[ Craving ]
un moyen simple pour lutter contre le craving
Publié par Oncle Fétide,
13996 vues, 7 réponses
#1
- Oncle Fétide
Dr WHO ? - 29 mars 2018 à 10:57
bonjour à tous 
je tiens à vous faire partager mon expérience avec un truc simple à faire, qui m'a beaucoup aidé !
le craving c'est la pulsion irrépressible de prendre un produit, ceux qui disent que c'est une question de volonté sont complètement à coté de la plaque
dans mon cas c'est l'alcool, la drogue légale et même conseillée !
avec modération... mais ce con de modération ne viens jamais aux fêtes
ni quand on a besoin de lui... 
alors voila le truc :
ce qu'il faut savoir, c'est que le craving ne dure pas ! si on résiste plus de 30s (1mn max) il disparaît comme il est venu.
30s c'est une éternité quand on a un truc qui tourne dans la tête et prends toutes les pensées.
donc le principe c'est d'élargir sa conscience pour qu'il ne prenne pas toute la place.
il est toujours la mais plus petit, plus distant, moins prenant... jusqu’à disparaître
pour cela : respirer tout simplement ! en se concentrant sur sa respiration, sentir l'air dans les poumons entrer et sortir.
Observer les réactions de son corps et les mouvements internes
regarder autour de soi et laisser renter les choses qu'on voit, s’intéresser au moindre détail
(c'est incroyable le nombre de choses qui nous sont invisibles, tout simplement parce qu'on ne les regarde pas)
c'est une technique de base de méditation, et ça MARCHE !
pour illustrer mon propos je vous raconte une petite anecdote :
j’étais au feu rouge quand l'envie m'a pris, j'avais deux solutions:
- continuer tout droit et rentrer chez moi
- tourner à droite pour acheter de l'alcool au magasin d'à coté
alors j'ai respiré profondément en observant autour de moi, l'envie a tout de suite diminuée d'intensité :)
quand le feu est passé au vert, j'ai continué tout droit et c’était fini !
bien sur il faut de l'entrainement, comme pour tout et ça ne marche pas à tous les coups ...
mais on éprouve une telle satisfaction d'avoir enfin pu résister pour une fois que ça motive vraiment à continuer
Note: ça marche aussi pour la douleur, même assez importante, ne pas se focaliser dessus lui laisser prendre toute la place. elle est toujours la mais plus petite et on peux penser ou faire quelque chose d'autre que souffrir.
je tiens à vous faire partager mon expérience avec un truc simple à faire, qui m'a beaucoup aidé !
le craving c'est la pulsion irrépressible de prendre un produit, ceux qui disent que c'est une question de volonté sont complètement à coté de la plaque
dans mon cas c'est l'alcool, la drogue légale et même conseillée !
avec modération... mais ce con de modération ne viens jamais aux fêtes
ni quand on a besoin de lui... alors voila le truc :
ce qu'il faut savoir, c'est que le craving ne dure pas ! si on résiste plus de 30s (1mn max) il disparaît comme il est venu.
30s c'est une éternité quand on a un truc qui tourne dans la tête et prends toutes les pensées.
donc le principe c'est d'élargir sa conscience pour qu'il ne prenne pas toute la place.
il est toujours la mais plus petit, plus distant, moins prenant... jusqu’à disparaître
pour cela : respirer tout simplement ! en se concentrant sur sa respiration, sentir l'air dans les poumons entrer et sortir.
Observer les réactions de son corps et les mouvements internes
regarder autour de soi et laisser renter les choses qu'on voit, s’intéresser au moindre détail
(c'est incroyable le nombre de choses qui nous sont invisibles, tout simplement parce qu'on ne les regarde pas)
c'est une technique de base de méditation, et ça MARCHE !
pour illustrer mon propos je vous raconte une petite anecdote :
j’étais au feu rouge quand l'envie m'a pris, j'avais deux solutions:
- continuer tout droit et rentrer chez moi
- tourner à droite pour acheter de l'alcool au magasin d'à coté
alors j'ai respiré profondément en observant autour de moi, l'envie a tout de suite diminuée d'intensité :)
quand le feu est passé au vert, j'ai continué tout droit et c’était fini !
bien sur il faut de l'entrainement, comme pour tout et ça ne marche pas à tous les coups ...
mais on éprouve une telle satisfaction d'avoir enfin pu résister pour une fois que ça motive vraiment à continuer
Note: ça marche aussi pour la douleur, même assez importante, ne pas se focaliser dessus lui laisser prendre toute la place. elle est toujours la mais plus petite et on peux penser ou faire quelque chose d'autre que souffrir.
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#2
- charliz
Péripatéticien. - 29 mars 2018 à 11:09
Sinon tu peux te boire un mucomyst
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28898494
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4009342/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3052624/
Je rigole un peu mais ça peut etre utile dans le cas où tu sais que tu vas te retrouver en situation(s) de craving difficiles à gerer.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28898494
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4009342/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3052624/
Je rigole un peu mais ça peut etre utile dans le cas où tu sais que tu vas te retrouver en situation(s) de craving difficiles à gerer.
Dernière modification par charliz (29 mars 2018 à 11:17)
Astronaute d'eau douce!... Bachi-bouzouk des Carpathes!..Mérinos mal peignés!..Ad hoc des prés !...Marmotte mal réveillée!...Végétalien!...
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#3
- Oncle Fétide
Dr WHO ? - 29 mars 2018 à 13:14
bah tout le monde peut rigoler, ça dédramatise
je ne le prends pas mal, et j'ai bien aimé tes liens vers ces articles scientifiques
en tous cas ça ne coûte rien et ne risque rien, il faut juste le faire tout au début dès qu'on sent l'envie monter, sinon on est emporté dans le tourbillon et plus de retour en arrière possible
je ne le prends pas mal, et j'ai bien aimé tes liens vers ces articles scientifiques
en tous cas ça ne coûte rien et ne risque rien, il faut juste le faire tout au début dès qu'on sent l'envie monter, sinon on est emporté dans le tourbillon et plus de retour en arrière possible
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#4
- charliz
Péripatéticien. - 29 mars 2018 à 15:52
Je disais que je rigolais un peu car je trouve ça marrant qu'une molécule aussi courante puisse aider pour le craving. Un peu comme si on disait "t'en peux plus? t'as besoin de ta dose? prend une aspirine!" mais les études sont la pour soutenir l'efficacité du NAC et c'est apparemment relativement safe comme tu dis.
Ca fait qq années que ces infos sur le NAC circulent, étrange qu'il n'y ait pas plus de retours d'expérience.
Wikipedia nous dit : "En psychiatrie, elle est testée dans le cadre de traitements contre la dépression et les troubles bipolaires. Elle diminuerait les symptômes de la schizophrénie. Une efficacité est envisagée dans l'autisme, le "craving" dans la dépendance à la cocaïne, les troubles obsessionnels compulsifs et le tabagisme. On pense qu'elle agit en modulant les récepteurs NMDA glutamate ou en augmentant le glutathion. La N-Acétyl-Cystéine augmente la concentration de glutamate ce qui restaure la plasticité des synapses." (son spectre 'anti-craving' ne s’arrête pas à la cocaine et au tabagisme d'après les études )
Ca fait qq années que ces infos sur le NAC circulent, étrange qu'il n'y ait pas plus de retours d'expérience.
Wikipedia nous dit : "En psychiatrie, elle est testée dans le cadre de traitements contre la dépression et les troubles bipolaires. Elle diminuerait les symptômes de la schizophrénie. Une efficacité est envisagée dans l'autisme, le "craving" dans la dépendance à la cocaïne, les troubles obsessionnels compulsifs et le tabagisme. On pense qu'elle agit en modulant les récepteurs NMDA glutamate ou en augmentant le glutathion. La N-Acétyl-Cystéine augmente la concentration de glutamate ce qui restaure la plasticité des synapses." (son spectre 'anti-craving' ne s’arrête pas à la cocaine et au tabagisme d'après les études )
Dernière modification par charliz (29 mars 2018 à 15:59)
Astronaute d'eau douce!... Bachi-bouzouk des Carpathes!..Mérinos mal peignés!..Ad hoc des prés !...Marmotte mal réveillée!...Végétalien!...
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#5
- Anonyme8541
Darlene is watching you - 29 mars 2018 à 16:24
Pour la «durée» du craving, 30s c'est très court il me semble.
Pour l'envie de cigarettes par ex, il est d'usage de dire qu'au bout de 15min, l'envie passe.
Je sais pas si c'est applicable à toute les drogues.
Mais bon le message est le même : serre les dents, dans moins d'1h ça ira mieux...
Pour l'envie de cigarettes par ex, il est d'usage de dire qu'au bout de 15min, l'envie passe.
Je sais pas si c'est applicable à toute les drogues.
Mais bon le message est le même : serre les dents, dans moins d'1h ça ira mieux...
Dernière modification par Anonyme8541 (29 mars 2018 à 16:25)
«On m'a noyé dans du formol j'aurai toujours 20ans»
AMaZoneLibre
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#6
- Oncle Fétide
Dr WHO ? - 29 mars 2018 à 16:53
salut Antiope ! merci de ta réponse.
Anonyme8541 a écrit
Pour la «durée» du craving, 30s c'est très court il me semble.
Pour l'envie de cigarettes par ex, il est d'usage de dire qu'au bout de 15min, l'envie passe.
Je sais pas si c'est applicable à toute les drogues.
le craving c'est différent de la crise de manque
c'est l'envie de prendre une cloppe quand on a arrête de fumer depuis un moment déjà.
pour le manque physique il faut au moins une semaine avant d'être sevré !
en tout cas c'est le temps qu'on passe à l'hosto en désintox, en isolement sans sortir de la chambre.
j'ai expérimenté
Anonyme8541 a écrit
Mais bon le message est le même : serre les dents, dans moins d'1h ça ira mieux...
non justement c'est impossible de lutter contre, ça ne fait qu'augmenter l'envie !
le truc en fait c'est de porter son attention sur autre chose, de l'ignorer en somme.
c'est ce que j'ai voulu dire par "élargir sa conscience"
Amicalement
La vie c'est ICI / MAINTENANT
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#7
- Anonyme8541
Darlene is watching you - 29 mars 2018 à 17:03
Oui le craving c'est du psychologique, c'est l'envie passagère mais irrépressible de consommer.
Le gros manque physique passé au bout d1 semaine ou 2, après tu as encore des désagréments mais c'est supportable. (Pour l'héro, la metha...)
Le manque psycho par contre peut durer plusieurs mois, avec un sentiment d'abattement, déprime, démotivation...
Mais tu l'expliques très bien, de toute façon.
Le gros manque physique passé au bout d1 semaine ou 2, après tu as encore des désagréments mais c'est supportable. (Pour l'héro, la metha...)
Le manque psycho par contre peut durer plusieurs mois, avec un sentiment d'abattement, déprime, démotivation...
Mais tu l'expliques très bien, de toute façon.
«On m'a noyé dans du formol j'aurai toujours 20ans»
AMaZoneLibre
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#8
- Zarathoustra
Psycho sénior
- 14 février 2023 à 21:45
Salut à toi,
J'ai utilisé la méditation pour sortir de la coke, donc résumé plus simplement : des moments de respiration lors des furieuses agressions de craving.
Ca te prend comme ça à des moments connus et parfois inattendus. Parfois intenses mais courts, ou moins intenses mais tenaces et longs. Les plus difficiles car l'alcool est partout, alors que la coke beaucoup moins et le temps de s'organiser tu peux redescendre et abandonner... sauf quand je commandais sur le DM(en 5 minutes c'était plié)
Lutter contre les craving les plus intenses est hyper productif et valorisation. Mais les plus vicelards, ceux qui te caressent dans le sens du poil et n'exigent pas du prod dans l'immédiat sont les plus destructurants (pour moi) et préparent une rechute.
Étonnamment j'ai complétément abandonné la medtation pour l'alcool. Plus la force. Pourtant la coke est en soi plus corsée, plus délirante quand elle se manifeste, le compulsif est redoutable. Donc mediter aurait dû être plus difficile.
Et bien l'alcool fut (et reste) plus problématique. Moins cruelle aussi car suivie d'un relatif sommeil. Sous coke je tapais vite et fort, c'était une quasi nuit blanche. Avec l'alcool tu t'ecroules et tu peux relancer le lendemain. Une dope qui peut facilement s'incrire dans le chronique, avec la C j’étais beaucoup trop fatigué.
Mediter, donc, necessite beaucoup d'énergie, de discipline. Difficile quand tu es dans le violet. Je suis d'accord avec toi sur ce pouvoir formidable pour faire baisser et même annhilier le craving, mais parfois rien que respirer semble "bloquer" par lui.
Il faut se connaître avec les substances et ses précédentes addictions, mais chaque combat du craving et même chaque rechute sont presque un cadeau.
Je schématise mais j'ai réussi à combattre toutes mes addictionq grâce aux rechutes, donc une expérience des craving les plus durs. Vécud et les derniers furent vite maîtrisés. Donc la dixième rechute était presque faible et ridicule. Plus jamais je ne suis retombé dans les premiers circuits.
Tellement compliqué psychiquement de lutter contre ces envies, et l'alcool possède des arguments terriblement séduisants. Plus que la coke (chez moi) car elle fonctionne toujours, alors que la coke semble beaucoup moins efficace après quelques années.
J'ai utilisé la méditation pour sortir de la coke, donc résumé plus simplement : des moments de respiration lors des furieuses agressions de craving.
Ca te prend comme ça à des moments connus et parfois inattendus. Parfois intenses mais courts, ou moins intenses mais tenaces et longs. Les plus difficiles car l'alcool est partout, alors que la coke beaucoup moins et le temps de s'organiser tu peux redescendre et abandonner... sauf quand je commandais sur le DM(en 5 minutes c'était plié)
Lutter contre les craving les plus intenses est hyper productif et valorisation. Mais les plus vicelards, ceux qui te caressent dans le sens du poil et n'exigent pas du prod dans l'immédiat sont les plus destructurants (pour moi) et préparent une rechute.
Étonnamment j'ai complétément abandonné la medtation pour l'alcool. Plus la force. Pourtant la coke est en soi plus corsée, plus délirante quand elle se manifeste, le compulsif est redoutable. Donc mediter aurait dû être plus difficile.
Et bien l'alcool fut (et reste) plus problématique. Moins cruelle aussi car suivie d'un relatif sommeil. Sous coke je tapais vite et fort, c'était une quasi nuit blanche. Avec l'alcool tu t'ecroules et tu peux relancer le lendemain. Une dope qui peut facilement s'incrire dans le chronique, avec la C j’étais beaucoup trop fatigué.
Mediter, donc, necessite beaucoup d'énergie, de discipline. Difficile quand tu es dans le violet. Je suis d'accord avec toi sur ce pouvoir formidable pour faire baisser et même annhilier le craving, mais parfois rien que respirer semble "bloquer" par lui.
Il faut se connaître avec les substances et ses précédentes addictions, mais chaque combat du craving et même chaque rechute sont presque un cadeau.
Je schématise mais j'ai réussi à combattre toutes mes addictionq grâce aux rechutes, donc une expérience des craving les plus durs. Vécud et les derniers furent vite maîtrisés. Donc la dixième rechute était presque faible et ridicule. Plus jamais je ne suis retombé dans les premiers circuits.
Tellement compliqué psychiquement de lutter contre ces envies, et l'alcool possède des arguments terriblement séduisants. Plus que la coke (chez moi) car elle fonctionne toujours, alors que la coke semble beaucoup moins efficace après quelques années.
Passage d'une addiction à une autre... vers les 6 substances magiques en mode total émerveillement.
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