Marre d'être ce que je suis...

Salut tout le monde.

J'ai 31 ans, je fais le point sur ma vie. Et j'ai honte de moi.

J'ai commencé les addictions très jeunes.
Ce qu'il y'a de bizarre, c'est qu'avant même de connaitre réellement ce qu'était la drogue, je voulais déjà être dedans. Je me souviens que des 12 ans, je me faisais des films la dessus.

A 15/16 ans, j'ai commencé ce qui m'étais accessible : l'alcool et des médocs. (benzo ou anxiolytiques) Comme avec moi, c'est tout ou rien, j'y' allais comme une bourrine, ce qui m'a donné bien mauvaise réputation très vite.

Heureusement, mon meilleur ami/ amour de l'époque m'a beaucoup aidé la dedans, veillé sur moi et m'a empêché de faire parfois n'importe quoi.

Par contre, il n'a rien su faire quand j'ai rencontré ce dont je rêvais depuis longtemps : des gens, bien plus âgés, qui prenaient de l'héroïne.
J'ai choisis la drogue, je ne lui ai pas laissé le choix. Il a disparu.

Et moi, ca été la descente aux enfers. J'ai galéré parmi des sales types, j'ai habité 1 an avec un vrai taré qui a bousillé une partie de moi à jamais.
J'ai essayé de retrouver mon meilleur ami, de faire marche arrière, mais il n'était plus la.

Je ne me piquais pas. Bizarrement, les toxs autour de moi avaient choisis les rails ou le souffle du dragon. J'ai suivi le mouv'.

Au bout d'un an, ma vie s'est amélioré et j'ai trouvé celui qui allait devenir mon mari, pendant 7 ans. Je suis passée à la méthadone. Ca a duré 1 an, puis j'ai arrêté.

Nous avons fais 2 enfants. Pendant la grossesse, je suis irréprochable : ni médocs, ni tabac, ni rien.
J'ai tenu sans rien dans ma vie pendant 18 mois. Je ne fumais plus. Ni shit ni tabac. Pas de médocs. Pas de drogues.

J'ai commencé le premier boulot de ma vie, l'usine. J'avais méga mal au dos et le doc m'a prescrit du klipal codéiné. Putain, je suis revenue des années en arrière, avec une impression de reprendre de l'héroïne. En moins fort, mais le retour des opiacés quoi.
Le travail étant pourri, la relation avec mon mari pas terrible, je me suis réfugiée la dedans et j'ai plus lâché la codéine. Il continuait de m'en prescrire sans soucis, je trouvais toujours des raisons. Je pense qu'au fond, il savait mais il laissait faire.

Je me suis séparée de mon mari.

Puis j'ai fini par aller chercher parfois mes doses en pharmacie. Néocodion, klipal. Je suis restée longtemps à la codo. Mais j'avais peur pour mon foie, j'y'allais fort et je craignais que ca finisse par me tuer. Je fumais du shit parallèlement.
J'ai tenté de faire des sevrages. Sans succès pour les 2 premiers.

Je suis tombée en dépression, j'ai pris du solian et du norset. Puis j'ai tenté un 3eme sevrage et j'ai réussis.
Génial.

Sauf que le problème avec moi, c'est que j'ai l'impression que je suis incapable de vivre "sans rien". Je suis incapable de gérer mes émotions sans rien. La joie, la tristesse... surtout la tristesse. J'ai besoin de quelque chose.

Alors j'ai cherché, un truc autre que la codo, un truc légal. J'ai essayé le kratom. Pas mal. Mais ca me plaisait plus. Suffisait plus.

J'ai fini par me décider à me mettre dans le subutex. Un truc légal, et qui pouvait passer par le nez. (l'un des trucs que j'adore : les rails).
Je suis allée chez un doc peu regardant qui prescrit à tout va sans vérifier quoi que ce soit pour qu'il me prescrive du sub.
J'ai commencé à 8mg. Finalement, j'ai fini par 32mg, ca me faisait plus rien, mais juste pour le plaisir que ca passe dans le nez.

Puis j'ai retrouvé mon meilleur ami, enfin, au bout de 12 ans de recherche. Il est devenu mon compagnon. J'étais heureuse, je voulais prendre un autre chemin, une nouvelle vie.
J'ai très vite baissé le subutex. J'ai fini par arriver à 2mg. C'était presque bon, c'était la fin.

Sauf que comme ma vie n'est jamais un long fleuve tranquille, le pur bonheur n'a pas duré. Dans mon couple, aucun soucis, par contre, la santé s'est mis à déconner (on attend encore des résultats, on sait pas ce que j'ai) et autres soucis très angoissants et relativement grave qui me foutent une pression dingue en permanence. Un ensemble de trucs, bim, qui s'arrêtent pas de tomber.

J'avais arrêté les anti deprésseur et j'hésite à en reprendre.
Je devais arrêter le sub. Je devais arrêter la clope. Je voulais être libéré de tout, soutenu et encouragé par mon homme.

Finalement quoi ? Avec toutes ces merdes, j'ai été incapable de les gérer sans rien.
Je suis repassée de 2mg de sub à progressivement entre 12mg et 16. J'essaye de me maintenir la, mais c'est un pur échec.
Je fume toujours.
Et je pense reprendre les AD.
On recommence tout, tout a foiré.
Tout a foiré parce que j'ai jamais, jamais de répit. J'aurai pu la, j'y'étais presque, si la vie m'avait laissé un peu savourer mon bonheur tranquille.

Mais les tuiles étaient trop grosses, donc émotions trop grosse, et particulièrement des émotions négatives :tristesse, angoisse. Ca a pas loupé, j'ai pas pu tenir à 2mg.

Je ne sais plus quoi faire.
Je suis allée volontairement dans le sub alors que je n'en avais absolument pas besoin.

Je vais avoir encore des examens pour ma santé à faire, peut-être y'aura t'il de la chirurgie, ou +, on ne sait pas bien.
Je me sens tellement honteuse de dire que je suis sous sub.
J'ai toujours envie de préciser "A cause de la codéine, pas de l'héroine!". Comme si c'était moins pire...
Mais ils s'en foutent de toute façon. Tu es une tox, point barre.

Voila, j'en suis la.
Je sais plus quoi faire ni comment faire.

Mon homme est déçue que j'ai tout foiré. Il contrôle encore ce que je prend et essaye au maximum de pas me faire dépasser 10mg mais ca foire souvent jusqu'à 12/ 14mg... c'est aussi source de tension.

Et puis surtout, je me sens une merde. Je voulais qu'on se retrouve et qu'enfin tout s'arrête, qu'il me revoie réparée de mon adolescence.
Mais il se rend compte que c'est pas si simple. Pourtant, il ne lâche pas, et ne cesse jamais de surveiller ma conso et essaye de la limiter un maximum, ce qui est parfois compliqué à gérer. Mais voila, même si il me dit évidemment le contraire, je me sens une merde, un vrai boulet.

Est ce qu'il y'aurai quelqu'un pour parler ? De sub, ou autre, je ne sais pas.
Quelqu'un qui aurait des conseils ?
Quelqu'un qui sait comment on fait pour apprendre pour la première fois de sa vie à gérer les émotions sans aucun produits ?

Not making a decision is a big decision.
N.

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Bonjour, il n'y a pas de raison de culpabiliser pour une prise de Subutex, surtout inferieure à 16 mg. Mais il est important de trouver la bonne dose (et s'y tenir) et de chercher et accepter une prise en charge psychosociale qui est en principe à associer au Subutex (mais malheureusement rarement faite). Un CSAPA peut t'aider gratuitement, même s'il ne prescrit pas le subutex. J'entends par là guidage psychologique, aide sociale etc..

extrait du RCP du Subutex

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement substitutif de la pharmacodépendance aux opioïdes, dans le cadre d'une thérapeutique globale de prise en charge médicale, sociale et psychologique.

L'important est de trouver un équilibre avec le subutex et toutes les interventions non médicamenteuses. Et quand cet équilibre sera atteint et persistant, il sera temps de penser à reduire les doses de Sub mais pas avant.
Si tu étais diabetique ou hypertendue est ce que ton but serait d'arreter ton traitement (en laissant la maladie reprendre le contrôle) ou vivre avec le traitement ?


Amicalement

Dernière modification par prescripteur (01 décembre 2020 à  10:42)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#3 
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Snap2 non binaire
Psychopstick Suisse
01 décembre 2020 à  11:27
Comparer une addiction avec une maladie génétique incurable comme le diabète me semble complètement hors de propos. Cependant je te rejoins sur le fait que la culpabilité pour les usagers n'apporte rien de bon. Il n'a rien de fataliste avec les addictions et c'est important de laisser le patient la possibilité d'empowerment et de reprise en main de sa situation.

Plein de courage et de bonnes vibes à l'auteure du post, et ne lâche rien ! Continue de t'entourer de bonnes personnes avec des pensées positives. Un suivi psychologique en TCC pourrait t'aider à gérer tes émotions sans utiliser de produits et te rendre plus à l'aise avec toi-même en te comprenant mieux ^^

Dernière modification par Snap2 (01 décembre 2020 à  11:29)


Nuit-Blanche Suisse, RDR forever !

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#4 
Rick
Adhérent Psychoactif
01 décembre 2020 à  11:48
Tu n'es pas inférieure à une personne non addict

a ta place je me concentrerai sur autre chose que mes addictions pour agir sur ces dernières, un chemin indirect. ma priorité, ce serait d'améliorer mon estime de soi. Via des activités : bénévolat, travail, sport, tout.

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#5 
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Bambou91 femme
Nouveau Psycho France
01 décembre 2020 à  12:34
Salut,

J ai été dependente de la codeine pdt plus de 25 ans et même si ma situation familiale n est pas la même je ressentais la même chose que toi. Mais par contre, le sub m'a changé la vie. J ai commencé à 24 mg puis descendu à 6 mais récemment j ai doublé ma dose, donc 12 mg. J entends beaucoup de personnes dire que le sub c est l enfer, vaut mieux pas commencer, etc... Je ne compte pas l arrêter. J en ai pris conscience y a un moment déjà. Pourquoi devrais je arrêter un produit qui m a permis de me sentir mieux, plus a courrir les pharmacie, plus de manque... Je compte diminuer, oui, mais arrêter non. Par contre je le prends sous la langue. Tu devrais essayer de voir le sub comme une béquille sur laquelle t appuyer pour t aider à avancer. Tu as ton copain et tes enfants. Ça c'est bien. Mais surtout n ai pas honte de prendre du sub, même devant le corps médical. Au contraire. Je te souhaite f aller mieux et surtout que tes résultats d examens soient bon. Courage.

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Comparer une addiction avec une maladie génétique incurable comme le diabète me semble complètement hors de propos.

Le Diabete de type 2 est largement lié à des fautes de régime, donc notamment à une addiction au sucre, et dans certains cas il peut guérir.

https://www.doctissimo.fr/sante/news/diabete-2-guerir

Et l'addiction peut etre contrôlée (et sa nocivité presque annulée) par un TSO pour les opiacés, ou par d'autres thérapeutiques pour d'autres produits.

Mais ce que je dis surtout c'est que si on va mieux avec un traitement, qui n'entraine pas chez soi d'effet secondaire important, il n'y aucune honte à le prendre que ce soit un traitement  de substitution ou un traitement  contre une variété d'autres problèmes de santé.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (01 décembre 2020 à  13:34)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Yep
Il est vrai que prendre un comprimé, une fiole ou une gellule, pr se relever, retrouver la pêche, l'envie de faire des activités diverses, et retrouver  l'estime de soi
C'est un peu dommage de s'en priver, qd on n'en ala possibilite

Bon courage à toi en tt cas !

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#8 
joel92 homme
Psycho junior
01 décembre 2020 à  16:15
Je t'envoies du soutien.

A mes yeux il n'y a pas de honte à être sous sub, ni sous AD, peut-être que si ton désir est de reprendre des AD il faut que tu vois avec un psychiatre, peut être que ça peut t'aider à te stabiliser si tu veux arrêter le sub ensuite.

Perso je suis sous AD, la dépression est une maladie qu'il faut prendre au sérieux, si tu te sens désemparée, peut être que tu as besoin de soutien de la part d'un psychiatre et peut être d'une psychothérapie.

Par contre, à mes yeux il me semble contre productif que ton mec gère tes doses de sub, ca a l'air d'être source de tension, peut être que tu peux voir avec le doc pour trouver une dose "stable" à prendre quotidiennement. Tu sembles déjà en souffrance ce n'est peut être pas la peine de rajouter des tensions (?). A toi de voir, c'est juste mon avis.

En tous cas tu as ton mon soutien, je repasserai sur ce thread.

A bientôt et bon courage.

Hors ligne

 

Coucou !
Déjà, je t'envoie plein de bonnes ondes !

Ensuite, je rejoins ce qui s'est dit plus haut. Tu n'es pas inférieure à qui que se soit.
Tu as peut-être juste besoin d'une béquille ! Le sub peut-être ? Ou des AD ? Ou peut-être encore autre chose qui sait ? ( je parle là, d'activités ou quelque chose de ce style)
Je pense qu'il serait utile d'aller voir quelqu'un pour parler, un psy par exemple. Tu peux aller en csapa, tout est pris en charge, et souvent les équipes sont très sympa et compréhensives. Aussi, les forums comme ici peuvent être très utiles! Personnellement je me suis inscrite y'a qques semaines et ça me fait un bien de fou d'échanger avec des inconnus, de poster des pensées sur le blog,( moi c'est l'addiction à l'héro et la tso ).
Je pense par ailleurs que ce n'est pas " sain " que ton homme s'occupe de ton dosage du sub. C'est ton combat, et il ne faut pas que ça rajoute des tensions autour de toi.

En tout cas j'espère que ça va aller pour tes examens médicaux,
Je te souhaite un bon courage,
Donnes des nouvelles !

La bise !

Hors ligne

 

prescripteur a écrit

Bonjour, il n'y a pas de raison de culpabiliser pour une prise de Subutex, surtout inferieure à 16 mg. Mais il est important de trouver la bonne dose (et s'y tenir) et de chercher et accepter une prise en charge psychosociale qui est en principe à associer au Subutex (mais malheureusement rarement faite). Un CSAPA peut t'aider gratuitement, même s'il ne prescrit pas le subutex. J'entends par là guidage psychologique, aide sociale etc..

extrait du RCP du Subutex

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement substitutif de la pharmacodépendance aux opioïdes, dans le cadre d'une thérapeutique globale de prise en charge médicale, sociale et psychologique.

L'important est de trouver un équilibre avec le subutex et toutes les interventions non médicamenteuses. Et quand cet équilibre sera atteint et persistant, il sera temps de penser à reduire les doses de Sub mais pas avant.
Si tu étais diabetique ou hypertendue est ce que ton but serait d'arreter ton traitement (en laissant la maladie reprendre le contrôle) ou vivre avec le traitement ?


Amicalement

Franchement, j'aurai pas d'enfants, je culpabiliserai pas. Mais étant maman au sub, ca fait pas très bon effet. Je sais, il faut passer outre.
Mais si parfois, des médecins n'ont aucun jugements voir sont très sympas, d'autres sont des saloperies capable de te faire comprendre que tu es une merde.

Alors, ta comparaison... je comprend mais je suis pas tout à fait d'accord.
Je suis pas diabétique, mais épileptique et je n'arrêterai pas mon traitement car j'ai pas envie de mourir tout simplement!
Tandis que le sub... c'est plutôt continuer qui va me faire crever.

Quel effet ca a sur le corps à long terme le sub ?
Je ne veux plus m'abîmer...


Not making a decision is a big decision.
N.

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Snap2 a écrit

Comparer une addiction avec une maladie génétique incurable comme le diabète me semble complètement hors de propos. Cependant je te rejoins sur le fait que la culpabilité pour les usagers n'apporte rien de bon. Il n'a rien de fataliste avec les addictions et c'est important de laisser le patient la possibilité d'empowerment et de reprise en main de sa situation.

Plein de courage et de bonnes vibes à l'auteure du post, et ne lâche rien ! Continue de t'entourer de bonnes personnes avec des pensées positives. Un suivi psychologique en TCC pourrait t'aider à gérer tes émotions sans utiliser de produits et te rendre plus à l'aise avec toi-même en te comprenant mieux ^^

Merci!

Oui, un psy m'aiderait, j'ai jamais été foutu d'y'aller plus de 2 séances. Je sais pas parler.


Not making a decision is a big decision.
N.

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Rick a écrit

Tu n'es pas inférieure à une personne non addict

a ta place je me concentrerai sur autre chose que mes addictions pour agir sur ces dernières, un chemin indirect. ma priorité, ce serait d'améliorer mon estime de soi. Via des activités : bénévolat, travail, sport, tout.

Peut-être pas inférieure alors. Mais différente. Et puis surtout, incapable de vivre en étant moi. D'ailleurs, je sais même plus qui c'est "moi" ? Ca fait tellement longtemps que j'ai pas été clean.

J'ai eu mon diplôme il y'a quelques jours.
J'attend que les soucis de santé et d'autres bordels se terminent pour aller bosser.

Ca me fera certainement du bien... ou pas.


Not making a decision is a big decision.
N.

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Bambou91 a écrit

Salut,

J ai été dependente de la codeine pdt plus de 25 ans et même si ma situation familiale n est pas la même je ressentais la même chose que toi. Mais par contre, le sub m'a changé la vie. J ai commencé à 24 mg puis descendu à 6 mais récemment j ai doublé ma dose, donc 12 mg. J entends beaucoup de personnes dire que le sub c est l enfer, vaut mieux pas commencer, etc... Je ne compte pas l arrêter. J en ai pris conscience y a un moment déjà. Pourquoi devrais je arrêter un produit qui m a permis de me sentir mieux, plus a courrir les pharmacie, plus de manque... Je compte diminuer, oui, mais arrêter non. Par contre je le prends sous la langue. Tu devrais essayer de voir le sub comme une béquille sur laquelle t appuyer pour t aider à avancer. Tu as ton copain et tes enfants. Ça c'est bien. Mais surtout n ai pas honte de prendre du sub, même devant le corps médical. Au contraire. Je te souhaite f aller mieux et surtout que tes résultats d examens soient bon. Courage.

Merci.

Le truc, c'est que je suis pas sous sub parce que j'ai arrêté l'héroine. Ca, c'est "glorieux".
Non, moi je me suis juste faite prescrire du sub grace à un doc naze pour avoir mes béquilles. J'essayais de me dire que je le prendrai de temps en temps, à usage récréatif... bullshit et je le savais.

Il me fallait la dose max, j'augmentais vitesse lumière pour avoir encore et toujours plus d'effets.
Maintenant, ce qui me fait continuer d'aimer le sub; c'est les traces.

Et ca aussi, ca m'angoisse. Parce que le nez à force, ca donne quoi au juste?
Mon ancien addicto m'avait parlé d'une ancienne patiente à lui qui avait perdu son nez...

Alors oui, je prend plus de codo. Mais j'avais réussis à l'arrêter seule la codo. Le sub, il était pas du tout obligatoire. Mais à l'époque, je n'avais pas vraiment de soutien et ca me semblait la seule solution.

Merci!
Et bonne continuation à toi...


Not making a decision is a big decision.
N.

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joel92 a écrit

Je t'envoies du soutien.

A mes yeux il n'y a pas de honte à être sous sub, ni sous AD, peut-être que si ton désir est de reprendre des AD il faut que tu vois avec un psychiatre, peut être que ça peut t'aider à te stabiliser si tu veux arrêter le sub ensuite.

Perso je suis sous AD, la dépression est une maladie qu'il faut prendre au sérieux, si tu te sens désemparée, peut être que tu as besoin de soutien de la part d'un psychiatre et peut être d'une psychothérapie.

Par contre, à mes yeux il me semble contre productif que ton mec gère tes doses de sub, ca a l'air d'être source de tension, peut être que tu peux voir avec le doc pour trouver une dose "stable" à prendre quotidiennement. Tu sembles déjà en souffrance ce n'est peut être pas la peine de rajouter des tensions (?). A toi de voir, c'est juste mon avis.

En tous cas tu as ton mon soutien, je repasserai sur ce thread.

A bientôt et bon courage.

Voir un psy, un psychiatre... je bloque un peu. Ca me ferait certainement du bien, oui. Mais j'arriverai pas à parler. J'arrive pas à avoir la force d'y'aller.
Par contre, c'est possible que je reprenne mes AD, oui.
Chaque jour, c'est de pire en pire.

Je prenais du norset et du solian mais j'ai fais des examens de santé et il s'avère que le solian me fait pas du bien à la thyroide. (et me fout une prolactine super élevée). Du coup, peut-être qu'il faudrait que je reprenne le norset seul. Mais je ne sais pas si ca fonctionnera, c'est les deux ensemble qui m'aidait.
Je pense que je vais tenter, mais avec une dose plus haute.
De toute façon, j'sais pas si c'est moi qui ai pas de bol mais je suis jamais tombée sur des médecins de fou, qui m'aide, me comprenne, cherche les bons médicaments adaptés à moi...
Mon addicto, qui a quand même fini par tomber sur les bon AD. Mais à part lui...

Non. J'ai toujours fais mes cocktails maison et tâtonner pour trouver ce qu'il me fallait.

Oh, je sais que la dépression est une maladie et qu'il faut la prendre au sérieux. Je patauge depuis 5 ans. Et puis c'est allé mieux. Mais la, ca recommence. Et je me sens désemparée car j'ai l'impression de ne plus savoir vivre. Il me faudrait une rééducation de la vie...

Oui alors pour le fait que mon copain essaye de gérer mes doses de sub, je sais pas si c'est une bonne idée. Au début, quand j'arrivais à baisser super bien, c'était cool qu'il m'encourage et soit la à chaque trace, ca m'aidait.
Mais la, je suis trop mal et pas dans le même état d'esprit qu'avant, ou chaque mg en moins chaque jour était une victoire.
J'aimerai arrêter, mais dans une autre réalité. La, je sais pas arrêter. Je peux juste plus.
Mais il ne supporte pas d'entendre des choses comme "je m'en fous, c'est bon. Je prend ce que j'ai besoin, ce que j'ai envie, c'est tout".
Ca, il supporte pas. Pour lui, ca veux dire que je baisse les bras, et forcément, il est dégouté.


Not making a decision is a big decision.
N.

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Dragonflyy a écrit

Coucou !
Déjà, je t'envoie plein de bonnes ondes !

Ensuite, je rejoins ce qui s'est dit plus haut. Tu n'es pas inférieure à qui que se soit.
Tu as peut-être juste besoin d'une béquille ! Le sub peut-être ? Ou des AD ? Ou peut-être encore autre chose qui sait ? ( je parle là, d'activités ou quelque chose de ce style)
Je pense qu'il serait utile d'aller voir quelqu'un pour parler, un psy par exemple. Tu peux aller en csapa, tout est pris en charge, et souvent les équipes sont très sympa et compréhensives. Aussi, les forums comme ici peuvent être très utiles! Personnellement je me suis inscrite y'a qques semaines et ça me fait un bien de fou d'échanger avec des inconnus, de poster des pensées sur le blog,( moi c'est l'addiction à l'héro et la tso ).
Je pense par ailleurs que ce n'est pas " sain " que ton homme s'occupe de ton dosage du sub. C'est ton combat, et il ne faut pas que ça rajoute des tensions autour de toi.

En tout cas j'espère que ça va aller pour tes examens médicaux,
Je te souhaite un bon courage,
Donnes des nouvelles !

La bise !

Les béquilles oui. J'en ai besoin depuis mes 15 ans. Et je sais même pas pourquoi.

Les activités... c'est ce que les gens encouragent à faire oui. Des passions etc.
Mais non, ca marche pas chez moi. Ma passion, c'est les médocs.
J'en ai pas d'autres.

Je peux m'occuper de mes enfants, jouer avec elles, leur faire plaisir. Mon rôle de maman, la ca, ca va.

Mais alors je trouve rien d'autre qui me fait envie, vraiment. Et j'ai une sainte horreur du sport.
Mais de toute façon, je ne sens plus aucune force en moi. Je galère déjà à m'occuper de ma maison un minimum alors... une activité...! Je peux pas...

Il y'a des jours ou ca va pas trop mal. Et puis au fil de la journée, ca se casse la gueule. C'est ce qui s'est passée aujourd'hui. Ca pouvait aller et puis en fait, plus du tout.  La dépression revient, revient.

Je suis peut-être pas faite pour habiter avec les autres. Des fois je me dis qu'il aurait peut-être mieux fallu pour moi habiter seul dans un petit studio, rien devoir à personne, m'occuper que de ma gueule.
Zéro culpabilité. Puisque tu ne veilles sur personne et personne veille sur toi.
Tu n'as aucun devoir.
Je sais pas ce que ca aurait donné sur moi ce genre de vie...

Le csapa, oui, y'en a un la ou je suis. Mais j'sais pas, pas la force non plus.
Ce forum, c'est un peu juste le maximum que je peux faire en fait...

Oui, j'imagine que mon homme devrait laisser tomber la surveillance de sub et les remarques quand il voit que je dépasse les doses. Ca lui fait pas du bien et à moi non plus. Mais il voit que je lache toutes mes promesses de grandes choses. Avant, quand ca allait, il voyait que je baissais. Maintenant, il se retrouve en face de la réalité.

Je te souhaite beaucoup de courage pour tes dépendances... qui ont été et sont les miennes.
Et merci de ton mot.


Not making a decision is a big decision.
N.

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#16 
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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA France
01 décembre 2020 à  21:01
Je suis maman et sous méthadone. Je fume du cannabis. Et je n’ai pas honte. Je gère mon quotidien comme n’importe qui. Je m’occupe de mon fils. Ce n’est pas comme si j’étais défoncée à longueur de temps, ça me permet de fonctionner, c’est différent.
À une époque j’avais une image très négative de moi-même et de ma consommation. Je me voyais comme une merde qui a touché le fond. Mais les années et ce site aidant, j’ai appris à accepter mes consos comme faisant partie de moi, je cherche plus à gérer les quantités et les modes de prise pour réduire au maximum les risques.
Mes consommations m’ont permis de faire des rencontres que je n’aurais jamais faites sans, des gens improbables et formidables. J’ai beaucoup appris sur moi-même et sur les autres, je me suis ouverte. Mes expériences et ma curiosité intellectuelle m’ont apportées des connaissances, m’ont permis de m’engager comme militante et bénévole, de travailler dans un CAARUD, elles m’ont fait découvrir de nouveaux métiers, motivée à reprendre mes études, et même participer à former des professionnels du secteur de l’addictologie. Jamais je n’aurais imaginé ça il y a plus de 15ans quand j’ai commencé les opiacés... D’une expérience au premier abord négative, après des années de dépression grave, j’ai retourné la situation pour en faire quelque chose de positif, d’utile, qui me fait du bien.
La prohibition et le regard très négatif de la société sur les consommateurs font beaucoup de mal, j’ai mis du temps le comprendre et à changer de façon de voir les choses. Il y a des situations où ça reste compliqué mais en tout cas moi j’ai accepté ce que je suis et ne me déprécie plus pour ça.
Aussi, c’est le jour où j’ai accepté que je ne voulais pas arrêter que j’ai réussi à mieux gérer mes consommations... c’est comme si un poids énorme, une pression inutile était partis. Ce poids me rendait mal, me faisait culpabiliser, et me faisait consommer encore plus... J’ai fini par comprendre que c’était ce que « la société », mes proches, etc. voulaient, pas ce que je voulais moi. Depuis je me sens beaucoup mieux et j’ai arrêté de me flageller... Ça n’aide pas à avancer.
J’ai appris à m’entourer des personnes qui me font avancer et de m’éloigner des autres.

Tout ça prend du temps, mais ça vaut la peine.

Je m’accorde encore des extras et ne culpabilise plus pour ça. Au quotidien je me contente de la méthadone et du cannabis, et ça me convient très bien.

Dernière modification par Stelli (02 décembre 2020 à  00:20)

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Il y'a comme un monstre en moi, qui a besoin d'être nourri régulièrement. Alors je le fais, je le fais. Mais j'ai l'impression qu'il prend le dessus.

J'ai ma famille, mais je me sens seule. Je suis différente. Je ne serai jamais celle que je veux être.

Et mon passé me hantera toujours.

J'en ai marre de me battre.

Stelli, ton témoignage fait plaisir à lire.
Ca fait toujours plaisir de voir quelqu'un heureux, quelqu'un qui s'est relevé. Tu as été courageuse.

Comme moi à un moment.

Not making a decision is a big decision.
N.

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Tu n'as absolument pas à culpabiliser de prendre du Sub !
Tu fais déjà un effort pour ne pas prendre des drogues plus fortes puisque c'est le choix que  tu as fait de prendre plutot du Sub et c'est déjà pas mal ( meme si pour moi il n'y a absolument pas à culpabiliser de prendre des drogues ! Apres, quand ça pose  probleme dans la vie de quelqu'un , c'est un autre sujet !) mais en aucun cas tu ne dois culpabiliser !
Apres , que tu aies envie d'arrêter le Sub pour ne plus etre dépendante , c'est un autre problème et c'est compréhensible mais il ne faut pas culpabiliser !
C'est la société sous l'influence de personnes ultra moralisatrices et la propagande incessante anti drogue depuis plus d'un siecle , qui pousse les gens à culpabiliser mais c'est insupportable et cruel même vis à vis de beaucoup de gens !

Il ne faut pas oublier que c'est cette meme société bien pensante qui a culpabilisé les homosexuels pendant des années et jusqu'a il n'y a pas si longtemps vu qu'au début des années 80 en France c'était encore un délit !
C'est aussi dans cette société qu'on a traité de putes les femmes qui mettaient des minijupes !
Cette meme société qui culpabilisait également les gens qui avaient des rapports sexuels hors du mariage ou lorsque ce n'était pas pour faire des enfants !
Qui culpabilisait les gens pour la masturbation, pour la fellation, le cunnilingus   ( et pour dire , il n'y a meme pas de correcteur de texte pour ce mot chez Apple , tellement on est sous le joug de la bien pensance ! Lol ) , la sodomie , la Brouette Japonaise ( à ne pas confondre avec la brouette Thailandaise présentée dans le journal Elle ! Lol ) , la toupie Japonaise ( ah ces Japonais , ils ont de l'imagination ; c'est aussi eux qui ont inventé les boules de Geisha ! Lol ) et j'en passe ( y'a trop de positions dans le kamasutra !) .

Dernière modification par Acid Test (01 décembre 2020 à  21:39)

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#19 
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Zazou2A homme
Psycho modo / RDR dreamer France
01 décembre 2020 à  21:47
Yop,

Alors il y’a énormément de choses à dire, mais je vais essayer de condenser un p’tit peu, et de répondre sur les points principaux.

La toxicité du sub pour l’organisme est de base quasiment nulle, c’est d’ailleurs là tout l’intérêt des TSO, qui sont des traitements au long cour, qui permettent de trouver sa stabilité, et ensuite diminuer progressivement pour arrêter si cela s’avère bénéfique, ce n’est pas le cas pour tout le monde, et la substitution peut être maintenue à vie, entre autre parce qu’elle n’est pas toxique.

Par contre le fait de sniffer ton sub, en plus d’abîmer la muqueuse nasale, entraîne l’absorption d’excipients comme le talc, qui finissent dans les poumons, et que le corps n’a pas la capacité d’éliminer, ce qui peut entraîner des problèmes à la longue.

Ensuite, c’est impressionnant ce que tu t’auto impose niveau violence symbolique; quelqu’un sous sub, serait donc différent au mieux ? Pas normal, moins bien..
tu n’es plus toi, parce que tu es maman ce n’est pas acceptable/bien vu ..
je crois vraiment qu’il y’a un vrai travail d’acceptation à entamer, le fait d’avoir besoin du sub ne fais pas de toi une personne différente.
En plus de te vivre à travers le jugements des autres, tu pose un regard sur toi même qui est particulièrement négatif, et tout ça se base en plus beaucoup sur des idées préconçues, c’est dommage, et comme la culpabilité, particulièrement contre productif je pense ...

Et tu n’as absolument pas ce raisonnement pour ton traitement AD, ce qui montre bien la stigmatisation qui entoure encore la problématique des addictions ..

Peut être qu’un switch vers la méthadone pourrait être intéressant, ça te permettrait de te détacher du sniff, te stabiliser, et cette molécule a en plus un effet AD bien plus marqué que la bupré, peut être qu’il serait possible de faire d’une pierre deux coups; en tout cas c’est une possibilité qui je pense mérite d’être étudier

Ensuite, il y’a pas mal de contradictions dans tout ce que tu nous dis, même si elles sont
Normales,  je pense qu’il faut les souligner
Tu veux arrêter, mais d’un autre côté tu ne veux pas entamer tel ou tel démarche
Puis tu nous présente tout ça comme si le sub était la cause de tout tes maux, mais ne serait t’il pas plutôt la solution que tu as trouvé à un moment, et maintenant il a bon dos, mais même si tu arrêtais demain, aucunes des autres problématiques ne serait régler, et tu ne serais pas heureuse et sans soucis d’un coup, parce que plus à prendre ce médoc

En fait je crois vraiment que le soucis vient bien plus de ta vision et ta relation a ton traitement, qu’au traitement lui même.

Parce qu’il faut être réaliste, pour qu’une baisse ai des chance de mener à un arrêt durable, sans rechute, il faut qu’elle soit le plus progressive possible, généralement on conseille 10% du dosage tout les 30 à 90 jours en fonction du ressenti
Et les baisses brutale, ou ultra rapide, dans 90% des cas mènent à la rechute.
Puis à vrai dire, avant de penser à baisser, il faudrait dans un premier temps te stabiliser, et ça n’a pas vraiment l’air d’être le cas pour l’instant
Mais même si tu commençais demain, tu ne serais pas à 0 avant un moment, et c’est logique, encore une fois, un TSO c’est un traitement au long cour, et vraiment, avec la substitution, un proverbe qui colle bien serait « qui va doucement va sûrement »
Puis après des périodes de traitement, l’arrêt peut entraîner un PAWS, encore plus si ça a été fait de manière précipité (si jamais tu peux lire le wiki sur le PAWS, c’est assez intéressant)

Encore une fois, je pense qu’il y’a un vrai travail d’acceptation à faire, il faudrait aussi poser les choses avec ton compagnon, et qu’il comprenne que le contrôle autoritaire de tes dosages, pour essayer d’être au plus bas, est tout ce qu’il y’a de plus contre productif.
Déjà parce que même s’il le fait avec de bonnes intentions, et en voulant te soutenir, il n’est pas médecin, ce n’est pas à lui de forcer les baisses; puis ça te met une pression qui entraîne une culpabilité énorme et qui n’a absolument pas lieu d’être

La mise en place d’une prise en charge psychosociale me semble être absolument essentiel, aussi bien pour toi, que pour lui, parce que désolé de le dire comme ça, mais quand on te lis, on se dit que si il n’y a pas d’évolution, tout ça va finir dans le mur, et en plus pour de fausses raisons

La possibilité d’un arrêt, n’est pas qu’une question de motiv loin de la, croire qu’il suffit de vouloir pour pouvoir est totalement faux.
Et puis il faut que tout ça soit décider de manière profonde, pas parce qu’il « faut » arrêter, ni pour répondre aux jugement extérieur, ou bien que tu portes sur toi même, il y a un travail de fond à faire, et l’accompagnement psy en est une parti très importante, si tu veux que ça puisse marcher.

Ça me fait penser à 2 petits texte, que je te met la:
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Je me suis au final un peu éparpillé, et il y’a bcp de points que j’nai pas pu abordé, ou en tout cas pas autant que j’aurais aimé, mais là je passe un peu en speed.
Mais le point principale, est je pense, vraiment dans l’acceptation.
Du fait que tu as besoin de ce traitement, que même si tu l’arrêteras peut être dans le futur, ça prend du temps; que ce n’est pas un traitement qui définie qui tu es, ce n’est qu’un cachet, et à part stopper le manque, il n’a pas de capacité propre, juste l’importance que tu lui donnes.
Il faut faire évoluer ton rapport à ta substitution, il faut aussi travailler avec ton compagnon, le fait que cette interaction dans
Ton suivi n’est pas productive, et risque même d’avoir des effets deletere, pour quelqu’un qui n’a jamais consommer, c’est sans doute très dur à comprendre, mais te pousser à la baisse, ce n’est pas t’aider ...

Il ne faut pas espérer que parce qu’il n’y aura plus le sub (ou autre molécule) dans ta vie, tout se réglera comme par magie, loin de la; et si ton but est de préserver ta santé, ainsi que d’arrêter ton TSO, il faut faire les choses dans l’ordre, une par une, ça prends du temps, ce n’est pas toujours simple, mais c’est la seule solution...
et avant de penser à tout ca, il faudrait dans un premiers temps trouver un équilibre, aussi bien niveau dosage, que relation au traitement, à ton homme également, mais aussi de l’estime de toi même, arrêter de te définir à travers un medoc, tu es bien plus que cela

Que ce soit à cause de l hero, d’un traitement anti douleur, parce qu’à un moment tu avais envie de defonce; peu importe quelque part, le fait est; que pour l’instant tu as besoin d’un traitement, pour te lever, être en forme chaque jour, et ça pour encore un bon moment dans tout les cas, et si tu n’apprends pas à vivre avec le mieux possible, et que tu continue à t’infliger jugement et culpabilité comme tu le fais, tu n’avanceras pas, plutôt que de rêver un arrêt futur, il serait je pense largement préférable d’apprendre à vivre le présent, avec ce traitement, ou un autre, mais essayer de trouver une stabilité, aborder ça sous le prisme de la RDR, le problème étant éventuellement le sniff, problématique que tu peux résoudre soit en passant à la metha, ou par exemple en préparant un spray nasal, avec une solution filtrer pour en dégager les excipients, ce qui éviterais les dégâts que ces derniers peuvent éventuellement causés.

Puis surtout faire évoluer l’image que tu colles au sub, pour ensuite améliorer aussi bien ta relation à ton traitement, que celle de ton mec avec ton traitement, et enfin la votre
S’il veut te soutenir, t’aider, il serait mille fois plus intéressant de t’aider à entreprendre une telle démarche de soin ou de prise en charge psy, que de te flicquer pour que tu prennes 12 au lieu de 16mg
Un TSO n’est intéressant que si tu vis confortablement avec, et puisque tu ne peux pas l’arrêter du jour au lendemain, concentre toi sur l’apprentissage d’un vivre avec confortable, sans jugement ou culpabilité inutile; et c’est comme ça qu’une fois stabiliser, tu pourras envisager sereinement une baisse progressive, puis un arrêt

Je repasserais check tout ça plus tard du coup.
Tu peux check le wiki, le sous forum sur les TSO; ou encore faire une recherche par mot clés via l’onglet loupe en haut à droite, si tu veux trouver des infos, ou lire différents témoignages d’usagers, pour voir comment eux gère leur relation à leur substitution, l’accepte plus ou moins bien, arrête ou non etc
Ah et au passage pour éviter d’enchaîner les posts, tu peux pendant un certains laps de temps modifié, pour condenser tout ça en un post ou 2 plutôt que d’en faire un nouveau pour chaque réponse que l’on ta donné, ça risque de surcharger ton topic, et éviter les réponses type tchat s’il n’y a pas de nouveau point soulevé, ou des choses déjà dites, ce qui peut nuire à la lisibilité, ou démotivé certains utilisateurs à se lancer dans une lecture, alors qu’ils auraient peut être des réponses à t’apporter.

Puis encore une fois, il faut que tu sortes de se schéma de culpabilité, d’un traitement qui ferait de toi quelqu’un de différent, intérieur ou moins bien; tu ne peux pas te définir à travers un cachet qui t’es prescrit, la personne que tu es est tellement plus.
Un cachet, ce n’est qu’un cachet, il a un effet thérapeutique, le reste réside seulement dans le pouvoir que tu lui donnes ou non; il n’est de base pas bon ou mauvais, le bien ou le mal, il ne te fait pas de toi une personne différente, ou une mauvaise mère, ce n’est qu’un cachet, le reste est le résultat de ce que tu projette dessus, et le reflet du jugement personnel que tu t’imposes, libre à toi maintenant de travailler sur tout ça, pour le voir sous un angle positif, une réponse thérapeutique à ta situation à un moment T, avec le quel il faut maintenant apprendre à vivre, pour ensuite pouvoir t’en détacher au fur et à mesure que tu baisseras les dosages, et régleras toute les problématique périphérique, que pour l’instant tu as l’air d’un peu facilement lui attribuer.

Vivre tu le fais, avec ou sans sub, ce qu’il te faut apprendre, c’est vivre sereinement ta réalité, pour la faire évoluer par la suite., et ça a pleins de niveaux

drogue-peace

Zaz

Dernière modification par Zazou2A (01 décembre 2020 à  22:28)


Dans un monde qui va si mal, ce serait de ne rien prendre que d être malade..

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Tu sais la culpabilité n’a jamais apporté rien de bon .. enfin c’est souvent le cas avec la pression de la société sur les drogues ..

Mais je t’assure que rien n’est impossible il y a des maman heureuse sous tso ou prod, des étudiants qui réussissent des études ou même des pro de la santé ou des addictions qui cumulent des semaines à 75h ou des personnes qui charbonne en ehpad ou à l’usine et ils arrivent à être heureux ..

Il ne faut surtout pas croire que parce que tu consommes que tu vaux moins qu’un autre bien au contraire parfois ça peut même devenir une qualité comme le souligne Stelli ou même si c’est une béquille qui permet d’avancer ben avance et tu verras bien par la suite.

Bien sûr consommer ne veut pas dire faire n’importe quoi là est la différence

Courage

Dernière modification par Sufenta (02 décembre 2020 à  08:21)


SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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Tu sais, du sub tu peux en prendre de 7 à 77 ans, c'est pas sa qui va t'abimer(sauf ptet sécheresse buccal le) et si prix correctement)

Préfère prendre ma metha, gérer ma fille et mes projets qu'être le nez ds la Dre comme un moment

Tt dépend comment d'apprehente le truc. Moi j'ai plusieurs années de tso, donc apprend à voir ce qu'il m'apporte, déjà la sérénité ça n'a pas de prix, je gère au taff.

Et je suis plus heureux que sous came, avc ses instabilite

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#22 
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Lola1707 femme
Nouveau Psycho France
02 décembre 2020 à  18:37
Bonsoir

Je me permets d'apporter mon témoignage.

Je suis également maman, sous méthadone et fumeuse de cannabis.

Alors je suis loin d'être aussi bien dans mes baskets que certain d'entre vous mais la methadone m'a permis de construire ma vie, fonder ma famille et aujourd'hui le cannabis et me permet d'assurer mon quotidien.

Je culpabilise énormément mais j'essaie de relativiser en essayant de ne pas me faire plus de mal..

Le principal est de faire de notre mieux sans être exigent avec nous même. On est déjà mal, ca sert a rien d'en rajouter ...

Bien a vous

Lola

Il y a des cons partout mais j'ai l'impression que ceux de l'année prochaine sont déjà là.

La culture c'est comme la confiture, moins tu en as plus tu l'étales

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J'ai bien aimé la seconde plaquette , c'est tellement ça !

Quand j'étais DJ en Rave / Goa Trance parties entre le  début et le milieu  des 90's , au départ j'étais surtout dans le LSD , le mdma , le hash ( évidemment ) et aussi la C à certains moments et la came est venue un an apres les autres drogues " dures " .
j'avais commencé à fumer vers 15 ans et j'ai du commencer à prendre les autres drogues à part l'hero vers 17 ans , l'année de mon bac , sachant que j'ai commencé à prendre de l'hero pour les descentes d'acide,  de mdma ou de C et j'en suis devenu vraiment dépendant un certain nombre de mois , voir un an apres .
Tout le monde savait que je carburais énormément dans le milieu  des Raves ( en tout cas parmis les habitués que je croisais tous les week ends ) mais à partir du moment oùj'ai commencé à toucher à la came assez régulierement , au bout d'un moment j'ai commencé à entendre des rumeurs sur moi !
La came était plutot mal vue par une partie du milieu des Rave / Goa Trance parties où c'était plutot les psychedelics et les stims qui avaient la cote .
Un jour , un mec vient me voir et me dit " ah mais on m'avait dit que tu étais mort d'une overdose " !
C'est le genre de rumeurs que j' entendais et pourtant , 30 ans apres je suis toujours vivant , alors que parmi ceux qui ne touchaient jamais à la came, certains sont morts ( paix à leur ame !) !

Dernière modification par Acid Test (02 décembre 2020 à  19:44)

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Merci à tous pour vos témoignages et conseils.

Pour te répondre, zazou : Je ne me sens pas de passer du sub à la métha. Parce que, mon kiff à moi, c'est les rails. Même le sub sous la langue, je supporte pas. Je préfère encore arrêter que lâcher le sniff.
En fait, c'est ca mon plus gros problème.
Du coup, j'arrête de répondre aux gens en les quotant, je savais pas que sur ce forum, on faisait autrement. J'ai plutôt l'habitude de docti moi, je connais pas beaucoup ici.

Tu peux me décrire en détails comment protéger mon nez du mieux possible ?

Parce que ca fait 2 ans que j'ai le nez bouché. Je galère à prendre mes traces du coup.
J'ai quelques fois (3 fois je crois) légèrement saigné du nez après une trace.

La narine gauche est plus sensible et j'ai parfois très mal en le prenant par celle ci. Mais c'est aussi la plus souvent un peu débouchée. Mais j'aspire mal par la gauche, il me faut la droite, c'est la meilleure, ca va vite, une plus grande forte d'aspiration bref... Bref, je suis en train de faire un débat sur la capacité d'aspiration de mon zen, très intéressant.

Je voudrais pouvoir gérer mes émotions sans rien. Apprendre à vivre sans dépendances.
J'ai des soucis de santé en ce moment qui ce pourrait être très grave et ca me donne d'avantage le blues.
On se souviendra de moi comme d'une tox qui n'a de toute façon pas pris soin de son corps.
C'est aussi ce que mon homme me sort comme conclusion de toute façon.
Et il a pas tort, je l'ai maltraité ce corps.
Et maintenant, il se défend.
J'ai des examens à passer prochainement et le verdict me fout vraiment la trouille.

Sinon, je sais bien que je devrais pas avoir honte de ce que je suis. Mais... je sais pas. Je voudrais rendre fière les gens autour de moi.

Je voudrais avoir l'énergie de quelqu'un de 30 ans. Je suis une épave, et j'ai l'impression d'avoir le corps d'une personne de 80 balais. Et encore, y'en a des plus vaillantes.

Je pense que je vais juste reprendre mes AD correctement. Mais mon foie déconne (les gamma gt sont hautes, on ne sait pas encore pourquoi) alors ca me fait peur.

Ceci dit, quitte à crever bientôt, autant pas me faire chier à baisser ce sub et continuer à me faire des traces jusqu'à ce que...

Je vais probablement finir à l'hosto et ca me fout les boules d'avance de plus pouvoir sniffer la bas.

Je vais arrêter d'écrire sur le forum, je crois que ca me fait pas du bien en fait. Et puis en public, ca me rend bof.

Si jamais quelqu'un veux parler en MP, je laisse ouverte ma messagerie.

Merci à tous de vos réponses!

Not making a decision is a big decision.
N.

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#25 
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Zizanie femme
AlwaysPsycho ? France
05 décembre 2020 à  22:44
Hello miss ! salut

Mais on est demi-soeur ou quoi? U_THIN

Si tu as besoin passe me voir en MP, on pourra beaucoup partager je pense et peut être s'entre aider. drinks

Car je ne vois pas comment rester sobre et être heureuse, c'est un vrai handicap, car moi aussi je culpabilise de malade!!! mur

Je te souhaite du courage et n'hésite pas à venir me voir smak

Zizanie.

Au lieu d'attendre que l'orage passe mieux vaut apprendre à danser sous la pluie.

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Ca marche, je passe te voir en MP :)

Not making a decision is a big decision.
N.

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