Arrêt brutal en fin de sevrage dégressif !

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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bijour tout le monde !

J'ai déjà posté qq messages sur ce forum, et les réponses m'ont bien aidé, donc je reviens chercher un peu de soutien :)

Je suis actuellement à la fin d'un sevrage de Klipal 600/50mg. Il y a un an, j'en prenais 8/j, je suis descendue à 5 toute seule puis à 1,5 avec l'aide d'un addictologue.

Aujourd'hui je ne supporte plus de prendre ces 3 moitié de cachet par jour, je ne peux même plus regarder la boîte de Klipal en face :p

J'ai rdv avec mon addicto lundi, et j'aimerais vraiment arrêter complètement. Je dirais même plus, j'ai besoin d'arrêter, je sens que c'est le moment. Je lui avais déjà fait part de ce souhait, il était assez d'accord, il me donnerait un arrêt de 2 semaines avec une ordonnance de médocs pour traiter les symptômes du manque.

Est-ce que selon vous ce "mini" sevrage brutal vous semble raisonnable ?
Je sais à quoi m'attendre, j'ai déjà tout préparé (courses, ménage et lessive faites, réserves de tisanes et aliments faciles à consommer, séries et livres, bref, un vrai arsenal de guerre).

Actuellement les 3 moitiés de cachets ne me font plus bcp d'effet, je ressens déjà des effets de manque entre chaque prise, donc tant qu'à morfler, autant que ce soit une bonne fois pour toute.

Je pense que c'est le bon moment car si physiquement je ne suis pas en super forme, moralement je n'ai jamais été aussi déterminée et sereine.

Ça ne veut pas dire que je n'ai pas peur, mais c'est une bonne peur, qui me donne envie de passer cette épreuve pour faire comprendre à mon cerveau qu'il peut fonctionner sans codéine.

Est-ce que certains d'entre vous ont été dans une situation similaire, et si oui, comment cela s'est passé?

Merci de m'avoir lu wink

"Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté"

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champi vert102champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, envisages tu aussi de faire le tour du Mont Blanc en ultra trail ? Il y a des tas de choses qu'on voudrait faire mais qui sont plutot hors de notre pouvoir.
Il vaudrait mieux que tu baisses avec des gouttes de Tramadol , au début en complétant les comprimés puis juste les gouttes.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Quokka femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bon, j'ai vu mon addictologue, et il a été d'accord pour me mettre en sevrage sec en ambulatoire  (à la maison). Il a été assez optimiste sur mes chances de réussite vu mon parcours, et même si je n'y arrive pas du 1er coup, au moins j'aurais essayé.

J'en suis donc à 24h sans codéine, les troubles gastriques ont commencé, et un mal de crâne commence à pointer le bout de son nez. Sinon rien d'insupportable pour l'instant.

@prescripteur: je n'avais jamais songé à faire le tour du Mont blanc, mais ça pourrait être sympa smile
Pour l'instant je me concentre sur l'arrêt de la codéine, j'ai bien compris que tu avais un avis assez tranché (et un ton un poil moqueur) sur cette solution, mais switcher sur un autre opiacé est impossible, je ne tolére que la codéine, et dans la mesure où 2 médecins spécialistes m'accompagnent dans cette démarche, l'arrêt complet ne me semble pas hors de portée.

Sur ce, je vais essayer de faire une bonne nuit avant d'affronter le cap des 48-72h...

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Lilas24 femme
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Oh que tu me fais penser à moi à la fin de mon sevrage dégressif de la codéine, c'est dingue.

Quand je suis arrivée à 2 codoliprane, je n'en pouvais plus et comme toi, les cachets me dégoutaient. C'était dur physiquement et je me disais que passer à un puis à zéro, c'était débile, autant y aller car je n'avais pas envie de prolonger mes difficultés purement physiques jusqu'à la saint glinglin.

J'ai demandé à mon addicto, elle aurait préféré que je passe à 1 mais le 25 décembre 2017 je suis passée de 2 à zéro codo (moi je prenais les médocs d'un coup le soir en me couchant depuis le début de mon addiction). Franchement, ça a été plus dur physiquement, c'est vrai, mais je ne suis pas sure que de 1 à 0 aurait été grandement différent.

C'est le moment ou notre cerveau n'a plus rien à se mettre sous la dent qu'il hurle à la mort donc je pense qu'à la fin du sevrage dégressif quand on ne prend plus grand chose et si on en a plein le dos, c'est le bon moment de sauter le pas car la volonté d'en finir est là.

J'en ai pas mal bavé physiquement un mois. Au bout d'une semaine, j'ai accepté de prendre 10mg de valium en guise de myorelaxant car j'étais une centrale nucléaire: des spasmes physiques (non douloureux, la douleur a disparu au bout de 4 jours) sous forme de tiraillements, étirements, un peu comme la sensation de vertige dans les jambes mais dans tout le corps. Sur le plan du moral, pas de problème mais j'étais dans un état de nervosité affolant. Avec tout cela, j'ai passé des nuits sans sommeil et sans être cassée le lendemain tellement j'étais en haut du cocotier.

Le valium a réduit tout ça mais 10mg n'étaient pas suffisants pour tout stopper. Au moment où j'ai commencé à le prendre, je parvenais à dormir 2/3 h par nuit au petit matin, j'avais beaucoup moins de tension physique et de tension nerveuse mais c'était encore là. Je pense qu'avec 15 ou 20 mg, ça aurait été plus simple mais comme je savais que j'allais prendre du valium un bout de temps, j'ai pas voulu monter la dose et j'ai donc fait avec.

Après ce mois, la tension physique et nerveuse se sont graduellement réduits et peu à peu j'ai recommencé à dormir un peu plus. C'est en juillet 2018 que j'ai pu dormir normalement même s'il restait de la tension dans les bras et les mains (mon associé qui travaille en face de moi m'a dit que j'avais les mains crispées sur une tasse, la souris, un document... ou même dans le vide, c'est fou). J'étais encore très nerveuse, de façon joyeuse comme depuis le début mais je reconnais que mon entourage  a du par moment en baver car je parlais tout le temps, fort, je riais, je parlais seule...

Aujourd'hui, en janvier 2019, la tension physique  a disparu depuis 1 mois, quand à la tension nerveuse, je pense que j'ai atteins mon niveau normal. Je vais donc commencer à réduire le valium doucement. Je n'ai pas peur.

Je ne te dis surtout pas ça pour te faire peur. J'ai gobé énormément de codo pendant 10 ans ce qui explique l'ampleur des problèmes physiques et il s'avère que je redécouvre que je suis en plus d'une nature propice à la tension physique et nerveuse, même sans cachous (j'avais oublié que j'étais une pile). Il se peut donc que pour toi, les difficultés physiques soient très atténuées et bien plus courtes. C'est vraiment très personnel tout ça.

Je sais que le sevrage dégressif de la codéine n'est pas le plus pratiqué mais tu auras peut être d'autres témoignages.

Au final, fait comme tu le sens mais moi je n'ai aucun regret d'avoir sauté le pas de 2 à 0 cachets et je ne crois pas en avoir bavé physiquement pour ça. Aller, courage, tu vois le bout du tunnel.

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Quokka femme
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Effectivement la similitude de nos parcours est troublante, 10 ans de codéine pour moi aussi, et le passage de 2 à 1,5/j a été tellement dur que je me suis dis que s'il fallait en passer par là, autant que ça soit pour arrêter complètement.

Depuis le début je suis sous Zoloft pour contrer les symptômes d'anxiété du sevrage, et là j'ai également du valium en cas de besoin, mais pour l'instant je n'y ai pas encore touché, contrairement à toi je suis d'une nature zen.

J'en suis à 36h, toujours la nausées et mal au ventre, le mal de tête passe rapidement avec de l'ibuprofène, et j'alterne les périodes suées/frissons. En dehors de ça rien d'insoutenable, peut être que le + dur est à venir,  ou pas, c'est la surprise :)

En tout cas pour le moment pas envie de reprendre de la codéine, j'ai une douzaine de boites neuves dans mon tiroir ( je sais ça doit en faire rêver plus d'un!), mais je sais que si j'en prend, non seulement je vais être encore + malade, mais l'effet euphorisant ne durera que quelques minutes, ça vaut pas le coup.

À la limite la seule crainte que j'ai c'est la vie sans codéine, de ne plus jamais retrouver la sensation de plaisir, artificielle certes, que j'avais avec chaque cachet. Mon addicto m'assure que tout ira bien, mais bon, à l'heure actuelle j'avoue que ça reste encore un peu loin...

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Lilas24 femme
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encore des similitudes,

Moi aussi à un moment donné j'ai eu jusqu'à une dizaine de boites de codoliprane dans le 1er tiroir de ma table de chevet. C'était comme un test pour moi mais je n'ai jamais tapé dedans.

Quand j'ai fini mon sevrage, j'ai pris toutes mes boites que j'ai porté à la pharmacie où on me délivrait le codo avec une très grande gentillesse, sans me juger ou me traiter de droguée. Ca m'a fait du bien de déposer ce fardeau.

Moi aussi je prends un AD, la venlafaxyne, depuis que l'addicto a diagnostiqué un trouble anxieux généralisé chez moi et c'est vrai que la baisse de l'anxiété a fait baisser puis disparaitre l'envie de codéine.

Pour le ressenti, je pense que le valium que tu prends déjà t'aide à ne pas avoir cette tension physique ou ces impatiences que la plupart des personnes ont, même si ça ne dure pas autant que moi !

Si tu parviens à dormir, c'est qu'il fait bien son job de myorelaxant c'est à dire qu'il supprime toutes les manifestation physique (sauf les douleurs, nausées, suées qui n'ont rien à voir).

C'est super, j'aurai du aussi faire comme ça mais j'ai la tête dure, trop, j'ai pas voulu prendre de valium avant d'être au bout du rouleau.

Si ça se trouve ça va être très court pour toi, je l'espère de tout coeur, pas de raison que ça s'aggrave car moi j'ai toujours constaté dans mon sevrage dégressif que le jour 3 était le plus dur et tu es dedans.

Je pense que ton addicto a raison. Quand on arrive à faire un sevrage dégressif et à se détacher du produit pendant le sevrage, c'est qu'on est passé à autre chose.

Moi aussi j'ai eu peur de la vie sans codéine, même si je n'en avais pas envie. Je me demandais comment remplir les vides laissés et ce plaisir artificiel.

Aujourd'hui il m'arrive encore de penser à ce "plaisir" mais sans envie. Ce sont juste des souvenirs, rien de plus.

Je suis vraiment passée à autre chose et tout ce temps consacré à la codéine (l'acheter, être décalquée) j'ai trouvé comment l'occuper et ça sera pareil pour toi.

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Quokka femme
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4eme jour.

La plupart des symptômes physiques est passée, encore un peu mal au bidon mais pas pire que d'avoir ses règles.

J'arrive à faire des nuits de 8h, pas en une seule fois, genre 2-3 réveils, mais c'est déjà énorme.

Par contre j'ai pris du Valium, parce que depuis le début du 3eme jour, j'ai des sortes de crises de tétanies: les muscles de mes bras et de mon cou me font mal, et je suis obligée de les contracter pour que la douleur passe. Bon ça dure pas longtemps, 20-30 min avec le Valium, mais c'est pas top moumoute comme sensation.

Et un autre symptôme auquel je ne m'attendais pas du tout: les éternuements smile
Je n'ai jamais rien lu ni entendu à propos de ce symptôme pendant un sevrage opiacés,  donc c'est peut-être un hasard, mais c'est marrant, jsuis tout le temps en train de faire des petits "atchoum".

Après l'envie d'en reprendre est toujours là, mon  cerveau n'arrête pas de me dire que c'est pas 1/2 comprimé qui va tout faire foirer, il est légèrement relou :)

Dernière modification par Quokka (31 janvier 2019 à  22:17)


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Mascarpone homme
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Quokka a écrit

Et un autre symptôme auquel je ne m'attendais pas du tout: les éternuements smile
Je n'ai jamais rien lu ni entendu à propos de ce symptôme pendant un sevrage opiacés,  donc c'est peut-être un hasard, mais c'est marrant, jsuis tout le temps en train de faire des petits "atchoum".

Si, si wink c'est un symptôme connu, trés classique et même l'un des 1ers qui apparait quand on commence à être vraiment en manque ...


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Lilas24 femme
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Je pensais à tort que le valium que tu prends couvrirait complètement cette tension physique mais ce n'est pas le cas. Si tu parviens à dormir et que cette tension est supportable et ne s'aggrave pas c'est super.

Si ça devient trop dur parles en à ton addicto, c'est pas la peine d'être butée comme je l'ai été.

Pour les éternuements, je n'ai pas eu ça, par contre j'ai énormément été malade au niveau ORL vers la fin du sevrage jusqu'à 6 mois après puis ça a cessé. Je ne sais pas si c'est une coïncidence mais j'ai enchainé les rhino, les angines, bronchites, sinusites et otites, je n'en pouvais plus !

Quant à ton cerveau, comme on l'entend toujours dans les méditation guidées : "c'est normal, c'est comme cela qu'il fonctionne !"

Notre voix intérieure c'est nous bien sur mais c'est nous avec des pensées automatiques dont il est possible de s'extraire. J'ai appris ça en faisant une TCC. J'utilise 2 méthodes: l'analyse des propos tenus par ma voix lorsqu'ils me gênent ou que je constate qu'ils sont anxieux et la méditation qui permet d'arriver à un résultat identique mais en se connectant en direct aux sensations corporelles, la respiration en court circuitant sa voix (qui va se planquer je ne sais où, qu'est ce que c'est bon de lui claquer le bec).

Ca marche parfois, parfois non, mais au moins je suis consciente d'être poussée par un automatisme, un conditionnement personnel et que celui-ci n'est pas une fatalité, qu'un jour peut être je trouverai le moyen de m'en extraire si je ne peux pas le faire tout de suite.

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Quokka femme
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Une semaine sans codéine, boudiou que cette semaine a été longue :)

En soit le Valium faisait bien son boulot, puisqu'il me permettait quand même de stopper les crises de tétanies, il n'y a que quand je sens que mes muscles commencent à se crisper que j'en prend (0,25mg suffisaient géneralement).

Depuis 2 jours ces crises ont disparu, je suis allée chez mon ostéo qui pratique dans un bassin aquatique chauffé, ça m'a fait un bien de ouf!

Maintenant il ne reste que les éternuements, et les douleurs dans les jambes le soir.
En même temps je prenais de la codéine, à la base, pour traiter le symptômes des jambes sans repos, donc il est possible que ces douleurs soient liées au sevrage, mais aussi à la pathologie d'origine, faudra que je vois ça avec mon addicto.

Il m'avait dit qu'il y a 10 ans le 1er recours contre ça était effectivement les opiacés, mais que maintenant il existe d'autres solutions.

Déjà mercredi prochain je reprend la piscine, un mois que je n'ai pas pu y aller, jsuis en manque!

Bref, pour l'instant ça suit son cours, encore des petits moments de déprime mais qui sont de moins en moins fréquents et longs, mais honnêtement sans le traitement AD de fond je pense que ça n'aurait pas été la même tisane.

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Bravo,

Tu sais que pendant mon sevrage j'ai souffert 5 mois du syndrome des jambes sans repos à raison de 5 à 6 heures par nuit.

Dans ma famille toutes les femmes ont des impatiences nocturnes, moi aussi mais rien de tel. En fait c'est le sevrage qui a déclenché ça chez moi.

J'ai du prendre pendant 4 mois du Lyrica qui a été hyper efficace sur les jambes sans repos. Quand en février 2018 le syndrome est parti j'ai arrêté le lyrica en un semaines sans souci de sevrage (j'en prenais 300mg). Le seul truc négatif c'est qu'il m'a fait grossir en déclenchant des fringales nocturnes et en me donnant un appétit d'ogre (fréquent).

Si tu es très embêtée par les jambes sans repos, il y a d'autres médicaments proches du lyrica qui peuvent aider mais temporairement car bien sur ils génèrent une accoutumance...

En tout cas, je trouve que ça a l'air de bien rouler pour toi, du moins du mieux possible.

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heu, j'ai arrêté le lyrica en 1 mois, j'ai écris comme un cochon.

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5 mois, la vache t'es courageuse super

Moi déjà une semaine ça me gonfle, alors sur plusieurs mois, je vais me couper les jambes à la petite cuillère big_smile

Bon sinon j'ai repris le boulot ce matin, j'avais le trac comme à mon entrée en 6eme, mais une fois remise dans le bain c'est passé tout seul.

Les maux de têtes sont gérables, la fatigue aussi, j'ai encore les muscles des cervicales hyper tendus mais j'ai de l'HE de lavande avec moi, ça relaxe un peu. Et surtout, je n'ai pratiquement plus mal au dos, et ça c'est un vrai soulagement, parce que pour moi c'est l'un des symptômes les + durs à gérer.

Pour mes papattes qui me font mal, c'est difficile de savoir si cela vient du sevrage ou si la pathologie est vraiment présente, mais je l'avais avant de prendre la codéine, et j'ai 3 générations au dessus de moi qui ont eu ce même syndrome, donc ça reste quand même très probable.

J'ai rdv avec un infirmier vendredi pour faire le point avant le rdv avec l'addicto, je vais voir avec lui si je ne pourrais pas avoir un traitement ciblé pour ses douleurs, parce que sinon en dehors de ça, sans être en super forme, c'est pas pire qu'un état grippal.

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Coucou,

Dès que j'ai pris le lyrica les impatiences ont cessé donc j'ai morflé 3 semaines environ. Je n'aurai jamais pu supporter ça 5 mois. Quand mon sevrage a été fini, j'ai tenté une fois de temps en temps de ne plus prendre le lyrica et c'est finalement 2 mois après que les impatiences ont cessé et que j'ai pu l'arrêter sans souci.

Les douleurs pour moi ont été courtes, un peu moins de 10 jours et c'était comme ce que tu décris mais dans tout le corps. Un jour, j'avais un déplacement professionnel en province et j'ai pris un anti inflammatoire la veille et le jour même pour que la douleur ne soit pas trop pénible car j'avais un énorme sac, alors que mes bras, mes épaules, mon dos et mes jambes étaient douloureux. Ca a marché du tonnerre sur ces douleurs du sevrage qui ont disparu le temps nécessaire, avant de revenir. Mon addicto a trouvé à l'époque que c'était une bonne idée sur une courte durée.

Je suis sure que ton addicto pourra te trouver quelque chose d'utile pour tes douleurs car tu vois, il existe finalement une palette de médicaments qui ne sont pas des opiacés, ni des anti douleurs d'ailleurs, qui peuvent marcher sur les impatiences ou les douleurs du sevrage.

Pour ma part, je pense que je vais entamer le sevrage du valium maintenant car les dernières tensions que me restaient dans les bras et les mains ont disparu il y a un mois. J'ai déjà fait une tentative en octobre contre l'avis de mon addicto et j'ai vite vu que cette énorme tension physique et nerveuse était encore là.

Maintenant, je crois que c'est le bon moment, enfin j'espère. J'ai lu des trucs horribles sur le sevrage de benzo mais je me dis que ça ne peut pas être plus dur physiquement que la codéine comme je l'ai vécu. En plus, je n'ai aucun appétit pour le valium, je m'en fous alors que mon cerveau adore les opiacés. Enfin, j'en ai pris 1 ans et pas 10 comme pour la codéine et je n'ai jamais dépassé la dose prescriptible.

Bref,  je me rassure comme je peux mais je vais retirer 1mg par 1 mg en observant ce qui se passe et en prenant mon temps. Je suppose qu'au début ça va rouler mais qu'avec 3 ou 4 mg en moins ça va tirer. Je verrai bien.

En tout cas, tu tiens le bon bout et à chaque fois que tu en as marre, dis toi que tu as accompli quelque chose de très courageux malgré la difficulté. Si j'ai bien compris un truc avec la méditation qu'il faut cultiver un peu d'auto compassion avec ce qu'on a réalisé de bien dans sa vie, sans toujours se reprocher tout ce qui a été de travers !

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Si ça peut te rassurer j'ai fait 2 arrêts d'anxiolytiques, un au Xanax et l'autre au Valium.

Autant l'arrêt du Xanax a été assez chiant, autant le Diazepam en dégressif je n'ai ressenti aucun symptômes de sevrage, un peu de nervosité au début mais rien de comparable à l'arrêt de la codéine.

Cette nuit j'ai fait un test, j'ai dormi avec des chaussettes de contention (le glamour n'a pas de limite...) et ça a quand même bien diminué mes douleurs aux jambes, donc peut-être que j'ai une mauvaise circulation, j'ai toujours les pieds gelés...

En tout cas, que ce soit les jambes sans repos ou une mauvaise circulation, dans les deux cas je vais bien trouver un traitement adapté, donc je ne m'inquiète pas.

Actuellement à j+9, je n'ai plus de maux de têtes, plus de problèmes de digestion, je fais des nuits quasi complètes, et je ne me sens plus déprimée.

Il reste la tension dans les cervicales et le cou, qui s'atténuent relativement bien avec des petites doses de Valium, et un mal de dos surtout le soir.

Comme quoi, j'ai peut-être pas fait le tour du Mont Blanc, mais pour l'instant mon sevrage semble bien parti big_smile

Dernière modification par Quokka (05 février 2019 à  14:26)


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Il faut reconnaitre qu'un sevrage dégressif de la codéine c'est une sacré expérience, même si elle diverge pour chacun.

Quand je te lis, je me dis avec le recul que j'ai vraiment été con d'attendre aussi longtemps pour le valium car ton expérience est moins "en tension physique" que la mienne !

Pour les impatiences, elles se manifestent de différente façon mais il y a toujours une constante: quand on se lève, ça s'arrête !

Donc si tu envisage de dormir comme une girafe, ce sont bien des impatiences ou jambes sans repos. Chez certains elles durent quelques jours, d'autres comme moi ont eu moins de chance, mais ma famille maternelle est déjà sujette aux impatiences donc je devais avoir un terrain favorable à ces décharges électriques incessantes qui me rendaient dingues, même si ce n'était pas une douleur mais juste une gêne insupportable.

Bravo pour ce que tu as déjà accompli et tiens nous au courant de ta progression.

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Merci pour vos encouragements, c'est trop chou :)

Non tu n'as pas été con, tu as pensé faire ce qui te semblait le mieux à ce moment là, sachant que tu étais déjà dans une bonne résolution de sevrage, tu n'as rien à te reprocher. C'est toujours facile une fois le plus dur passé de critiquer nos propres choix, mais quand tu es dans le jus, c'est pas pareil. Tu as fais, et tu continues à faire de ton mieux, et ton mieux à toi n'est peut-être pas le même que le mieux des autres, mais c'est grâce à lui que tu t'en es sortie. C'est pas de la connerie, c'est de la détermination ça!

Je sais pas trop pour les impatiences, mon addicto avait prévu plusieurs examens en fin de sevrage pour identifier la cause et avoir le traitement le plus adapté,  on verra.

Hier je suis (enfin!) retournée à la piscine, ça m'a fait un bien fou, et depuis je n'ai plus aucune tensions ni tétanies musculaires.... bon si en fait j'ai des crampes parce que j'ai nagé comme un marsouin sous amphétamines, mais c'est de la bonne douleur!

Du coup maintenant à part mon AD je ne prend plus aucun médocs. La vie sans codéine n'est pas différente de celle avec, elle est juste plus simple: le bien être que la codéine me procurait ne dépend plus des prises de cachets, ma vie n'est plus rythmée par les montées et descentes d'humour, ni par les tours de pharmacie pour faire du stock. Bref, je ne regrette absolument pas cet arrêt.

Et si ça peut te rassurer, je suis passée de 3 x 0,50mg/j de Valium à 0 d'un seul coup, pour l'instant je ne vois aucune différence, donc ne t'inquiètes pas, même si tu dois le faire en dégressif, jsuis sûre que ça va rouler pour toi :wink

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Merci beaucoup.

Tu m'as fait rire parce que moi aussi la tournée des pharmacies c'était un calvaire. Je prenais du codoliprane parce que ça faisait moins tox que le néocodion même si c'était plus dangereux (le foie).

Comme j'habite Paris, je crois que j'ai du faire le tour de la ville pour qu'on ne me regarde pas de travers du style, ma cocotte, je sais que tu es dépendante.

Un jour, alors que j'avais déjà commencé mon sevrage dégressif toute seule, un pharmacien m'a démasquée. C'étais la 2ème fois que je venais chez lui. Il m'a vendu le médoc mais m'a fait comprendre qu'il savait que j'en étais dépendante. J'ai eu tellement honte, j'aurai voulu rentrer sous terre.

Et pour le reste je suis d'accord avec toi car on se rend compte qu'on peut bien vivre sans codéine, même si cela implique de renoncer à ce qui nous faisais du bien chez elle.

Moi non plus, je n'ai aucun regret ni envie d'ailleurs.

Je te félicite de ne plus prendre que ton AD aussi vite.

Je vais le réduire plus doucement que toi car en ce moment j'ai quelques soucis médicaux autres qui m'angoissent tant que je ne saurai pas comment traiter le problème donc je n'ai pas envie de gérer trop de difficultés d'un coup.

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J'ai jamais compris le regard accusateur des pharmaciens quand j'allais chercher de la codéine. Ok je faisais un mauvais usage du médicament, ok j'étais dépendante, mais est-ce que les buralistes regardent leurs clients de travers quand ils vendent plusieurs cartouches à une même personne?

En gros tu peux avoir n'importe quel médicament, AD, anxiolytique, opiacés, etc. sous ordonnance, là c'est bon, on se pose pas la question de la dépendance ou du mauvaise usage des substances, mais sans l'aval d'un médecin en gros t'es forcément mal vue. Logique.

En traitement quotidien je ne prends plus que l'AD, mais ça m'arrive de devoir prendre du paracétamol ou de l'ibuprofène, j'ai encore de temps en temps des maux de têtes qui ne sont pas très douloureux mais qui ne partent pas encore d'eux-même.

Perso j'ai remplacé le Diazépam par le sport, pour l'instant ça fonctionne plutôt bien, et ça a le mérite de libérer des endorphines, ce qui en ce moment n'est pas inutile puisque je commence, je pense, à rentrer dans le fameux PAWS et à avoir des ptits coups de déprime. Au moins après 1h30 d'aquabike à fond les pédales, même le cerveau est trop crevé pour déprimer :)

"Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté"

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Lilas24 femme
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344 messages
Coucou,

Je suis admirative que tu t'en sois sortie si vite et très contente que les manifestations physiques du sevrage n'aient pas été intenses et durables.

C'est étonnant de voir la diversité des réactions d'une personne à une autre entre moi qui aurait pu faire office de centrale nucléaire pendant près d'un an après la fin du sevrage et toi qui claque le bec au manque physique en 10/15 jours !

L'essentiel c'est qu'on ait été au bout de notre effort. De mon côté, je fais de la méditation plutôt que du sport, ça me correspond plus !

Il me reste à m'attaquer à mes 10mg de valium, ce que je vais faire dès que je me serai fait opérée, car comme dit ma généraliste qui a pris le relais de mon addicto, chaque chose en son temps.

Je n'ai pas peur et ton exemple me prouve que j'ai raison. Il y a d'ailleurs un truc étonnant avec le valium c'est qu'il ne m'a jamais plombée, je peux m'endormir sans (parfois je le prends à 1/2 h du matin, parfois à 5 h je ne le prends pas car c'est trop tard et il ne se passe rien), me réveiller sans problème et je bosse sans aucune confusion mentale ni fatigue. J'espère que cette sorte de détachement m'aidera à l'arrêter...

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Jenni627 femme
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Inscrit le 09 Mar 2019
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Bonjour à tous moi je suis en arrêt depuis 5 jours j'ai eu l'impression de pas avoir la même galère que vous et j'étais en diarrhée les deux premiers jours mal de tête par contre j'ai dormi comme un bébé et je dois encore comme un bébé pouvez-vous pouvez-vous me dire s'il y après ça va être pire ou pas merci

Dernière modification par Jenni627 (11 mars 2019 à  18:28)

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