TR : voyage au DMT, ou la conscience diluée dans l'univers

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Timide Jovial homme
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Set, setting et matos.

Ça me trottait dans la tête depuis l'aprem : tiens, et si je me faisais une petite incursion au royaume de Dimitri ce soir ? Ben ouais, bonne idée ! Mais pourquoi donc attendre le soir ? Ça me semble plus adapté si l'on ne veut pas être dérangé à l'improviste par une visite impromptue, et ensuite, la lumière du jour parvient à s’infiltrer en différents endroits de la maison, ce qui ne me convient pas en terme d'immersion.

Bref, vient le soir, je suis à la maison, enfermé, volets fermés, avec pour seule lumière une bande de leds rouges dont j'ai diminué l'intensité au minimum, ainsi que le reflet sur le mur des deux leds bleues situées à l'arrière de mes haut-parleurs. Aucun son n'en sortira car je n'ai pas la possibilité de contrôler ce dispositif sans me lever. Or se lever, quand on est avec Dimitri, c'est un peu compliqué, toi-même tu sais. Pour ces voyages immobiles dans le pieu donc, je prends ma petite enceinte bluetooth, bien calée quelque part entre matelas et oreillers, ainsi que mon baladeur. Les deux chargés à bloc (ce serait ballot de tomber en rade de batterie en plein milieu du voyage). Ce petit dispositif qui ne paye pas de mine, comparé au potentiel de mon système son principal, s'avère dans cette situation extrêmement efficace et pratique.

Ma fidèle e-cig à DMT est chargée à bloc elle aussi. Batterie : OK. Dans le clearo : je fais une petite recharge correspondant à peu près à 0,5ml (estimation visuelle, à la louche), ce qui correspond à environ 100mg de fumarate de DMT (j'ai fait un jus un poil plus dilué que d'habitude : 2g de DMT pour 9,5ml de base PG/VG 50/50).

Je me cale sous la couette, en position latérale, comme pour dormir. Le chat est calé aussi, pas très loin sur le pieu, en train de roupiller, je l'entends ronfler.

Ambiance musicale : un terrain connu, une musique hautement psychédélique, possédant une puissance narrative incroyable. De celles qui ouvrent la porte dérobée entre ici et là-bas. Pas de la psybient, je ne suis pas fan, je trouve ça trop convenu, trop linéaire et trop new-age, en tous cas par rapport à mes attentes en cette situation. Non, là, cet album qui m'accompagne depuis quelques temps dans mes excursions psychédéliques au DMT est d'une toute autre dimension. C'est une forme de vie. Un univers singulier qui navigue entre ombres et lumières, entre le bien et le mal, entre la vie et la mort. Rassurante et inquiétante à la fois. Et surtout, je me sens en symbiose avec elle, je me l'approprie, elle me ressemble.

Ok, dernier check, tout est en place, y a plus qu'à.

Je lance le premier morceau et je biberonne l'e-cig. C'est parti pour un tour...

La-bas...

Je commence à être pris d'assaut par les premiers effets visuels, formes géométriques, petits diablotins, scènes de vie, portraits/visages humains, jouets, tout s'enchaîne, tout fusionne dans un tourbillon d'images, avec une touche quelque peu enfantine. C'est mignon, je suis en terrain connu, mais j'en veux plus (+). Allez, petite goulée supplémentaire pour rameuter les troupes. Tiens d'ailleurs c'est marrant cette métaphore que je fais malgré moi et de manière récurrente : l'impression qu'à chaque nouvelle rasade de DMT vapée, "j'envoie les troupes/du renfort/quelques chose ou quelqu'un au turbin". Bon en tous cas cette petite taffe supplémentaire, alors que la précédente n'était pas encore complètement redescendue, me propulse au niveau suivant. Cet univers abstrait et visuel commence à m'envelopper, à me submerger de tous côtés. Des sonorités animales dans la musique me donnent des hallucinations sensorielles, j'ai l'impression que des insectes se posent sur moi. Brièvement, et de façon plutôt cool, comme des papillons qui viennent se poser 2 secondes puis repartent dans un vol erratique. Ça y est, je commence à bien entrer dans la musique : je ne l'entends plus, je la vis. Puis vient une basse, profonde, lente, cajoleuse. Elle pénètre chaque molécule de mon être. C'est absolument délicieux. Je trouve pendant un court instant la force de rameuter un peu les troupes, il faut dire que j'avais bien mis les choses en place pour que ce soit facilement faisable, mon e-cig à quelques centimètres de ma bouche, juste à la rapprocher un peu, appuyer sur le bouton, aspirer...et repartir, encore plus loin. Pile au moment ou le morceau évolue en une sorte de machinerie laborieuse, mi-organique, mi-mécanique. Je me dis "ok ils sont là, ils bossent, ils viennent passer la débroussailleuse autour de mon cerveau". Je suis totalement immergé dans le voyage, et les pensée fusent, avec une lucidité incroyable. Des questions et des réponses en pagaille. Je vois les jardiniers, ils ressemblent à des genre de crocodiles cyborg et ils s'en foutent royalement de mes états d'âme et que je sois "là". Ils sont là pour faire leur taf. Par moments je ressens encore un peu mon corps, et c'est comme s'il était intensément sollicité par ces crococyborgs bosseurs. Puis ces derniers s'en vont progressivement, pour laisser place à des sons de cloches lointaines et de xylophone de cristal. Je sens comme un intense apaisement et la clarté de mes pensées me fait me dire que "ça" a bien bossé. Gros splif pour finir le morceau en mode atterrissage (il dure 22 minutes) puis je laisse mes songes divaguer encore quelques temps. Je me dis "wouaw, décidément, cette musique est incroyablement évocatrice, elle me fait partir dans des lieux insoupçonnés et amène mon esprit dans des contrées aussi concrètes qu'indescriptibles". Je sens que j'ai encore un peu DMT dans le corps, et cette promenade était si vivifiante que je me dis "allez, on s'en refait une".

Je mets un autre morceau de cet album, plus court celui-ci (11 minutes). J'appuie sur play, première goulée, petits diablotins et formes géométrique ne se font pas prier et la cavalerie arrive aussi sec. J'en reprends une seconde dans la foulée et, sans détours, j'arrive dans un lieu sombre et minimaliste où seules quelques formes géométrique aux couleurs hyper saturées occupent l'espace. Je suis quelque part, mais je ne sais pas où. Les formes colorées se meuvent lentement aux sons abstraits de la musique. L'atmosphère est étrange, presque inquiétante, mais je la ressens comme puissamment curative. Dans un vague éclair de lucidité terrienne, je reprends une petite goulée supplémentaire de derrière les fagots. Mon corps disparaît de ma conscience, je ne suis plus que conscience, je flotte en apesanteur au milieu de mes pensées (toujours très lucides). Puis mon esprit, mon égo se dilue aussi. Je ne sais plus qui je suis, tout le monde et personne à la fois. Tout et rien. Est-ce que je SUIS cette musique ? Je m'identifie à elle, nous ne formons qu'un. "Je" est complètement dissous et "je" se promène dans le temps et l'espace immobiles. Sensation d'ubiquité et de contact avec des êtres chers disparus. Une trappe à ancêtres. Le morceau entre dans sa phase décroissante, je reprends peu à peu pied sur terre. J'ouvre les yeux, et la pièce bouge encore méchamment, entre ombres et lumière je devine la respiration des murs. Je me saisis du reste de splif qui traînait dans le cendard, je me le mets dans le bec et j’essaye de l'allumer. Aïe, mauvaise idée, la lumière de la flamme du briquet s'avère être un gros attentat oculaire. Prochain coup je mettrai des lunettes de soleil...Je change de stratégie. J'éloigne le splif et je l'allume loin de mes yeux. Pas facile, j'ai du mal à évaluer les distances, et c'est seulement après quelques coups de briquet dans le vide que la flamme fini par rencontrer le cône. Je tire dessus puis je m'assoupis dans un état semi-conscient pendant quelques minutes, entre songes et réalité. Le 3ème morceau de l'album défilait pendant ce temps. Je rouvre les yeux. Ça bouge plus trop, je me sens détendu mais comme si j'étais passé dans une lessiveuse. J'ai la méga dalle, enfin plutôt une grosse envie de sucre : 3 cuillères pleines de Nocciolata et une quantité sérieuse de pâtes de fruits y passent.
Le clearo était pas encore complètement vide, et y avait moyen de repartir un p'tit coup mais je me sentais repu donc j'abandonne l'idée. Préparation d'un autre gros splif pour la nuit, je le fume puis je m'endors en repensant à ce que j'ai vécu et à la puissance incroyable de cette molécule.

Et maintenant nous sommes le lendemain, je me sens bien débroussaillé et très content de ce voyage de la veille. Je suis fan de ce mode d'administration parce je pense qu'il apporte une façon particulière d'explorer les mondes parallèles de la DMT : on peut vraiment taquiner sur la durée avec la logistique la plus simple qui soit (press button -> aspire), calé sous la couette, en se prenant des vagues successives qui nous mènent de plus en plus loin. J'aime beaucoup ce côté progressif et étalé du voyage, et la possibilité de choisir son intensité. Ça me semble aussi être une excellente ROA pour qui débute avec cette molécule. On peut pénétrer dans son monde en douceur et ainsi se sentir mieux préparé pour franchir les étapes suivantes et intensifier le voyage au fur et à mesure et de manière relativement contrôlée.

TJ

Dernière modification par Timide Jovial (10 décembre 2019 à  18:00)


L'Homme a créé des dieux; l'inverse reste à prouver.

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Teona Nacatl homme
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Merci pour le récit d'aventure!

Petite question: tu as une idée de l'intervalle entre deux taffes tirées sur ta e-cig? Dans ton TR ça donne l'impression que tu repars au quart de tour dès que tu tires dessus. Tu ne remarques pas de tolérance qui s'installe?

En tous cas, cette ROA semble effectivement très intéressante!

Les drogues ne sont pas dangereuses en elles-mêmes. Par contre le manque d'information l'est.

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Timide Jovial homme
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Je peux pas te dire exactement pour l'intervalle, j'étais trop imprégné dans le voyage. En général je retirais un petit coup dessus, soit quand j'avais le sentiment de redescendre, soit quand j'avais l'impression de ne pas encore être  parti assez loin. Mais sinon, oui, ça repart quasi au quart de tour, du moins aussi rapidement qu'avec n'importe quel autre procédé de vaporisation (puisque c'en est un aussi), ou qu'un joint. Et non, je n'ai ressenti aucune tolérance s'installer, chaque taffe me semble aussi efficace que la précédente. Et j'ai déjà fait des trips plus longs que celui-ci, du genre 2 à 3h en quasi-continu, sans qu'aucune tolérance ne semble s'installer.

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Timide Jovial homme
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Je tiens aussi à préciser que si dans ce TR la temporalité peut sembler relativement linéaire, ça ne correspond pas forcément à la temporalité ressentie, ni à celle réelle. C'est juste un artifice langagier pour parvenir à exprimer à peu près clairement le ressenti de ce voyage. Il manque aussi des morceaux, pour lesquels je n'ai pas trouvé les mots. J'ai essayé de faire un TR synthétique et éloquent. On pourrait facilement écrire un bouquin à partir d'un voyage d'une heure de ce type. J'ai essayé d'en exprimer les grandes lignes. C'est le premier TR que je rédige depuis ma naissance :) Mais j'aime bien le concept, l'idée, ça permet une rétrospection très intéressante sur le voyage. J'ai d'ailleurs réécouté la même musique en l'écrivant, ça m'a permis de fixer dans ma mémoire certains ressentis, un peu comme une madeleine de Proust psychédélique.

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Teona Nacatl homme
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Cool, merci pour cette précision. Voilà qui donne envie d'être essayé!

Parce qu'arriver au même résultat avec un GVG ou une Machine, ça doit être bien plus compliqué! A moins d'avoir un boy télépathe, mais ça ne court malheureusement pas les rues! lol

En tous cas il y a un truc à creuser sur l'absence de tolérance... Quelqu'un a déjà fait des observations similaires avec la vape? Parce qu'avec les techniques de vaporisation plus classique, j'ai toujours été déçu si j'attendais moins d'une heure entre deux hits.

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Timide Jovial homme
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De ce que je sais, la DMT a quand même une tolérance très faible. Pas besoin de trop charger la mule même après de grosses rafales*. Peut-être que la tolérance se manifeste différemment selon qu'on se colle un gros 30mg d'un coup en GVG ou 50 ou 80 mg en progressif ? En fait les données sur le sujet sont encore fébriles.

*dans l'étude clinique de Strassman, je crois que pour déterminer la tolérance il avait filé à quelques cobayes 4 rations de 0.4mg/kg en IV durant une journée, et une bonne partie était partie le plus loin et de la façon la plus agréable au 4ème voyage). Ça avait permit de conclure à la très, très faible tolérance de la DMT, en tous cas en IV, mode d'administration exclusif de l'étude.

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KuckStarter homme
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Super sympa comme retour d’expérience ^^
Ça donne envie !

Mais la manière dont tu décris la musique écouté pendant le voyage m'intrigue, cela te gênerait il de nous la partager ? wink

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Timide Jovial homme
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Il est vrai que j'aurais pu directement mettre des extraits audio dans le récit. Autant prévenir : cet album ne me semble pas très facile d'accès si on a pas de base un certain penchant pour l'ambient, la dark ambient, les musiques concrètes etc. Il n'y a pas ou peu de mélodies auxquelles se raccrocher, on est plus dans des atmosphères, des textures, des sons abstraits ou concrets que dans des suites de notes identifiables. Bon en tous cas voici les 3 morceaux en question (dans l'ordre du TR), ainsi que 2 interviews de son auteur (en anglais - bien qu'il soit français).







Et 2 itw, l'une portant plus sur la genèse de chacun des morceaux, l'autre est plus générale et concerne plutôt le pedigree de son auteur.

ITW 1

ITW 2

Ah oui et aussi l'auteur du visuel (et de mon avatar donc smile) : Jose Maria Gonzales

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Timide Jovial homme
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Sinon pour cette histoire de tolérance que tu évoques Teona Nacatl, j'essaye de comprendre, parce que pour ma part j'ai pas le sentiment d'avoir ressenti de forte tolérance avec l'e-cig - ni avec la changa d'ailleurs, mais je me suis jamais enfilé plusieurs joints à la suite sans interruptions. Alors je me dis que le sentiment d'absence (ou quasi-absence) de tolérance peut être dû à 2 choses : le fait que lors de 'longues' sessions avec l'e-cig, je ne retombe jamais à zéro, je retire dessus avant même que la totalité des effets soient dissipés, bref les MAO sont au turbin non-stop. L'autre possibilité c'est que sans m'en rendre compte, au fur et à mesure, je tire plus souvent ou plus longtemps dessus pour compenser cette éventuelle tolérance. Pour le coup c'est un peu plus difficile à quantifier avec l'e-cig, je sais à peu près la quantité globale de DMT présente dans le réservoir, mais pas la quantité délivrée à chaque bouffée (variable  selon sa durée et/ou selon les réglages/paramètres de la box - qu'il peut parfois m'arriver de modifier en cours de route). Ça m'intrigue cette affaire, parce que j'ai aussi passé par mal de moments à biberonner l'e-cig en compagnie de l'un ou l'autre pote, idem, sur des sessions de 1h, 2h, voire plus, sans que les potes en questions se (ou me) disent qu'ils ont le sentiment que ça marche moins bien les fois suivantes, comparé à la première rafale. Comme ça, je ne vois aucune raison pour qu'il y ait plus ou moins de tolérance avec le mode e-cig qu'avec le mode GVG ou The machine etc. si ce n'est que ces différents modes opératoires peuvent impliquer des pratiques différentes : courbe en cloche (montée - plateau - descente) avec grosse intensité pour le GVG par exemple, plateau ou minimum psychoactif potentiellement plus linéaire, mais sur une durée plus longue avec l'e-cig - que j'imagerais plutôt comme des montagnes russes étalées mais qui ne redescendent jamais en dessous d'une certaine altitude. À vrai dire, n'ayant jamais eu de sensation de tolérance avec la DMT, je n'y ai jamais prêté attention plus que ça. Je vais tacher d'y faire plus attention les fois suivante.

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