[ Arrêt & Sevrage ]
Sevrage forcé oramorph

Bonjour à tous,

J ai fais une connerie, suite à une période difficile (deuil) j ai commencé à taper gentiment dans la codéine : 1 daffalgan codeiné par jour (30mg) puis les 4 derniers jours j étais à 4. Ça fait peu je sais mais après je suis passer à la morphine (oramorph 10mg une à deux fois par jour, prise oral) . Je savais très bien que c était pas le bon chemin et maintenant me voici à la fin de la boîte. Car en fait les daffalgans je les ai eu suite à une opération chirurgicale et la morphine était prescrite à ma mamie qui est malheureusement décédée il y a peu.

Donc le pb, c’est que je me sens très mal et pourtant je ne pense pas subir un manque physique car les doses ont été très faible et la durée courte (15 jours) . Je ne vomis pas ni rien mais je pete les plombs j ai mal partout je suis très anxieux et dépressif j ai peur de me couper les veines, d aller trop mal et de perdre le contrôle. Bien évidemment mes parents ne sont pas au courant. Cela tombe vraiment mal car j ai des examens dans exactement un mois, de plus je serais seul pendant 3 semaines en décembre avec 2 chiens sous ma responsabilité.

Plusieurs possibilités s offrent à moi :

- aller jusqu au domicile de ma mamie en scred et prendre les 6 boites d oramorphe restantes et tenter de faire un sevrage progressif. Mais ce serait mentir encore et faire perdurer les cachoteries.
- voir un médecin/urgence psy et dire la vérité.
- utiliser des médicaments pour me sevrer (pour l instant j ai pris du 5-htp et du stresam)
- me tuer au sport pour sécréter des endorphines (je ne suis pas convaincu)
- passer à une autre drogue (cannabis ? Cigarette ? )
- ???

Quelle serait selon vous la meilleure solution ? Est-ce que j exagére et dans deux jours ça sera finit ? L addiction est-elle réelle avec de telle dose ? Quels médicaments utiliser sans me mettre en danger ? Serait je en état de réussir mes examens imminents ?

Je vous remercie du fond du cœur pour vos réponses et m escuse si ce genre de questions a déjà été posées. J écris en panique et je n’ai pas trouvé bcp de postes sur l oramorph. Je sais que j ai merdé et je savais depuis ma prise thérapeutique de codéine après mon opération que je finirais par tout gober...

Pour infos j ai 20 ans, comme traitement régulier je prends de l androtardyl tout les 18 jours en IM (c est de la testostérone je suis transgenre) . J ai arrêté de fumer il y a un mois et je ne bois pas. Je n ai pas d autre expérience avec les opiacés. Je pense que j ai des pb psychiatriques mais je n ai aucun diagnostique. Je suis plutôt sujet à l’addiction car en fumant seulement 2 cigarettes par jour je ressentais le besoin et le sevrage a été compliqué.

"Se cacher est un plaisir, mais ne pas être trouvé est une catastrophe. "
"Les pieds d'un enfant n'ont pas besoin d'être tout le temps sur terre." D.Winnicott drogue-peace snort

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Bonsoir,

Je vais parler de mon expérience, brutale, intense et courte:

Je suis tombé dedans, j'ai très rapidement attaqué sévère (entre 25 comprimés et 30 comprimés/jour),

Ca a duré environ 30 jours. J'ai du réduire à 12 comprimés/jour les 4 derniers jours, puis je suis passé à zéro brutalement.

J'ai souffert physiquement: jambes sans repos, mal partout, dur de marcher, un vrai zombie.
Le plus dur à été psycho, j'ai voulu me foutre en l'air toutes les 5 minutes, le décor était noir autour de moi, j'entendais le produit m'appeler...

Dans mon cas, chaque comprimé contenait 15mg de codéine (donc entre 375 et 450mg/jour)(une prise de 34cp lors de laquelle j'ai convulsé ou je ne sais quoi).

En bref, le sevrage physique est un peu douloureux, mais vraiment rien de méchant quand ça fait peu de temps qu'on consomme comme toi et moi).

Honnêtement, à mon sens, tu peux arrêter brutalement sans trop de soucis. C'est plus le manque psycho qui peut être dur... surtout si le terrain psycho est propice.

Pour ma part, je rêve régulièrement de cette periode, qui me manque. Je somnolais à longueur de journées, je ne me souvenais plus de rien, ça me permettait d'échapper à cette vie déprimante.

Dernière modification par FunkyHunk (02 décembre 2017 à  22:33)


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Salut

Je te répond avec un peu de retard désolé j’ai pas trop squatté le fofo ce week end ..

La MORPHINE parlons en, vu que cette dernière semble te plaire. Je t’invite à la plus grande prudence car qd elle te charme c’est pour de bon, c’est une maîtresse possessive et qui ne laisse plus de place pour les autres sauf avec un fort mental et une bonne organisation, mais elle sera tjrs la numbers one.

Je suis moi même accro à la morphine, au départ pour substitution per os, parti de 500 mg jour (300 matin / 200 soir) j’ai réussi à descendre à 50 / 30 soit 80mg ...
Puis un jour pour des examens à passer dans tte la France (réussi) et peu après le décès de mon père j’ai commencé à la fixer ... c’etait en 2011

Je suis vite remonté à 520 et  pendant un bon moment j’ai tenu à ce dosage. Après une rupture plutôt récente plus rien à battre je me la suis mis sévère 780mg puis 1040mg jour ... Mon ex réussissait à me contenir vers les 520, j’avais pas envie de faire le con lorsque j’etais avec elle. Une balade en bord de mer, nourrir les canards, faire un bon repas me canalisait en plus du taf ..

Aujourd’hui ben je fais comme je peux mais bon ma situation je l’ai choisi du coup je vais pas m’en plaindre (un peu qd même, ça fait du bien de temps en temps ^^)

Passons à ta situation, le plus simple pour toi et d’aller chercher 1 flacon, mais pas plus et de prendre tes 10 matin et 10 soir, surtout si tu as des obligations sinon tu ne seras jamais opérationnel pour tes examens..

Tu diminues de 1 goutte matin et soir par semaine et dans 10 semaines c’est bouclé ..

Puis tu n’y touches plus jamais sinon ça repartira très rapidement dans les contraintes et tu retrouveras les affres du manques plus vite qu’il ne faut pour dire meeeeerde.

va récupérer un flacon d’oramoph et ne souffres pas pour rien, descends comme je te l’ai conseillé et ça ira bien.

Tu peux aussi consulter en csapa ou chez un psy / addicto voir un bon généraliste pour avoir du soutient ds cette épreuve, l’isolement n’est généralement pas un allié, bien au contraire.

Amicalement

SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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#4 
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Mauddamier
Au pays imaginaire
05 décembre 2017 à  11:07
Salut.

Comme toi j'ai trouvé beaucoup de charme à la codéine. Mon père a du faire un sevrage cet été et j'ai récupéré toutes les boites (impossible donc d'en parler). J'ai commencé par un comprimé le soir. C'était géant, moi l'anorexique j'avais faim, plus de douleurs musculaire, la vie était belle, j'étais inspirée pour écrire.
Assez rapidement j'avais des maux de tête en me réveillant le matin alors j'en prenais 1 le matin, 1 vers 18h.
De 1, je suis passée à 1/2 dans l'espoir que les effets durent + longtemps...

C'est difficile de revenir à la réalité, j'ignore pourquoi la codéine rend heureux mais c'est puissant. Ca te libère de toutes tes angoisses, tes problèmes. Mais c'est juste les mettre de côté et les retrouver plus tard.

J'ai arrêté du jour au lendemain, j'ai eu de gros maux de tête pendant 4 jours (le temps d'éliminer totalement la codéine j'imagine). J'ai pris du spifen pour réduire cette douleur. La nuque très raide, spasmes musculaire, maux de ventre et surtout anxiété accrue mais le sevrage n'a pas été si compliqué... parce qu'au fond je savais que ce n'était pas bien, il fallait que j'arrête.
Ca a été très récréatif et libérateur mais je savais que c'était de la défonce et j'en avais honte. Quand ça redescendait le soir je me trouvais ridicule.

N'hésite pas à aller en pharmacie, y'a plein de choses à base de plantes pour l'anxiété, le stress et ils sont très efficaces. Surtout évite les trucs forts comme le décontractyl car on en devient vite dépendant. Prends seulement quelque chose comme euphytose. Les compléments alimentaires comme le berrocca m'ont aussi pas mal aidée à retrouver de l'énergie.

Ne t'inquiète pas, tu vas très bien gérer, tu n'es pas seul. Les urgences psy c'est pas mal mais souvent ils ne te proposent pas de solution et il faut attendre des heures. Comme toi je suis très anxieuse lorsque je suis seule, ma solution c'est l'organisation. Comme les enfants prépare toi un emploi du temps, n'oublie pas de manger, sort les chiens ( la marche est très très bénéfique !), ne reste jamais devant la télé sans savoir ce que tu feras ensuite.

Ca semblera peut-être bête mais je me prévois des trucs à faire quand je suis seule : puzzle, maquette, légo, cuisine, bricolage, corde à sauter. Peut-être que tu aimes les jeux videos.
Le temps passe + vite lorsque l'on est occupé.

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Mady

Je suis désolé de te dire ça mais vouloir soulager un manque de morphine avec de la phytothérapie est un doux euphémisme.. le beroca et autre stresam n’enlevent en rien le manque .. sauf peut être si tu es à 2mg/24 h et encore il faut y être réceptif, le stresam une fois une gentille doc pleine de bonne intentions a voulu m’en prescrire, nada je bois une verveine c’est pareil ...

Mais la notre ami a plutôt besoin d’un suivi et d’un protocole dégressif, l’imprégnation est faible et depuis peu, c’est maintenant qu’il faut agir, de plus s’il a besoin d’etre opérationnel pour des examens il n’y a pas 36 solutions, il est hors de question de conseiller dès benzodiazépines qui vont l’ensuquer donc le dégressif est à mon sens la meilleure option + suivi med.

Amicalement

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#6 
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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
06 décembre 2017 à  06:42
Mady,

Déjà, entre la codéine et la morphine, on a déjà passé un étage...Aprés, il y a les doses auxquelles on est habitué, puis, comme dit, Suf, le temps d'imprégnation qui joue et je rajouterai, le nombre de sevrage qu'on a déjà traversés...Plus tout cela s'ajoute, et plus il y a de difficultés à décrocher...Alors, effectivement, quand un opiacé, fort de surcroit est en jeu, les plantes (à part le pavot big_smile, voire le kratom (et encore!) ) c'est pisser dans un violon et danser la gigue...Et c'est bien là le problème avec les opiacés...C'est que la seule chose en pouvoir de te soulager, c'est le "mal" lui même, donc seule solution, souffrir ou diminuer, ou encore, bien sûr, changer de molécule en passant par un TSO (mais là, c'est choisir le confort dans un 1er temps,avant, si le désir est là, de diminuer de toute façon si on veut se sevrer...)

Le seul médoc qui soulage vraiment le manque d'opiacé, c'est...Un opiacé big_smile Et comme TOUS les opiacés ont ce revers de médaille, pas des moindres wink , ils sont addictifs sad C'est même quasiment une des seules choses qu'on peut leurs reprocher à long terme  avec la constipation ...Je crois que sans ça, le monde entier fonctionnerait vite sous opi lol

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils lais

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Ola je m'attendais pas à autant de réponses !
Alors depuis le 2 décembre je n'ai pas repris d'opiacé, j'ai farfouillé dans tout les coins pour trouver quelque chose, sans succès. Parceque pour aller les chercher à l'apparte il m'aurait fallu les clés et le code que je n'ai pas...
Alors j'ai fais sens, les 2 premiers jours j'étais vraiment dans le mal avec des pensées suicidaires très fortes un peu comme une sale descente de MD mais avec un craving en plus ! Et puis le temps est passé, et ça va un peu mieux. J'ai eu bcp de sautes d'humeur, deux trois impressions parano, rien de bizarre c'est le retour à mon état normal (sobre) je suis comme ça d'hab mais là du coup c'est un peu exacerbé.
Je prends juste le 5-htp pour dormir.
Vraiment je réussis pas mal, physiquement j'ai eu quelque courbatures et retour d'une digestion normale, mais vraiment à ce niveau je n'ai pas de soucis. J'ai chopé froid mais ça n'a rien à voir avec ça.
Je sais que c'est toujours en moi comme une épée de Damoclès, si je voit une ampoule je sais que je sauterais dessus comme une bête et que je me l’enverrais en IV...

Mais pour l'instant je gère, j'arrive à manger dormir travailler. C'est quand même bizarre mais je pense que c'est du à la durée très courte et dosage peu élevé (biodisponibilité de 40% seulement en oral) . En esperant que ça dur. Sinon je me retrouve aussi avec des craving de cigarette qui était pourtant faible. Mais je vais essayer de pas craquer non plus.
Bha sinon ouais euphytose stresam et co. ça n'a jamais marché pour moi, là j'ai fais mumuse avec du proto (nul à chier en passant) pour me distraire, je pense pas que ça fasse quoi que ce soit sur un sevrage.
Mais j'ai de gros passage à vide quand même, mais je suis réticent à aller voir un psy ou autre, en ce moment je m'isole je me plonge dans mes jeux, ma musique, je dépense des sous ça m'aide "to cope"
C'est vrai que ça manque, mais là c pure psychologique, je rêve de planer de me sentir sûr de moi à nouveau mais j'ai pas le choix...

en tout cas merci à tous pour vos réponses

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#8 
avatar
Mauddamier
Au pays imaginaire
06 décembre 2017 à  18:37
Bien entendu je ne sais pas ce qu'est la dépendance à la morphine mais je parlais plutôt du sevrage de la codéine et du fait qu'en quelques semaines on dirait un miracle. Ca aide à supporter des périodes très difficiles (je pense à ton deuil ou à la maladie d'un proche). Ce sont des prises qui permettent de ne pas s'effondrer, sauf que ce n'est pas magique, s'il y a une détresse derrière, c'est ce qu'il faut soigner. Je trouve ton raisonnement intelligent et ta démarche courageuse de vouloir arrêter avant qu'il ne soit trop tard.

Le fait que tu te retrouves seul pendant 3 semaines, je trouvais ça un peu dangereux de continuer à consommer sans surveillance.
Si tu es souvent sur ton ordi, hésite pas pour parler à des gens.

Tous les soirs j'ai envie de prendre du codoliprane, juste pour sourire un peu et apprécier une série, un film, devenir tout à coup bavarde, me sentir relaxée. La codoliprane ça donnait du sens à mes journées. La dépendance psychique est forte quand on galère dans la vie mais j'ai vu mon père supporter la dépendance physique (migraines, crampes, mauvaise humeur, irritabilité) et c'est ce qui me fait repousser la boite.

Bonne chance à toi et le psy n'est pas une mauvaise idée si tu sens que tout seul c'est trop difficile.
Mady

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Nne va surtout pas chercher le reste de la morphine, si le sevrage est difficile après une boîte, imagine après 7 boites ...
Tu en est au  combien eme jour de sevrage?
Le pire est probablement passé! Tiens le coup.

Quelques médicaments sans ordonnance qui aideront: paracétamol, loperamide, spasfon
Avec ordonnance: les benzodiazépines (mais vas y mollo c bête de remplacer une addiction par une autre ) et la clonidine sur lequel jai lu beaucoup de choses disant que c'est magique pour le sevrage opiacé.


Bon courage, tu vas y arriver!

Et si par malheur ru rechute, le plus important c'est d'en parler avec ton médecin où même une personne de confiance qui saura t'aider.

super

"Pas un jour sans une ligne" Sartre

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