[ Après le sevrage ]
Je ne veux plus entendre parler de la drogue...

Salut

ma technique:

tu te lances dans une entreprise, une association, une romance, et un club (ex: randonnée/montagne/ski/surf/chasse-pêche/nage/sport)

après ça tu n'as même plus le temps de penser aux molécules

peut être deux / trois fois par semaines pendant quelques secondes

Rick a écrit

Salut

ma technique:

tu te lances dans une entreprise, une association, une romance, et un club (ex: randonnée/montagne/ski/surf/chasse-pêche/nage/sport)

après ça tu n'as même plus le temps de penser aux molécules

peut être deux / trois fois par semaines pendant quelques secondes

Proposer d'aller tuer des animaux en chassant pour se sentir mieux entre guillemets, je trouve ça moyen.

Après pour le reste, je suis a 100% avec toi,

DRiv. a écrit

Proposer d'aller tuer des animaux en chassant pour se sentir mieux entre guillemets, je trouve ça moyen.

Il y a chasseurs et chasseurs, ceux qui tuent tout ce qui bouge, je suis d'accord avec toi, mais il y a tout de même les autres, qui régulent les sangliers, voient passer un beau chevreuil et ne tirent pas, etc ....
Bref, il n'y a pas que la galinette cendrée comme référence même s'il y en a et je le déplore tout comme toi
La réponse de Rick était plutôt, trouve toi une occupation, une passion afin de penser à autre chose, et c'est un sacré bon conseil je trouve

En attendant j'espère résister...

Expérience perso :

Pour te poser le tableau, j'ai 32 ans, et je viens de passer l'année à me sevrer d'une consommation devenue totalement dingue. J'ai serré les dents 6 mois pour me sevrer de dosage HARDCORE de benzo, ça a été le plus compliqué. J'étais fier de moi, j'avais atteint mon objectif... Sinon je consommais BEAUCOUP de RC psychédéliques, des stimulants, BEAUCOUP de dissociatifs. Avec alcool et shit, ça c'était la base en fait. Une dizaine d'années que je carburais comme ça...

Je retrouve mon indépendance, donc un logement, je suis payé tous les mois mais je ne travaille plus pour des raisons que je n'exposerais pas ici.

Et là, je me suis retrouvé dans un genre de galère comme j'ai jamais connu. Tout ce que j'avais masqué grâce aux drogues me sont revenus en X1000 dans la gueule. J'ai bien cru me foutre en l'air, tellement je ne voyais plus d'issus à ce cerveau qui me réclamait de la drogue.

En réalité, ce sevrage s'est passé beaucoup trop vite, il m'a traumatisé. J'en ressors avec un état psychologique déplorable. Je ne me reconnais plus, parfois.

J'ai vu toute une batterie de professionnels de santé, malheureusement leur aide ne m'a pas convaincu. On m'a mis sous un traitement TRES fort, on m'a dit de laisser le temsp au temps, avec ce traitement qui me faisait dormir h24. Je l'ai donc stoppé.

Excédé par ces craving qui me bouffaient mes journées, j'ai décidé de reprendre une consommation sous forme d'extra, histoire de me laisser respirer un peu de temps en temps.

Je vois que tu es au bord du précipice, à te dire "il ne faut pas craquer". Mais, si finalement tu craque, il ne faudra pas culpabilisé... Les rechutes font partis de beaucoup de parcours de toxicomane. C'est comme ça. Et ça peut parfois permettre d'avancer....

Et puis si tu ne craque pas, ce sera tout à ton honneur et on sera fier de toi !

Pour terminer, je dirais que tu peux garder espoir dans le temps. En consommant/abusant des drogues, quelle qu'elles soient, on fragilise grandement notre système dopaminergique. Heureusement il existe un principe qui s'appelle l'homeostasie, c'est ton cerveau qui se remet en place petit à petit. Laisse faire ça, c'et long, mais ton cerveau s'en remettra, et tu pourras à nouveau avoir une vie sans craving ni pensées de consommations qui te pourisse la vie.

Oublie pas, on est plein a en avoir/a en chier, mais il y a moyen de s'en sortir !!

Garde espoir !

PaRaLLeL a écrit

Oublie pas, on est plein a en avoir/a en chier, mais il y a moyen de s'en sortir !!

Je plussoie. J'en ai chié et maintenant ça va plutôt bien en étant passé par les étapes que tu vis.

Amicalement

Fil

salut
tu écris

HeroinIsMyLife a écrit

...J'ai l'impression que j'ai besoin de convaincre mon mauvais moi une dernière fois

se convaincre soi-même prend du temps...mais pourquoi parler de "mauvais moi" ?
c'est comme si tu était coupé en 2 ?! un "bon" toi et un "mauvais"...
perso, comme je pars du principe que la personne avec qui l'on passe tout notre temps, c'est d'abord soi-même...autant être son propre allié non ? si tu perçois une partie de toi comme une sorte d'ennemi de l'intérieur...de MON point de vue, tu te mets déjà tout seul des bâtons dans les roues...
...assouplir notre petite tribunal intérieur (le Surmoi des psychanalyste) c'est pour moi une étape essentiel pour se sentir moins coupable dans les conso de prod...ou dans tous les comportements qui nous confrontent à des valeurs paradoxales

d'ailleurs n'est-ce pas un paradoxe assez prégnant de venir écrire "je ne veux plus entendre parler de la drogue"...sur un forum qui y est consacré ?

HeroinIsMyLife a écrit

...que la drogue c'est pas toujours bien...

la drogue, ce n'est ni bien ni mal (toujours de MON point de vue)
c'est un produit inerte avant tout
par contre, les EFFETS de la drogue, ça peut faire mal parfois
et les effets, ça dépend des façons et des raisons pour lesquelles on les prend
et sur ça, on a quand même quelques marges de manœuvre
non ?

amicalement

Dernière modification par psychodi (27 décembre 2019 à  12:01)

Bon après je parle de "drogue dure", mais je ne sais pas si c'est une bonne idée d'employer ce terme : y a des gens qui prennent de la cocaïne par exemple et qui sont heureux. J'en ai connu.