[ Opinions ]
Les drogues qui vous ont fait du mal

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#31 
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Adalana femme
Nouveau Psycho
24 février 2021 à  20:49

Courage

Merci.
En vieillissant y a un mieux avec l'aide d'une conso accrue de cannabis. Faut dire qu'avec mes abus je me suis dégoûtée de pas mal d'alcools (whisky, blanc, rosé, gin, vodka, armagnac, pastis, porto, gnôle ... ) qui me donnent la nausée et des aigreurs rien qu'à les sentir... En gros je ne bois plus que de la bière, du rhum, du rouge et du champagne. En essayant de ne pas dépasser cette fameuse limite où ça part en vrille dans ma tête. Puis le lendemain je déguste à chaque fois donc bon.


"La vie est un torrent courant vers un abîme."

"Faire l'autruche c'est bien mais c'est tendre son cul"

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Waaa merci beaucoup pour toutes vos participation merci-1

Nick a écrit

L'amour fait mal certes mais n'est pas neurotoxique. Je préfère souffrir des mois (années) pour une relation qui a mal fini, que toute ma vie pour des prods qui ont fusillé mon système nerveux... Puis même quand ça finit mal, perso je garde de très bons souvenirs de mes relations passées.

Ca se défend.
On ne vit pas du tout l'amour pareil^^ Mais j'ai conscience qu'il y a un grain chez moi, je suis vraiment bizarre/dysfonctionnelle sur pas mal de points.

Par contre. Pas neurotoxique, ba en cas de dépression induite, si carrément. En fait, un chagrin d'amour peut dans certains cas mener au suicide, c'est pas une légende urbaine. C'est très sérieux.
Ensuite je trouve que l'amour est une des seules 'drogues' à faire du mal même sans abus.
Et oui, de bons souvenirs... Enfin. Maintenant les miens sont entachés de mélancholie. D'ailleurs quand j'y pense (jours et nuits pour ma dernière rupture, qui date pourtant de début octobre lol (pile pour mon anniversaire)) je me jète sur les drogues exogènes (ça en fait du coup, des drogues). Donc en fait...
Et les drogues me donnent au contraire d'excellents souvenirs, plus flous bien sur car pas "en dur", moins ancrés dans la réalité, mais le 6-APB avant de faire n'importe quoi avec m'a laissé le plus beau souvenir de ma vie je crois, enfin, oui et non encore une fois car c'est un hack du cerveau je te le concède, mais ce fût de très très loin l'expérience la plus extraordinaire de ma vie, avant de perdre les pédales. ...Et là, pas de mélancholie :)

-Coke : ça te flingue le moral, le nez, les finances, et au fil des consos tu deviens de plus en plus blasé. Et seule une nouvelle conso te permet de retrouver un semblant de joie/motivation. Un putain de cercle vicieux qui t'emmène plus bas que terre.

Intéressant, je ne connaissais pas ce mécanisme.



Why l'oxygène? V'alchimiste? En plus huuum. A moins d'en abuser, en hyperventilant ou en hosto avec des masques, je n'y classerais pas dans les drogues perso. Ce n'est pas directement psychoactif, ça ne modifie pas tes perceptions et fonctionnement cérébral, c'est du fuel, tout comme l'eau ou la nourriture (mais cette dernière elle, peut très bien provoquer des addicitons).


Oui courage Adalana hmm


Le LSZ tiens je suis étonnée, tu as de l'expérience dans d'autres psychés? Ha, j'aurais vraiment voulu le tester celui-ci. As-tu testé le LSA avant, et qu'en as-tu pensé si oui?


MDMA et cannabis, en cas d'abus ou de variants chelous alors en tête. Ce thread me fait bien intégrer combien la dicotomie drogues dures / douces est erronée, je le savais bien sur déjà intellectuellement mais percuter au fond de moi, émotionnellement c'est cool cool

Dernière modification par Morning Glory (24 février 2021 à  21:49)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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Et si même l'oxygène peut agir comme une drogue et t'amener a des états mystiques.

Essaie la respiration shamanique plusieurs semaines et tu verras par toi-même wink

"Une croyance peut certes vous réconforter. Par contre, seule l'expérience peut vous libérer." - Eckhart Tolle

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Oui mais c'est bien ce que je dis, faut en faire quelque chose de particulier, pas respirer "normalement". Je connais pas la respiration chamanique, mais si tu hyperventiles tu peux déjà arriver à des effets sympas^^ J'avais fait un thread dessus l'année dernière. Mais après du coup, je reconnais que ce que je dis dans mon message est un peu erroné, mais comme il le traite de salopard ça me donne l'impression qu'il le subit tu vois? Il a pas l'air de planer volontairement avec comme il en parle.

Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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Oui tu dois juste respirer et expirer sans interruption et le même temps ( exemple 2 secondes inspiration = 2 secondes expiration) au bout de 30 minutes et plus tu peux atteindre des expériences profondes.

Sinon l'oxygène n'a pas de caractéristique morale il n'est pas bien ou mal et n'a pas non plus de qualités/défauts
Il est c'est tout (d'ailleurs toute la réalité est, ça n'a jamais cessé d'être comme ça)

Si quelqu'un voit l'oxygène comme quelque chose de négatif il tient tout simplement une fausse croyance.

"Une croyance peut certes vous réconforter. Par contre, seule l'expérience peut vous libérer." - Eckhart Tolle

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#36 
EvilMachin homme
Nouveau Psycho France
24 février 2021 à  22:12
Salut Morning :)

L'amour peut effectivement être comparé à un drogue car elle stimule / développe l'hormone de l'amour, l'ocytocine, qui t'apaise (réduit le stress), augmente ton bien-être, te rend euphorique.. Que tu positifs quoi :)

Puis quand il y a rupture, boum, c'est le manque : Il n'y a plus assez d'ocytocine dans ton cerveau, tu vas déprimer, être hyper mal... Bref, t'es en manque de cette hormone et tu vas entamer une période de sevrage forcée très désagréable. tongue

Evidemment tout cela est amoindri quand tu es encore en couple mais que tu n'es plus amoureux de la personne avec qui tu es, il y'a donc une baisse de l'ocytocine au fur et à mesure de la relation, et quand tout s'arrête tu ne ressens pas ce manque. ^^

EDIT : Par contre pour le coup ce n'est pas neurotoxique tongue

Dernière modification par EvilMachin (24 février 2021 à  22:23)

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#37 
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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA France
24 février 2021 à  22:31
Aucun produit ne m’a fait du mal, je n’accorde pas ce pouvoir à une substance inerte. Par contre la méconnaissance d’un produit ou son mésusage peuvent emmener à des situations dramatiques (datura, atropine... mauvais dosage, mauvais set & setting... etc...).

Y’a question me dérange car elle peut conduire à diaboliser un produit alors que la vraie question c’est que cherches-tu? Dans quelles conditions? Avec quelles connaissances ? Quelles précautions? Le produit en soi n’est rien.

Les quelques mauvaises expériences que j’ai pu vivre ne sont pas dues au produit lui-même mais à un surdosage, une mauvaise coupe, un mauvais set & setting, un abus de la substance etc... mais à aucun moment le produit lui-même n’était responsable de ce qui s’est passé.

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#38 
EvilMachin homme
Nouveau Psycho France
24 février 2021 à  22:40
Je suis d'accord avec toi Stelli, pour autant ce ne titre ne m'a pas du tout choqué et j'ai bien compris où voulais en venir l'auteur du sujet, je n'ai pas vu l'effet diabolisation de la drogue mais plutôt une demande de témoignage sur nos excès ^^

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Morning Glory a écrit

Ca se défend.
On ne vit pas du tout l'amour pareil^^ Mais j'ai conscience qu'il y a un grain chez moi, je suis vraiment bizarre/dysfonctionnelle sur pas mal de points.

Par contre. Pas neurotoxique, ba en cas de dépression induite, si carrément. En fait, un chagrin d'amour peut dans certains cas mener au suicide, c'est pas une légende urbaine. C'est très sérieux.
Ensuite je trouve que l'amour est une des seules 'drogues' à faire du mal même sans abus.
Et oui, de bons souvenirs... Enfin. Maintenant les miens sont entachés de mélancholie. D'ailleurs quand j'y pense (jours et nuits pour ma dernière rupture, qui date pourtant de début octobre lol (pile pour mon anniversaire)) je me jète sur les drogues exogènes (ça en fait du coup, des drogues). Donc en fait...
Et les drogues me donnent au contraire d'excellents souvenirs, plus flous bien sur car pas "en dur", moins ancrés dans la réalité, mais le 6-APB avant de faire n'importe quoi avec m'a laissé le plus beau souvenir de ma vie je crois, enfin, oui et non encore une fois car c'est un hack du cerveau je te le concède, mais ce fût de très très loin l'expérience la plus extraordinaire de ma vie, avant de perdre les pédales. ...Et là, pas de mélancholie :)

T'inquiète, t'es pas la seule dans ce cas. Je fonctionne (très ?) anormalement aussi...

Je suis d'accord sur les dépressions amoureuses, mais est-ce pour autant que l'amour serait neurotoxique ? C'est comme si on disait que toutes les mauvaises expériences étaient neurotox... Moi je trouve que ça peut parfois être neurostimulateur, puisque tu es poussé à aller de l'avant, à développer des techniques de protection, à t'épanouir davantage.

Par rapport à l'usage prolongé de drogues, je pense qu'il s'agit de 2 poids 2 mesures. Les évènements de la vie peuvent être surpassés, et doivent être surpassés. Mais quand il s'agit de substances chimiques extrêmement nocives, c'est peut-être un poil plus compliqué. Ca t'attaque directement le cerveau, modifie tes connexions instantanément et te laisse parfois des traces pour toujours (cf la dépendance à l'héro, aux TSO).

Après ça dépend de comment on définit la neurotoxicité. Perso je parle surtout de la perte définitive de neurones. Parce qu'au final, si tu peux les récupérer en quelques mois, années, ce n'est pas vraiment neurotoxique à mes yeux... Sinon la weed le serait, alors qu'en fait elle endormirait "juste" tes neurones tongue

Ou peut-être ai-je une vision erronée qui sait.

Intéressant, je ne connaissais pas ce mécanisme.

Ben c'est un peu le cercle vicieux classique, inhérent à beaucoup de drogues..
Mais avec la coke, le craving est si intense, qu'en combinant sa petite neurotoxicité avec une utilisation prolongée et intense, c'en devient l'une des substances les plus dangereuses.

Dernière modification par Nick Drake (24 février 2021 à  23:49)


Hay music, hay flow

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#40 
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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA France
25 février 2021 à  01:02
Perso ce sont les benzos qu’on m’a prescrits qui m’ont le plus fait de mal. Prescrits à haute dose sur le long terme ils n’étaient plus efficaces mais je subissais des effets secondaires (effet rebond des angoisses, perte de mémoire, difficulté de concentration, sevrage....). Quand j’ai demandé à arrêter (sous entendu progressivement évidemment), les médecins ont refusé, ni même de switcher sur une autre molécule. Lassée j’ai commencé à diminuer seule mais je me suis heurtée à un plateau en dessous duquel je n’arrivais plus à descendre, avec des comprimés de 50mg il devenait compliqué de diminuer en dessous de 50mg. Coupés en 2 la dose est inégale, et c’est quasi impossible sans balance de précision de diviser plus un comprimé. J’en ai eu marre et j’ai fini par tout arrêter depuis 50mg... J’ai subi une semaine de sevrage atroce, avec impossibilité de dormir, angoisses énormes, hallucinations, tremblements.... j’en garde un souvenir douloureux 15ans après.

Autant je n’ai pas bannis les benzos (ils peuvent être très utiles pour gérer un trip qui tourne mal ou une descente de stim un peu hard), autant je n’en prends plus régulièrement. À l’époque j’étais gavée de psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques quand ça suffisait pas histoire de bien m’assommer...) et j’allais mal... Et puis j’ai commencé les opiacés et expérimentés pas mal d’autres trucs et ce fut une révélation... Je n’ai plus besoin de tous ces cachetons. Ma metha et bon bedo me conviennent très bien. De temps en temps des extras (cathinones, C, ou autre, parfois des psylos, de la MD, enfin ça dépend des opportunités, mais je gère très bien, contrairement à certaines périodes de ma vie où les opis ou les stims me faisaient complètement perdre les pédales, j’étais incapable de gérer mes consos).
Depuis des années que je me renseigne sur toutes les substances existantes j’ai appris à apprivoiser les produits, à réduire les risques, à soigner mes sets & setting... à ne pas prendre un truc si je le sens pas, à connaître mes limites et à les respecter (cf l’alcool... j’ai bien déconné à l’époque où j’étais sous traitement, ça m’a servi de leçon...).

Malgré tout, à part une grosse surdose avec l’héro à mes débuts, et une dépendance physique qui m’a surpris par sa rapidité d’apparition (moins d’un mois après mon 1er shoot à l’héroïne), une légère surdose avec la C (plus de peur que de mal), une mauvaise réaction à une coupe de merde sur un shoot de C (j’ai cru que je perdais la vue, flippant...), et un bad trip avec des champis (où j’ai été pas trop mal sittée mais j’avais forcé sur la dose ce jour là), j’ai vécu assez peu d’expériences négatives.
Peut-être parce que je suis restée relativement prudente dans mes expérimentations, j’avais besoin de savoir à quoi m’attendre du coup je me renseignais au Max, dès mes débuts, à une époque où ce forum n’existait pas encore et où à part ASUD et les flyers de Techno+ il n’existait pas grand chose de fiable... malgré tout, et avec des années de conso en IV j’ai évité tous les écueils, et je m’en sors quasi indemne.

Je crois que notre vécu dépend beaucoup de notre façon d’aborder les prods. De l’idée qu’on s’en fait jusqu’à nos pratiques et modes de consos (ROA, quantité consommée...) le contexte, l’entourage... mais aussi les produits de coupe (merci la loi de 70...) tout ça joue finalement beaucoup plus que le produit lui-même.

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Anonyme Y a écrit

Et si même l'oxygène peut agir comme une drogue et t'amener a des états mystiques.

Essaie la respiration shamanique plusieurs semaines et tu verras par toi-même wink

Justement il maintient en vie, choix imposé avant la naissance lol
J'en parlais comme une drogue de manière caricaturale, car au même titre que n'importe quel besoin primaire, si on est en manque ça risque de se passer encore moins bien qu'avec n'importe quelle drogue ^^
Sinon la respiration chamanique je ne connaissais pas non plus.


Maintenez le peuple dans l'ignorance et la peur, il vous réclamera ses propres chaines et vous livrera lui même ses défenseurs

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Morning Glory a écrit

Autre chose qui revient vraiment c'est la notion d'abus, je trouve que ça illustre bien que c'est l'usage qu'on fait des substances qui les rend dangereuses

Pour apporter un témoignage un peu différent, pour ma part mes pires expériences n'ont pourtant pas été liées à un abus. Voici mon "top 3" :

1 / ayahuasca : en résumé, pire expérience de ma vie. C'était ma seule et unique prise et j'avais déjà pris pas mal d'autres psychés avant. La dose était "standard". Je n'ai pas vécu de bad trip, c'est "l'après" qui a été difficile.

Mes protections ont volées en éclat suite à ça, et si c'est peut-être intéressant quand on vit dans la forêt amazonienne, en ville c'est juste atroce : ressentir le stress dans les transports, la colère des gens, etc. c'est insupportable. Incapacité de continuer à bosser, dépersonnalisation, et séquelles importantes qui ont duré pendant plus d'1 an et demi. C'est grâce à une bonne acupunctrice que j'ai réussi à m'en sortir (les anxios et compagnie étaient totalement inutiles) et retrouver mon équilibre. Même des années après, j'ai tout de même gardé une anxiété sociale que je n'avais pas avant.

2 / paroxétine. J'ai déjà écris un compte rendu ici, donc je ne vais pas développer.

3 / J'hésite entre cannabis et tabac...bon le tabac ça m'a pas fait du bien physiquement (souffle, gorge sensible, etc.). Le cannabis c'est ambigu car s'il m'a aidé à un moment (puis occasionnellement pour lutter contre des migraines), la relation s'est détérioré par la suite. Peut-être que dans ce cas, l'abus est en cause, même si curieusement, je n'ai pas ressenti de problème pendant. C'est suite à un arrêt de 3 mois pour faire une pause, à la reprise les effets étaient devenus très différents et anxiogènes (alors qu'avant c'était relaxant).


Morning Glory a écrit

On ne vit pas du tout l'amour pareil^^

C'est sûr, mais il faut aussi différencier les "types" d'amour à mon avis (passion, etc.). Les grecs avaient plusieurs mots pour définir l'amour : Eros, Storgé, Philia et Ágapé. Certains sont davantage source de souffrance...

Sinon pour la "respiration chamanique", je ne connais pas mais ça ressemble beaucoup à la technique utilisée par Stanislas Grof pour remplacer la thérapie au LSD, sous le nom de "respiration holotropique".

Dernière modification par Anonyme2021 (25 février 2021 à  03:19)


"Il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu'ils ont été dupés."  Mark Twain

"Société entière sous MK-Ultra !"  Bilar

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Anonyme2021 a écrit

Sinon pour la "respiration chamanique", je ne connais pas mais ça ressemble beaucoup à la technique utilisée par Stanislas Grof pour remplacer la thérapie au LSD, sous le nom de "respiration holotropique".

Oui il avait bien utilisé cette technique ancestrale pour "remplacer" les effets du LSD sur ses patients


"Une croyance peut certes vous réconforter. Par contre, seule l'expérience peut vous libérer." - Eckhart Tolle

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#44 
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L'Apoticaire homme
Comme un pharmacien, mais en moins bien France
25 février 2021 à  09:43
J'ai essayé de reflechir à la question.

Et ouais, c'est sûr, certaines drogues m'ont fait du mal, beaucoup, et certaines beaucoup plus que d'autres c'est sûr, sur + de 160 drogues différentes testées et souvent abusées y a bien des moments où ça s'est mal passé.

Mais j'aime tellement les prods je ne saurais que très timidement avouer que certaines drogues m'ont fait du "mal"

Certes j'me suis détruit le corps et le cerveau avec je sais pas, les douilles tous les jours depuis 5 ans, les anesthesiants NMDA une fois par semaine minimum depuis 5 ans aussi, l'alcool et l'alcoolodépendance que j'ai actuellement, les sooooolvants putain ça m'a bien abimé, les déliros et surtout l'absynthe méga concentrée faite maison en fait, ça j'en ai trop abusé....

Bref j'fais pas la liste de tout ce qui m'a abimé le corps, ça serait trop long, mais j'aurais du mal à dire vraiment que les drogues m'ont "fait du mal" tellement elles m'ont fait de bien à coté, si j'relativise j'peux pas trop répondre à la question du topic.

Sans parler de malheur/bonheur je trouve aussi que se sentir mal ça fait parti du truc, si t'es tout le temps au top du top c'est un peu bizarre, et moi qui aime tout expérimenter bah y me faut aussi experimenter des trucs moins idylliques, moins sympas quoi, voir toutes les facettes du truc, sans devenir depressif ni suicidaire si possible quoi, et ça va j'arrive à kiffer tous les aspects d'une substance, positifs comme négatifs, sans que ça me baisse le moral significativement.

Dernière modification par L'Apoticaire (25 février 2021 à  09:54)


J'adore c'que j'fais.

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EvilMachin a écrit

Ouaip tu as une pièce du puzzle. Mais s'il n'y avait que ça, je n'aurais pas de problème: de l'ocytocine j'en ai dans mon frigo :)
En plus de cette neurohormone, tu as des modifications sur l'ensemble des monoamines à ma connaissance, sérotonine (down), dopamine (up), noradrénaline (up)... (et tout trèèès down en cas de rejet ou rupture oeuf corse).
En plus le cerveau se met à fonctionner de façon déséquilibrée: tu as des parties qui sont sensées voir les défauts de la personne, en quoi elle peut t'être désagréable voire te nuire qui se mettent en veille, au profit d'autres qui voient les qualités de la personne qui se suractivent...
Et plein d'autres trucs encore que je ne connais pas, j'en suis sure.

L'amour est une sorte de drogue très complète et bourrine en vrai.


Stelli a écrit

Ouai j'ai tenté d'expliquer deux fois que mon but était pas de diaboliser quoi que ce soit, je sais pertinemment que les drogues sont inertes, ni bonnes ni mauvaises au même titre qu'un couteau. Des objets quoi^^
Mais sur certaines personnes en fonction des contextes, une pourra être innofensive ou bien se révéler très problématique. En fonction de plein de facteurs qui vont faire réagir telle ou telle personne différemment.
Mais je pense que tu l'as compris vu ton message suivant, thanks Evil^^
Gnark, si vous y tenez, qu'un modo change le titre, ça ne me dérange pas.



Nick Drake a écrit

Encore une fois ça se défend fufu

Par rapport à l'usage prolongé de drogues, je pense qu'il s'agit de 2 poids 2 mesures. Les évènements de la vie peuvent être surpassés, et doivent être surpassés. Mais quand il s'agit de substances chimiques extrêmement nocives, c'est peut-être un poil plus compliqué. Ca t'attaque directement le cerveau, modifie tes connexions instantanément et te laisse parfois des traces pour toujours (cf la dépendance à l'héro, aux TSO).

Dans ce cas tu as les psychédéliques qui semblent plus stimuler les connections neuronales que les défaire, sans être physiquement spécialement toxiques.

Mais je suis d'accord que l'amour en lui-même ne l'est pas. (Édit: je suis même d'accord que sur le coup, il peut apporter de 'bonnes' choses. Dépassement de soi, nouveauté, affection etc) Mais dans mon cas ça me met toujours (TOUJOURS) plus bas que terre en fait (mais genre vraiment, au point de finir sous plusieurs neuroleptiques), donc dans mon cas c'est toujours neurotoxique à la fin. Tout comme de la coke sera inofensive chez certaines personnes l'utilisant peu et y réagissant bien, et super nocive chez d'autres. Chez moi c'est l'amour fufu (je crois que j'aurais préféré la coke^^)

La dépression est réellement neurotoxique sinon. Elle détruit les neurones, particulièrement dans l'hypocampe où ça peut repousser dans une certaine limite, mais en fait quand chronique, un peu partout car boucle du stress et glie cannibale mouhahaha :3


Tripsitter a écrit

1 / ayahuasca : en résumé, pire expérience de ma vie. C'était ma seule et unique prise et j'avais déjà pris pas mal d'autres psychés avant. La dose était "standard". Je n'ai pas vécu de bad trip, c'est "l'après" qui a été difficile.

Ah oui c'est toi qui avais vécu ça déjà, je crois me rappeler que tu en avais fait un compte rendu. Ca s'est amélioré?


L'apo a écrit

les sooooolvants putain ça m'a bien abimé, les déliros et surtout l'absynthe méga concentrée faite maison en fait, ça j'en ai trop abusé....

J'avoue ça c'est hardcore

Sans parler de malheur/bonheur je trouve aussi que se sentir mal ça fait parti du truc, si t'es tout le temps au top du top c'est un peu bizarre, et moi qui aime tout expérimenter bah y me faut aussi experimenter des trucs moins idylliques, moins sympas quoi, voir toutes les facettes du truc, sans devenir depressif ni suicidaire si possible quoi, et ça va j'arrive à kiffer tous les aspects d'une substance, positifs comme négatifs, sans que ça me baisse le moral significativement.

Ow, super intéressant je sais pas si beaucoup de monde arrive à penser comme toi, mais ça semble nice^^
Perso plus le temps passe plus je suis intolérante à la douleur (psychique) mais bon, mon vécu aussi --'

Dernière modification par Morning Glory (25 février 2021 à  11:21)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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Bonjour, Stelli, ton sevrage BZD m'interpelle. La méthode Ashton utilise justement les gouttes de Valium (ou de Lysanxia) pour faire un sevrage progressif avec des doses ajustées au dizième de mg près, voire moins.
Pour toi c'est trop tard mais il est important de le signaler !

Morning Glory, la méthode Wim Hof me gêne pas mal. Surtout quand elle s'éloigne beaucoup de la physiologie d'equilibre.
Pour la respiration ce n'est pas tant l'oxygene qui intervient (la pression partielle de l'oxygene augmente de 100 à 110 mmHg environ) que la baisse du CO2 (qui peut baisser de 30% environ). Cette baisse peut en effet entrainer des effets neuropsychiques mais c'est surtout par la baisse du flux sanguin cérébral.
Je mets ci dessous 3 refs une "contre", une neutre et une "pour".

https://www.lorisvitry.com/methode-wim-hof/


https://fr.wikipedia.org/wiki/Wim_Hof


https://vital.topsante.com/je-reste-en- … ergie-3946

Pour l'effet de l'hyperventilation sur le flux cerebral, par exemple

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24265279/

Ayant pratiqué l'anesthesie (où on peut regler la ventilation artificielle aussi bien en hyper qu'hypoventilation) l'hyperventilation entrainait souvent des effets sur la TA, la vascularisation peripherique etc.. et je cherchais la normo-ventilation.
C'est pourquoi je suivrais assez les conseils de la ref N°1.

Wim Hof a certainement des aptitudes pshysiologiques hors du commun mais la question est celle de l'efficacité de sa méthode chez "Mr tout le monde". Vu le challenge (froid polaire etc..) je ne pense pas que ses suiveurs soient Mr tout le monde. Et les methodes qui garantissent la santé sont généralement beaucoup  plus efficaces quand on n'est pas malade !
Pour donner un exemple, la plupart des marathoniens te diront qu'un bon marathon ça met vraiment en forme. Mais le probleme est d'etre capable de la courir ! D'ailleurs le premier qui l'a fait en est mort.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Phidippid%C3%A8s





Amicalement

Dernière modification par prescripteur (25 février 2021 à  10:32)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#47 
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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA France
25 février 2021 à  10:20

prescripteur a écrit

Stelli, ton sevrage BZD m'interpelle. La méthode Ashton utilise justement les gouttes de Valium (ou de Lysanxia) pour faire un sevrage progressif avec des doses ajustées au dizième de mg près, voire moins.
Pour toi c'est trop tard mais il est important de le signaler !

Je serais bien incapable d’expliquer ce refus qu’on m’a opposé à l’époque, surtout quand on prend en compte le fait que je ne tirais plus aucun bénéfice des BZD... Effectivement j’ai appris par la suite qu’un switch vers du Valium (demie vie longue, contrairement au Seresta qu’on me prescrivait) aurait pu faciliter les choses. La forme goutte est pratique pour une diminution progressive. En fait je crois que le gros problème c’est que je ne me suis pas sentie écoutée, m’accompagner aurait été tellement plus simple... J’ai fait avec mes connaissances de l’époque (j’avais conscience qu’il ne fallait pas arrêter d’un coup d’où ma diminution drastique jusqu’aux 50mg fatidiques, mais quand on n’a pas d’autres options... ). Avec le recul je me rends compte que j’ai eu de la chance, ça aurait pu très mal finir. Un sevrage aux BZD cash, en étant seule chez moi... Je n’ose pas imaginer si j’avais arrêté directement depuis mon dosage d’origine, par ignorance par exemple. Ça pose quand même question sur la relation avec mon médecin de l’époque.

Pour résumer ne vous sevrez pas seuls des benzos... Faites-vous accompagner, médecin généraliste, psychiatre, addicto, CSAPA... peu importe. N’hésitez pas à frapper à plusieurs portes si vous êtes confrontés à un refus. Des solutions existent.

Petit rappel :

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … C3%A9pines

Dernière modification par Sufenta (27 février 2021 à  20:14)

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#48 
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Mychkine homme
Artichaut dans une caisse d'oranges
25 février 2021 à  10:21
Yo !

Très intéressant ce thread, super idée de l'avoir lancé.

Pour ma part j'ai eu beaucoup de retombées de mes consommations excessives d'alcool. Et quend je dis "excessives", en fait, elles ne l'étaient pas tant que ça. Mais, conjuguées à une tendance dépressive "naturelle" + un épisode de tristesse particulièrement vicieux, mes consos solitaires eurent un effet bien bien dépressiogène.Quelques we passés à picoler peuvetn suffire à mettre mon cerveau en pls...

Ah et l'amour oui, évidemment, m'a fait du mal aussi, et jamais de bien.
Je me retrouve pas mal dans ce que tu dis morning. Mes désespoirs romantico-adolescents étaient aussi assez intenses pour me faire perdre mes repères...

Cela dit, la souffrance causée par l'amour est selon moi reliée d'une façon ou d'une autre à la "volonté de possession" qu'on a pour la personne. C'est à mon avis de ce côté-là qu'il faut chercher la différences entre l'amour et la passion amoureuse. Deux émotions distinctes, trop souvent confondues par ceux qui ne peuvent voir l'amour que comme relié à ce désir, comme s'il en était l'essence... bref.



Par contre, rien à voir, je viens de tester l'héroïne pour la première fois. Un peu de came trouvée sur le DW, de la brown classique. Je ressens des effets, mais franchement, rien de dingue. Nausées, vertiges sans perte d'équilibre, analgésie, gratouilles légères, piquage de zen léger... et pas ou si peu d'euphorie. Rien à voir avec le tram. Je crois que je ne suis pas fait pour les opi... Au moins je ne me ferai pas trop de mal avec smile

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Ouai je confonds surement amour et passion... Pour moi y a pas l'un sans l'autre.
Après j'essaye pas vraiment de "posséder" la personne (ça veut rien dire fufu), mais quand elle me plait de ouf j'ai tendance à m'attacher très trèèès fort, et ça... ça plait pas sad
...Ptetre que j'aurais mieux fait de m'incarner en chien en fait thinking C'aurait fait plus sens xD

Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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Morning Glory a écrit

Ah oui c'est toi qui avais vécu ça déjà, je crois me rappeler que tu en avais fait un compte rendu. Ca s'est amélioré?

Hum, je ne suis pas le seul, loin de là (tous les ans ils ramassent du monde de retour du Pérou à Marmottan), et au fil du temps j'ai pu échanger avec pas mal de "naufragés" de l'aya. Mais la plupart préfèrent en général ne plus trop en parler (traumatisant), juste oublier...

Mais sinon, oui ça c'est arrangé avec le temps (et les soins d'acupuncture), mais ça m'a laissé une fragilité tout de même...et le stress liés à la crise sanitaire s'y est engouffré. sad


Stelli a écrit

Aucun produit ne m’a fait du mal, je n’accorde pas ce pouvoir à une substance inerte. Par contre la méconnaissance d’un produit ou son mésusage ...

Le produit en soi n’est rien.

Les quelques mauvaises expériences que j’ai pu vivre ne sont pas dues au produit lui-même mais à un surdosage, une mauvaise coupe, un mauvais set & setting, un abus de la substance etc... mais à aucun moment le produit lui-même n’était responsable de ce qui s’est passé.

Attention aussi à ne pas tomber dans un excès inverse et ne voir (par exemple) que la responsabilité de la personne, et donc à culpabiliser l'individu. Les substances ne sont pas inertes, elles ont des propriétés pharmacologiques et provoquent des effets en modulant certains neurotransmetteurs du cerveau. Par exemple, quelqu'un qui tape de la MDMA aura fatalement moins de sérotonine que s'il n'avait rien prit...ce qui aura des conséquences sur son humeur, etc.

Un passage dans un article de la Fédération Addiction sur les opioïdes, me fait penser à ça...Il y est question de l'évolution de la définition (et de l'image) de la dépendance / toxicomanie, qui a changé au fil du temps (pour parfois revenir en arrière). A une époque pas si lointaine, voilà comment elle se définissait :

"Il s’agissait d’un usage déraisonnable, d’une “passion funeste”, d’une “folie du toxique” qui renvoyait, semblait-il, à une pathologie ou à des vulnérabilités personnelles. Cette avancée clinique entretint néanmoins parfois une nouvelle confusion sur l’origine du problème, attribuée non plus au produit mais à la seule personne et à ses failles, toujours dans une logique unilinéaire au lieu d’y voir un phénomène complexe, la résultante de plusieurs facteurs (produit, personne, environnement). La cause n’était plus la drogue mais le “toxicomane” avec sa personnalité et ses vulnérabilités particulières. C’est ce qui, plus tard, amènera à l’image stigmatisée du “toxico” marginal, délinquant, avide de drogues et de “défonce” et qui conduira certains à ne plus pouvoir penser que des personnes différentes, insérées, puissent courir ce risque avec de “simples médicaments”.

https://ceid-addiction.com/wp-content/u … _JPC-1.pdf

Dernière modification par Anonyme2021 (26 février 2021 à  00:42)


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#51 
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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA France
26 février 2021 à  01:02
C’est pour ça que je parle en « je ».
Et la substance n’agit que si on la consomme, il me semblait important de reconnaître ma (notre?) part de responsabilité. Après bien des raisons peuvent mener à consommer, ce n’est pas mon propos ici.
Pour en revenir à moi, puisque c’était ça mon propos, j’assume totalement mes choix et mes erreurs. Mais finalement ce n’est pas le produit qui a pu me faire du mal, c’est plutôt ce que j’en ai fait.
Je comprends tout à fait qu’on puisse avoir un point de vue différent (c’était mon cas avant). C’est pour cette raison que j’ai essayé de me limiter à partager mon point de vue, parler de « ma » vision des choses (qui n’a pas vocation à être une vérité universelle ?), sur « mes » consommations.

Et si je tiens ces propos c’est aussi parce que j’entends trop de personnes tout attribuer au produit, en le diabolisant, alors que c’est quand même nous-mêmes qui à un moment, faisons le choix de le consommer. Et que je reste persuadée qu’avec les bonnes infos on est en capacité de faire des choix de manière éclairée. D’où mon allusion à l’ignorance (des effets, des risques etc.), qui n’est pas une faute en soi, et qui conduit à bien des écueils...
Si nous ne sommes pas malades, ne sommes nous pas des êtres responsables? Capables de juger pour eux-mêmes ce qui est bon ou non?
De nos jours les informations me semblent relativement accessibles, pour peu qu’on sache lire, qu’on dispose d’une connexion à internet et qu’on sache s’en servir (ce qui n’est pas le cas de tous,  certes). Et je crois que c’est aussi à chacun de s’en saisir, de se poser les bonnes questions et de décider.

Bon après je dis ça du « haut » de mes 36ans, j’admets que j’ai parcouru du chemin et qu’il m’a fallu du temps pour en arriver là, je conçois tout à fait qu’on n’emprunte pas tous la même route, et qu’on n’en soit pas tous au même point dans notre cheminement. Je vous faisais simplement part de mon point de vue sur la question (et de mes craintes par rapport à la tournure du titre, mais on m’a déjà répondu sur ce point). J’espère n’avoir blessé personne, ce n’était pas le but.

L’idée était plutôt de questionner notre responsabilité face à un produit qui ne nous saute pas dans le pif ou dans le sang, et si parfois on fait des erreurs, et qu’on en souffre, le plus important est d’en tirer un enseignement, pour tenter de ne pas la reproduire. C’est ça aussi l’expérience, un apprentissage. Se culpabiliser n’apporte jamais rien de positif, se questionner un peu plus. Et nos erreurs ou nos errements  peuvent aussi servir à d’autres, on le voit bien à travers l’exemple des trips report, qui peuvent apporter des infos cruciales sur des produits nouveaux ou mal connus, en terme d’effets, ou de dosage par exemple (j’ai en tête les RC en particulier). Rien n’est tout négatif. Même les pires expériences ont quelque chose à nous apprendre, je crois.

Dernière modification par Stelli (26 février 2021 à  01:06)

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#52 
Yero homme
Nouveau Psycho France
26 février 2021 à  13:52
Moi c'est la spice. Quand c'est apparu sur le marché (y'a longtemps la vache), je me suis jeté dedans en gobant intégralement leur chouette discours marketing. Gogo de base. J'ai moins fait le malin en tombant sur une boulette bien cristalline. Vomito le gogo. Beurp rien qu'a y repenser.

Et le joint : là c'est le mode de conso qui m'a mis dedans. Outre les périodes de grandes flemme et de pas envie de bouger, c'est surtout l'insatisfaction permanente dont je me souviens. Rouler juste après avoir écrasé, pis rerouler encore. 10/12 joints par jour, sans être satisfait, c'est hyper frustrant.

J'ai trouvé la lumière avec le Saint Vapo. Ma microdose quotidienne ferait mourir de rire le connard de gogo que je fus...

Dernière modification par Yero (26 février 2021 à  13:53)

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Ciao ragazzi,
Quand j'habitais en Afrique- où à l'époque il ny avait pas de dope- je nourrissais ma dépendance avec morphine, pethidine, opium et tout ce que il y avait dans les hôpitaux. Une fois un anesthésiste me donne un flacon de "morphine " mais en réalité était un produit pour induire les arrêts cardiaques !!! S'appelait R475 ou un numéro similaire...
J'ai failli vraiment mourir, mon coeur à accéléré fort et après a ralenti jusqu'à presque s'arrêter, moi j'étais ouaté, je voulait crier mais je ne sais pas si j'ai crié, j'étais comme dans un tunnel ouaté les bruits et la lumière soft, les yeux ouverts je ne sais pas si je respirais... et à un certain moment mon coeur a repris à battre normalement, le tunnel a disparu et me suis repris.
L'anesthésiste a passé un mauvais quart d'heure quand je l'ai vu

La Fiorentina é una fede

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#54 
avatar
nmdar
Nouveau Psycho Quebec
26 février 2021 à  16:10
Pour ma part, je dirais les tryptamines. J'en ai essayé deux (DPT et 5-MeO-DMT) et j'ai à chaque fois eu des effets similaires très déplaisants où je redécouvre au niveau reptilien l'expression « passer un sale quart d'heure ».

Au vu des lectures des autres TR, je ne dois pas être fait pour cette classe de prods.

drogue-peace

You live in a prison of flesh and you're not getting out alive.

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Stelli a écrit

Et si je tiens ces propos c’est aussi parce que j’entends trop de personnes tout attribuer au produit, en le diabolisant, alors que c’est quand même nous-mêmes qui à un moment, faisons le choix de le consommer. Et que je reste persuadée qu’avec les bonnes infos on est en capacité de faire des choix de manière éclairée. D’où mon allusion à l’ignorance (des effets, des risques etc.), qui n’est pas une faute en soi, et qui conduit à bien des écueils...
Si nous ne sommes pas malades, ne sommes nous pas des êtres responsables? Capables de juger pour eux-mêmes ce qui est bon ou non?
De nos jours les informations me semblent relativement accessibles, pour peu qu’on sache lire, qu’on dispose d’une connexion à internet et qu’on sache s’en servir (ce qui n’est pas le cas de tous,  certes). Et je crois que c’est aussi à chacun de s’en saisir, de se poser les bonnes questions et de décider.

J'entends bien ce que tu expliques Stelli.

Mais pour reprendre mon 2ème exemple (paroxétine), j'étais certain de la pureté du produit, du dosage (donc pas de coupe ni de surdosage), il n'y avait ni abus ni mésusage (cadre thérapeutique), j'étais informé sur la molécule (j'ai d'ailleurs commencé à la dose minimum efficace) et pourtant...mon intégrité mentale (et physique du coup) a été menacée par ces prises...

Donc je ne peux attribuer ça qu'au produit et à ma façon d'y réagir (sauf que je n'avais vraiment aucun moyen de prévoir comment ce traitement allait m'affecter).
Car après 2 mois d'arrêt, je me suis senti peu à peu revenir dans mon état antérieur à la prise, c'est à dire anxieux certes (pas une surprise vu que c'était la raison de la prescription) mais sans l’agressivité, les pensées sombres et suicidaires.

Dernière modification par Anonyme2021 (26 février 2021 à  18:32)


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Morning Glory a écrit

Les dosages des patchs sont alléatoires? oO

Ba faut voir quand même les gens qui ont une mega tolérance aux poppys, pour x ou y raison, le fenta doit être intéressant pour elles je me dis.
Mais oui pour le reste de la population c'est la merde on est d'accord.

Ca paraît fou mais oui, les dosages sont aléatoires comme l'a rappelé ce cher prescripteur.

Le danger avec les patchs c'est ça :

- 1 patch de 75µg/h d'une surface de 31,5cm² contient 12,6mg de Fentanyl.

- Dose de 25µg en oral ou sublingual : 504 doses possibles
- Dose de 50µg : 252
- Dose de 75µg : 168

Le danger de ça c'est énorme, sachant que 75µg ca fait bcp pour du SL pendant plusieurs heures.

Quand j'en prenais, j'arrivais à avoir un High avec une surface de 0.3 * 0.2cm soit 0.06cm² et donc 24µg et c'est minuscule.

Aussi fascinant qu'horrifiant...


La société se détruit en cherchant son plaisir dans la déchéance

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#57 
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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA France
27 février 2021 à  01:37

Anonyme2021 a écrit

J'entends bien ce que tu expliques Stelli.

Mais pour reprendre mon 2ème exemple (paroxétine), j'étais certain de la pureté du produit, du dosage (donc pas de coupe ni de surdosage), il n'y avait ni abus ni mésusage (cadre thérapeutique), j'étais informé sur la molécule (j'ai d'ailleurs commencé à la dose minimum efficace) et pourtant...mon intégrité mentale (et physique du coup) a été menacée par ces prises...

Donc je ne peux attribuer ça qu'au produit et à ma façon d'y réagir (sauf que je n'avais vraiment aucun moyen de prévoir comment ce traitement allait m'affecter).
Car après 2 mois d'arrêt, je me suis senti peu à peu revenir dans mon état antérieur à la prise, c'est à dire anxieux certes (pas une surprise vu que c'était la raison de la prescription) mais sans l’agressivité, les pensées sombres et suicidaires.

Je crois que je comprends ce que tu veux dire, et effectivement nous ne sommes pas égaux face à un même produit, néanmoins dans le cas d’une molécule connue, on peut savoir à l’avance qu’il arrive que certaines personnes réagissent de telle ou telle façon. Même si c’est rare (liste des effets indésirables courants et rares de la notice) ce qui permet d’anticiper cette possibilité. On peut simplement regretter le peu d’informations délivrées par le monde médical à l’induction d’un traitement. Pourtant nous avons besoin d’être informés pour pouvoir réagir en cas d’effet indésirables, ou tout simplement pour consentir ou non à un traitement. On va souvent nous « vendre » un médicament mais les effets secondaires sont trop souvent passés sous silence et les patients n’ont pas les moyens de se positionner. C’est dommage, mais malgré tout ça évolue progressivement à ce niveau.

Pour en revenir à un contexte hors prescription, même si je comprends le rapprochement que tu fais, finalement on peut avoir ce genre d’infos grâce par exemple aux trip reports, qui rapportent tel ou tel effet, à des sources comme le psychowiki ou tout simplement les témoignages des gens. C’est aussi pour ça que c’est important que nous ayons un lieu où échanger ces informations indispensables, et c’est aussi le rôle de Psychoactif que de rendre ces informations accessibles, pour que chacun puisse agir en connaissance de cause, et savoir à quoi potentiellement s’attendre en gros.

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Tout à fait d'accord.

J'étais d'ailleurs au courant du risque de passage à l'acte suicidaire les 15 premiers jours du traitement, avec la levée d'inhibition, mais je pensais que c'était valable uniquement pour les personnes déjà dépressives (vu que l'indication première de la paroxétine est la dépression). J'imaginais que dans un trouble anxieux, ce n'était pas un problème. Ce qui m'a surpris aussi, c'est que c'est arrivé au bout de 6 à 8 semaines de prise...donc pas tout au début. Après coup, j'ai beaucoup plus lu sur le sujet et j'ai effectivement trouvé des cas similaires, des études montrant le risque chez les adolescents, puis par la suite aussi chez des adultes en comparaison avec un placebo (de souvenir, 6 fois plus de tentative de suicide).

Et c'est clair que pour le "hors prescription", les trips reports / témoignages sont encore plus précieux, et davantage pour des RC récents comme tu le précises !

Dernière modification par Anonyme2021 (27 février 2021 à  02:13)


"Il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu'ils ont été dupés."  Mark Twain

"Société entière sous MK-Ultra !"  Bilar

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#59 
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Hilde femme
Adhérent PsychoACTIF France
27 février 2021 à  10:33

Morning Glory a écrit

Quelles drogues vous ont fait plus de mal que de bien?

C'est une question à laquelle répondre n'est pas simple et dont le mérite est de nous forcer à la réflexion.

Les méfaits et les bénéfices des consommations, rarement de même nature (selon les produits certes) et pouvant se manifester avec des décalages et fréquences temporelles très différents les uns des autres sont difficilement comparables, d'autant moins lorsque le mal n'a pas encore eu le temps de se matérialiser complètement...

Ce bilan est non seulement fonction du temps mais également de notre subjectivité au moment d'en faire l'évaluation; la préférence pour le présent ne se dément pas.

J'ai autant conscience du mal que m'ont fait tabac et alcool que du fait que ces substances, en particulier le tabac, m'ont longtemps permis de fonctionner de façon quasi optimale.

Le tabac - souvent associé au café - c'était comme un produit dopant qui me rendait insensible à la pénibilité des expériences et me permettait d'en extraire la substantifique moelle: pour la performance et le plaisir dans la performance, la motivation, l'endurance, la concentration, mais aussi la relaxation, l'appréciation de la beauté des choses de la vie...  J'en suis tellement imprégnée que dans mes rêves parfois je fume encore... et que je reste totalement dépendante à la nicotine via la vape. J'ignore tout autant l'étendue des dégâts résultant du tabagisme, que ce qu'aurait été ma vie sans tabac passé le moment où j'avais mis le pied dans l'engrenage. Et puis je ne sais pas tout à fait départager méfaits du tabac de ceux de l'alcool, d'autant qu'ils se potentialisent, augmentent la toxicité l'un de l'autre. Toujours est-il qu'à partir d'un certain moment, il y a une dizaine ou douzaine d'années environ, voire une quinzaine d'années si l'on tient compte de la pression sociale et de la difficulté croissante à fumer quand je le souhaitais, j'ai commencé à en percevoir de plus en plus les inconvénients et à me projeter dans la perspective, tant de fois repoussée ou avortée, d'un arrêt. A ce moment-là je pense, le bilan se mettait à basculer en faveur des méfaits, non seulement à LT, mais au quotidien.

L'alcool a accompagné tellement d'heureux et euphoriques moments sociaux ou pauses salutaires en fin de journée, que si je n'avais en tête sa toxicité, à la réflexion - et à la réflexion seulement - si sensible dès le lendemain, et sans doute l'importante neurotoxicité qu'il a eu sur moi à LT, je ne saurais en faire un bilan négatif. J'attribue à l'alcool bien avant l'intoxication au CO ce que je perçois comme des problèmes de mémorisation et autres atteintes cognitives. On peut récupérer, du moins partiellement, de certains méfaits physiques, mais au niveau cognitif ce qui est perdu reste largement perdu. Même si je devais mourir d'un cancer du poumon, je crois que je continuerais à penser que c'est l'alcool pour lequel le bilan est le plus défavorable car j'aurais pu apprendre à me passer du bien qu'il me faisait à plus ou moins petite dose en consommation chronique, autrement dit consommer régulièrement de l'alcool ne m'était pas du tout indispensable.

Il reste le café. A dose raisonnable, tant qu'il n'induit pas des palpitations cardiaques ou ne perturbe pas l'absorption de certains nutriments essentiels, pour moi son bilan reste largement positif.

Quant à l'amour je n'arrive pas à le considérer comme une drogue - éventuellement une maladie dans certaines situations - toutefois une rupture reste souvent un sevrage suivi d'un deuil.

De tous les maux, en ce qui me concerne c'est la toxicité directe que je retiens, et en premier lieu la neurotoxicité des substances. Aujourd'hui je tourne à la vape de nicotine et au café avec un peu d'alcool de temps en temps et globalement le bilan est positif, j'en tire plus de bénéfices que je n'en subis les méfaits. Je ne régule pas vraiment ma vape, je régule mes doses de caféine en panachant avec du décaféiné, mais je contrôle de près mes consommations d'alcool car il suffit de très peu pour que j'en perçoive la toxicité. On pourrait dire qu'enfin, après 30 ans d'expérience, je m'organise correctement pour que tout cela me fasse plus de bien que de mal. :)


Faut pas chercher midi à quatorze heures -
"19 heures c'est un peu tôt"

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#60 
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Hilde femme
Adhérent PsychoACTIF France
27 février 2021 à  14:18

guygeorges a écrit

Soit je n'ai pas compris ce que tu sous entends par "niveau cognitif", soit je suis pas d'accord. Pourquoi tu ne pourrai pas récupérer au niveau cognitif, mais tu le pourrai au niveau physique ? Le cerveau est plastique, si tu ne l'as pas totalement cramé, il est possible de récupérer en partie ou totalement des aspects délétères au niveau de la cognition.

Je suis restée intentionnellement vague, d'abord parce que je suis incapable de détailler et mesurer les conséquences précises que cela a eu pour moi sur le plan cognitif, mais je constate que j'ai perdu définitivement certaines capacités. S'agit-il de neurones explosés ici où là, de modification de connexions, ou autres je ne sais pas (un jour je ferai les démarches pour passer un IRM mais je n'aurai pas de point de comparaison antérieur de toute façon). Il ne suffit pas que des neurones repoussent dans l'hippocampe pour qu'on récupère toutes ses capacités. Ceci dit je ne suis pas en désaccord avec toi, je pense seulement que j'ai définitivement cramé certains trucs.

Il y a un jeu de cartes auquel je jouais quand j'étais petite, le jeu des mariages (existe aussi sous le nom Memory), où il s'agit d'emporter un maximum de paires - j'imagine que tout le monde connaît ce jeu. Quand j'étais petite j'étais une bête à ce jeu-là. Plus tard, jeune adulte, j'ai continué à y jouer avec des enfants qui me le demandaient et dans mon souvenir il me paraissait normal de continuer à gagner "parce que j'étais plus grande", et peut-être plus attentive ou autre. Encore plus tard est arrivé un moment où lorsque j'y ai joué j'ai dû me convaincre que c'était normal que les enfants soient meilleurs parce qu'ils étaient jeunes et qu'avec l'âge ma mémoire à court terme avait normalement décliné sans compter que je m'investissais peut-être moins qu'eux dans la partie de cartes. Sauf qu'en fait ce n'était pas du tout normal.

Je ne sais plus exactement comment les choses se sont passées mais je me souviens qu'un jour jouant avec des petits et un ado j'ai réalisé combien c'était difficile pour moi, qu'il fallait que je me concentre et passé une demi-douzaine de tours j'oubliais tout du positionnement des cartes ou presque. A ce moment-là je pense que j'avais déjà compris que ce n'était pas l'âge mais la conso d'alcool qui était responsable de ces difficultés. Récemment j'y ai joué avec mon frère et des petits: en me concentrant (pour me tester) j'étais au niveau d'enfants de 7 ans pas ultra concentrés mais mon frère, qui est encore trentenaire et plus jeune que moi certes - m'enfin pas tant que cela - sans efforts l'emportait.

C'est un exemple que j'aime bien car facilement reproductible et chacun peut se tester pour s'auto-évaluer. Alors peut-être que ces dernières années mes performances se sont un peu améliorées, ou se sont contentées de stagner, mais je sais que dès le début de la trentaine j'ai constaté une diminution nette de ma capacité à mémoriser, alors qu'à 24 ans, à la fin de mes études je n'en voyais encore aucun signe, je sais que j'ai mis cela à l'époque sur le compte du vieillissement uniquement, alors qu'aujourd'hui je suis convaincue que si l'âge jouait un peu, ma consommation d'alcool était l'essentiel responsable de cette baisse de mes capacités.

J'ai aussi perdu pas mal de souvenir anciens; je m'en rends compte parfois quand je discute avec des membres de ma famille ou des amis qui se souviennent précisément d'évènements ou de détails qui me sont totalement sortis de la tête.

Pendant longtemps on s'explique les choses par l'âge, le fait d'être blasé (ne plus retenir les noms des personnes nouvelles auxquelles on est présenté par exemple), le fait de ne plus y porter d'intérêt ou que l'évènement n'ait pas paru assez marquant (perte des vieux souvenirs ou oubli d'un film qu'on regardé l'année précédente par exemple), mais au bout du compte on réalise que l'(abus d')alcool reste la meilleure explication.

J'ai peut-être perdu aussi en attention, flexibilité mentale, capacité à manipuler des idées complexes, et autres fonctions avancées etc., que sais-je?, mais ce qui est évident est que ma capacité à mémoriser s'est progressivement fortement détériorée.


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