[ Première fois ]
TR - Un premier trip bien sympathique

Bonjour à tou.te.s, j’aimerais vous raconter ma première expérience au LSD, qui fut vraiment un super moment pour moi !

Le contexte : Je suis aux Etats-Unis depuis un certain temps, et je vis avec plein d’autres jeunes sur la côte Ouest, berceau des psychédéliques s’il en est. Sans surprise, le LSD et les champis sont beaucoup plus répandus qu’en France (à mon avis). A vrai dire ça fait un bon bout de temps que je pense au L, mais je me suis retenu pour faire mon premier trip aux States (disons que c’était un « mini fantasme » perso que de faire son premier trip au L chez les hippies haha).

Je suis parti camper pendant 2 jours avec 20 potes dans une réserve naturelle magnifique, au bord de la mer, à une heure de marche de toute civilisation. On a installé notre campement, feux de camp sur la plage et guitare le soir, randos et nature dans la journée. Bref le pied.

Je comptais pas particulièrement prendre de l’acide à ce moment-là, mais j’apprends que pas mal de mes connaissances en ont droppé le matin. Le mec qui en a apporté n’étant pas spécialement un pote, je n’ose pas particulièrement lui demander. Je m’installe subtilement à côté d’un autre pote à moi et commence naïvement à lui parler de psychédéliques. A ce moment là, il me dit qu’il a pris du L, et me demande « Tu veux essayer ? ». Je suis super content, ma petite « stratégie » a fonctionné héhé. Il me rapporte le carton. C’est du fait main, une petite bande de papier blanc, déchirée à la main, c’est assez roots dans ma communauté haha. J’hésite 2 secondes, je connais pas le dosage et c’est ma première fois donc pas forcément foufou, mais en même temps, je me dis que le setting est parfait, je n’aurais pas l’occasion une seconde fois, et je suis en super confiance, j’ai déjà de l’expérience avec les champis, bref rien ne peut m’arriver. Je jette un coup d’œil aux gens autour de moi, tout le monde est souriant et détendu, personne n’a l’air de tripper méchamment fort. Bref, tout content, j’avale le carton.

Le trip : On est posé.e.s sur la plage, on se balade, c’est super sympa. Au bout d’une heure je ne sens toujours pas grand-chose, si ce n’est une vague euphorie mais vraiment du très léger. Je suis un peu frustré même si j’essaye de ne pas l’être, car mes potes sont vraiment dans un bon délire, ils trippent bien et je me sens un peu en dehors de tout ça. Je n’ose pas demander au gars un autre carton, il m’en a déjà filé un et je lui en suis reconnaissant. Je laisse passer encore 30 minutes pour ne pas me faire surprendre, mais toujours rien, ça décolle pas.

Je me pose, et je sors le bang. Avec une pote on se coule quelques petites douilles de bonne herbe californienne sur la plage au soleil, un vrai régal. J’y vais mollo, je laisse un peu de temps entre les douilles, histoire de pas trop me prendre une grosse claque. Au bout de 3,4 douilles, je lève la tête du bang (j’étais concentré pour ne rien laisser tomber dans le sable avec le vent). Bref je relève la tête, et là, AH ! La mer est bleue/violette, c’est magnifique ! Je suis super content, je range le bang, heureux d’avoir fait décoller le truc.

J’observe les environs c’est un régal, j’ai des super beaux visus que je trouve assez différents des champis (c’est dur à expliquer, je les trouve plus « pointus » que ceux des champis qui sont très « ronds » chez moi). Les couleurs aussi sont différentes je les trouve plus brillantes et métalliques, presque dorées, mais c’est super beau. La mer scintille, les vagues ondulent, c’est super.

Une pote vient me voir, me demande si ça a décollé, tout content je lui réponds que oui. Elle est toute excitée, elle a des gros yeux de chat, ça me fait marrer. Elle me dit de mettre mes mains dans le sable, que quelque chose de super va se produire. Je rentre dans son délire (elle a l’air heureuse ça me rend content !) et nous plongeons tous deux nos mains dans le sable. Et là c’est magique, j’ai les plus gros visus du trip, le sable autour de mes doigts bouuuuuge, se distord dans tous les sens. En plus je vois des fractales magnifiques couleur arc-en-ciel (comme du métal chauffé très fort) et super détaillées, à un niveau de détail que j’ai jamais eu avec les champis. Bref, c’est dingue, et on se rend compte qu’on peut « voir »  et « contrôler » le flux d’énergie qu’on envoie dans le sable. Tout ça sans se dire un mot, mais je suis convaincu qu’elle ressent la même chose que moi. On joue à s’envoyer de l’énergie à travers le sable, on est hypnotisé.e.s. Des potes nous regardent avec bienveillance, c’est super bon esprit.

Au bout d’un moment, on décide d’arrêter et ma pote va se baigner (la mer est à moins de 10 degrés haha, moi je suis super frileux donc j’y pense même pas !). J’en profite pour regarder les gens autour de moi. Je trouve tout le monde magnifique, mes copains et copines jouent dans le sable comme des gamins, se baignent, discutent, marchent sur les mains. Une bienveillance incroyable m’envahit, un grand calme et une vague d’amour pour tout le monde. Je regarde autour de moi (je suis perché sur un petit promontoire rocheux), nous sommes seul.e.s dans ce décor magnifique et immense. Dans le ciel, des groupes de pélicans passent régulièrement, volant en V au dessus de nos têtes, et se dirigeant tous vers le sud. Je fixe un de ces groupes, et là, un truc génial se produit, autour de chaque oiseau se forme une sorte d’aura bleu-violette. De temps en temps les pélicans changent de « leader » à la pointe du V, et les auras en mouvement sont magnifiques. Je suis ébahi. Je me surprends à penser qu’on recherche tou.te.s une sorte d’état primitif, comme si on était seul.e.s au monde sur notre île déserte. C’est génial. Je regarde le visage d’une pote, et là, magie : je le vois couvert de tatouages maoris, tribaux. C’est magnifique, je trouve que ça la rend incroyablement belle, elle dégage un truc primitif, tribal. En plus elle a le visage bronzé, un peu ridé par le soleil, c’est franchement incroyable. Je préfère garder ça pour moi pour ne pas briser le moment.

Après, on décide de partir en randonnée pour explorer un peu, donc tout le monde bouge. Je descends peu à peu, même si j’ai encore quelques visuels sur les plantes environnantes (les fougères sous LSD, ça vaut le détour hahaha). Je sens que c’est la weed qui prend le dessus, avec l’engourdissement habituel, que je ne trouve pas très agréable et qui me propulse un peu « à l’intérieur de moi » alors que je préférerais être plus en connexion avec le groupe. Je ne m’en formalise pas, je suis déjà reconnaissant pour le trip que j’ai eu jusque là. La randonnée est top, on voit des biches et des cerfs qui déambulent tranquillement, et un pote botaniste nous explique plein de choses intéressantes sur les plantes. La nuit tombe, retour au camp, fin du trip, descente toute douce, timing parfait.

En résumé, un trip très agréable, d’une durée de 5-6h, assez light finalement (ça devait être un dosage léger, je suis quasi sûr que ça aurait pas décollé sans les douilles), pas de grosse introspection ni de grosse révélation/remise en question, donc quelque chose d’idéal pour une première expérience ! Qui ne sera pas la dernière, loin de là !

Merci de m’avoir lu, prenez soin de vous,
Peace and love,

Albatros.