Tout à fait d'accord avec Syam, d'ailleurs les médecins de mon centre d'addicto sont plutôt bien de ce coté là. Lorsque je veux baisser c'est toujours moi qui le propose et mon addicto
(ou l'autre quant il est absent) me dit immanquablement que ça ne sert à rien de précipiter les choses et que le
TSO peut bien se prendre à vie.
Pour la zone de confort c'est délicat en ce qui me concerne parce qu'elle n'est pas fixe dans le temps.
Après un affreux passage à vide de plusieurs mois comme je l'expliquais sur un autre fil, mon état est redevenu "normal" parce que je suis passé de 0.8 mg de
Bupré à 2 puis 4 mg.
Mais bien évidemment la situation est fragile et je sens que je retombe doucement dans un moral en berne. C'est une voie qui me parait sans issue à part l’arrêt total de tout opiacé, ce que j'envisage toujours à long terme.
Parce que finalement si la
buprénorphine semble neutre lorsqu'on y passe après d'autres opiacées, elle ne l'est pas tant que ça loin s'en faut. Si je n'ai pas la sensation de plaisir physique, j'ai tout le reste bon comme mauvais : amélioration flagrante de l'humeur, envie de faire des choses, mais aussi rétrécissement des pupilles etc.
Si je connais bien le manque de
codéine, ce n'est pas le cas pour la
bupré. J'ai donc passé une journée et demi sans en prendre et il semble que ça s'en rapproche beaucoup sur le plan psychique.
Alors je me pose de sérieuses questions sur ce produit: agit-il, comme les autres opiacées comme une sorte de "casque émotionnel" ?
Je sais bien que la
bupré aide beaucoup de monde, je ne conteste pas ce fait mais ce n'est absolument pas une solution pour moi. Ça ne fait que cacher la
poussière sous le tapis comme peuvent le faire les autres produits, je supporte bien des choses sous
bupré que je ne pourrais pas sans.
Je le vois aussi comme une façon de forcer une personne à être "normale", "acceptable" dans notre société de consommation et à rentrer le plus possible dans le moule.
Bref, je m'égare un peu car la colère me gagne toujours lorsque je pense à ce stupide arrêté.
Tout ça pour dire que ma situation est stable pour l'instant mais ça ne va pas durer sans augmentation du dosage. J'en suis au même point qu'avant, la différence comme je l'ai déjà dit étant que ça doit couter cher à la sécu entre produits, visites et autres consultations
Enfin pas tout à fait au même point puisque autant les dernières années je tenais facilement plusieurs mois d’arrêts, autant c'est bien plus difficile depuis que ce n'est plus moi qui décide. Compréhensible je suppose puisque la condition pour réussir un
sevrage étant que ça vienne du
choix de la personne.
Au passage, un grand merci pour l’accueil et les encouragements.