Dernière modification par Xaphan (14 décembre 2020 à 08:41)
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Amphetamines + MAOIs = Dangerous
MAO-B inhibitors can increase the potency and duration of phenethylamines unpredictably. MAO-A inhibitors with amphetamine can lead to hypertensive crises.
Bon, ici, la rue est plutôt un MAO-B il me semble, et donc l'interaction correspond à ce que tu décris : une augmentation de la puissance et durée des phényléthylamines imprevisible. Jusque là ça c'est bien passé, jusqu'au jour où ça passe plus et t'en prends pour ton grade.
Tous les guides ayahuasca avec qui j'ai bu ou travaillé énoncent les interactions médicamenteuses à absolument éviter avec la médecine, et les stimulants en font bien évidemment partie.
Tu mets ta vie en danger en combinant comme cela !
Et puis 1 à 2g de graines de peganum harmala, ce n'est pas du microdosage du tout !
Avec 2g, tu es totalement inhibé de la MAO et si tu combines une tryptamine active avec ça, tu décolles pour plusieurs heures.
Les graines contiennent de 4 à 7% de principes actifs, donc 2g ça peut potentiellement contenir 140mg d'harmalas freebase.
Dans mes cérémonies psilohuasca, je donne 100mg d'harmalas extraits et ça suffit à tenir la nuit. J'ai eu des participants qui ont décollé avec à peine 50mg.
Du microdosage, ce serait plutôt de l'ordre de 250mg de graines broyées en gélule, au lever. Et les protocoles de microdosages expérimentés scientifiquement ne portaient pas sur l'harmaline, mais sur les tryptamines et le champignon, et c'est 1 jour sur 3, par tous les jours et encore moins plusieurs fois par jour.
Ce que tu fais avec la rue se rapproche beaucoup plus du traitement anxiolytique et anti-dépresseur "lourd" que du microdosage.
Je t'invite donc à prendre un peu de recul sur ta pratique...
Et faire un choix en conscience : c'est soit la ritaline, soit le peganum. Surtout si tu fais des cérémonies ayahuasca à côté.
Le truc, c'est de ne pas avoir les deux dans le système en même temps.
Je connais bien ta situation, puisque je suis moi-même TDAH et je guide des gens avec la psilohuasca/changa.
Je suis pour l'instant en cure de microdosage de champignons, et je prends à côté de ça de temps en temps de l'isopropylphenidate pour me donner un coup de boost pour les journées chargées. Seulement, 1 jour sur 3, je prends mon champi, donc ce jour là, je ne prends pas de phénidate (alors que l'interaction champi/ritaline ne présente pas du tout le même danger que celle entre IMAOs/ritaline.)
Et si j'ai une cérémonie avec de l'harmaline le vendredi, par exemple, et bien je ne prends plus de phénidate jeudi ni vendredi pour me nettoyer avant la médecine et éviter les interactions. Je peux reprendre le phénidate à partir du lundi si nécessaire mais après une cérémonie, j'aime profiter de l'énergie de l'afterglow, de la reconnexion avec moi-même pendant quelques jours au moins.
Dernière modification par SillyCone (17 décembre 2020 à 02:36)
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Dernière modification par Xaphan (18 décembre 2020 à 07:55)
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Laisse-moi te dire que tu inverses tout ! La syrian rue est un IMAO réversible (ou RIMA). Il est très improbable que tu souffres de quoi que ce soit même en mangeant n'importe quoi. Peut être un mal de crâne ? Mais en gros la tyramine en grosse quantité déloge tout simplement le RIMA (harmine, harmaline) de la MAO dans ce cas, ce qui fait qu'elle peut continuer à faire son taff de dégradation de la tyramine.
Par contre... Au niveau médicament ça craint comme un IMAO irréversible ! J'arrêterai de faire le mélange syrian rue avec tout ce qui est stimulant ou 5HTP à ta place, et je mangerai sans me soucier de ma diète, c'est INFINIMENT plus safe dans ce sens.
Tout est dit !
Merci GuyGeorges
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