Sevrage codéine

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LuckyStrike
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Inscrit le 03 Aug 2017
2 messages
Bonjour à tous!
Juste un petit message, pour tous ceux qui galèrent avec la codéine.
J'ai pris de la codéine (tuss*pax, padér*l,...) pendant 12 ans, a raison de 1 à 3 boîtes par jour...
Ayant essayé de me sevrer plusieurs fois, sans succès. Je venais alors régulièrement lire les témoignages de certains d'entre vous, qui m'ont beaucoup aidé, alors juste retour des choses, j'espère pouvoir "aider" ou du moins encourager les personnes qui souffrent encore de cette dépendance.
Pour résumer mon histoire:
Un médecin m'a un jour prescrit des médocs à base de codeine pour des douleurs importantes. Une fois la prescription consommée, les douleurs étaient toujours présentes et c'est tout naturellement que j'ai cherché à me procurer ces pilules (miraculeuses à l'époque) en pharmacie, sans ordonnance. Je demande au pharmacien, il me donne du tuss*pax. J'en prenais de plus en plus, non plus pour calmer des douleurs, mais parce que ca me procurait cette sensation de bien être, ma timidité s'estompait, j'excellais à mon boulot, ...
Mais voila, j'étais devenue accro et je le savais, mais j'estimais que sans codéine je n'étais pas la personne que je voulais être.
Mais petit à petit, les points négatifs de cette addiction se sont révélés et je me suis aperçue que je dépensais beaucoup d'argent pour ma conso, je passais tout mon temps libre à faire le tour des pharmacies, et tout ca pour ne même plus avoir d'effets agréables, juste pour éviter les symptômes insupportables du manque...
Alors il y a quelque mois, j'étais décidée, il fallait que j'arrête cette merde qui me pourrit la vie.
Ne voulant pas remplacer une addiction par une autre, j'étais farouchement opposée à l'idée de passer à un TSO, il me restait 2 possibilités: tout arrêter d'un coup (déjà fait, super violent...) ou diminuer les doses petit à petit. Je choisis la deuxième option.
Ca aurait pu bien se passer, mon calendrier était parfait pour avoir le moins de souffrance possible.
Et puis vient le 12 juillet 2017... Plus de codéine en vente libre, arrêté à effet immédiat (WTF!).
À ce moment là j'étais descendue à 9 comprimés par jour (3 matin, 3 midi, 3 soir), et il me restait à peine de quoi tenir 3 jours à ce rythme là. Je reprend mon calendrier, les plans changent! Des le lendemain, je descend à 6 comprimés (2 matin, 2 midi, 2 soir) et au bout de 3j à 3 comprimés par jour (1 matin, 1 midi, 1 soir). J'économise les cachets, je vis un enfer, le manque se fait sentir, je ne dors plus, j'ai mal dans tous mes muscles, des impatiences dans les jambes, les problèmes gastriques,... Mais je tiens bon, je continue à diminuer les doses, je coupe les comprimés, je saute la prise de midi, je ne suis plus qu'à 1 comprimés divisé en 2 (1/2 matin, 1/2 soir). Puis plus rien le 31 juillet! En 3 semaines j'ai réussi ce que je n'avais jamais je n'ai pu réussi en 12 ans.
Ca fait 4 jours que j'ai plus rien pris, et même si c'est encore difficile, surtout psychologiquement (je pleure pour rien, j'ai une humeur en dents de scie,...), je suis tellement heureuse d'avoir enfin décroché, je ne pensais pas en être capable. Et si j'ai réussi, c'est en partie grâce à vous, vos témoignages, toutes ces discussions lues, ce courage et cette détermination dont vous avez fait preuve pour certains, et qui me faisaient dire, qu'un jour, ce serait mon tour!

Courage à tous ceux qui essaient de se sevrer, c'est dur, c'est douloureux, mais ca ne dure pas!!!

Prenez soin de vous!
En espérant avoir apporté ma petite pierre à l'édifice du sevrage de la codéine...

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Recklinghausen
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Merci pour ton témoignage :)

Je me permets juste de signaler que je trouve la fin de sevrage un peu trop accéléré.

Peut-être aurait-il fallu aller consulter pour une ordonnance afin de continuer à descendre progressivement ?

En tout cas, je respecte le chois que tu as fait.

Merci de ne pas traiter de " merde " un produit qui t'a rendu de nombreux service pendant un laps de temps certain ( et pour les autres utilisateurs de ce produit ).

Je t'engage à te renseigner sur le phénomène de PAWS et de faire attention à l'évolution de ton moral car tu sembles à fleur de peau. Et à ne pas hésiter à entamer un suivi psychologique si tu sentais une stagnation voir une aggravation des symptômes que tu vis actuellement.

Essaie de trouver une passion et de pratiquer un peu de sport pour la fabrication d'endorphines qui contre balanceront le manque de codéine.

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages

LuckyStrike a écrit

Un médecin m'a un jour prescrit des médocs à base de codeine pour des douleurs importantes. Une fois la prescription consommée, les douleurs étaient toujours présentes et c'est tout naturellement que j'ai cherché à me procurer ces pilules (miraculeuses à l'époque) en pharmacie, sans ordonnance. Je demande au pharmacien, il me donne du tuss*pax.

thinking Franchement, ton histoire me troue littéralement le cul eek J'en ai fréquenté des pharmaciens thinking Mais un pharmacien qui va filer du Tussipax pour des douleurs...WTF! Franchement...thinking Au point, pardonnes moi, que j'ai véritablement du mal à te croire sans plus ample informé...

LuckyStrike a écrit

Alors il y a quelque mois, j'étais décidée, il fallait que j'arrête cette merde qui me pourrit la vie.

"Cette merde" Tu étais bien content de la trouver quand tu avais des douleurs non? La merde, c'est pas la codéine, mais si merde il doit y avoir, c'est ce que TU en a fait wink

LuckyStrike a écrit

Puis plus rien le 31 juillet! En 3 semaines j'ai réussi ce que je n'avais jamais je n'ai pu réussi en 12 ans.

Justement, méfies toi quand même du retour de bâton...Le sevrage physique ça n'est pas la partie la plus amère du gâteau, on ne cessera jamais de le répéter...Si durant 12 ans tu as vécu en ayant besoin d'une béquille, c'est pas le stupide arrété de maman Buzyn qui va faire disparaitre les raisons qui t'ont amené à en arriver là...

LuckyStrike a écrit

Ca fait 4 jours que j'ai plus rien pris, et même si c'est encore difficile, surtout psychologiquement (je pleure pour rien, j'ai une humeur en dents de scie,...), je suis tellement heureuse d'avoir enfin décroché, je ne pensais pas en être capable.

Courage à tous ceux qui essaient de se sevrer, c'est dur, c'est douloureux, mais ca ne dure pas!!!

Attention quand même, non, c'est vrai ça n'est pas ad vitam aeternam, mais dans mon cas, il m'a quand même fallut 2 piges pour m'en remettre...Avec un passage régulier chez le psy pour pas me foutre par la fenêtre big_smile Et moi, j'avais choisi, c'est pas un arrété qui m'a poussé au cul big_smile et ça fait une grosse différence...

Au fait, où en sont tes douleurs?
Je pense que faire un sevrage physique sans prendre à bras le corps les raisons qui t'ont amené à prendre de la codéine jusqu'à en devenir accro durant 12 ans est voué à un cassage de gueule annoncé à 95 contre 1...Je préfère te prévenir quitte à "calmer ta joie" si tu passes à travers tant mieux pour toi, mais j'ai un gros doute...


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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LuckyStrike
Nouveau membre
Inscrit le 03 Aug 2017
2 messages
Alors pour vous répondre:
Mea culpa pour le terme "merde" utilisé, je savais que vous me tomberiez dessus pour ca, c'était juste pour accentuer la façon dont je vois cette substance actuellement (mais je sais très bien que je suis seule coupable de cette accoutumance).

Pour le pharmacien qui m'a vendu ma première boîte, c'était à ma demande, apres avoir lu la composition du médoc prescrit auparavant.

Pour ce qui est de ma décision d'arreter ma consommation de codeine, ce n'est pas cet arrêté qui a motivé ma décision, je l'avais prise il y a des mois déjà, j'étais justement en train de descendre mes doses petit à petit depuis déjà 3 mois lorsque j'ai appris l'interdiction de la vente sans ordo. Cet arrêté a juste précipité la fin de mon sevrage, qui s'annonçait jusqu'à présent assez doux, sans trop de symptômes.

Pour ce qui est de la dépendance psychologique, je suis tout à fait consciente que c'est la partie la plus délicate qui commence maintenant. Mon propos tenait compte du soulagement d'être passée au dessus du manque physique, bien que je sais pertinemment que tout n'est pas gagner pour autant. Mais j'essaie de rester positive!

Merci à vous pour vos encouragements (nuancés, certes, mais vous avez entièrement raison).

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