[ Etude ]
Pourquoi ne pas être accepté en HP clinique sous TSO

#1 
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Milania femme
Nouveau Psycho France
16 septembre 2019 à  18:36
Bonjour à tous, cela fait 3 ans que j'essaye de rentrer en clinique pour des problèmes psycho et dépressif important. Le soucis étant mon traitement. En clinique, sur Nice du moins, ils ne vous acceptent pas si vous prennez des Tso ou antalgiques pour douleur modérées à fortes. Je ne vois pas où est le problème ? Qu'est ce qui fait que l'on peut pas être accepté ? Sauriez me conseiller même si cela doit être hors de la côte une clinique qui puisse me prendre en charge malgrès la methadone que je prend ? Car pour des cas comme le mien il n'y a que les hôpitaux publics où tout est mélangé. J'y suis allée 2 fois quand même dans 2 établissements différents. La même ambiance. Et qui n'ont fait pour la 1er fois qu aggraver le problème.
Si quelqu'un pourrait me consiller cela serait vraiment génial car j'ai tout essayé du moins à ma connaissance.
Cordialement Mia

Moi et mes  personnalitées multiples et divergentes

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#2 
Pastel femme
Nouveau Psycho France
14 mars 2020 à  19:41
Je ne sais pas si depuis le temps tu as trouvé une solution, mais ton sujet n'est pas encore trop vieux, alors bon...
En clinique psy, on te file des benzodiazepines et autres antidepresseurs à la pelle. Qui peuvent interagir avec ton TSO et possiblement te tuer ou avoir de sales effets. Donc trop dangereux.
Si tu as besoin d'une aide psy mais que tu ne compte pas prendre de médocs, un psychologue est plus indiqué.
Bonne chance.

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#3 
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icyy homme
Nouveau membre France
17 mars 2020 à  10:49
Oui je confirme, Je sais pas si c'est la raison principale mais tu ne peux pas prendre d'opi avec des benzo. Je pense que tu es accro a ces antalgiques donc ils ne peuvent pas t'interner parce que si tu as des troubles psycho ils seront obligés de te donner des benzo ou des neuroleptiques et c'est impossible.

icyy

Dernière modification par icyy (17 mars 2020 à  10:50)


:d

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#4 
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cependant
Modo bougeotte
17 mars 2020 à  16:39
Salut,

icyy a écrit

Je sais pas si c'est la raison principale mais tu ne peux pas prendre d'opi avec des benzo.

bien que la RdR déconseille fortement toute association de benzo + opiacés, j'ai vu plusieurs prescripteurs trouver de solutions à l'angoisse de leurs patients (surtout si stabilisés sous TSO) avec des benzo/neuroleptiques.

Certes, c'est bien dangereux quand on le fait nous même à l'arrache, mais c'est quand même possible sous contrôle médical (avec des doses/molécules adaptées).

Moi, ça me semble une abherration d'exclure à priori les patients sous TSO des soins psychiatriques qui demandent !!
D'ailleurs, ça serait aux médecins du centre d'adapter les traitements en fonction de ceux du patient, en gros c'est encore une fois une bonne discrimination...si on est des tox, on a qu'à rester dans notre souffrance...qu'on se sevre d'abord et on en reparle ensuite...comme si le problème n'était pas lié...je trouve atroce une approche médicale de ce genre, qui ne prend pas en compte la globalité du patient...

Peut-être t'as finalement de la chance, être soignée par une équipe médicale si discriminante ne serait peut-être pas très benefique...mais ça reste mon avis !

Je te souahite de toute même bon courage et de trouver des soignants ouverts et disponibles à prendre en compte notre santé sans discriminations


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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#5 
Rick
Adhérent Psychoactif
17 mars 2020 à  16:46
C'est de la discrimination pur et simple et de la violence envers les usagers de T.S.O, l'hypothèse pharmacologique peut être balayée d'un revers de la main et nombreux sont les soignants en psychiatrie à haïr les 'toxicos'.
Reputation de ce post
 
Je plussoie, travaillant dans le domaine, malheureusement
 
Tout à fait / Blast

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#6 
Bbe73 femme
Nouveau membre France
24 mai 2020 à  10:13
Alors, je vais vous répondre en tant qu’infirmière expérimentée (+ de 20 ans d’urgence psy et de service de psychiatrie dont certains «sans consentement». Je connais bien les psy de cliniques et comment ça fonctionne.
Nous avons parfois des patients sous TSO et  hospitalisés pour des troubles psychiatriques, parfois en SPDT ou SPDRE. Cela va du Syndrôme dépressif sévère avec idées suicidaires à la décompensation délirante au décours d’une schizophrénie en passant par des phases aigüe dans la cadre d’une anorexie ou les troubles du comportement chez un patient border-line (ou trouble de la personnalité limite). Ils reçoivent leur TSO et tout type de traitement psychotrope : benzo, anti-dep’, thymorégulateurs, anti-psychotique, neuroleptiques de 1ère génération - bref comme n’importe quel patient n’étant pas sous TSO. Donc le fait qu’il y ait la prise concomitante d’un TSO et de psychotropes n’est pas un argument.
Non, les raisons sont toutes simples et révélatrices de la logique d’une grande majorité de cliniques psychiatriques : Le pognon et la toxicophobie.

Déjà, faut un coffre pour stocker la méthadone et le Subutex : c’est des stups. Ça coûte un coffre et va falloir se prendre la tronche avec des ordos sécurisées et mettre en place les documents et procédures de traçabilité de l’administration.

Pour eux, un toxico risque de poser problème au moment de sa sortie car il y a plus de risques (selon eux) qu’ il n’ait pas de logement et si il a une mutuelle qui ne prend en charge les hospit’ en établissement psy que dans la limite de 30 jours / an, faut le foutre dehors. Soit prendre le risque faire sortir un patient encore mal sous un prétexte bidon soit l’envoyer aux urgences psy donc ne pas prendre de risque mais se faire chier à trouver un prétexte crédible. Et là, je vous garantis que j’en ai lu des courriers de transferts avec des prétextes foirasses à mourir de rire et les patients étaient écœurés de se faire transférer aux urgences comme une patate chaude pour une histoire de pognon.

Pour eux, un toxico est source d’emmerdes : Risque d’OD dans la clinique et vu qu’ils râclent à mort sur les effectifs et que t’as une infirmière seule pour 40 patients, elle peut pas assurer une surveillance suffisante.
Risque de traffic dans la clinique (Oui, certains patients dealent dans le service et les services d’à côté) et de consommation de stups par des patients que cela fait gravement décompenser.

Souvent, réputation de voleurs, de menteurs, de manipulateurs, d’agressifs.

Voilà donc ils les prennent pas, risque de perte financière et problèmes dans l’unité de soins/Toute la clinique.

Pour la postante : envoie-moi un mp, je peux te donner des conseils sur les centres de soins dans des départements adjacents (13 et 83).
Reputation de ce post
 
+++ j'ai été hospit ss tso 1 traîtée thymo+benzo ds le public: C'EST POSSI
 
Merci pour ton post complet je comprend c'est bien dommage tout de mm

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