J'espère ne blesser personne, je déteste cela...

Dernière modification par catherine (21 avril 2009 à  11:36)

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catherine
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Oct 2006
157 messages
Binbin salut!

Ce seul et unique petit mot prend à  mes yeux la dimension du soleil qui nous fait défaut aujourd'hui sur la région Parisienne. En plus, ça tombe bien cet encouragement car, ca fait deux jours que je ne peux appeler personne, je n'ai pas de quoi recharger mon téléphone et ma ligne "fixe" ne me permet que de recevoir les appels...
Pas de misérabilisme dans tout ça,  juste un constat clinique et glaçé, comme un jour de manque...
Bon weekend à  toi ami virtuel.

Dernière modification par catherine (23 avril 2009 à  14:14)

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catherine
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Oct 2006
157 messages
Kanar,

J'espère que tu ne prends pas mal ce qui se veut un échange, surtout que moi j'écris à  chaud vite fait, sur la flamme de mon émotionnel, tu vois je suis loin d'être guérie!
N'hésite pas à  me répondre, même quelque chose de dérangeant, si cela peut enrichir ou nourrir le dialogue...
biz fraternelles et sucrées. Cath

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kanar
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 Oct 2006
63 messages
C'est vrai, lorsqu'on dit qu'on veut arrêter les prods on s'expose à  un flicage puissance douze. Je m'en rends compte aujourd'hui. C'est à  vous dégoûter de vouloir vous sevrer!
Cath, ton personnage m'interpelle, car j'ai l'impression -à  la lecture de ce qui transparaît entre les lignes de tes textes- de cultiver avec toi autant de points communs (un certain plaisir trouvé dans les prods voire un goût à  cultiver une espèce de masturbation intellectuelle les oreilles qui fument façon Woody Allen version Brooklyn Toxicoland) que d'antagonismes, notamment, tu as évoqué plusieurs fois une "hyper activité", moi, je suis plutôt du côté de l'asthénie... Ou plutôt, si ça chauufe des fois méchant dans le casque à  24 000 tours/min., je suis souvent bien incapable de prendre la plume ou le clavier, comme je fais maintenant, pour écrire ou produire sous quelque forme que ce soit!

Tu as souvent évoqué ton hyper activité et le traitement auquel tu as eu droit dès toute petite, lorsque les médecins te bombardaient de cachetons, te prédisposant à  une toxicomanie future...

Oserais-je te demander de m'en dire un peu plus à  ce sujet? C'était quoi ces cachetons? de la ritaline? Pas de curosité malsaine, seulement un désir de comprendre et puis tout ce qui touche de près ou de loin à  la pharmaco m'interpelle, j'avoue...
De mon côté je me force souvent à  rester concentré, à  prendre le stylo pour que ma turbine cérébrale tourne pas à  vide, mais c'est souvent très difficile... Je t'envie un peu d'être une hyperactive, au moins as-tu toujours quelque part la force de sortir ton angoisse de la cervelle.

T'as pas une méthode pour guérir la neurasthénie?

LOL

A bientôt

Kanar

Dernière modification par kanar (23 avril 2009 à  14:49)

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catherine
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Oct 2006
157 messages
Kanar,

Pas de ritaline en 1960 ou plus c'était de l'EPANAL 3 puis 4 et des sirops pour dormir.
Puis, à  12 ou 13 ans aller chez un psy qui, soit disant pour savoir si tu es vierge ou non, alors que tu ne sais même pas ce que ça veut dire, te tripote les parties génitales en te disant de n'en rien dire...Ca répond à  ta question sur la "marque" du prod?
Pas de masturbation intellectuelle,  je suis bien trop prude et prudente pour ça, je suis toute en rétention, mais, je me soigne par l'écrit. Si j'arrive à  déclencher des pulsions intellectuelles, donc de séduire avec mes mots (maux), j'en serais pour de bon au stade de la totale guérison, une vraie bombe textuelle, t'imagines ce que ça représente pour moi? c'est à  dire j'aurais assez confiance en moi, pour m'exposer au regard de l'autre, à  poil dans toute ma complexité, mes peurs gainées de nylon ou de soie, pour parler de choses aussi inutiles que superficielles.
C'est dingue, mais ce doit être hyper jouissif de se masturber les neurones devant des regards auto focus, surtout s'ils ont, à  défaut de culturelle, la fibre optique!
Ceci dit, si tu ne maitrises pas ton sujet, tu prends le risque de te faire arracher tes oripeaux verbaux quand tu t'habilles dans des friperies intellectuelles . J'ai déjà  dit sur le forum que je n'étais allée que jusqu'à  la sixième à  l'école, c'est la vie qui m'a appris le reste et une soif d'apprendre et de m'élever...
Donc, si tu veux sortir de ta neurasthénie écris et écris encore, à  moi ou d'autres ,sans chercher à  être brillant, juste toi, moi j'adore.

Dernière modification par catherine (23 avril 2009 à  16:44)

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big
Psycho junior
Inscrit le 25 Sep 2006
205 messages
je suis un peu comme KANAR, en lisant ton message du 23/11, je me suis dit " mais quelle chance cette hyper-activité" ,car comme lui je souffre souvent d'incapacité invalidante à  produire quoique ce soit, prise par une terrible inhibition intellectuelle due à  la mélancolie, qui est chez moi une humeur assez dominante;j'ai connu une période effroyable il y a 10 ans, où je suis restée 1 an sans sortir de mon appart , voir de mon lit , sans penser  A RIEN : faut dire que j'étais bourrée de cachets anti depresseur; subu à  haute dose; et autres réjouissances qui m'ont décérébrés pendant ce temps; j'ai ensuite mis 3 ans à  me sortir de cette mort mentale.
alors je préfère encore avoir des pensées fort sombres qu'aucune mais la chose qui me gene c'est cette soudaine incapacité à  écrire, produire, etc...meme si ce n'est destiné qu'à  moi meme.
je dois dire que ce forum m'a aider et m'aide à  prendre la parole dans un espace de confiance ce qui n'est pas rien.Merci d'ailleurs à  ceux qui l'on conçue.

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catherine
Nouveau Psycho
Inscrit le 27 Oct 2006
157 messages
Bighorse,

L'hyper activité est une espèce de boulet handicapant car elle demande d'énormes efforts de concentration puisque dans la tête le sens des priorités changent sans arrêt au gré des pensées, d'images ou de sons qui ne cessent d'affluer dans la tête de l'hyper actif(ve), bousculant l'ordre de ses idées et l'empêchant d'imprimer sur son disque dur le moment présent. Ce n'est pas comme vous semblez le croire un booster ou un moteur, même si parfois elle donne une impression d'énergie, celle ci étant plutôt d'origine nerveuse, rien à  envier donc!!!

Quoique tu en dises Big, tu es une personne qui apporte énormément à  l'échange sur ce forum, tu es souvent celle dont je recherche le contact en priorité car tu n'es pas dans le rejet de l'autre ou le jugement et ça, j'adore!
Tu ne restes pas sans la confrontation stérile de tes expériences, tu avances à  ton rythme, mais tu avances. Nous nous ressemblons tellement...Biz fois deux...

Dernière modification par catherine (24 avril 2009 à  12:52)

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