Le Manque D'opiaces : Ressentis Physiques Et Psychologiques

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
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4222 messages
Bonjour à tous,

J'ai eu comme une illumination ce matin wink et oui, même chez les vieux débris ça arrive encore wink
Avec ce qui se passe en ce moment au sujet de la codéine pour pas mal d'usagers, j'ai eu l'idée de créer un topic pour que ceux qui le désirent viennent décrire le plus précisément possible ce qu'ils ressentent physiquement, mais aussi moralement quand ils se retrouvent privés (volontairement ou non, momentanément, ou non)) de leur opiacé de prédilection .

Le nombre de gens (y compris dans le corps médical, et ça, c'est plus grave big_smile ) qui n'ont aucune éspèce d'idée de ce que peut être un manque d'opiacé me fait dire que, peut être (on peut rêver roll ) s'ils avaient accès, ici par exemple, aux témoignages des 1ers concernés, ils auraient plus de compassion et de moyens pour aider et comprendre ceux qui en souffre...

En effet, il ne s'agit pas de supporter des symptômes grippaux et une envie irrepressible de "se droguer" durant quelques jours, c'est bien pire que ça, sinon, ça serait tellement facile d'arreter....


Pour ma part, je comparerais ça à

une grippe carabinée

avec tous les symptômes qui l'accompagnent (sauf la fiêvre): frissons, suées jusqu'à tremper les draps x fois/nuit, yeux larmoyants, baillements, éternuements incessants,froid pénétrant même par 30°, douleurs lombaires...

A cela, on ajoute les symptômes d'

une bonne gastro

: diarrhées, douleurs intestinales, anorexie, parfois vomissements...

On ajoute encore (et c'est le plus insupportable selon moi)

des impatiences dans les jambes et dans les bras : Les jambes "qui tirent, comme si elles ne pouvaient rester en place

Une insomnie  quasi totale durant au minimum 72h.[/b

]

[b]Souffrant de tous ces symptômes à la fois, et ce, sans pouvoir fermer l'oeil, vous voyez et sentez passer chaque seconde de la journée et de la nuit...Chaque seconde de douleurs où votre tension augmentée par l'effet du manque, où votre coeur qui bât un peu trop vite font monter une angoisse et une anxiété de savoir si ça va encore durer longtemps...Tout ça, alors que votre cerveau et votre corps savent parfaitement qu'il existe un remède miraculeux pour faire cesser toutes ces douleurs en quelques minutes chrono....1 seul remède, car absolument RIEN d'autre qu'un opiacé ne peut calmer efficacement tous ces symptômes.

Alors, non, il ne s'agit pas "d'une petite grippe", ni "d'un effort de volonté" sachant qu'au bout de 5 jours quand ça commence à aller mieux, le craving et la déprime ne font souvent que commencer....

Dernière modification par Mascarpone (22 juillet 2017 à  09:57)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Kmiyooo
Nouveau Psycho
Inscrit le 05 May 2017
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Coucou
Je trouve que tu as parfaitement bien résumé les effets post codéine .
Personnellement j'avais la peau froide mais pourtant en sueur et j'avais des coup de blues. Ma mère me voyait pleurer tous les soirs . Sinon ni gastro je n'ai rien eu .
Je suis curieuse de savoir si c'est pareil pour la plupart des gens
Amicalement
Kimiyool

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Annabelle
Nouveau Psycho
Inscrit le 16 Jul 2017
162 messages
Merci d'avoir pris cette initiative Mascarpone
Merci aussi pour ton humour ("même chez les vieux débris " ça m'a fait rire!), un peu de légèreté ça fait du bien.

Malgré la faible dose de Prontalgine que je prenais avant le 13 juillet (4/6 par jours) je ressens tous les symptômes décrits ci-dessus. J'en prenais depuis 15 ans.
J'ai des règles atrocement longues et douloureuses (et je ne suis pas douillette) mais j'ai tout essayé et seule la codéine calmait ce mal.

Victime de graves violences sexuelles dans mon enfance, l'endroit où se situe cette douleur la rend pour moi particulièrement invivable, aussi la codéine m'apaisait psychologiquement.

Je viens d'arriver dans une nouvelle ville, n'ai pas de médecin et mes règles en prime.

Je suis donc couchée depuis plusieurs jours avec en plus des symptômes typiques du manque, un horrible mal de ventre, de tête accompagnés d'une grosse déprime.
J'ai pleuré toute la journée d'hier et le soir, j'ai bu de l'alcool alors que je suis alcoolique et sous Seresra + anti-dépresseurs depuis l'arrêt de l'alcool il y a un an.

Pleine de bonne volonté suite à mon sevrage alcoolique, j'avais aussi entamé un régime et perdu 13 kg sur les 25 prévus mais j'ai à nouveau envie de me jeter sur la nourriture en plus de l'alcool. Merci Madame Connasse et tous les autres pour ces bâtons dans les roues de mon vélo qui m'emmenait sagement vers ma nouvelle vie.

Pour ma part je dois arrêter la codéine car elle a fait des dégâts sur ma santé mais en attendant, la brutalité et rapidité de cette loi me fout par terre.

Mon violeur n'a pas été puni car la loi est mal faite, les délais de prescription trop courts. Aujourd'hui c'est encore par cette même loi que je me sens, comme beaucoup d'entre nous humiliée , incomprise et que je souffre autant physiquement que moralement.

Heureusement que ce forum est là, pour tous les oubliés.

Bien à vous tous et que la force soit avec vous en cette nouvelle journée

Petite pensée à toutes les femmes qui comme moi ont subi des violences, et aux hommes aussi car il y en a, et c'est encore plus compliqué pour eux d'en parler.

Annabelle

Dernière modification par Annabelle (22 juillet 2017 à  09:53)

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
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Annabelle, je compatis...Je ne te donnerai aucuns conseils au sujet des règles douloureuses car c'est exactement ce sujet qui m'a valu un bannissement big_smile (Je n'en pense toujours pas moins, malgré tout big_smile ) Mais, il est vrai que ton cas, en plus, est particuliers, j'en conviens...Ton post est ici en grande partie hors sujet (pas grave hein wink !) mais tu peux aller parler de tout ça, si tu en as envie, ici : https://www.psychoactif.org/forum/f21-p … emmes.html

En cherchant pas trop longtemps, tu verras que tu es trés loin d'être la seule ici dans ton cas....

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Annabelle
Nouveau Psycho
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Mascarpone a écrit

Annabelle, je compatis...Je ne te donnerai aucuns conseils au sujet des règles douloureuses car c'est exactement ce sujet qui m'a valu un bannissement big_smile (Je n'en pense toujours pas moins, malgré tout big_smile ) Mais, il est vrai que ton cas, en plus, est particuliers, j'en conviens...Ton post est ici en grande partie hors sujet (pas grave hein wink !) mais tu peux aller parler de tout ça, si tu en as envie, ici : https://www.psychoactif.org/forum/f21-p … emmes.html

En cherchant pas trop longtemps, tu verras que tu es trés loin d'être la seule ici dans ton cas....

Merci pour le lien.
Je sais bien que je suis "hors-sujet" mais ne savais pas que le sujet avait déjà été abordé. Ce forum dont je ne connais pas tout est décidément génial.
Je me permettrais juste de dire que ça m'ennuie un peu que le thread soit appelé "Paroles de femmes" car il y a aussi des hommes victimes pour qui comme je le disais, il est encore plus difficile de parler. Mais peut-être existe-il un autre thread consacré à ça. Je n'ai pas regardé.
Bizzz

Dernière modification par Annabelle (22 juillet 2017 à  10:40)

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
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4222 messages
Expérience(s) Perso(s) :

Les fameuses benzodizépines qu'on veut trés généreusement big_smile nous prescrire à chaque fois que l'on se plaint du manque d'opiacés chez les toubibs:

Comme décrit plus haut, le manque chez moi (et pas que, j'imagine wink ) me met dans un état où le moindre effort psychologique (comme lire, regarder la tv, jouer à la console ou à un jeu de société,me poser devant un ordi, tenir une conversation, peindre, coudre ou tricoter lol etc etc...) est impossible plus de 5 mn chrono , impossible de garder mon attention sur quoi que ce soit d'autre que mon anxiété et ma souffrance ET en même temps, dans un état physique qui m'empêche de faire quoi que ce soit (le ménage, aller marcher, ranger des papiers, travailler...) car à chaque mouvement, c'est comme si je déplaçais un bloc de béton....

ET en même temps, avec ces impatiences dans les membres, IMPOSSIBLE de rester tranquille plus de 5mn, IMPOSSIBLE de rester assis, encore moins allongé, IMPOSSIBLE de dormir bien sûr!

Bref, et ça durant au minimum 72h quand ça n'est pas plutôt 5 jours....De quoi rendre dingue n'importe qui punk2

Alors il est vrai que vu d'un regard extérieur, si on décrit cela à quelqu'un qui n'a jamais subi un manque d'opiacé dans son corps et dans sa tête, il se dit: Benzo big_smile , ben oui, une molécule qui est sensée calmer tes angoisses et t'apaiser..
SAUF QUE, et là je parle pour moi (mais je ne pense pas être le seul big_smile ), ok, vu de l'exterieur, tu sembles "apaisé", dans mon cas, même à dose largement en deçà de la dose thérapeutique prescrite,je suis total abruti et incapable de prononcer un mot sans bafouiller, limite bave aux lèvres...Encore plus incapable de tenir debout ou de marcher droit....MAIS, à l'intérieur, je suis exactement dans le même état que sans la benzo! Je souffre, angoisse et rumine autant, j'ai toujours les impatiences, je ne peux toujours pas dormir et en prime, je ne peux même plus exprimer mes souffrances!!!En gueulant, geignant et chialant si il le faut! Le seul changement est pour un regard extérieur, MAIS MOI, J'EN CHIE EXACTEMENT PAREIL, la "camisole chimique" en plus...

Les hypnotiques (qu'ils prescrivent d'ailleurs de moins en moins), permettent au mieux de fermer l'oeil d'un mauvais sommeil durant 2 ou 3h au mieux...Pour se réveiller toujours dans le mal mais encore un peu plus vaseux et abruti....

Alors messieurs, dames de la faculté, en ce qui me concerne et contre le manque d'opiacé, vos molécules légales, bien dans la morale, plus délétères dans ce cas précis que rien du tout vous pouvez vous les carrer où je pense!
La franchise voudrait au minimum, que vous n'essayiez pas de persuader vos patients en manque que ça va les aider, parce que la vérité, c'est que vous n'avez rien d'autre à leurs proposer de réellement efficace en dehors des TSO!

Dernière modification par Mascarpone (23 juillet 2017 à  12:32)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
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MIAOU44
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 14 Nov 2016
601 messages
Bonsoir

Le manque physique je ne l'ai que peu connu : j'ai la "chance " d'être hupersomniaque et donc de pouvoir dormir même en chien.

En plus j'ai diminué ma consommation sur presque 1 mois alors que ma consommation était faible (métabolisme rapide de la codeine ).

Mais malgré 9 semaines d'arrêt il ne se passe pas 1 journée sans avoir envie de reprendre quelques comprimés.

Malgré une vie sympa où beaucoup de choses se sent améliorées, l'envie est là.

J'ai même craqué 2 fois lorsque je m'ennuyais , où quand la codeine a été mise sous ordonnance  (ça m'a vraiment angoissée ).

Donc le manque psychologique, est ce qu'il s estompe à un moment?

Avec moins d'un an de conso et un arrêt voulu, je n'imagine pas la galère pour certains qui ont été contraint et forcé au sevrage !

Je continue mon suivi en csapa parce que je vois bien que je ne suis pas sortir de l'emprise de la codeine.  Mais j'espère vraiment que ça s'arrange! !!

Bises Mia

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages

MIAOU44 a écrit

Donc le manque psychologique, est ce qu'il s estompe à un moment?

Bises Mia

Bien sûr...Avec le temps, TOUT s'estompe...Même si en 15 ans d'abstinence (je parle d'héro) il y a toujours une certaine nostalgie de rares fois (mais je parle pour moi, chacun est différent)...

Et puis, pour être honnête, quand on m'en a mis sous le pif 15 ans après, je n'ai hésité que le temps d'un repas avant de faire "aspirateur" avec mon pif big_smile
Mais moi, je n'ai JAMAIS culpabilisé avec ça et JAMAIS eu vraiment la volonté d'arréter (pour quelles raisons?)
Encore une fois, ce qui m'a éloigné de ce "milieu", c'est l'amour pour une femme et le ras le bol des conditions crées par la prohibition, mais pas le produit par lui même...


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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
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Un gros WARNING aussi à tous ceux qui en ce moment réduisent trop vite leur dose de codéine :

Je ne sais pas si je l'avais déjà raconté, mais durant les 1eres années où je ne prenais plus de came et que j'étais sous codéine, à la période où j'en était à 15 cachets/jr en 3 prises, une énorme attaque de panique m'est tombée dessus alors que ça faisait bien 10 ans que je n'en avais pas fait...Bêtement, et je ne sais pas pourquoi, j'ai mis ça sur le dos de la codéine (ça n'avait en fait, rien avoir) et du jour au lendemain, j'ai divisé ma dose de plus de la moitié...De 15/jr je suis passé à 7/jr, et je m'y suis tenu...

Et ce qui devait arriver, arriva...Des jours et des jours à passer mes journées à me balancer d'avant en arrière comme les dingues, dès le matin, l'impression que je suis dans un brouillard, envie de rien, asthénique complet...Et puis, envie de chialer, puis même plus capable de ça...Hypersomnique, mais d'un mauvais sommeil...Crise d'angoisse sur crise d'angoisse même chez moi, ce qui ne m'était jamais arrivé...Au bout de 2 mois comme ça sans amélioration véritable, j'ai percuté que j'étais en réalité en pleine dépression et j'ai pris rendez vous chez un psy avant de sauter par la fenêtre...

J'ai eu du bol, c'était le 1er de ma vie qui ne m'a pas semblé complètement con big_smile , j'ai d'emblée (vous commençez à me connaitre big_smile ) refusé toute prescription de benzo ou d'AD....Arguant carrément que si c'était pour en arriver là, autant me refoutre accro à l'héroine...Le psy, a compris et ne m'a pas démenti...Il m'a prescrit de l'euphytose et de la spasmine joly lol et surtout, on a entamé une thérapie cognitive qui m'a fait beaucoup de bien...Je ressortais parfois de chez lui apaisé comme aprés un shoot eek , vraiment!

Des années après seulement, j'ai fait la relation entre ma diminution de moitié de ma dose de codéine et tous les sales symptômes qui me sont tombés sur la tronche dès le lendemain...Bon sang! Mais c'est bien sûr! J'étais en manque! Et moi, le vieux briscard de la came big_smile , j'avais même pas percuté surpris bravo

Comme quoi.....

Bref, tout ça pour bien vous mettre en garde, surtout aprés des années de "béquille", on n'arrête pas la codéine comme ça d'un coup de baguette magique....Faites attention à vous et allez y doucement! merci-1

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Caïn
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
Le manque, c'est subtil parfois, plus insidieux. Tu vois pendant toutes mes années d'héro, disons de 38 à 48 ans, j'ai jamais connu un "vrai" manque comme certains le décrivent ici. Je pense que c'est dû à mon type de conso, ultra-light. Je prenais jamais plus d'1 g par semaine avec des pauses et des pics. Quand j'arrêtais je me sentais fatigué, j'avais des insomnies, envie de rien, caca liquide, courbatures mais c'était supportable et ça ne durait pas plus de deux ou trois jours. C'était surtout moral. Je me souviens d'une fois en vacances, j'avais eu une crise de larmes, sans aucun motif, alors que j'étais clean, complètement retapé.
Je fonctionnais en revanche avec toujours la peur du manque bien ancrée (il faut dire que j'ai eu des potes junks de chez junks). ça m'aidait à me contrôler quand l'envie était forte de consommer mon kep en une sirée alors que j'avais prévu qu'il me fasse la semaine. Comme quoi en contrôlant ses consos, on limite le keum, on le rend presque supportable. Mais bo, pour moi en tout cas, ce contrôle a eu une fin. Et quand j'ai senti que je ne contrôlais plus (je m'étais acheté trois grammes pour les vacances et les trois g, je les ai bouffés en une semaine), j'ai su qu'il était temps de passer au tso. Et je suis passé au tso alors même que j'étais quasi sevré, du moins physiquement puisque depuis 4 jours je n'avais rien tapé quand je suis allé voir le doc...

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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L'Italien
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Apr 2013
176 messages
J'ai la chance de pouvoir dormir beaucoup, donc en manque je dors 18h par jour sans soucis et comate le reste devant une série,

Par contre avant un sevrage bloc je m'arrange toujours pour prendre un 60 de métha pour dissiper les douleurs du dos (le cas échéant, impression de coup de barre dans le dos) les jambes qui tirent, impatience, chaud/froid, du mal à bouger/sortir surtout au pic de 48 a 72h.

Mais bon ça reste faisable, bien que ça devient de plus en plus compliqué au fil des rechutes.

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Oué Cain, moi j'ai eu des années sans jamais un jour sans opi...Ou alors, par accident, et là, le manque au bout de genre, 6 mois à 3 shoots/jour minimum de super came, + les saupoudrages de clopes tellement t'en est gavé+les néos le matin quand t'es en rade pour aller bosser ben je t'assure que tu le sens bien passer...Quand tu te lèves à 7h du mat et que tu trembleS tellement que t'arrives même pas à préparer ton shoot.... Alors que le dernier ne remonte même pas à 8h...Et puis,plus tu subis de manques et plus celui ci devient insupportable...Je pense que c'est parce que le cerveau anticipe les douleurs et les angoisses qu'il a gardées en mémoire et qu'il a bien intégré qu'il existe un seul truc pour les faire disparaitre en 10 secondes...

L'italien, moi aussi je dors beaucoup d'ordinaire, mais en manque, impossible et ça m'est d'autant plus insupportable...

Dernière modification par Mascarpone (24 juillet 2017 à  15:55)


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Caïn
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
Sur le sommeil c'est clairement un aspect essentiel. Un pote m'avait raconté que le meilleur sevrage qu'il avait pu faire c'était dans un centre où ils te mettaient en cure se sommeil durant 4/5 jours, résultat quand tu te réveilles, tout l'aspect manque physique aigu est passé. Bon il reste le mental OK.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages

Caïn a écrit

Sur le sommeil c'est clairement un aspect essentiel. Un pote m'avait raconté que le meilleur sevrage qu'il avait pu faire c'était dans un centre où ils te mettaient en cure se sommeil durant 4/5 jours, résultat quand tu te réveilles, tout l'aspect manque physique aigu est passé. Bon il reste le mental OK.

Je veux bien le croire...Je me suis d'ailleurs toujours demandé pourquoi ce système n'était pas plus souvent pratiqué en terme de sevrage sec...Parce que quitte à te gâver de benzo comme ils sont tous et ont toujours été ravis de le faire pourquoi ne pas y aller carrément en nous mettant carrément en sommeil artificiel durant 5jrs?

A moins que prescripteur vienne me sortir une explication scientifique et médicale logique qui expliquerait qu'ils ne le proposent jamais, j'ai tendance à penser que la bonne vieille morale judéo chrétienne qui veut qu'un pecheur souffre pour expier ses fautes soit pas étrangère à tout ça...


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coddeine
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
127 messages

L'Italien a écrit

Mais bon ça reste faisable, bien que ça devient de plus en plus compliqué au fil des rechutes.

Je pense que c'est important de le prendre en compte, en effet...
Quand j'avais ±20 piges, les premières fois que j'ai du me remettre au propre, j'ai la sensation que c'était quand même plus facile. Maintenant je crains comme une peste cholérique le moindre signe de manque, et encore une fois pas simplement pour le physique, mais surtout pour la détresse morale qu'il traine avec lui. L'impression que tout s'effondre...

Mais effectivement à chaque fois c'est comme si les plaies du passé refaisaient surface en même temps, et maintenant, je sais que je ferait tout et n'importe quoi pour éviter ça...

Je pense qu'en ce qui me concerne, ça à toujours été plus "simple" grâce à une chose : à chaque fois que j'ai décroché pour être clean, ce n'était que dans l'idée de "faire une pause". Donc je pense que la perspective du produit, voire directement de la rechute, même lointaine, était d'une aide précieuse pour voir l'avenir en "pas trop sombre". Car le produit manque, il laisse derrière lui comme le sentiment d'un ami disparu, celui qui faisait que le monde était finalement "tolérable" en l'état...

Et je ne parle même pas des phases de galère, sans produit juste le temps d'attendre que "le mec revienne" ou autre. Je suis convaincu aussi que le temps d'imprégnation est lui aussi très important. Pour ceux qui arrivent avec 1 an de conso à doses raisonnables, c'est forcement une autre histoire que  de se réveiller après 20 ans, ou 2/3/4/5 boites par jour. Ça semble évident !...

Mascarpone a écrit

[...]sachant qu'au bout de 5 jours quand ça commence à aller mieux, le craving et la déprime ne font souvent que commencer....

Ah putain le craving... J'ai peur que beaucoup d'entre les "primo-arrivants" se cassent le pif violent sur celui-là...

Caïn a écrit

Le manque, c'est subtil parfois, plus insidieux.

Mascarpone a écrit

[...]une énorme attaque de panique m'est tombée dessus alors que ça faisait bien 10 ans que je n'en avais pas fait...

Decidement !...
Vous z'êtes que des côpieurs !...

Annabelle a écrit

[...]et aux hommes aussi car il y en a, et c'est encore plus compliqué pour eux d'en parler.

Merci.

[EDIT]
Ah ouais, nan mais si vous dites tout le temps que j'ecrive, je fais comment moi, derriere, hein ? Hein ?... big_smile
[EDIT]

Dernière modification par coddeine (24 juillet 2017 à  17:38)


Emplacement réservé à un aphorisme incroyable de finesse qui décrit tellement bien la profondeur de mon être...

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages

coddeine a écrit

ça devient de plus en plus compliqué au fil des rechutes.
Je pense que c'est important de le prendre en compte, en effet...
Quand j'avais ±20 piges, les premières fois que j'ai du me remettre au propre, j'ai la sensation que c'était quand même plus facile. Maintenant je crains comme une peste cholérique le moindre signe de manque, et encore une fois pas simplement pour le physique, mais surtout pour la détresse morale qu'il traine avec lui. L'impression que tout s'effondre...
[EDIT

Ca, c'est évident, on est plein à le confirmer...Les "jeunes" addicts qui n'ont qu'un ou 2 sevrages, voire pas du tout dans les pattes, ne peuvent absolument pas savoir...

Contrairement à la légende pour terroriser dans les chaumières que l'héroine est addictive en 2 coups de cuillère à pot, la 1ere fois au contraire est assez longue à arriver (du moins en ce qui concerne le manque physique, pour le psycho, c'est autre chose)

Perso, j'ai mis 2 années à shooter (en plus), avec des périodes où je shootait non stop x fois/jr et pas de la merde en plus (1g te faisait la semaine...big_smile )durant un mois complet et où du jour au lendemain, plus rien du tout, même pas une bière ou un joint, et je n'avais aucun symptôme de manque....L'envie , oui, mais je n'étais pas malade...Et puis, au bout de 2 piges, j'ai eu 6 mois de super came où j'en avais à chier...Et suite à ces 6 mois, 1er manque carabiné, je l'ai bien senti passer.....Aprés celui là, des dizaines d'autres ont suivi, et plus ça allait, plus ça faisait mal et plus ils arrivaient vite....

Désormais, et même après 15 ans d'abstinence, il me suffit de 3 jours de sniff pour me réveiller le 4eme en chien comme une merde...


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Mélatonine2
Poison de rêve
Inscrit le 18 Oct 2016
792 messages
Effectivement, je me suis souvent demandé pourquoi on mettait pas dans un coma artificiel pendant 1 semaine le temps que les symptômes disparaissent.
Ça coûtent pas moins cher à la sécu qu'une vie sous subutex ?

1965, l'acide tombe en pluie sur San Francisco.

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coddeine
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
127 messages

Mascarpone a écrit

[...]et pas de la merde en plus (1g te faisait la semaine...big_smile )[...]

Perso je suis arrivé en pleine carotte ! Quand j'ai commencé les plus vieux râlaient comme des chiens que la came devenait merdique, un peu plus tous les jours ! Moi je voyais rien, forcement. Mais depuis que je consomme, j'ai vu les pochons passer de "pas très bon" (d'après les anciens) à "franchement merdique" (même pour moi) ! Quand j'ai du stopper la Morphine je devais taper au moins 1g (d'un truc plutôt propre pour la région) avant de me sentir mieux. Quand tu en es réduit à aller chercher dans les spots de base où personne te connait, tu tombes sur des trucs...

Des fois une boite de néos fait plus de bien que deux/trois traits...

Bref, off-topic...

[re-EDIT]
Et Mascarpone, évidemment, quand j'ai du passer de
Plusieurs années à m'en foutre par tous les orifices (je n'injecte que "très rarement" mais bon, hein, ça arrive...) sans compter parce que plein de réserve...
à
Que dalle en rade pour les mois à venir d'un coup d'un seul par surprise avec juste de quoi sauver les meubles pendant une petite heure (Codéine, donc) parce que la came ça tombe vvvvite...

Et ben ouais, je veux plus jamais avoir à vivre ça...
[re-EDIT]

Dernière modification par coddeine (24 juillet 2017 à  17:39)


Emplacement réservé à un aphorisme incroyable de finesse qui décrit tellement bien la profondeur de mon être...

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Caïn
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages

Je pense qu'en ce qui me concerne, ça à toujours été plus "simple" grâce à une chose : à chaque fois que j'ai décroché pour être clean, ce n'était que dans l'idée de "faire une pause". Donc je pense que la perspective du produit, voire directement de la rechute, même lointaine, était d'une aide précieuse pour voir l'avenir en "pas trop sombre". Car le produit manque, il laisse derrière lui comme le sentiment d'un ami disparu, celui qui faisait que le monde était finalement "tolérable" en l'état...

Tout pareil, dans les périodes d'héro. J'en prenais pour les vacances juste ce qu'il fallait pour descendre en douceur. Et le reste des deux ou trois semaines de vacances j'étais clean (mais en vacs, ça passe toujours mieux). Mais ce qui me consolait à l'idée de rentrer et de reprendre la vie quotidienne, c'est le petit kép que j'avais mis de côté avant de partir.
"l'ami qui rend le monde tolérable" cette formulation rejoint la mienne, quand je me demande (ouais je me parle à moi-même) ce qui fait qu'il me faut toujours un petit opi calé dans un coin du cerveau, je me dis que c'est parce que sinon la réalité est notoirement insuffisante. "notoirement insuffisante", j'sais pas pourquoi je le formule comme ça mais ça doit être vrai.
Et puis sur l'âge qui rend la chose plus difficile, je suis d'accord. Même si la logique voudrait que tu arrêtes (parce que tu as des responsabilités, une famille, un job, un poisson rouge (ha non ça plus)).

Dernière modification par Caïn (24 juillet 2017 à  18:05)


La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Mascarpone
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Moi non plus je n'ai jamais décroché "de force" et je me suis toujours dit que je ne mettrai JAMAIS une croix définitive sur les opiacés...J'aime trop ça, et en plus, il n'y a AUCUNE raison objective pour moi d'y renoncer...Pourquoi renoncerais je à un truc qui me fait kiffer et qui est moins dangereux pour ma santé que si je me buvais un apéro tous les soirs ou que je me fumais un paquet de clopes/jr?

Parce que leurs conneries sur le pavot et ses douceurs, leur diabolisation à outrance, j'ai vite pu m'aperçevoir, rien qu'en regardant autour de moi, que ça n'était que du bourrage de crâne et des grosses conneries...

Ce sont des produits à respecter et à manier avec précaution, il ne faut pas en abuser (comme de tout) mais en dehors de ça et des putains de bâtons dans les roues de la prohibition à outrance, le danger sur la santé à long terme est bien moins évident que pour des produits largement plus répandus et accéptés par la société...De toute façon quand on entend leur discours sur un produit comme le cannabis, on a compris qu'ils mentent à outrance pour dire ce qui les arrangent...

Dernière modification par Mascarpone (24 juillet 2017 à  17:01)


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Caïn
PsychoAddict
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La prohibition sur l'héro... Sacré débat... Quand l'opium était en vente libre (pendant des siècles), il n'y a pas eu vraiment de ravages à grande échelle. Mais l'héro, c'est encore autre chose. C'est tellement bon, que même les plus volontaires ont du mal à résister. A terme, quand tu es vraiment dedans, tu ne penses plus qu'à ça, tu bouffes plus, ton organisme s'affaiblit et à notre âge tu es déjà canné depuis longtemps.
L'héroïne en traitement contrôlé, pourquoi pas ? Mais je pense qu'il faut quand même qu'il y ait une aide extérieure pour t'aider à gérer le truc. Et puis les gamins, quand tu vois ce qu'ils ont fait avec le lean (je pense aussi à un autre phénomène moderne le Bintje drinking), j'ose même pas imaginer ce qu'ils feraient avec une bonne came à dispo !!!

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Mélatonine2
Poison de rêve
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Bah c'est vrai que s'il y avait des magasins vendant toute sorte de drogue ce serait tellement tentant pour un mec qui vient acheter sa weed / codé etc de prendre un truc plus fort. Il faudrait une sacré réglementation pour éviter ça

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Syam
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Mélatonine2 a écrit

Effectivement, je me suis souvent demandé pourquoi on mettait pas dans un coma artificiel pendant 1 semaine le temps que les symptômes disparaissent.
Ça coûtent pas moins cher à la sécu qu'une vie sous subutex ?

Sérieusement, là, grosse impression de parler dans le vide depuis 15 jours Mélatonine.
Vraiment c'est quoi que vous arrivez pas à comprendre dans la phrase :

Les douleurs du manque physique ne sont qu'une PETITE partie du travail pour mettre fin à la dépendance.

Méla, je te l'ai déjà dit même à toi personnellement et tu arrives pas à comprendre!
Ce que tu dis ici a déjà été tenté par des tas de docteurs qui croyaient bêtement comme toi qu'il suffit de mettre fin au manque physique pour être guéri.
Ca fait maintenant des décennies qu'on sait que c'est faux et archi faux, alors pourquoi vous vous entêtez à continuer de raisonner comme ça?

Si il suffisait de tenir le coup quelques jours pour que les douleurs physiques s'arrêtent pour mettre fin à la dépendance aux opiacés, la dépendance aux opiacés ne serait pas un problème.
Au final en plus du sentiment amer d'avoir parlé dans le vide j'ai aussi le sentiment amer d'un pur mépris des opiomanes qui pour certain(e)s d'entre vous restent dans la merde juste par peur d'affronter quelques jours de douleur. Raz le bol.

Mélatonine, donc je te le redis encore, quand tu as passé les douleurs physiques du manque, tu es encore accros. Même à ce stade un TSO reste la chose la plus recommandé si on veut éviter le risque majeur de dépression et une probabilité de rechute supérieure à 9 chances sur 10.
S'il te plait je veux plus te voir continuer ici à insinuer que le problème est seulement les douleurs physiques du sevrage Mélatonine, tu es si active ici que c'est juste pas tolérable.


Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Caïn
PsychoAddict
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Mélatonine,
En effet ce type de cure avait le mérite de soigner les inconvénients physiques liés au manque. Mais c'est loin d'être suffisant ! D'ailleurs si ma mémoire est bonne, la cure de sommeil n'était que le début du traitement, c'est après que commençait le vrai travail sur soi.

Si il suffisait de tenir le coup quelques jours pour que les douleurs physiques s'arrêtent pour mettre fin à la dépendance aux opiacés, la dépendance aux opiacés ne serait pas un problème.

Exactement !!!


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JC
Adhérent PsychoACTIF
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Syam a écrit

Si il suffisait de tenir le coup quelques jours pour que les douleurs physiques s'arrêtent pour mettre fin à la dépendance aux opiacés, la dépendance aux opiacés ne serait pas un problème

C'est évident Syam., les promesses du " Dr Trucmuch " en Israël (ou autres) me font bien rigoler après coup ..
Quant on est dépendant je comprends qu'on puisse y croire, par désespoir .. mais après avoir vécu un sevrage ordinaire, on se rend bien compte de la supercherie ..


" Il est difficile de vivre sans l’opium après l’avoir connu parce qu' il est difficile, après avoir connu l’opium, de prendre la terre au sérieux "    JC ..

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Mélatonine2
Poison de rêve
Inscrit le 18 Oct 2016
792 messages
Effectivement, mon post pouvait sous entendre que la dépendance était terminée au bout d'une semaine ce qui n'est pas le cas. Cf les témoignages de MIAOU. Je suis désolé, c'est fatigant pour tout le monde de répéter 100 fois les même chose, et c'est important d'être clair pour éviter les malentendu.

Je suis au courant et je l'ai moi même répété plusieurs fois que la dépendance aux opi durait bien plus qu'une semaine et que le manque physique n'était pas une simple grippe.

Ce que je veux dire c'est que sachant que le sevrage dépendance physique + psychologique est archi lourd, ce serait plus simple de supprimer la partie physique pour aborder la partie psycho avec plus de "force".

J'ai comparé à la mise sous TSO pour évoquer la question des prix comme hypothèse de réponse à ma propre question.

D'ailleurs, pourquoi une étoile jaune ? La question est légitime. On peut se demander si un sevrage à la dure échoue la plupart du temps car le corps est trop épuisé par la partie physique pour ensuite s'attaquer à la partie psycho.

PS : je suis un garçon et ne vous énervez pas outre mesure, je suis souvent derrière pour soutenir quand vous dîtes qu'un sevrage se fait pas en 2 minutes avec seulement une petite grippe.

Dernière modification par Mélatonine2 (24 juillet 2017 à  20:38)


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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
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Caïn a écrit

. Mais l'héro, c'est encore autre chose. C'est tellement bon, que même les plus volontaires ont du mal à résister. A terme, quand tu es vraiment dedans, tu ne penses plus qu'à ça, tu bouffes plus, ton organisme s'affaiblit et à notre âge tu es déjà canné depuis longtemps.

C'est faux...Autant ça a été prouvé avec les rats au sujet de la coke, autant au sujet de l'héro, pas du tout...Perso, ça ne m'a jamais empêché de manger et de dormir et de vivre correctement...Les seules choses qui m'ont foutu la merde, sont dûes à la prohibition...A savoir, une galère pour trouver des thunes afin de payer au marché noir un produit qui normalement vaut 10 fois moins, perdre un monstre de temps à galérer, à attendre des dealers etc etc, jouer au chat et à la souris avec les keufs et de plus en plus, s'envoyer 10 fois plus de coupe de merde que de diacethylmorphine...D'ailleurs en Suisse, les substitués sous héroine se portent pas plus mal que ceux sous méthadone ou sub chez nous...

Pour enfoncer le clou, j'ai eu 2 dealers, dont celui qui s'est fait choper avec la blanche à 98%..., ils ont vécu des dizaines d'années sans aucuns problèmes de santé et en mangeant parfaitement correctement...Si d'une part, les keufs n'avaient pas foutu leur vie en l'air, et d'autre part l'interdiction de vente des seringues ne leurs avait pas fait choper le sida, ils seraient sans doute toujours en vie...L'un des 2 s'est tiré une balle, l'autre est mort du sida...

Dernière modification par Mascarpone (24 juillet 2017 à  21:13)


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L'Italien
Nouveau Psycho
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176 messages
On évite d'endormir complétement car il y'a un risque d'étouffement dans le vomis si plongé en coma artificielle, cela demande donc une surveillance constante.

Le sevrage opiacé n'est pas si dur en soit si il est assortis d'un renouveau, de changement dans son quotidien, d'une implication dans des différents projets, servant alors de dynamique pour la construction d'une nouvelle vie.

C'est sur que si les opiacés t'aident à supporter une vie "de merde", c'est sur que l’arrêt non suivi de mesures ne va pas changer ta vie et les raisons de la conso.

Je trouve dommage de proposer de la métha pour une personne ayant une intoxication mineur à la codéine, pour ma part ce n'est pas justifié et un TSO est loin d'être anodin.

Tout le monde n'est pas accroché de la même manière, et on a tous croisé des gens qui tapaient de la merde depuis peu, et qui se retrouve à 120mg métha, pour moi y'a pas lieux. Indiquer la métha pour une demi boite de codéiné journalière, c'est une connerie.

Le sevrage opiacé, c'est pas la fin du monde, on y survit très bien, hors personne déjà fragilisé par autres choses, malade, agé(e)s, ect...

J'ai arreté la métha à 60 en bloc, pas de rechute pendant 2 ans car expatriation et changement de vie, depuis que je suis revenu sur panam, la blanche a repris bon train...

Et ce qui est évident, c'est qu'un sevrage réussi passe inexorablement par un sevrage physique mené a terme. Si la personne est jeune et encore plus si elle n'a jamais mené un sevrage à termes, je pense qu'elle doit le tenter, en utilisant UNE seul fiole de métha prise d'un coup le lendemain de l’arrêt du produit.

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
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L'Italien, tu as une vision totalement sectaire et rétrograde du sevrage opiacé...Quant à l'histoire de la sédation médicamenteuse durant plusieurs jours, ton argument ne tient pas 2 secondes...Il est évident que l'on parle là, d'une procédure faite en milieu hospitalier avec service de réanimation à dispo...roll

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L'Italien
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Apr 2013
176 messages
C'est pourtant la réponse médicale,

https://sante-guerir.notrefamille.com/s … 03542.html

Je te le met en français mais je l'avais lu en anglais y'a un moment et j'en ai parlé avec la miss de marmottan (je suppose qu'ils savent ce qu'ils font, je leur ai demandé pourquoi il ne proposait pas le sevrage ou l'on t'endors...).

Concernant les opiacés, c'est ma vision, basé sur mon expérience, mais pour avoir expérimenter la souffrance dans mon existence, le sevrage opiacé si précédemment accompagné d'un peu de métha n'est pas dans le top 10.

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