Le trafic international de drogues illicites : De son origine à son industrialisation

#1 
Acid Test homme
PsychoAddict
06 mars 2021 à  20:35
C'est assez interessant de voir comment a commencé le trafic de drogues internationale.
Dans le titre , je précise le trafic internationale de " drogues illicites " , car la prohibition des drogues n'ayant pas été instaurée du jour au lendemain , au départ , ce trafic a commencé en parallele de la vente de drogues licites , soit en détournant de la drogue produite par l'industrie pharmaceutique vers le marché noir , soit  ensuite grace à la production illicite , issue de laboratoires clandestins .

Pour un peu mieux  comprendre comment s'est fait le passage du transport et de la distribution de la drogue issue de  l'industrie pharmaceutique , à celui des laboratoires clandestins , du fait de l'évolution des politiques des drogues , vous pouvez lire le second post de mon topic " De l'origine des coupes de l'heroine et leur utilité " , où j'explique notamment par qui et dans quels  pays , ont  été produites , la morphine et  l'héroïne , pendant la premiere moitié du 20 eme siecle .

 
 second post 
Voici le lien vers le topic en question ( j'explique cela dans le second post ) :

https://www.psychoactif.org/forum/2020/ … .html#divx

Quand on regarde comment s'est mis en place le trafic de drogues internationales , on voit qu'il a surtout commencé principalement avec l'heroine au départ , puis avec la cocaine et le cannabis ensuite .
Tout simplement parce qu'à l'époque c'était les opiacés qui étaient les drogues les plus consommées dans le monde , sachant que le Cannabis n'a été interdit qu'en 1937 aux USA .
Que ce soit en Chine où beaucoup de gens étaient accros à l'opium , dans les colonies en Asie du Sud Est également mais aussi en Europe et aux USA, où suite à la guerre de sécession notamment , beaucoup de soldats y étaient  devenus dépendants ; l'alcaloide de la morphine ayant été isolé en 1803 .
C'est  d'ailleurs le premier alcaloide qui fut isolé , ce qui fit beaucoup progresser la médecine et la science  à l'époque .
La cocaine bien que déjà consommée à l'époque , n'était pas encore aussi répandue que les opiacés et les amphétamines resterent légales plus ou moins jusqu'aux années 70 .

Voici un premier documentaire sur le sujet , issu de la série Trafics , contenant 4 épisodes , celui ci étant le premier :
Trafics . Épisode 1 : Le temps des pionniers .



Dans le documentaire , ils disent :
" le trafic de stupéfiant a débuté au lendemain de la seconde guerre mondiale et ce sont des Français qui l'ont inventé " mais ce n'est pas tout à fait vrai , car il avait commencé avant cela .
Il y avait déjà  un trafic d'heroine en France ( Paul Carbone , parrain Corse et   trafiquant d'heroine dans les années 1920-30 , qui initia la French connection en achetant la morphine base en turquie et envoyant l'heroine aux USA où elle était déjà tres controlée  )  et aux USA , fait par la mafia , tout comme il y avait également entre autres , un trafic d'opium en Asie du sud Est , qui faisait concurrence à la Régie de l'opium, mise en place par le gouvernement Français dans ses colonies là bas .

Il y avait également un trafic d'opium  en Chine depuis le  début du siecle dernier , sous le Kuomintang , organisé par la Bande verte ( Qing Bang ) , une organisation criminelle et société secrete  chinoise (crée par un moine du monastère Shaolin  ) , qui controlait toute la criminalité à  Shangai ( capitale mondiale du commerce de l'opium à l'époque )  et  qui  soutenait largement financierement le  génerale Tchang Kai Check , chef de l'armée nationale révolutionnaire , puis  chef du gouvernement de la République de Chine  , qui l'utilisa  pour combattre les communistes à Shangai.

Le consulat  Français dans la concession ( qui dura de 1849 à 1946 ) Française de Shangai ,  dévellopa des liens   également avec  cette organisation ( plus d'infos à venir sur ce sujet ) , dont  l' interlocuteur principale dans la concession , était  Étienne Fiori , chef de la police Française dans la concession et du coté de la Triade , Du Yuesheng , à qui il demanda de faire régner l'ordre et de casser les greves des communistes ( dont le parti venait de naitre en 1921 ) dans la concession en échange du contrôle des fumeries clandestines d'opium .
Ils fermèrent les yeux sur ses  trafics en tout genre ( extorsion , prostitution , jeux , trafic d'opium , traite des blanches ...etc ) de cette mafia dont le chef était Du Yuesheng
, lui meme en lien directe avec Étienne Fiori ( très lié à l'union Corse ,organisation dont le nom avait été imaginée par la presse américaine mais expliquant l'implication et les liens  de   la French connection ,plus tard ,  dans le trafic de morphine base et d'heroine ).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_Verte

https://fr.wikipedia.org/wiki/Étienne_Fiori

https://fr.wikipedia.org/wiki/Du_Yuesheng

https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_corse

Ceci étant dit , il y avait déjà  du trafic de drogue ( trafic d'opium ) en Chine au 19eme siecle et il est probable qu'il y en ait eu ailleurs où la drogue était interdite et où il y avait des consommateurs ; peut etre meme avant le 19 eme siecle ,  même si il n'était pas à  l'échelle de ce qu'on connaitra ensuite et notamment à partir du 20eme siecle .

Les premiers à s'enrichir du commerce de la drogue ont été l'Empire Britannique mais aussi la France grâce  à ses colonies  et sa régie de l'opium , qui sera imitée par d'autres puissances coloniales , comme l'Espagne et la Hollande !
On peut noter également que la premiere Banque à bénéficier du trafic de drogue , est la banque HSBC , qui a l'époque des guerres de l'opium ( dont elle a largement profité et meme en quelque sorte  déclenché , de par la demande  de ses fondateurs aupres du gouvernement Britannique  , William Jardine et James Matheson , des commerçants / trafiquants d'opium insatisfaits de la politique menée par l'Empereur Chinois , refusant de laisser entrer l'opium Anglais et détruisant 20000 caisses d'opium dans le port de Shangai, qui ont poussé l'Angleterre à déclarer  la première guerre de l'opium       )  , était la 6eme plus grosse banque mondiale .
La  Hong Kong and Shangai Banking Corporation , fut crée suite à  la seconde guerre de l'opium , pour financer l'essor de ce commerce .


Il y a 3 autres épisodes dans cette série de documentaires .
Je n'ai pas trouvé de liens pour les voir en streaming gratuit mais si vous en connaissez,  n'hésitez pas à les poster dans ce topic .

Trafics : Les routes de la cocaine , épisodes  2 et 3 .

Et  le 4eme épisode : Sur les routes de l'argent sale

Cette série Trafics est une série de documentaires qui a été réalisée par Julien Johan , qui avait réalisé avant cela ( il me semble ) , une autre série de documentaires en 3 épisodes , en lien directe avec la série Trafics et qui s'appelait :
Les gangsters et  la république .
Épisode 1/ La loi de la drogue
Épisode 2/ Petits  arrangements entre amis
Épisode 3/ Au nom du drapeau

https://www.france.tv/france-5/les-gang … es-videos/
Malheureusement ils ne sont plus disponibles par ce lien mais je vais essayer d'en trouver d'autres .

Voici le texte explicatif qui va avec de DVD disponible à la vente .
http://www.film-documentaire.fr/4DACTIO … lm/13936_1

Série documentaire en 3 épisodes, commentée par Serge Hazanavicius.
Les voyous traqués par la République, c’est la version officielle. Les gangsters connaissent la face cachée de cette Histoire de France. Une suite de services rendus et de compromissions. De 1945 à nos jours, les liaisons dangereuses qui unissent caïds, police et politiques ont marqué l’histoire nationale et continuent de façonner le banditisme français. William Le Grand, Tony l’Anguille, Michel Le Gros, Dodo La Saumure, Sakho, … Ils sont braqueurs de banque, as du chalumeau, proxénètes, dealers, inventeurs du go-fast ou banquiers de cercle de jeu,… Si dans le Milieu la parole est rare, ces témoins privilégiés ont décidé de se lâcher. Ils livrent la version officieuse depuis l’âge d’or de la voyoucratie pendant la Seconde Guerre mondiale, en passant par le SAC, la guerre d’Algérie, les années Defferre à Marseille jusqu’à l’arrivée de la drogue et la prise du pouvoir des caïds dans les banlieues. Face à eux, les témoignages exclusifs de politiques : l’ancien directeur du SAC, Charles Pasqua, la sénatrice de Marseille Samia Ghali, l’adjoint au maire marseillais Renaud Muselier ; de policiers et procureurs, Lucien Aimé Blanc, ancien de la Mondaine, Bernard Squarcini, ex patron des RG, Jacques Dallest, procureur de la République ; mais aussi d’historiens, Jean-Marc Berlière, Charles Diaz, et de professeur de criminologie, Alain Bauer.

- 1 : Au nom du drapeau
La France a toujours eu besoin des voyous pour effectuer les basses besognes, mais jusqu’à quel point les politiques sont-ils prêts à aller pour l’amour de la patrie ? Joe Attia, Georges Boucheseiche, Henri Lafont, comment les grands noms de la Carlingue reprendront-ils du service pendant les années De Gaulle pour jouer les barbouzes pour l’Etat ? De l’affaire Ben Barka pendant la guerre d’Algérie, aux affaires des indépendantistes corses de Bastelica et l’assassinat d’Orsoni, à chaque fois que l’intégrité de la nation s’est trouvée menacée les politiques ont eu recours aux caïds. Les voyous racontent ces liaisons dangereuses solidement tissées pendant le Seconde Guerre mondiale, ses risques, ses réussites et ses dérapages.

- 2 : Petits arrangements entre amis
Proxénétisme, braquage et jeux : les trois grands secteurs de la voyoucratie française. De la grande époque des maisons closes, quand la Mondaine fermait les yeux en échange de précieux renseignements, à celle des cercles de jeu parisiens, généreusement octroyées au Milieu corse par l’Etat au lendemain de la Libération, en passant par le Marseille Defferre-Guérini, comment flics, voyous et politiques se croisent, se servent, sans jamais oublier de se renvoyer l’ascenseur ? Par le menu, les caïds décryptent l’organisation de la société du crime, ses règles, son code de l’honneur, son aristocratie.

- 3 : La Loi de la drogue
Cannabis, cocaïne, héroïne : la drogue a inondé le marché imposant sa loi et ses méthodes. De l’ancienne garde des barons de la French Connection, à la nouvelle génération des dealers de cités, en passant par l’inventeur des go-fast entre Marbella et Paris, ils racontent. Comment le trafic s’est-il épanoui aux Etats-Unis avant de s’emparer de l’Espagne sous couvert des autorités espagnoles, à l’époque de l’ETA ? Aujourd’hui, avec plus d’un milliard de bénéfice par an rien qu’en Seine-Saint-Denis, comment cette machine à cash est devenu un contre-pouvoir, quand les caïds de quartiers échangent la paix sociale contre la mainmise sur leurs territoires ?

Si un modérateur peut enlever le "e" à la fin d'international , j'ai fait une erreur ; merci !

Dernière modification par Rick (13 mars 2021 à  02:43)

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#2 
Acid Test homme
PsychoAddict
06 mars 2021 à  21:08
Il y a une autre série de 3 documentaires qui s'appelle :

Histoire du trafic de drogue
( Les  liens en streaming gratuit de cette série sont plus bas dans ce post )

Épisode 1/ L'origine du mal
Épisode 2/ L'ère des barons
Épisode 3/ Les invisibles

Juste un lien pour montrer à  quoi ça ressemble mais vu  que c'est une chaine canadienne , ce n'est pas visible de la France .
https://www.tv5unis.ca/histoire-du-traf … /saisons/1

Par contre , par la boutique Arte , on peut soit acheter les épisodes en VOD , soit le DVD:
https://boutique.arte.tv/detail/histoir … _de_drogue


J'ai trouvé des  liens de streaming gratuit sur cette  excellente  série de 3 documentaires diffusés il y a un moment sur Arte
Au départ j'ai eu un doute vu que le nom des épisodes est different mais avec des similitudes tout de meme  .
J'ai  pu visionner  un extrait de l'autre au dessus par la page d'Arte et c'est bien la meme que celle ci dessous meme si le nom des épisodes diffère.

Histoire du trafic de drogue

Épisode 1/ L'ère des empires

https://tube.parlez-ici.ca/videos/watch … 8921ea32a2

Épisode 2/ L'heure des Barons

https://tube.parlez-ici.ca/videos/watch … e1de907255

Épisode 3/ Les territoires perdus

https://tube.parlez-ici.ca/videos/watch … 71feaa9578





EDIT : Je précise pour ceux qui ont lu plus tot dans la soirée le premier post au dessus  , j'ai tendance à éditer mes posts de ce type lorsqu'ils contiennent beaucoup d'informations , afin d'étoffer l'explication le plus possible et rajouter des infos pour le compléter au mieux ; parfois plusieurs heures , apres l'avoir posté ( je crois qu'on peut éditer un post pendant un jour ou deux apres l'avoir posté, alors souvent j'en profite pour y ajouter toutes les infos supplémentaires qui me semblent pertinentes  ).
Du coup , n'hésitez pas à jeter à nouveau un oeil dessus si ça vous interesse , pour voir le post définitif .

Dernière modification par Acid Test (08 mars 2021 à  14:59)

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#3 
Acid Test homme
PsychoAddict
07 mars 2021 à  17:04
La video la plus interessante ( à mon avis ) parmi celles que j'ai posté dans ce post  que vous devriez ( si je puis me permettre ) mettre en page d'accueil , est celle ci :

Histoire du trafic de drogue :
Épisode 1/ L'ère des empires

https://tube.parlez-ici.ca/videos/watch … 8921ea32a2

Celle que vous avez choisie du premier post est tres bien aussi mais celle ci est particulièrement bien et explicative sur le sujet et notamment l'implication des états dans ce trafic ou au minimum en fermant les yeux pour ne pas l'interrompre lorsque ça les arrange,  car il sert ses intérêts .




Si un modérateur peut enlever le "e" à la fin d'international dans le titre , j'ai fait une erreur ; merci !

Dernière modification par Acid Test (08 mars 2021 à  01:12)

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#4 
Acid Test homme
PsychoAddict
09 mars 2021 à  04:26
Voici un autre documentaire , American Dope : Heroin Heat , en Anglais mais on peut activer des sous titres ( en Anglais aussi ) sur Youtube .

Ce documentaire est complémentaire du  premier épisode des deux séries de documentaires que j'ai posté dans les posts au dessus , la série Trafics : Le temps des pionniers et Histoire du trafic de drogue : L'ère des empires .

On y voit comment la CIA a été impliquée directement et indirectement en s'associant avec la mafia Italienne / Sicilienne pendant la seconde guerre mondiale et à la sortie de la guerre , en fermant  les yeux sur le trafic d'heroine tant que la mafia  les aidait à contrer les communistes en Italie et en France avec la mafia Corse / marseillaise .
Puis  ensuite directement pendant la guerre du vietnam , comme l'avaient fait les Français pendant la guerre d'Indochine , en achetant  l'opium des tribues Hmong , qu'ils transportaient  ensuite entre autres  à saigon pour  le fournir  à la mafia locale , pour les fumeries d'opium  et  la  transformation en heroine .
De meme  que les liens avec Chang Kai Chek et le Kuomintang .

On y voit aussi  la French connection , Corsica connection , la mafia Sicilienne et Italienne et le trafic d'heroine aux USA .

https://www.youtube-nocookie.com/watch?v=52-oe6y6cjc
 

Dernière modification par Acid Test (09 mars 2021 à  04:28)

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#5 
Acid Test homme
PsychoAddict
09 mars 2021 à  23:32
Voici une Traduction que j'a faite en Français pour ceux ne parlant pas Anglais , du lien ci dessous , extrait du livre  : The two men who ruled the underworkd of the old Shangai

En rapport directe avec les posts plus haut et les documentaires .

https://crimereads.com/shanghai-in-the- … -paradise/

SHANGHAI IN THE 1930S: A DOPE SMUGGLER'S PARADISE

SHANGHAI DANS LES ANNÉES 1930 : UN PARADIS POUR LES TRAFIQUANTS DE DROGUE

Rapidement on n'a plus fait d'argent  avec  l'alcool lorsque la prohibition a été abrogée en Amérique en 1933.
Techniquement, l'interdiction de boire s'était également appliquée aux Américains à Shanghai - l'inconvénient de l'extra-territorialité.
Mais personne, y compris la Cour américaine pour la Chine et le bureau de l'US Marshall dans la ville, n'avait été assez stupide pour essayer de faire appliquer le Volstead Act dans la colonie, et les Américains de Shanghai avaient tout simplement continué à boire et à s'en  réjouir  tout au long de la période.
Avec les droits d'importation minuscules de la ville, les douaniers notoirement susceptibles d'accepter des pots-de-vin et de regarder ailleurs sur les quais, et l'absence de droits d'accise ou de licence à payer sur l'alcool, les contrebandiers de rhum américains ramenaient caisse après caisse du whisky d'Irlande et d'Écosse, du brandy et du cognac de France, et expédiaient le tout directement aux États-Unis sous forme de contrebande - un moyen long mais très rentable.

Carlos Garcia avait fait une petite fortune en expédiant sa propre tequila mexicaine distillée à Shanghai et en la renvoyant sur la côte ouest des États-Unis dans des caisses portant la mention "Chinese Pig Bristles".
Les speakeasies haut de gamme de Californie  et les Blind Pigs ( bars clandestins comme les Speakeasies mais bas de gamme , où l'on servait de l'alcool pendant la prohibition , à la différence qu'ici , c'était  en pretextant de faire payer le client pour lui faire voir un animal peu commun ou une attraction et en lui servant en meme temps un verre d'alcool bas de gamme ou de biere , afin de contourner la loi ) dépendent fortement des cargaisons d'alcool décent en provenance de Shanghai. Oui, la prohibition a certainement été bénéfique pour la colonie pendant sa durée. Pourtant, tout le monde sait que la drogue peut faire passer l'alcool pour de la petite bière.
La drogue est l'avenir, mais les rabat-joie de Washington sont déterminés à sévir contre l'héroïne, la cocaïne et la morphine.
Il est urgent de mettre en place un système de surveillance et de multiples itinéraires de trafic.
Le chef de la mafia new-yorkaise, Little Louis "Lepke" Buchalter, envoie son meilleur agent d'approvisionnement, Jacob "Yasha" Katzenberg, dans l'est.
Yasha arrive  au  "Hai" à temps pour le Nouvel An chinois 1935 - l'année du cochon - pour acheter de l'opium et la  Cadillac des pilules ( a priori il doit parler des pilules d'heroine qui étaient fabriqués par une usine de Shangai , qui se fumaient comme de l'opium du fait de leur contenu en cafeine facilitant la vaporisation )   qui seront expédiés à l'usine de traitement de Lepke sur l'avenue Seymour à Brooklyn. Big-Eared Du et son Green Gang ont le monopole de la dope. Pour le rencontrer plus facilement, Yasha a besoin d'une connexion avec Shanghai.

Yasha cherche donc des gens de son espèce  ,   en qui il peut avoir confiance.
Vous ne pouvez pas vous contenter de vous pointer  dans le manoir-forteresse de Du dans la  concession Française  ( Il s'agit de Du Yuesheng chef de la triade du gang vert de Shangai ) pour obtenir un rendez-vous ; vous avez besoin d'intermédiaires locaux.
Yasha trouve ce qu'il cherche chez Albert Rosenbaum, en sirotant du schnaps au cabaret Red Rose.
Rosenbaum avait connu Yasha d'une manière ou d'une autre, un lien quelconque dans son ancien pays, la Roumanie, bien que les gens aient dit que Rosenbaum était bulgare - personne n'était sûr de ce qu'il était ni de la différence.
Rosenbaum est proche de Sammy et Al Wiengarten, les méchants de Shanghai et les propriétaires du Red Rose.
Comme la Vénus toute proche, la Rose Rouge est le lieu où se réunissent le demimonde  et la pègre de la communauté juive  de la ville, se plaindre des  affaires, les parieurs radins , les showgirls écervelées  et les associés empotés  .
Joe Farren traîne toujours au Red Rose  après les heures de travail, même s'il est maintenant le "Pimpant Ziegfeld" de la chronique sociale du Daily News de Chine du Nord, qui boit du goulasch au bout du bar avec les légendes du nightclub  Sol Greenberg du Casanova et Monte Berg, qui dirige le populaire Little  club.
Joe aime Sammy Wiengarten ; c'est un vieux de la vieille, un homme bon, le mec sympa par excellence  si on ne le contrarie pas.
Sammy aurait dû prendre sa retraite il y a longtemps, mais il se contentait de hausser les épaules, de regarder le plafond et de demander où il était censé prendre sa retraite : dans cette putain de Roumanie qui déteste les Juifs ?
Sammy et Joe présentent Yasha à Rosenbaum, qui est un homme d'argent et un faiseur de marché qui a le doigt dans des tas de  bons coups dans toute  la ville.
Tous les business , tous  les marchés  ; des Juifs sans romantisme ni nostalgie d'un vieux pays, d'un village dans un trou paumé ou d'un bidonville.
Ils cherchent tous à faire de l'argent, à devenir riches, à monter en grade.

Lorsque la Paramount et le Canidrome ferment pour la nuit, le Red Rose continue jusqu'à l'aube avec la foule en retard, les voitures alignées tout au long de la rue, les enfants chinois locaux payés pour les protéger des voleurs de voitures.
Le Red Rose n'a rien de spécial, il  est plein de courants d'air et de fil à retordre, avec une directrice russe blanche toujours habillée en noir, toujours en deuil de son mari, mort depuis longtemps au combat contre les bolcheviks.
Des prostituées surannées se faufilent dans la foule, tandis  que  le gratin s'encanaillant , gig au son du jazz manouche d'un groupe de Russes blancs jouant de la balalaika , fringués comme des gitanes du clan Kalderash.

Ici, pas de danseurs  chorégraphiés à la  Joe Farren, mais plutôt des Russes qui chantent tard dans la nuit des chansons à la torche pour pleurer la perte de leur patrie au dessus  du borscht tiède.
Les Russes apatrides pleurent dans leur vodka aux côtés de bohémiens ukrainiens railleurs de seconde zone, les habitants de Shangai éclusant du whisky tord boyaux  japonais.
Mais ça payait -vunbottlvine deux dollars mexicains à un visage connu, cinq dollars à un marin ivre, dix dollars à un touriste en séjour, et jamais plus d'un dollar vingt à un compatriote russe mal fagoté   .
Sammy n'est pas cher avec les actes - la grande blague de la nuit vient lorsqu'un crooner à la voix particulièrement éraillée ,  commence son chant russe préféré, "Dark Eyes". Les clients vident leurs poches de monnaie, et le bruit de cliquetis étouffe généralement le son pourri, tandis que le chanteur ramasse les pièces et disparaît hors scène.

Tôt le matin, c'est Farren, Rosenbaum et les frères Wiengarten en coulisses, tous de la bonhomie yiddish, des histoires de Shanghai des années 20, qui regardent les nouvelles filles russes et juives de Harbin.
Le vieux gag : ces filles s'habillent à crédit et se déshabillent pour de l'argent.
Joe vérifie plusieurs de ses Follies and Peaches en faisant un peu de commerce informel. Elles sourient en retour ; elles savent que Joe a l'oeil qui vagabonde et les clés d'une demi-douzaine d'appartements où il peut les emmener.
Sammy Wiengarten et Al Rosenbaum leur expliquent tout : Du peut fournir la dope, mais Yasha veut des contacts pour gérer ses itinéraires, et il ne fait confiance qu'aux siens.
Il n'y a pas de traversée Yasha : ses soutiens sont Lepke Buchalter et Meyer Lansky de la mafia du Lower East Side de New York, et tous deux ont une réputation qui a traversé  le Pacifique.

Acheter dans les ports de Shanghai ne pose aucun problème : les douaniers chinois font bientôt la queue dans les salles d'exposition de Buick avec des billets de cent dollars expédiés directement de Brooklyn.
Mais Yasha laisse tomber de grosses pièces en achetant les douanes américaines pour établir une route directe, et il a besoin d'urgence de nombreuses mules.
Yasha et Lepke apprennent alors que le Trésor américain pousse le SMP à surveiller les départs de Shanghai vers les États-Unis.
Sammy se souvient de l'époque où il était proxénète et se souvient comment  les femmes voyageaient sans problème.
Allez à l'encontre de l'intuition : zig quand les gars du Trésor s'attendent à ce que vous zagiez.
Les filles embarquent à Shanghai et vont à Marseille, puis vont directement à New York ou par voie terrestre dans un endroit comme La Rochelle ou Hambourg, puis sur la côte Est.
Pas de citoyens américains, seulement des passeports étrangers.
Envoyez-en quelques-uns seuls et d'autres avec des "maris" comme couverture.
Quelques-uns pourraient aller vers l'ouest via Manille ou Yokohama et traverser jusqu'à L.A., ville accueillante pour la mafia, peut-être naviguer jusqu'en Colombie-Britannique et à Vancouver, pour être accueillis à quai par quelqu'un qui a un billet de train pour la côte Est.
Tout ce dont il a besoin, ce sont des filles, des filles, des filles.
Et tous les garçons connaissent un homme de confiance, un homme qui connaît les filles, beaucoup de filles étrangères, des filles qui pourraient être encouragées à aller de l'avant et à avoir un pieu qui les attend en Amérique.
Personne ne dit jamais qui a négocié l'accord, mais Joe Farren, chorégraphe, danseur d'exhibition, qui a loué plus de jeunes femmes que quiconque pour les besoins des spectacles de danse à Shanghai, a tâté le terrain pour louer une grande boîte de nuit quelque part à l'extrémité ouest de la colonie et de la concession Française , là où Al Israel a fait frapper le Del Monte, là où la loi devient un peu plus sommaire.
Il prévoit de recruter du personnel, de monter un spectacle, de débaucher les meilleurs chefs de la ville et de faire savoir qu'il pourrait y avoir un casino dans les étages supérieurs.
Il dit qu'il peut le faire sans aucune dette.
Albert Rosenbaum le met en place avec une société de façade pour obtenir les licences et satisfaire le conseil municipal.
Un gel sérieux est dépensé ; bonne chance à vous si vous voulez voir les comptes. Devinez d'où vient l'argent ?
Vous ne pourrez jamais le prouver ; personne ne parlera jamais.
Mais Joe Farren a travaillé au Canidrome : Carlos Garcia, le banquier français Bouvier, avec Du aux grandes oreilles comme partenaire silencieux, relie Du aux filles sur les bateaux via Yasha, avec le Red Rose comme lieu de rencontre à New York, Albert Rosenbaum qui gère l'argent et Sammy Wiengarten qui sert les boissons.

Joe Farren lance des appels de casting dans toute la ville pour toutes les filles qui ont une cheville fine et un large sourire et qui ont toujours voulu danser dans une revue.
Quelques-unes sont engagées, beaucoup d'autres se voient offrir d'autres options qui impliquent un billet de bateau et une nouvelle opportunité.
Albert Rosenbaum leur remet des passeports, des lettres de transit, de l'argent liquide pour un nouveau départ, un paquet de drogue pour leur valise à faux fond, et le nom d'un homme qui les rencontrera au Chelsea Piers à New York.
Les expéditions commencent en décembre 1935.
Tout est copacétique ; tous ceux qui sont quelqu'un sont impliqués.
Le seul hic, c'est qu'il y a tellement de drogue qu'il n'y a pas assez de filles prêtes à embarquer.
New York exerce une pression, exigeant davantage de cargaisons.
Rosenbaum est déconcerté, mais Joe lui dit qu'il a une idée.
Tu te souviens de Jack Riley et de ces machines à sous ?
Les transports de la Marine ?
Rosenbaum a compris : les marines et les infirmières en rotation retournent constamment aux États-Unis avec des paquets qui contiennent une réserve et sans aucun contrôle douanier sérieux sur les militaires.
Mais Rosenbaum n'est pas un idiot, et il n'est pas très enthousiaste à l'égard de Riley ; il dit à Joe de s'assurer que le roi des machines à sous, qui a l'esprit indépendant, sache  exactement pour qui il travaille à New York, et comprenne  leur réputation.
Joe s'arrange avec Jack, qui lui assure qu'il y a un certain nombre de (cols de cuir) Marines , de marins et d'infirmières militaires plus qu'heureux de faire un petit extra sur le chemin du retour.
Il travaillera avec ses contacts du Fourth Marines.
Jack siffle quand il entend pour qui il travaille et fait preuve de respect, mais pense, putain de New-Yorkais ; Tulsa est plus dur.
C'est parti, mais Joe lui rappelle qu'il n'y a pas d'accords parallèles ; on ne peut pas baiser avec ces hommes.
Joe trouve les showgirls qui veulent rentrer chez elles ; Jack travaille au Fourth Marines Club pour faire tourner les cols de cuir.
Les hommes de Yasha attendent à quai à Manhattan et le long de la côte ouest, de Seattle à L.A.

Extrait de City of Devils : The Two Men Who Ruled the Underworld of Old Shanghai, de Paul French. Copyright © 2018. Réimprimé avec l'autorisation du Picador.

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#6 
Acid Test homme
PsychoAddict
10 mars 2021 à  00:22
La première Marraine  Narco trafiquante du Mexique , qui dans les années 1920 , dévellopa le trafic de drogue ayant éliminé les premiers qui avaient initiés le trafic d'opiacés avant elle ; des immigrants Chinois ayant fuit San Francisco au moment du tremblement de terre de 1906 .

Ce sont les Chinois qui au départ, ont appris à certains paysans  Mexicains à cultiver le pavot  qui  sera utilisé pour  la production illicite  , alors que  le Mexique était déjà un producteur d'opium légale ,pour le marché pharmaceutique Américain ,  suite  à la guerre de Sécession et la demande tres importante qu'elle avait occasionné pour soigner les blessés des deux camps . 

Voici quelques articles que j'ai traduit en Français.
Cliquez sur les liens pour voir les photos inclues dans les articles .


https://laverdadjuarez.com/index.php/20 … en-juarez/

Traduction du  texte en Français :

La Nacha Ignassia Jasso


De petite taille, la peau foncée, moyennement  robuste avec une coiffure chongo et les cheveux tirés vers l'arrière, "La Nacha" portait des jupes sous le genou, qui ne la connaissait pas n'imaginait pas que cette femme à l'image sobre, mère charitable et aimante était celle qui contrôlait toute une organisation criminelle.

Au milieu du centre-ville de Ciudad Juárez et comme les hors-la-loi du vieil ouest, cet homme à la réputation de brute a été engagé dans une fusillade avec un officier de police spécial. Il a tiré plusieurs fois sur l'agent, mais son rival lui a riposté et avec seulement deux coups de feu, il a réussi à lui transpercer le cœur.

Pablo González, alias "El Pablote", a perdu la vie dans la nuit du 11 octobre 1931 dans la cantine "El Popular".

L'épisode est raconté seulement quelques mois plus tard par un corrido musical du compositeur José Rosales, mais plus qu'une chanson, l'incident où "El Pablote" meurt, met en lumière toute une organisation dédiée au trafic de drogue à la frontière.

Sa femme, Ignacia Jasso, alias "La Nacha", que beaucoup ont longtemps désigné comme le chef du groupe, a hérité de facto du contrôle total de ce commerce illicite, qu'elle continuera à diriger pendant près d'un demi-siècle, en profitant de la corruption policière et politique des deux côtés de la frontière, comme c'est le cas aujourd'hui.

Le début de l'organisation de "La Nacha" se situerait dans les années 1920, lorsque Juarez a commencé un âge d'or, profitant de la prohibition de l'alcool aux États-Unis.


Au cours de cette décennie, toutes sortes de bars, de casinos, de restaurants et toute une industrie dédiée au tourisme ont été installés dans la ville, atteignant jusqu'à 400 000 visiteurs par an.

Parmi ceux qui sont arrivés attirés par l'alcool et la vie nocturne, il y avait des milliers d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale, considérés comme dépendants à la marijuana et à l'héroïne, qui ont formé un nouveau marché pour le trafic de drogue naissant.

L'organisation de La Nacha commencera son hégémonie sur la frontière en 1925, lorsqu'en une seule nuit elle anéantit ses rivaux, onze immigrants chinois qui sont exécutés de sang froid dans les rues de Juarez.

Son leader fera partie de l'agenda entre le Mexique et les États-Unis des décennies plus tard, lorsque le premier tsar de la drogue des États-Unis, Harry J. Anslinger, directeur du Bureau fédéral des stupéfiants (prédécesseur de la DEA), demandera son extradition au gouvernement du président Manuel Avila Camacho.

Mais "La Nacha" continuera à fonctionner comme si elle dirigeait n'importe quelle autre entreprise légale.

C'est un secret de polichinelle que Mme Ignacia Jasso, veuve de González, alias "La Nacha", se consacre à la vente de drogue dans sa maison située au 218 de la rue Degollado. À cette occasion, huit de ses principaux vendeurs ont été appréhendés sous l'inculpation de trafiquants de drogue, mais on s'attend à ce qu'ils soient libérés en raison de la possibilité de payer la caution élevée", a publié El Continental le 22 août 1933.

Et quelques jours plus tard, les détenus ont été libérés. "La Nacha" avait le contrôle total.


LES PREMIERS TRAFIQUANTS

Selon une enquête menée par Adriana Linares à l'Universidad Autónoma de Ciudad Juárez (UACJ), dans laquelle elle rassemble les données des principaux journaux, les premiers trafiquants de drogue à la frontière étaient des immigrants chinois arrivés dans la région d'El Paso et de Ciudad Juárez après le tremblement de terre qui a frappé San Francisco, en Californie, le 18 avril 1906.

Les Asiatiques installaient des laveries et des cafés, dont certains étaient déguisés en maisons closes où l'on jouait de l'argent et où l'on consommait de l'opium et de la morphine.

Ce commerce était contrôlé par Sam Hing, qui allait devenir le premier trafiquant de la région avec une zone d'influence incluant El Paso, au Texas, où il opérait dans une zone située à l'intersection des rues Oregon et Paisano.

À Juarez, les autorités les détecteront et lanceront une persécution pour éradiquer leurs activités. Le 1er décembre 1920, le juge de district Jeronimo de Gonzalez Melendez accorde un mandat de perquisition demandé par le chef de la garnison militaire de la place pour rechercher de l'opium, de la morphine et de la cocaïne dans les maisons de cinq individus.

Les militaires ont perquisitionné les domiciles de Rafael L. Molina, situé au 143 rue Mejía ; Carlos Moy, au 62 rue Mejía ; Manuel Chon, au 59 rue Ferrocarril ; Manuel Sing, au 63 avenue Juárez ; et enfin Sam Lee, au 20 rue Noche Triste.

Mais le groupe a continué à fonctionner jusqu'en 1925, lorsqu'il a connu son destin contre le couple formé par Pablo González, "El Pablote" et Ignacia Jasso, "La Nacha", qui opérait depuis des années.

Un homme surnommé "El Veracruz", le second de Gonzalez, sera chargé de retirer l'organisation rivale du marché et exécutera ses ennemis en un jour qui laissera onze morts, tous chinois, dont les corps apparaîtront dans le désert et dans le Rio Bravo.

Sans concurrence, le couple se consoliderait dans le commerce de la drogue en contrôlant le quartier Bellavista et les quartiers environnants, où se situeraient les centres de distribution ou "picaderos" que les toxicomanes américains avaient parfaitement localisés et que les autorités toléraient déjà.


Pour ce faire, ils utilisaient la "générosité" des politiciens et de la police, ainsi que des habitants des quartiers où ils opéraient, qu'ils aidaient avec de l'argent, ce qui leur permettait de mettre de côté la violence pour rester dans le commerce de la drogue.

"El Pablote" et "La Nacha" distribuaient l'héroïne qu'ils apportaient de Torreon et de la zone montagneuse située entre les états de Sinaloa, Durango et Chihuahua - actuellement appelée le Triangle d'Or - ainsi que la marijuana qui était cultivée à Juarez, dans le grand bloc qui appartenait alors à Manuel Azcarate Montoya, situé entre les rues Melchor Ocampo et Maria Martinez.

Le contrôle que le couple avait exercé a permis à "El Pablote" de mener une vie bruyante, où prédominaient les femmes, l'alcool et surtout les combats de rue, ce qui allait finalement le conduire à sa mort lorsqu'il s'est battu en duel avec un policier nommé Robles dans une cantine.


Le lendemain, les funérailles de Gonzalez, enterré à quelques mètres de l'entrée du cimetière municipal de La Chaveña, se sont déroulées dans le luxe et la discrétion.

CINQ DÉCENNIES

De petite taille, de peau foncée, moyennement  robuste avec une coiffure chongo aux cheveux tirés vers l'arrière, "La Nacha" portait des jupes sous le genou et des chaussures fermées.

Ceux qui ne la connaissaient pas n'avaient aucune idée que cette femme à l'image sobre et charitable et à la mère aimante était celle qui contrôlait toute une organisation criminelle qui étendait de plus en plus ses tentacules au niveau international et que de nombreux experts considèrent comme le premier cartel de la drogue à la frontière.


Après la mort de son mari, Jasso a pris le contrôle total du territoire, ne laissant aucune concurrence et utilisant la corruption du gouvernement et la solidarité avec les familles pauvres de Juarez pour prendre pied dans l'entreprise, dont certaines l'ont aidée à s'échapper lorsque les agents ont tenté de l'arrêter en raison d'un désaccord avec la police.

Elle s'est également servie de sa propre famille pour contrôler ses activités sans aucune possibilité de trahison.

Avec "El Pablote", elle a eu quatre enfants : Manuel, Natividad, Ignacia et Pabla, cette dernière étant la mère de Héctor González "El Árabe", l'un des principaux distributeurs de drogue dans les années 60 et qui allait devenir l'héritier de l'empire de "La Nacha".

"C'était une femme très habile, elle s'est arrangée avec la police mexicaine et même avec les États-Unis", explique Filiberto Terrazas, chroniqueur à Juarez.

Lorsque des militaires et des vétérans de guerre américains traversaient la frontière pour consommer de la drogue, leurs noms et les personnes avec qui ils étaient étaient notés sur les ponts internationaux afin de ne pas les déranger.

Elle a parfois été inculpée et arrêtée pour vente et possession de drogues. Ses activités dans sa propre maison de la rue Degollado ont également été révélées publiquement, mais elle a été libérée en raison de l'influence qu'elle avait sur les autorités et la police.

Son entreprise continuera à se développer dans les années 1940, en pénétrant le territoire des États-Unis, ce qui sera détecté par le premier tsar anti-drogue de ce pays, Harry J. Anslinger, le directeur du Bureau fédéral des stupéfiants.

En 1942, le gang "La Nacha" a commis une erreur et est tombé dans un piège tendu par des agents fédéraux américains à El Paso, et Anslinger a exigé que le gouvernement mexicain les arrête et les extrade.

Ce n'était pas la première fois que les États-Unis exigeaient la remise d'un Mexicain pour le traduire en justice - l'un des plus célèbres était Pancho Villa -, mais le cas de "La Nacha" était différent.

La contrebande d'alcool entre 1920 et 1930 était l'une des principales préoccupations du gouvernement américain pendant la prohibition, mais après l'abrogation de ces règles, les drogues, principalement la marijuana, sont progressivement devenues l'une des cibles bien que sa consommation ne soit pas considérée comme répandue et, plus encore, qu'elle soit tolérée principalement par les militaires.

Dans le cas de Jasso, son extradition n'a jamais été autorisée, et pendant les périodes de guerres dans lesquelles les États-Unis étaient impliqués, ses activités ont été tolérées.

"Officiellement, elle n'a jamais eu de gros problèmes juridiques, elle a été emprisonnée une fois au Cárcel de Piedra, mais elle n'a jamais été condamnée", dit Terrazas.


Ignacia avait un certain mépris pour les Américains, les principaux clients de ses "chop shops", qui venaient de Fort Bliss, selon le journaliste Alejandro Páez Varela dans un article écrit pour Letras Libres.

"Le trafiquant a déclaré que l'héroïne n'était destinée qu'à eux. Elle a fini par la vendre à qui voulait bien la payer, gringos ou non", dit-il.

"La Nacha" a réalisé ce que peu ont réalisé, héritant de son organisation et mourant en liberté. Son petit-fils, Hector Gonzalez, dit "El Arabe", le fils de Pabla, lui a succédé à la fin des années 1960, mais il est mort dans un accident de voiture.

"Jusqu'alors, aucun cartel n'avait dominé le marché de la drogue pendant plus de 10 ans, et elle a duré près de 50 ans", ajoute Terrazas.

Son histoire fait partie de la légende noire de Ciudad Juarez qui a émergé dans les années 1920.


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https://vanguardia.com.mx/articulo/la-n … dad-juarez

Traduction Française du texte :

La Nacha", la grand-mère assoiffée de sang du narcotrafiquant et première criminelle de Ciudad Juarez

Ignacia Jasso était une pionnière du trafic de drogue dans notre pays ; cette femme est devenue la reine de la frontière la nuit où elle a fait assassiner 11 immigrants chinois dans les rues de Juarez.
Ignacia Jasso a peut-être été le premier chef criminel de Ciudad Juarez. Avec son mari, Pablo Gonzalez, alias "El Pablote", elle a réussi à contrôler le commerce de la marijuana et de la morphine le long de la frontière entre El Paso, Texas, et Ciudad Juarez, Chihuahua, dans les années 1920.

L'une des caractéristiques de son organisation était la violence.


La Nacha" et "El Pablote" ont pris le contrôle de la région après avoir exécuté leurs rivaux : un groupe d'Orientaux qui sont arrivés dans notre pays, fuyant les États-Unis, après un tremblement de terre qui a secoué San Francisco en 1906.

"La prééminence des Asiatiques dans la distribution et la vente de drogues a pris fin lorsque, au milieu des années 20, 11 immigrants chinois se livrant à ce commerce illicite ont été assassinés. La personne responsable des décès est un individu surnommé "El Veracruz", apparemment membre du groupe de "La Nacha" et de son mari "El Pablote". Ainsi commence la longue histoire des exécutions liées au trafic de drogue dans cette ville.
"Le massacre des Chinois a précédé la renommée du couple Gonzalez-Jasso, qui contrôlait la vente de marijuana, d'héroïne et de cocaïne. Apparemment, le chef de l'organisation était La Nacha, qui gérait son organisation avec discrétion et générosité, de telle sorte qu'elle n'était pas obligée d'utiliser "de fortes doses de violence" pour contrôler son empire", raconte un texte d'Adriana Linares disponible sur le site de l'Université autonome de Ciudad Juarez.

El Pablote" est mort en 1930 dans une bagarre de bar ; ses funérailles étaient luxueuses mais discrètes.

Ignacia Jasso a continué le trafic de drogue, pour lequel elle a bénéficié de la protection d'officiers de haut rang.

Elle a été protégée par un officier militaire de haut rang jusqu'à son arrestation et son transfert à la prison des Islas Marías en 1943, après que la Cour suprême ait décidé que la "reine des frontières de la drogue", comme on appelait aussi "La Nacha", devait payer sa peine", raconte l'étude "Les femmes dans le trafic de drogue" du professeur d'histoire Juan Antonio Fernández Velázquez, publiée dans le magazine Clivajes.

Cependant, l'activité de Jasso n'a pas décliné, au contraire, les enfants qu'elle avait avec El Pablote ont décidé de continuer à vendre de la drogue pendant que leur mère purgeait sa peine.




https://www.elsoldemexico.com.mx/doble- … 92915.html

Traduction Française du texte :

La Nacha" a transporté de la cocaïne et de l'héroïne dans les années 1920 à Ciudad Juarez.
Lorsque l'ère de l'héroïne a commencé à Juarez, elle est devenue le premier trafiquant de drogue à contrôler le marché dans les années 1930.

Ignacia Jasso était considérée comme une mère aimante et sobre, petite et robuste, mais personne n'imaginerait qu'elle soit passée à l'histoire comme pionnière du trafic de drogue à Ciudad Juárez, Chihuahua.

À la fin des années 20 et pendant les années 30, Ignacia "La Nacha" Castro est connue dans cette entité pour être la première femme à avoir vendu de la drogue.



Elle était l'épouse de Pablo Gonzalez, alias "El Pablote", qui contrôlait ensemble la vente de marijuana, d'héroïne et de cocaïne pendant ces années-là à Ciudad Juarez, selon des conseillers en recherche et en toxicomanie.

Lorsque l'ère de l'héroïne et de la drogue a commencé ici à Ciudad Juárez, elle a été obtenue d'un personnage connu sous le nom de "El Árabe", dans El Cafetal, et d'abord avec Doña Ignacia, "La Nacha" Jasso. Son dossier se trouve encore dans certaines agences. De 1898 à 1930, elle a été le premier grand trafiquant d'héroïne de la zone nord", a déclaré Gregorio Saenz, conseiller en toxicomanie de Ciudad Juarez.

Selon la conseillère, le boom de la drogue s'est développé à l'époque de "La Nacha", et la plupart de ses clients venaient des États-Unis.

DOUBLE VIA

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"À l'époque de Lázaro Cárdenas, les soldats non mexicains étaient autorisés à entrer au Mexique. Ils arrivaient avec "La Nacha" pour faire des provisions et rentrer aux États-Unis, certains apportant même des médicaments pour soigner leurs blessures ou leurs douleurs", a ajouté M. Saenz.

Selon l'enquête "La légende noire", écrite par Adrian Linares, professeur à l'Université autonome de Ciudad Juarez (UACJ), le cas de "La Nacha" et de son mari est devenu pertinent lorsqu'au milieu des années vingt, 11 immigrants chinois ont été assassinés, car apparemment celui qui les a tués faisait partie du cartel qui a intégré "La Nacha" et son mari "El Pablote".


Selon l'enquête, tous deux contrôlaient la vente de marijuana, d'héroïne et de cocaïne dans la ville et le chef de l'organisation était "La Nacha", qui, bien qu'étant le chef, était considérée comme une femme charitable.

Le couple se consacrait à la distribution de marijuana et il est dit, dans le cadre de l'enquête, ainsi que par les conseillers en toxicomanie, qu'ils ont également introduit des drogues à El Paso, au Texas, ou les ont vendues aux soldats américains qui ont réussi à traverser cette frontière pour consommer des drogues de différents types.

Selon l'enquête, les drogues apportées par "La Nacha" et "El Pablote" provenaient de Torreon et la marijuana était cultivée à Ciudad Juarez.


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Les zones de la ville où ils distribuaient le plus de marijuana étaient le centre-ville et les quartiers d'Altavista et de Bellavista.

Ce n'est que dans les années 50 qu'après la mort de son mari "El Pablote", qui était considéré comme le premier baron de la drogue à Ciudad Juarez, que "La Nacha" s'est retirée de l'affaire et l'a transmise à ses enfants, qui l'ont perdue des années plus tard.

Actuellement, les conseillers en toxicomanie de cette ville cherchent à mener une enquête plus détaillée sur la vie des deux personnages, car ils sont considérés comme ceux qui ont commencé la vente et la distribution de drogues le long de la frontière.

L'objectif est d'en apprendre davantage sur leur histoire et sur la manière dont les premiers cartels ont fonctionné à Ciudad Juarez.



https://www.unionjalisco.mx/articulo/20 … nopaging=1

Traduction Française du texte :

La Nacha", la femme qui a vaincu la mafia chinoise

Les autorités l'ont identifiée comme étant la tête d'un cartel qui a opéré à Ciudad Juarez jusque dans les années 1950.

C'est dans les années 1970 et 1980 que les trafiquants de drogue et leurs groupes criminels au Mexique ont jeté les bases de leurs activités commerciales, leur partenariat avec des organisations criminelles en Colombie et l'introduction de la drogue aux États-Unis ont déclenché la croissance des cartels.

Cependant, depuis les années 1930, un couple s'est lancé dans le trafic de drogue. Leur base était à Ciudad Juarez et de là, ils envoyaient des stupéfiants à Paso, au Texas.

Les protagonistes s'appelaient Pablo Gonzalez, surnommé "Le roi de la morphine" et sa femme Ignacia Jasso "La Nacha". On dit que "El Rey de la Morfina", en plus d'être l'un des précurseurs de ce qui est aujourd'hui une entreprise géante, a été le premier trafiquant de drogue à avoir une chanson écrite sur lui, connue aujourd'hui sous le nom de "narcocorridos".

Avant de devenir les principaux trafiquants, ils ont été arrêtés par la police des frontières, ont passé quelques années en prison et, à leur retour, ont dû se débarrasser de concurrents tels que le seigneur chinois de la drogue Sam Ching.

Le couple a alors pris le contrôle des États de Chihuahua, Sonora et Sinaloa, le gouvernement leur a déclaré la guerre et a confié au major Ignacio Dosamantes la responsabilité de l'opération.

Dosamantes serait accusé avec ses subordonnés d'avoir assassiné les gens de Fernández à l'extérieur de Juárez, comme le narcocorrido l'entonne, comme cela est détaillé dans deux autres couloirs, "La Piedrera" et "El corrido del hampa".

L'aîné a été assassiné à El Paso en novembre 1928, prétendument par Fernández, et "El Pablote" et lui ont été emprisonnés à Chihuahua. Cependant, ils ont été libérés sous caution et selon cette enquête du El Paso Evening Post, il a été rapporté que Pablote a déclaré qu'il allait se réformer et "rester loin du mauvais chemin".

Gonzalez a été tué par des groupes rivaux, mais "La Nacha" a continué les opérations de trafic, jusqu'à sa mort au milieu des années cinquante, lorsqu'elle l'a légué à ses enfants.





https://nacla.org/article/daughters-la- … raffickers


Traduction Française du Texte :

Les filles de La Nacha : Profils de trafiquants de femmes

Ignacia Jasso la Viuda de González contrôlait une grande partie du commerce d'héroïne, de morphine et de marijuana de Ciudad Juárez à partir de la fin des années 1920. Jasso, populairement connu sous le nom de La Nacha, a fourni de la drogue à El Paso et à d'autres villes américaines pendant plus de 50 ans, créant ainsi une organisation de trafic durable. Comme sa contemporaine María Dolores Estévez Zuleta, alias Lola la Chata, la patronne du trafic de drogue de Mexico, La Nacha a créé une entité familiale de criminalité organisée qui a amené ses fils, ses filles, ses petits-enfants, ses nièces et ses neveux dans l'entreprise.1



Elle s'est lancée dans le commerce avec son mari dans les années 1920 ; après sa mort, elle a continué à vendre des opiacés et de la marijuana depuis son domicile, mais a également exploité des laboratoires, des champs et des entreprises légitimes. En 1942, le chef du Bureau fédéral des stupéfiants, Harry J. Anslinger, a tenté sans succès de l'extrader pour qu'elle soit jugée aux États-Unis.2 Après que certains de ses hommes aient été arrêtés à San Antonio avec 55 onces de morphine de contrebande, le membre du Congrès du Missouri John J. Cochran l'a dénoncée à la Chambre des représentants.3 Bien qu'elle ait fait de nombreux allers et retours en prison, elle est probablement morte dans les années 1980 en femme libre. Son nom a été associé à la criminalité transnationale organisée.



L'histoire de La Nacha est en résonance avec celles des femmes trafiquants de drogue actuelles au Mexique, dont certaines ont attiré une attention médiatique sensationnelle ces dernières années - comme Sandra Ávila Beltrán, surnommée la Reine du Pacifique par les médias mexicains, et Enedina Arellano Félix, le chef présumé du cartel de Tijuana, aujourd'hui en fuite de l'Agence de lutte contre les stupéfiants. L'un des traits caractéristiques des trafiquants de femmes est que, contrairement aux hommes, leurs lettres de créance découlent généralement de leurs liens de parenté plutôt que de leur association avec des groupes criminels4. Comme La Nacha - qui a hérité puis élargi le réseau de contacts et d'employés de son défunt mari - beaucoup entrent dans le commerce en raison du rôle de père, de frère, de mari ou même de fils. Comme La Nacha, beaucoup de femmes développent l'entreprise de leur parent masculin ou s'en servent pour créer la leur. Leurs relations familiales leur offrent une protection mais leur permettent également de tirer des revenus de leur lignée familiale pour lancer une entreprise légitime, qui sert généralement à blanchir de l'argent. Le cas sensationnaliste d'Ávila, nièce de Miguel Ángel Félix Gallardo et de Juan José Quintero Payán, tous deux anciens barons de la drogue basés à Guadalajara, en est la preuve.



Mais les échos de La Nacha se retrouvent aussi dans la vie de femmes moins connues. Prenez par exemple Sofía, 30 ans, qui vit à Ciudad Juárez depuis l'âge de 10 ans. (Tous les noms des femmes interviewées pour cette histoire ont été changés pour protéger leur anonymat). Tout comme les femmes impliquées dans les hauts niveaux du commerce, Sofía est à la fois différente et similaire à La Nacha. Elle passe facilement d'une culture à l'autre et parle un anglais parfait. Fille unique d'une famille de quatre personnes, elle a grandi autour des hommes. Comme ses frères, elle est entrée dans l'entreprise de trafic de drogue de son père. Elle n'a jamais caché ni fui son identité de fille de patron, dit-elle, et cela a affecté tous les aspects de sa vie. Par exemple, son nom a attiré l'attention d'autres narcos qui la voyaient comme une amante potentielle. Les membres des familles de trafiquants, a-t-elle dit, utilisent souvent leurs filles pour consolider leurs alliances par le mariage. Sofía a reconnu que beaucoup de ses cousins sont devenus les amants (et les veuves) de narcos prospères, mais elle a choisi de travailler dans ce secteur en tant que femme célibataire.



En termes d'entrée dans l'entreprise, les liens de parenté de Sofía étaient "une épée à double tranchant", dit-elle. D'une part, son nom lui a ouvert des portes ; d'autre part, elle a dû faire face à la concurrence et au ressentiment. Comme La Nacha, les femmes dans le trafic de drogue contemporain peuvent être trahies ou pire encore. En 1942, les deux lieutenants de La Nacha l'ont écartée d'un marché pour gagner plus d'argent, et elle a été battue par la police qui a confisqué sa drogue pour la revendre. Selon Sofía, une femme en compétition avec un homme peut tout aussi bien être tuée qu'un homme. Mais jusqu'à présent, Sofía a réussi, en partie parce qu'elle met beaucoup de distance entre elle et la vente réelle du produit. Elle travaille plutôt dans la distribution. Comme Lola la Chata et La Nacha, elle n'utilise pas les médicaments qu'elle vend. De plus, elle a choisi une voie plus modeste dans le trafic de drogue : Elle ne veut pas être un assassin ou "un machito qui veut manger la moitié du monde", comme elle le dit. Elle gère plutôt une petite entreprise avec quatre autres femmes qui ont commencé le métier par leurs propres moyens, sans les références d'un parent masculin.



Contrairement à Sofía, Andrea, 24 ans, est un petit colporteur qui fait des allées et venues dans le secteur de la vente de drogue sans aucun lien de parenté. Elle vient d'une famille de la haute société et est une fresa, ou jeune femme qui a été attirée dans le narcotrafic par l'argent facile, les fêtes et la liberté économique. Fan de musique techno et active sur la scène rave, elle a commencé à vendre de la drogue dans les clubs d'El Paso. Petit dealer, elle franchit la frontière avec ses sacs à main design remplis d'Ecstasy, de cocaïne, de LSD, de morphine et de produits pour sniffer qu'elle vend aux enfants. L'entreprise d'Andrea lui offre liberté et plaisir, et sa jeunesse et sa beauté contribuent à son succès. Elle ne se considère pas comme une narcatique et dit qu'elle prévoit de reprendre des études de médecine, comme elle le faisait avant de commencer à vendre. En tant que fille de club, elle consomme plus de drogues que les femmes plus âgées qu'elle.



D'autres femmes comme Miranda et María survivent malgré la violence. Miranda, une femme d'affaires sinaloenne de 56 ans, est entrée dans le commerce avec son mari. Elle a grandi dans une famille pauvre, et grâce à la vente et au trafic de drogue, elle et son mari ont gravi les échelons socio-économiques. Le patron pour lequel ils travaillaient a cependant fini par attraper son mari en train de faire du trafic et l'a tué pour cela. Miranda n'en est pas moins restée un partenaire de confiance au sein de l'organisation. Ses compétences en tant que vendeuse et distributrice l'emportaient sur les actions de son mari. Lors d'un entretien, Miranda a évoqué sa mort comme faisant partie intégrante de l'entreprise : On ne peut jamais éviter de payer le patron. Avec sa mort, elle a maintenu l'entreprise et l'a développée, tout comme La Nacha. Elle a épousé un autre narcotique mais est restée maîtresse de son entreprise et de ses finances. Comme La Nacha, Miranda emploie ses fils, ses nièces et ses neveux, créant ainsi une dynastie familiale. Sa dynastie, comme celle de La Nacha, offre à ses enfants des références.



María est aussi une narco-veuve. Elle a grandi dans le commerce : sa mère vendait de la drogue pour faire vivre sa famille, et c'est ainsi que María a atteint sa majorité, entourée de sacs d'héroïne et de marijuana. À l'âge de 15 ans, elle a épousé le distributeur de sa mère. Elle et son mari ont travaillé ensemble, mais son mari a commencé à craindre qu'elle lui vole ses contacts et commence à vendre son propre produit. Lorsque son mari a été victime d'un meurtre par vengeance, elle est entrée dans le commerce avec ses contacts. Elle a rencontré des difficultés parce qu'elle n'avait pas de véritables références et aussi à cause d'une méfiance persistante à l'égard des femmes. En tant que mère, elle se distingue de Miranda, ayant tenu ses enfants éloignés du commerce.



María et Miranda partagent des similitudes avec La Nacha et Sofía. María et Sofía se sont lancées dans le commerce parce que c'était une entreprise familiale. María a gravi les échelons socio-économiques grâce à son mariage, mais elle a pris le contrôle de l'entreprise à la suite du meurtre de son mari. Plus de 70 ans après l'entrée de La Nacha dans le métier, María a rencontré des difficultés avec des concurrents et des vendeurs masculins qui ne voulaient pas travailler pour ou avec une femme. Toutes les femmes ont déclaré qu'elles préféraient développer leur entreprise pas à pas et éviter une ascension rapide. Elles ont fait valoir que ceux qui montent trop vite sont destinés à tomber plus tôt. Toutes les femmes ont affirmé avoir observé les erreurs de leurs maris et de leurs concurrents masculins et en avoir tiré les leçons.



Leurs histoires montrent clairement que les femmes tirent souvent un plus grand contrôle économique et un plus grand pouvoir personnel du trafic de drogue, en opérant en tant que partenaires égales avec ou indépendamment des hommes. Plus important encore, les femmes qui réussissent transmettent leurs titres de compétences à leurs enfants, tout comme leur père et leur mari l'ont fait pour elles, créant ainsi des familles de criminels organisés de type matrilinéaire.




https://www.infobae.com/america/mexico/ … cocorrido/

Traduction Française du texte :


El rey de la morfina", qui a été le premier trafiquant de drogue à avoir un narcocorrido "El rey de la morfina" et sa femme Ignacia Jasso "La Nacha" contrôlaient les États de Chihuahua, Sonora et Sinaloa dans les années 1930.



L'un des initiateurs du trafic de drogue se trouvait à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, à Ciudad Juarez. Pablo Gonzalez, surnommé "Le roi de la morphine", et sa femme Ignacia Jasso "La Nacha", contrôlaient le trafic de drogue dans cette région.

En plus d'être l'un des précurseurs de ce qui est aujourd'hui une entreprise géante, "El Rey de la Morfina" a été le premier trafiquant de drogue à avoir une chanson écrite sur lui, connue aujourd'hui sous le nom de "narcocorridos".

"El Pablote" est le titre du corrido, composé et interprété par José Rosales. Le narcocorrido a été enregistré à El Paso, Texas, le 8 septembre 1931, et raconte l'histoire de la mort de Pablo González dans un cabaret à trois heures du matin le samedi 11 octobre 1930. Trois ans plus tard, en 1934, le même auteur aurait fait un deuxième corrido intitulé "El nuevo corrido del Pablote".

Si l'on entend par narcocorrido une chanson dédiée à un trafiquant de drogue, alors "El Pablote" est la première que j'ai découverte", a déclaré Juan Carlos Ramírez-Pimienta, chercheur à l'université d'État de San Diego, à Infobae Mexico. Bien que "si le thème portait sur le crime organisé et la violence, alors ce serait "La Piedrera" (1929)", ajoute-t-il.

On sait que Pablote est né à Chihuahua et que son lieu de résidence principal était Ciudad Juarez, à la frontière. Dans les années 1920, il était un trafiquant de drogue de haut niveau, mais le principal patron du crime organisé dans la ville était Enrique Fernández. "Je ne pense pas qu'il soit exagéré de dire qu'il aurait très bien pu être le premier chef de cartel dans la manière dont nous comprenons maintenant le concept", déclare M. Ramírez-Pimienta dans une interview.


Pablote est décrit par les chroniques de l'époque comme un personnage irascible et violent, la terreur de la frontière, un tireur", explique le spécialiste.

Le 22 mars 1926, la police des frontières a mené une opération à Ciudad Juarez où huit personnes avaient été arrêtées, parmi lesquelles Pablo Gonzalez, qui, selon une enquête de Juan Carlos Ramirez-Pimienta, est décrit comme "le chef de la pègre de Juarez". Sept mois plus tard, il a été annoncé que "Pablote" et sa femme Ignacia avaient été condamnés à six ans de prison par le juge Rafael Ronquillo, pour "trafic de drogue".

En août 1928, le trafiquant de drogue est libre mais il est à nouveau en difficulté juridique, cette fois-ci, accusé d'un vol "relativement mineur", bien que González soit plus reconnu comme un trafiquant de drogue, "il est également associé à des crimes de vol de voitures et même d'achat d'objets volés".

À partir de 1928, nous dit Ramírez-Pimienta, l'organisation de Fernández a été constamment traquée par le gouvernement fédéral et en juin de cette année-là, le secrétaire de l'Intérieur, dirigé par Adalberto Tejeda Olivares de Veracruz, a chargé le major Ignacio Tejeda Olivares, Plus tard, Dosamantes sera accusé avec ses subordonnés d'avoir assassiné les gens de Fernández en dehors de Juárez, comme le narcocorrido l'entonne, comme cela est détaillé dans deux autres couloirs, "La Piedrera" et "El corrido del hampa" (Le corrido du gangster).

L'aîné a été assassiné à El Paso en novembre 1928, prétendument par Fernández, et "El Pablote" et lui ont été emprisonnés à Chihuahua. Cependant, ils ont été libérés sous caution et selon cette enquête du El Paso Evening Post, il a été rapporté que Pablote a déclaré qu'il allait se réformer et "rester loin du mauvais chemin".


Cependant, cela ne s'est jamais produit et Gonzalez s'est réfugié à El Paso où il a dirigé ses opérations, tandis que sa femme "La Nacha" était restée à Ciudad Juarez et, de là, a coordonné les envois de drogue vers les États-Unis.

Le couple a alors pris le contrôle des États de Chihuahua, Sonora et Sinaloa, après s'être disputé le territoire avec un baron de la drogue chinois, Sam Ching.

"La prééminence des Asiatiques dans la distribution et la vente de drogues a pris fin lorsque, au milieu des années 20, 11 immigrants chinois se consacrant à ce commerce illicite ont été assassinés", indique un texte d'Adriana Linares, chercheuse à l'Université autonome de Ciudad Juarez (UACJ).

Le responsable des décès est un individu surnommé "El Veracruz", qui faisait partie du groupe de "La Nacha" et "El Pablote". "C'est ainsi qu'a commencé la longue histoire des exécutions liées au trafic de drogue dans cette ville", explique Linares.

Le massacre des Chinois a précédé la renommée du couple, qui contrôle désormais la vente de marijuana, d'héroïne et de cocaïne. Il semble que le chef de l'organisation, malgré tout, était "La Nacha", qui a géré avec discrétion et générosité, de sorte qu'"elle n'a pas été obligée d'utiliser de grandes doses de violence pour contrôler son empire", dit Linares.

"Le couple a essentiellement distribué de la marijuana, mais il a aussi fait entrer clandestinement de l'héroïne à El Paso ou l'a vendue aux soldats américains qui traversaient la frontière pour se rendre à Ciudad Juarez", dit Linares.

El Pablote est mort dans l'altercation de la cantina, mais l'entreprise a continué avec "La Nacha" et elle en a été responsable jusqu'au milieu des années 1950 environ, lorsqu'elle en a hérité de ses enfants. González-Jasso a eu quatre enfants : Manuel, Natividad, Ignacia et Pabla. Le fils de Pabla était Héctor Ruiz González "l'Arabe", l'un des principaux distributeurs de médicaments dans les années 60, mais il n'a pas pu poursuivre l'activité car il est mort dans un accident de voiture et n'a laissé aucun héritier.

Dernière modification par Acid Test (10 mars 2021 à  10:48)

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#7 
Acid Test homme
PsychoAddict
10 mars 2021 à  16:08
Cent ans d'opiacés au Mexique :

http://bibliodigitalibd.senado.gob.mx/b … sAllowed=y


Je n'ai pas eu le courage de traduire les 26 pages mais ça commence par expliquer que l'opium  est arrivée au Mexique dans la seconde moitié du 19 eme siecle et que la culture du pavot a commencé là bas à la demande des USA , suite à la guerre de sécession.

Voici un article sur le meme sujet que j'ai traduit en français et qui montre comment les USA ont a nouveau eu besoin du Mexique pour la culture du pavot au 20eme siecle et ont conclu un accord avec eux dans les années 40 , en prévision du besoin d'opiacés qu'ils risquaient d'avoir si ils entraient dans la seconde guerre mondiale .

 
https://www.infobae.com/america/mexico/ … ico-chino/

L'origine insoupçonnée du narco trafique  au Mexique qui le relie à un médecin chinois.


Pour tenter d'expliquer l'origine du trafic de drogue au Mexique, on fait généralement référence au nom de Pablo Gonzalez, un caïd des années 1930 surnommé "le roi de la morphine", et de sa femme Ignacia Jasso "La Nacha", qui contrôlait le trafic de drogue dans la zone frontalière de Ciudad Juarez.


Mais l'histoire remonte à plusieurs décennies dans l'État de Sinaloa et plus précisément à Badiraguato, la terre de Joaquin "El Chapo" Guzman.

L'historien Froylan Enciso Higuera et l'ancien maire de Badiraguato, Humberto Valenzuela Alvarez, ont reconstitué à différentes époques comment cette activité a débuté au début du siècle dernier avec la migration chinoise vers le nord-ouest du pays.

"En termes de production de masse, il y a une histoire de Chinois qui sont entrés dans le métier, mais ils n'ont pas mis en place de grandes organisations, c'était pour la consommation, il n'y avait pas de cartel. Comme les Britanniques les avaient rendus dépendants, ils avaient besoin de continuer à consommer de l'opium", a déclaré Enciso à Infobae.

Les versions populaires désignent un nom : Lai Chang Wong, un immigrant chinois né à Hong Kong qui a émigré au Mexique en 1911.

On lui attribue la participation à un plan du gouvernement américain au début des années 1940 visant à planter du pavot à grande échelle dans les hauts plateaux du Sinaloa afin de fournir suffisamment de médicaments aux soldats américains si le pays entrait en guerre.

"On parle beaucoup de ce prétendu accord entre les gouvernements mexicain et américain parce que la gomme d'opium était utilisée pour les médicaments dont ils avaient besoin pour les soldats qui étaient sur la ligne de front pendant la Seconde Guerre mondiale, et dans une partie de Sinaloa, Chihuahua et Durango (connue sous le nom de "Triangle d'or" en raison de l'abondance des cultures de marijuana et de pavot), ils ont trouvé les conditions pour qu'elle pousse rapidement", a déclaré à Infobae Juan Carlos Ayala, chercheur à l'Université autonome de Sinaloa.


Lai Chang Wong, dit-on, est né vers 1869 à Hong Kong et a été forcé de quitter sa patrie parce qu'il avait mis sa belle-tante enceinte.

Après avoir fui sa maison, il a été employé à San Francisco, aux États-Unis, comme cuisinier, puis a travaillé dans une boutique d'apothicaire parce qu'il a toujours aimé lire sur la médecine. Après que la révolution de 1910 ait éclaté au Mexique, il a traversé la frontière et s'est enrôlé avec les révolutionnaires du nord-ouest et a soigné leurs blessures jusqu'à ce qu'une balle dans la jambe le rende incapable de continuer à se déplacer constamment.

Un prêtre du nom de José Amarillas, dans la ville d'El Dorado, municipalité de Badiraguato, l'a converti au christianisme et lui a donné son nom.
Cependant, Enciso déclare dans une enquête qu'il a menée pour l'université de Californie à San Diego qu'aucune trace d'un religieux de ce nom n'a été trouvée.

On dit que Chang Wong aimait le jeu, qu'il avait beaucoup d'amis et que, un jour de chance où il a gagné beaucoup d'argent, il a déménagé dans une autre ville appelée San José de la Puerta, également à Badiraguato, où il a installé son cabinet.

En plus de planter le pavot, il récoltait lui-même la gomme des bulbes pour préparer le mélange qu'il donnait à ses patients pour les ulcères, les plaies et les blessures. Il a également préparé des gouttes et des solutions.

La migration chinoise a commencé à être persécutée par les gouvernements révolutionnaires, ce qui a conduit de nombreuses personnes, dont Amarillas, à se réfugier dans l'État voisin de Chihuahua, où il a continué à pratiquer la médecine alternative.

Lorsque la persécution a pris fin, il est retourné à Badiraguato où il avait non seulement des patients locaux mais aussi des centaines de personnes qui venaient de Chihuahua pour acheter ses remèdes à base de pavot.



C'est à son retour qu'il s'est impliqué dans un plan avec les États-Unis visant à transformer Sinaloa en une gigantesque ferme de pavot. L'ancien maire de Badiraguato, Humberto Valenzuela Alvarez, a publié en 2001 dans un magazine local appelé Tribuna de Los Mochis.

"La commission chargée de trouver l'endroit approprié pour planter la drogue était accompagnée d'un homme nommé Amarillas, d'origine chinoise, qui vivait à Jesús María, près du barrage El Varejonal (aujourd'hui López Mateos), et les a emmenés dans les montagnes à la recherche du bon climat et de la bonne terre", indique la publication.

"Ces circonstances ont été décisives pour que le gouvernement américain apprécie cette région pour la plantation du pavot, une fleur précieuse mais maligne", ajoute-t-elle.

En 1946, la guerre étant terminée, la région de Badiraguato était pleine de pavot. "Les gens se battaient pour obtenir des semences afin de vendre le produit à des intermédiaires qui travaillaient pour l'armée et le gouvernement fédéral", explique Enciso.

"Le gouvernement mexicain a perdu le contrôle de cette production au fil du temps. Le temps est venu où la commercialisation de la gomme d'opium était massive", dit-il.




Il précise que la migration chinoise a apporté au Mexique des connaissances en matière de gestion de l'opium. "Mais les Chinois n'auraient pas pu commencer seuls, et ils n'étaient pas non plus les principaux bénéficiaires des premiers réseaux de contrebande d'opiacés. De nombreux doutes subsistent quant à la manière dont ces premiers réseaux ont été établis, au rôle du gouvernement et aux personnes qui ont tiré le plus grand profit de ces opérations de contrebande", ajoute M. Enciso.


Les Chinois au Mexique ont perdu l'affaire parce que "un bon narco trafiquant  doit savoir comment conclure des pactes de corruption et d'impunité avec le gouvernement et être assez téméraire pour savoir comment faire face à la mort et à l'arrestation. Il leur manquait cette proximité avec le pouvoir", ajoute-t-il.

En 2007, la journaliste de Sinaloa Judith Valenzuela Ortiz a interviewé l'un des fils d'Amarillas, Alonso, alors âgé de 97 ans, pour le magazine Contralinea.

"Mon père a été le premier homme à apporter la graine, à planter et à traiter la gomme d'opium pour ce traité entre le Mexique et les États-Unis, et il a appris à beaucoup de gens à la travailler. Il y avait beaucoup d'argent à gagner pendant ces années-là, et c'est ce à quoi se sont consacrés ceux d'entre nous qui vivaient ici dans la sierra. À cette époque, de nombreuses familles entières se consacraient à la plantation du pavot, car chacun avait son propre lopin de terre dans les montagnes pour cela. Ensuite, nous récupérions  le latex, le transformions en boule et le vendions à qui voulait bien nous l'acheter", a-t-il déclaré.

"De grandes fortunes ont été amassées à la fin des années 1930 et au début des années 1940. Des familles riches et connues qui dirigent actuellement d'importantes entreprises dans l'État, ou qui possèdent de grandes étendues de terre, ont eu l'origine de leur richesse dans la culture et le trafic de drogue", a-t-il avoué.

Dernière modification par Acid Test (10 mars 2021 à  16:12)

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#8 
Acid Test homme
PsychoAddict
10 mars 2021 à  19:20
Je suis content qu'il y en ait qui apprécient , car en effet , c'est énormément de temps de recherches pour trouver des sources, des  articles , études , rapports et documents interessants ; qu'ils soient historiques , scientifiques, sociologiques ou  géopolitiques.

Puis pour les lire ( suffis pas de les chercher ! Lol ),  croiser les informations  , voir ce qui est interessant et semble véridique ou pas et pour une partie les traduire en Français ( je m'aide quand meme d'un traducteur surtout pour aller un peu plus vite mais il faut quand meme relire et corriger car il y a souvent pas mal d'erreurs vu qu'il ne comprend pas  certaines expressions, tournures de phrases, l'argot  , des mots issus d'autres langues dans un texte en Anglais par exemple ( comme l'extrait du livre deux posts au desus en Anglais mais avec pas mal d'expressions issues du Yiddish et de  l'Allemand vu que c'est sur la mafia juive américaine ) , voir meme certains mots tout court !

Ça fait une dizaine d'années que je bookmark tous les liens que je trouve interessants sur les drogues, quel que soit le sujet en rapport avec celui ci ( comme dit plus haut , ça peut etre scientifique , historique , géopolitique , socilogique ...etc ) mais quand je fais un topic comme celui ci , en générale je repars à la recherche  d'infos complémentaires  et rien que d'aller chercher dans mes bookmarks , vu que j'en ai des centaines au moins , ça prend déjà du temps ( vu que comme un con je ne les ai pas classé par dossiers des le début mais juste fait un onglet en rapport avec la drogue ).

De toute façon , ça me passionne alors ce n'est jamais piur rien que je le fais vu que j'aime connaitre et apprendre tout un tas de choses sur tout un tas de sujets et notamment ceux ci mais si en plus ça interesse des gens , c'est d'autant plus gratifiant !

Dernière modification par Acid Test (10 mars 2021 à  19:21)

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#9 
Rick
Adhérent Psychoactif
13 mars 2021 à  02:44
Très bon travail en effet, c'est pour ça aussi que j'ai voulu te soutenir dans la mise en page même si ce n'est rien. Merci acid test

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#10 
Acid Test homme
PsychoAddict
13 mars 2021 à  23:19

Rick a écrit

Très bon travail en effet, c'est pour ça aussi que j'ai voulu te soutenir dans la mise en page même si ce n'est rien. Merci acid test

Merci, c'est sympa.
Je suis en train d'en écrire un sur l'origine de la prohibition, le contexte social et historique dans lequel  elle a été  mise en  place , parce qu'on n'arrete pas de nous rabacher les oreilles avec de soit disant raisons sanitaires mais en fait ça n'a rien à voir avec ça ; la  santé des gens était bien la dernière préoccupation du  gouvernement qui l'a  mise en place et l'a fait appliquer par d'autres pays ! 
Les réelles raisons sont des raisons de morale, notamment de morale religieuse protestante ultra conservatrice , de xénophobie ,  géopolitique / économique et d'une vision de ce que devait etre la société et le citoyen dans une ère  industrielle où celui ci se devait etre le plus productif possible  ; donc rien à voir avec le fait que les gouvernements aient pu se soucier de la santé des gens !

Alors quand on nous parle de laicité à tout bout de champs,  de séparation de l'église et de l'etat et du fait que la religion n'a pas à dicter son fonctionnement à la  république ,  devant  rester  du domaine du privé , c'est une énorme hypocrisie car elle ne cesse de régir nos vies !

Dernière modification par Acid Test (14 mars 2021 à  12:55)

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#11 
avatar
Marco 68 homme
PsychoHead Italy
14 mars 2021 à  02:50
C'est très intéressant ce que tu as trouvé Acid Test.
Vous en France vous y tenez bien plus que nous à la laïcité de l'état : en Italie on est prostré, agenouillé devant le Vatican depuis le période fasciste et personne ne dit rien..

La Fiorentina é una fede

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Je suis tombé sur ce texte de Anne Coppel sur les origines de la prohibition:
http://www.annecoppel.fr/chapitre-16-au … ohibition/

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#13 
Acid Test homme
PsychoAddict
14 mars 2021 à  12:40
Voici une petite video ( enfin c'est plutot de l'audio malheureusement ) qui parle de Du Yuesheng à Shangai , dans la concession Française , de ses relations avec le Kuomintang et sa main mise sur le trafic d'opium au début des années 20 , puis du trafic d'heroine dans les années 30 ( meme si il a commencé plus tot ) .

Pour ceux qui ont du mal à comprendre l'accent Anglais , vous pouvez activer les sous titres dans Youtube , parfois dispos en Français mais sinon au moins en Anglais .
Cela se fait dans le bas du cadre de la video , sur la meme ligne que là où on fait play/ stop .
Sur la droite il y a différents icones et à gauche de la roue crantée , il y a une espece de rectangle blanc mais où on a l'impression que des lignes apparaissent dans le bas du rectangle  , c'est l'icone pour activer les sous titres .
Pour choisir la langue des sous titres , il faut le faire avec l'icone de la roue crantée juste à coté .

https://www.youtube-nocookie.com/watch?v=6yd4iVUJlHo
 

Dernière modification par Acid Test (14 mars 2021 à  13:12)

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#14 
Acid Test homme
PsychoAddict
14 mars 2021 à  12:46

- caramel beurre salé - a écrit

Je suis tombé sur ce texte de Anne Coppel sur les origines de la prohibition:
http://www.annecoppel.fr/chapitre-16-au … ohibition/

Je prefere garder ce topic sur le sujet principale qui est l'origine du trafic de drogue , j'ouvrirai un autre topic sur les origines de la prohibition car c'est un sujet à part entière.

Merci pour le lien , je ne l'avais pas lu .
Elle parle en effet de pas mal de choses meme si à mon avis elle n'insiste pas assez sur les ligues de tempérance , le mouvement progressiste dont elle ne parle pas il me semble , nî du contexte international avec la position des USA suite à la guerre Hispano Américaine ( et l'influence du Clergé des Philippines et  notamment d'un Archéveque de là bas proche du Président Roosevelt )    et le fait que la  prohibition est née principalement du fait de vouloir imposer les valeurs de cette morale religieuse protestante ultra rigoriste et conservatrice à toute la société Américaine et au monde entier aussi !

Ceci dit ce qu'elle dit est vrai et c'est en Français ce qui est bien pour ceux qui ne lisent pas l'Anglais .

On pourra reposter ce lien dans le topic en question quand je l'ouvrirai vu qu'il est de toute façon interessant.

Dernière modification par Acid Test (14 mars 2021 à  12:52)

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#15 
Acid Test homme
PsychoAddict
14 mars 2021 à  13:02
POUR CEUX QUE TOUT CECI INTERESSE VRAIMENT ET QUI NE LISENT NI L'ANGLAIS , NI L'ESPAGNOL MAIS QUI AIMERAIENT POUVOIR LIRE LES TEXTES QUE J'AI MIS EN LIEN ET QUE JE N'AI PAS TRADUIT , VOICI UN EXCELLENT TRADUCTEUR EN LIGNE ( le meilleure à ma connaissance ) QUI VOUS PERMETTRA DE RECOPIER DES PARAGRAPHES ET DE LES TRADUIRE EN FRANÇAIS MEME SI IL Y A PARFOIS DES ERREURS DE TRADUCTION À CORRIGER :

https://www.deepl.com/translator

Dernière modification par Acid Test (14 mars 2021 à  13:02)

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#16 
Acid Test homme
PsychoAddict
28 mars 2021 à  16:13
Un article interessant sur la Mafia Italienne et le trafic d'heroine notamment , d'avant la seconde guerre mondiale aux années 2000-2005 .
Enfin,  plutôt les Mafias , vu qu'il y en a 4 qui se partagent l'Italie de nos jours , bien qu'elles ne soient pas toutes aussi anciennes .
Ici en l'occurence , il s'agit surtout de Cosa Nostra,  traditionnellement au départ, c'est la branche  Sicilienne et la  branche Italo américaine de Cosa Nostra ,  qui ont mis en place ce trafic d'heroine international à l'époque de la prohibition de l'alcool aux USA et ensuite ,  puis la Ndrangheta qui a peu à peu pris le devant dans le trafic de drogues à partir des années 90 .
Sachant qu'aujourd'hui , 80% du trafic de Cocaine transite par  la N'drangheta en Europe.
C'est d'ailleurs le trafic de drogue qui lui rapporte le plus d'argent , puisqu'en 2007 on estimait son chiffre d'affaire pour le trafic de drogue à 27,240 milliards , bien au dessus des 5733 milliards issus de leurs entreprises et travaux publics et 5017 milliards que lui rapportent  l'extorsion et de l'usure , sur un chiffre d'affaire totale cette année là estimé à 43,795 milliards !

https://www.cairn.info/revue-herodote-2 … 7.htm#pa18

Dernière modification par Acid Test (28 mars 2021 à  20:38)

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