[ Arrêt & Sevrage ]
Je suis au 17eme jour sevrage fentanyl cold turkey -> petite situation

#1 
delleur
Nouveau membre
01 mars 2015 à  12:12
Bien chers,

J'ai déjà  fait quelques sevrages dans ma vie, de différents produits addictifs, mais je viens de vivre celui qui de loin est le plus dur, et plus long : celui du FENTANYL (patches de Durogesic, ou Matrifen)

Il n'est pas encore terminé, les médecins me disent qu'il me faudra au total un mois avant de retrouver des sensations physiques et psychiques normales ... donc, encore 13 jours puisque j'en suis au 17eme jour aujourd'hui.
Etant donné que je n'ai pas trouvé d'infos suffisantes sur internet concernant ce sevrage, excepté sur sur des forums américains, je n'en soupçonnais pas ... la longueur et les affres.
Donc autant en parler, pour que quiconque lit ceci soit encouragé à  le faire, puisqu'il est sans danger médical, même s'il nécessite une volonté et un accrochage de fer.

Après 3 mois de préparation et de thérapie, j'ai donc tout balancé il y a 17 jours, brûlé tout ce qu'il me restait dans le poêle à  bois ... et entré dans la grande abstinence du big sevrage sec, supervisé par médecin et psychiatre, mais sans aucune aide médicale d'aucune sorte, rien.
Sec, quoi qu'il arrive, et jusqu'au bout, c'est dans mon tempérament, je suis comme ça, je ne sais d'ailleurs fonctionner que comme ça.

Je me patchais au Fentalyl 50, 75 ou 100 depuis 3 ans (un patch renouvelé tous les 3 jours), mais je passais aussi mes journées ... à  mâcher des patches supplémentaires, au moins 2 par jour ...

(précédemment mon truc c'était le Tramadol, 1 gr par jour, je l'avais sevré sec il y a 4 ans, une aventure bien plus facile que celle-ci)

Tout d'abord, mâcher des patches, cela donne de beaux effets flash d'invincibilité, mais ce n'est pas à  faire, car cela même surtout la première année à  des overdoses terribles avec dépression respiratoire mortelle
J'en ai fait plusieurs et cela m'a même amené à  me procurer l'antidote, à  savoir de la Naloxone avec laquelle je me piquais immédiatement lorsque je sentais arriver la dépression respiratoire ... je ne souhaite cela à  personne. Il s'agit d'un produit 400 fois plus fort que la morphine, bien efficace mais d'un danger d'overdose +++, gaffe les gars

Autre chose : les patches de Durogesic officiellement ne se coupent pas, ils ne sont pas matriciels, et des overdoses mortelles peuvent survenir car quand on coupe le patch car tout le liquide contenu survient dans un des morceaux, j'ai connu ça quelques fois aussi ..., gaffe les gars

Autre chose : quand on a très chaud (sortie du bain par exemple) il ne faut pas être patché ni se patcher et attendre plusieurs heures car dans ce cas le patch se vide illico à  cause de la chaleur, et c'est l'overdose inattendue ... une dizaine d'heures après ! ... gaffe, les gars

Au départ, je prenais ces patches pour des raisons médicales, car j'ai 60 piges et je suis criblé d'arthrose. Le hic, c'est que ce type de produit ne fonctionne pas sur des douleurs à  long terme, et que finalement il aiguise les douleurs, les médecins appellent cela l'hyperalgie : plus t'en prends, plus t'as mal ... et c'est la fonction "récréative" qui reste la seule motivante ...

Alors, le sevrage ?
La première semaine, je m'étais fait hospitaliser, car je croyais que cela serait plus facile, la suite, je l'ai faite chez moi, et c'est moins dur à  la maison, car je peux y trouver des activités qui diminuent l'angoisse, je peux me promener dans la maison lorsque les nuits sont sans repos, etc, ce qui est impossible dans un contexte d'hôpital

Pourquoi sec ?
En fait logiquement, surtout en hôpital, ce type de sevrage se fait sous benzos (Temesta, Valium, etc), dont je suis totalement abstinent depuis 4 ans, donc pas question d'aucune benzo pour moi, je ne suis pas là  pour changer de comptoir, j'ai déjà  donné ...
ou alors sous neuroleptiques (Lyrica, Dominal, Gabapentine, etc) desquels je suis profondément allergiques, ces médocs me dissocient le cerveau complètement je les ai bien sûr essayés dans le passé ...

Donc, il me reste seulement à  le faire sans aide médicamenteuse ... mais bien informé et comme je l'ai dit ci-dessus suivi par médecin et psychiatre, on ne sait pas trop comment ça va se passer ...

Pourquoi pas avoir diminué progressivement ?
Cela, mes bien chers, j'en suis incapable. Quand je suis en possession du produit, je le consomme, je suis addictif, je suis incapable et je n'ai pas envie de ce type de diminution programmée ...
Je pense aussi que le sevrage, je dois en crever, et plus c'est terrible plus cela me protège de reconsommer ...

Comment ça s'est passé ?
Les 3 premiers jours (jours 1 à  3), j'ai dormi, jour et nuit, c'était plutôt facile, le produit s'éliminait lentement ...
Les 3 suivants (jour 4 à  7), un dégoût des goûts et des odeurs, plus d'appétit, de la photophobie, de l'hyperacousie, des angoisses flottantes, une sorte de dissociation spaciale, certaines nuits blanches, pas toutes, mais un état encore supportable
Les 6 suivants (jours 7 à  13), le pire du pire, et malheureusement je ne m'y attendais pas : la tête dans une essoreuse ou une machine à  laver, en permanence, des 24h sans jours, ni nuits, rien qu'à  essayer de supporter des tensions et décharges musculaires dans le corps, en permanence, jambes et bras sans repos, impossibilité de passer plus de 10 secondes sans se contortionner, avec parfois une énergie nulle où le moindre mouvement demande un effort inimaginable, deux jours avec impossibilité de marcher cause tension artérielle trop basse, une sensation d'état d'angoisse permanente, un état, pas des ressentis corporels, plus d'émotions, pas de rêves, l'enfer seconde après seconde, j'ai dû aller chercher des lieux de volonté au fond de moi, que je ne me connaissais pas, extrêmement dur, à  la limite de l'impossible, mais très intéressant.
Le jour 13 j'eus quelques heures de répit, une sortie de cet état d'angoisse, enfin, et là  ont commencé d'autres déboires, mais plus faciles à  supporter : en nage après quelques heures au lit, tout est trempé, et toujours pareil au jour 17 ! Mais les ressentis de présence et de douleur du corps reviennent, c'est pas trop génial car tout est tendu, le corps est sans repos
Le jour 14 j'eus aussi quelques heures de repos psychique et quelques frissons dans le dos en écoutant de la musique, c'est le retour de la dopamie dans le cerveau paraît-il
Le jour 15 j'eus 2 périodes de 3 heures avec mon corps et ma tête plus ou moins normaux, une sorte de détente électrique, enfin enfin ... et quelques émotions, qui reviennent doucement aussi
Le jour 16 j'avais retrouvé le goût et les odeurs, je suis allé au restaurant, seul, impeccable, je suis capable de concentration, j'ai fait des opérations bancaires
Aujourd'hui jour 17 j'ai été capable de réparer le ventilo de mon ordinateur, j'ai trouvé la patience et l'énergie pour le faire, j'en étais incapable jusqu'ici. J'attends le retour des endorphines naturelles, cette petite sensation de bien-être qui n'est pas là  encore, mais l'enfer est loin maintenant, est ça c'est la bonne nouvelle ...

Et émotionnellement ?
C'est un sevrage émotionnellement tout à  fait sec, on dirait que l'émotionnel a disparu.
J'ai 100% de ma conscience du premier jour à  aujourd'hui, je ne suis pas diminué par rapport aux états de conscience, mais bien avec le cerveau de travers, dans une essoreuse.
Ce sevrage est très calme intérieurement et extérieurement, mais jusqu'à u jour 14 j'ai été dans un ETAT psychique d'enfer indescriptible, c'est très bizarre, mes autres sevrages n'ont aucun été comme cela.

Je ne le souhaite à  personne, mais IL EST FAISABLE et n'est paraît-il (et je confirme) pas médicalement dangereux (pas de delirium, pas de crises d'épilepsie, pas de colères, pas de cauchemars ni d'hallucinations comme avec certains produits)
J'aurais eu besoin d'en connaître la longueur et la difficulté, car IL EST TRES DUR ET TRES LONG (il dure un mois au total, infos médicales prises, le recouvrement du corps et de l'esprit est très lent après de telles doses de ce fameux produit 400 fois plus fort que la morphine ...)

Si ce mail peut aider, encourager quiconque, il a sa signification
Bonne journée à  toi qui connais ce type de galère également ...;-)

Delleur

Dernière modification par delleur (02 mars 2015 à  09:38)

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#2 
avatar
ziggy
Michel HAmBurger avec nous
02 mars 2015 à  00:51

delleur a écrit

Bien chers,

J'ai déjà  fait quelques sevrages dans ma vie, de différents produits addictifs, mais je viens de vivre celui qui de loin est le plus dur, et plus long : celui du FENTANYL (patches de Durogesic, ou Matrifen)

Il n'est pas encore terminé, les médecins me disent qu'il me faudra au total un mois avant de retrouver des sensations physiques et psychiques normales ... donc, encore 13 jours puisque j'en suis au 17eme jour aujourd'hui.
Etant donné que je n'ai pas trouvé d'infos suffisantes sur internet concernant ce sevrage, excepté sur sur des forums américains, je n'en soupçonnais pas ... la longueur et les affres.
Donc autant en parler, pour que quiconque lit ceci soit encouragé à  le faire, puisqu'il est sans danger médical, même s'il nécessite une volonté et un accrochage de fer.

Après 3 mois de préparation et de thérapie, j'ai donc tout balancé il y a 17 jours, brûlé tout ce qu'il me restait dans le poêle à  bois ... et entré dans la grande abstinence du big sevrage sec, supervisé par médecin et psychiatre, mais sans aucune aide médicale d'aucune sorte, rien.
Sec, quoi qu'il arrive, et jusqu'au bout, c'est dans mon tempérament, je suis comme ça, je ne sais d'ailleurs fonctionner que comme ça.

Je me patchais au Fentalyl 50, 75 ou 100 depuis 3 ans (un patch renouvelé tous les 3 jours), mais je passais aussi mes journées ... à  mâcher des patches supplémentaires, au moins 2 par jour ...

(précédemment mon truc c'était le Tramadol, 1 gr par jour, je l'avais sevré sec il y a 4 ans, une aventure bien plus facile que celle-ci)

Tout d'abord, mâcher des patches, cela donne de beaux effets flash d'invincibilité, mais ce n'est pas à  faire, car cela même surtout la première année à  des overdoses terribles avec dépression respiratoire mortelle
J'en ai fait plusieurs et cela m'a même amené à  me procurer l'antidote, à  savoir de la Naloxone avec laquelle je me piquais immédiatement lorsque je sentais arriver la dépression respiratoire ... je ne souhaite cela à  personne. Il s'agit d'un produit 400 fois plus fort que la morphine, bien efficace mais d'un danger d'overdose +++, gaffe les gars

Autre chose : les patches de Durogesic officiellement ne se coupent pas, ils ne sont pas matriciels, et des overdoses mortelles peuvent survenir car quand on coupe le patch car tout le liquide contenu survient dans un des morceaux, j'ai connu ça quelques fois aussi ..., gaffe les gars

Autre chose : quand on a très chaud (sortie du bain par exemple) il ne faut pas être patché ni se patcher et attendre plusieurs heures car dans ce cas le patch se vide illico à  cause de la chaleur, et c'est l'overdose inattendue ... une dizaine d'heures après ! ... gaffe, les gars

Au départ, je prenais ces patches pour des raisons médicales, car j'ai 60 piges et je suis criblé d'arthrose. Le hic, c'est que ce type de produit ne fonctionne pas sur des douleurs à  long terme, et que finalement il aiguise les douleurs, les médecins appellent cela l'hyperalgie : plus t'en prends, plus t'as mal ... et c'est la fonction "récréative" qui reste la seule motivante ...

Alors, le sevrage ?
La première semaine, je m'étais fait hospitaliser, car je croyais que cela serait plus facile, la suite, je l'ai faite chez moi, et c'est moins dur à  la maison, car je peux y trouver des activités qui diminuent l'angoisse, je peux me promener dans la maison lorsque les nuits sont sans repos, etc, ce qui est impossible dans un contexte d'hôpital

Pourquoi sec ?
En fait logiquement, surtout en hôpital, ce type de sevrage se fait sous benzos (Temesta, Valium, etc), dont je suis totalement abstinent depuis 4 ans, donc pas question d'aucune benzo pour moi, je ne suis pas là  pour changer de comptoir, j'ai déjà  donné ...
ou alors sous neuroleptiques (Lyrica, Dominal, Gabapentine, etc) desquels je suis profondément allergiques, ces médocs me dissocient le cerveau complètement je les ai bien sûr essayés dans le passé ...

Donc, il me reste seulement à  le faire sans aide médicamenteuse ... mais bien informé et comme je l'ai dit ci-dessus suivi par médecin et psychiatre, on ne sait pas trop comment ça va se passer ...

Pourquoi pas avoir diminué progressivement ?
Cela, mes bien chers, j'en suis incapable. Quand je suis en possession du produit, je le consomme, je suis addictif, je suis incapable et je n'ai pas envie de ce type de diminution programmée ...
Je pense aussi que le sevrage, je dois en crever, et plus c'est terrible plus cela me protège de reconsommer ...

Comment ça s'est passé ?
Les 3 premiers jours (jours 1 à  3), j'ai dormi, jour et nuit, c'était plutôt facile, le produit s'éliminait lentement ...
Les 3 suivants (jour 4 à  7), un dégoût des goûts et des odeurs, plus d'appétit, de la photophobie, de l'hyperacousie, des angoisses flottantes, une sorte de dissociation spaciale, certaines nuits blanches, pas toutes, mais un état encore supportable
Les 6 suivants (jours 7 à  13), le pire du pire, et malheureusement je ne m'y attendais pas : la tête dans une essoreuse ou une machine à  laver, en permanence, des 24h sans jours, ni nuits, rien qu'à  essayer de supporter des tensions et décharges musculaires dans le corps, en permanence, jambes et bras sans repos, impossibilité de passer plus de 10 secondes sans se contortionner, avec parfois une énergie nulle où le moindre mouvement demande un effort inimaginable, deux jours avec impossibilité de marcher cause tension artérielle trop basse, une sensation d'état d'angoisse permanente, un état, pas des ressentis corporels, plus d'émotions, pas de rêves, l'enfer seconde après seconde, j'ai dû aller chercher des lieux de volonté au fond de moi, que je ne me connaissais pas, extrêmement dur, à  la limite de l'impossible, mais très intéressant.
Le jour 13 j'eus quelques heures de répit, une sortie de cet état d'angoisse, enfin, et là  ont commencé d'autres déboires, mais plus faciles à  supporter : en nage après quelques heures au lit, tout est trempé, et toujours pareil au jour 17 ! Mais les ressentis de présence et de douleur du corps reviennent, c'est pas trop génial car tout est tendu, le corps est sans repos
Le jour 14 j'eus aussi quelques heures de repos psychique et quelques frissons dans le dos en écoutant de la musique, c'est le retour de la dopamie dans le cerveau paraît-il
Le jour 15 j'eus 2 périodes de 3 heures avec mon corps et ma tête plus ou moins normaux, une sorte de détente électrique, enfin enfin ... et quelques émotions, qui reviennent doucement aussi
Le jour 16 j'avais retrouvé le goût et les odeurs, je suis allé au restaurant, seul, impeccable, je suis capable de concentration, j'ai fait des opérations bancaires
Aujourd'hui jour 17 j'ai été capable de réparer le ventilo de mon ordinateur, j'ai trouvé la patience et l'énergie pour le faire, j'en étais incapable jusqu'ici. J'attends le retour des endorphines naturelles, cette petite sensation de bien-être qui n'est pas là  encore, mais l'enfer est loin maintenant, est ça c'est la bonne nouvelle ...

Et émotionnellement ?
C'est un sevrage émotionnellement tout à  fait sec, on dirait que l'émotionnel a disparu.
J'ai 100% de ma conscience du premier jour à  aujourd'hui, je ne suis pas diminué par rapport aux états de conscience, mais bien avec le cerveau de travers, dans une essoreuse.
Ce sevrage est très calme intérieurement et extérieurement, mais jusqu'à u jour 14 j'ai été dans un ETAT psychique d'enfer indescriptible, c'est très bizarre, mes autres sevrages n'ont aucun été comme cela.

Je ne le souhaite à  personne, mais IL EST FAISABLE et n'est paraît-il (et je confirme) pas médicalement dangereux (pas de delirium, pas de crises d'épilepsie, pas de colères, pas de cauchemars ni d'hallucinations comme avec certains produits)
J'aurais eu besoin d'en connaître la longueur et la difficulté, car IL EST TRES DUR ET TRES LONG (il dure un mois au total, infos médicales prises, le recouvrement du corps et de l'esprit est très lent après de telles doses de ce fameux produit 400 fois plus fort que la morphine ...)

Si ce mail peut aider, encourager quiconque, il a sa signification
Bonne journée à  toi qui connais ce type de galère également ...;-)

Delleur

Merci pour cette description. bravo pour 17 jours; t'as du bien en chier;.. t'es en clinique ? C'est tres bien c'est une peu la seule chance que ca marche que d'etre aidé.

A te lire, ca me rappelle que tous les sevrages opiacés ont des spécificités mais  se ressemblent. En vérité ils sont tous assez long : car pour se retablir en "totalité"  il faut tujours plusieurs mois .... Tu as choisie une option et je te souhaite succes bien que personnellement, je ne crois plus en cette méthode et je vais te dire pourquoi : j'en fait beaucoup de sevrage, quasiment toutes les molécules du bar - sken came subu métha morph code et meme sophidone" et tout ce que j'ai appris, c'est qu'il fallait etre tres tres tres patient avant de vendre la peau de l'ours.... meme apres l'avoir tué, il faut revenir sain en ville et prendre le temps de bien la vendre; je me permets cette remarque que l'on ma souvent faite car tu parles de ton sevrage au passé" en nous disant qu'il est faisable...alors que t'es encore en plein dedans et que ca peut héllas craquer n'importe quand en quelconques secondes.... combien de fois ai-je abanonné des cures presque à  la fin (ver le trentieme jour))... je le te souhaite pas !!!

bien sur 17 jours sans opiacés 'est un tres grand pas, un pas de géant mais si dans l'absolu, c'est peu.   Sachant que le vrai sevrage commencera derriere, une fois la symptomatique retrocédé.

Le manque physiqe a un avantage : il étouffe de douleur et prend le dessus sur tout le reste. Le manque psychique est plus en retrait et n'attend qu'une chose pour se déclarer, la fin de la partie physique...

Pas étonnant que les grosses séries de cravings abominables commencent à  se faire sentir tres à  distance du sevrage physique et quand on commence à  sentir que la vie sans opiacés, c'était génial pour s'en sortir et reprendre de l'estime de soi les premieres semaines mais qu'en réalité ca ne ressemble pas vraiment au reve qu'on s'en était fait.... c'est la qu'on prend vraiment conscience de ce que le produit représente pour nous.Mais le plus dur, c'est pas tout ça...... ça on s'en fout en fait ! Le plus sera de ne "pas reprendre" quand un besoin fort d'analgésie se fera jour en toi - que ce soit morale, usure ou ce que tu veux - j'en ai vu des camions entiers des types vouloir s'en sortir par la voie express.


Life on Mars ..........................................

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#3 
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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
02 mars 2015 à  00:59

delleur a écrit

Delleur

Pourquoi pas avoir diminué progressivement ?
Cela, mes bien chers, j'en suis incapable. Quand je suis en possession du produit, je le consomme, je suis addictif, je suis incapable et je n'ai pas envie de ce type de diminution programmée ...
Je pense aussi que le sevrage, je dois en crever, et plus c'est terrible plus cela me protège de reconsommer ...

C'est marrant tout ces posts totalement englué de la philosophie Narcotique A. que nous combattons ici. Cette vision de la flagellation comme mode de redemption qui sur le plan médiacal avoisionne un résultat de 99.99%. Alor que justement et au contraire, plus une cure et rondement mené plus elle est consolidé et plus les gens sont rétablis et résistants aux premieres envies sérieuses d'antalgie.

Encore une fois : ca se joue sur 14 jour, 4 semaine ou 3 mois. C'est à  vie qu'il faut se battre derriere ensuite. La came on l'oubliera jamais, elle sera toujours prete à  refaire surface et ces techniques que je considére aussi dangereuse que de remonter trop vite à  la surface en plongée peuvent etre effectivement la voie royale vers de beaux accidents.

Dans mon centre, le dernier lit de sevrage a été accordé à  un mec depuis 14 ans sous métha il ne prenait plus que 2 mg. Il a insisté, bon, ils ont accepté. 3 mois apres ce sevrage avec succes, cet homme a été retrouvé décédé a son domicile une pointeuse dans le bras..... l'OD au virage du sevrage au moment le craving tombe.... il serait de faire vos jeux les NA. Vous etes des dinosaures.


Life on Mars ..........................................

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#4 
delleur
Nouveau membre
02 mars 2015 à  08:43
Ziggy, c'est pas de la philosophie NA, et même si cela en est, je connais plein de dinosaures NA comme tu les appelles méchamment, qui se portent très bien et qui ont plus de 20 ans sans rechute

Tu n'as pas besoin de la combattre comme tu dis, ni même de combattre quoi que ce soit, t'as pas encore pigé que combattre mène à  la conso ?

Tu te prends pour qui pour juger le sevrage de quelqu'un ?
Tu es animateur (???) de Psychoactif et tu n'as pas plus de sagesse humaine, c'est triste, je te souhaite d'en acquérir

Chacun sa vie, chacun ses moyens, chacun ses croyances, chacun son passé, chacun son expérience, chacun ses réussites

Avant d'écrire un message, regarde l'âge de celui à  qui tu parles : tu es né en 1980, moi je suis né en 1956
Crois-moi, gamin, l'expérience et surtout, la volonté, ça s'acquiert avec les années

Bonne journée
En ce qui me concerne, c'est la 18eme, et les suivantes suivront

Maintenant, évidemment, si c'est pour entendre des commentaires aussi idiots, vous n'aurez pas la suite je me retirerai rapidement du site

Papy Delleur

Dernière modification par delleur (02 mars 2015 à  08:57)

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delleur a écrit

Tu te prends pour qui pour juger le sevrage de quelqu'un ?
Tu es animateur (???) de Psychoactif et tu n'as pas plus de sagesse humaine, c'est triste, je te souhaite d'en acquérir

Avant d'écrire un message, regarde l'âge de celui à  qui tu parles : tu es né en 1980, moi je suis né en 1956
Crois-moi, gamin, l'expérience et surtout, la volonté, ça s'acquiert avec les années

Hè papy, ici c'est moi le vieux ! Né en 1954 et 42 ans d'expérience avec les opiacés. On ne joue pas ce jeu là  ici. Ziggy effectivement donne l'impression de se battre, c'est juste la vigueur de sa conviction.

Quant à  ton témoignage, bravo, il est uitile pour tous ceux qui sont entrés dans la danse des molécules  sans en trouver une quelconque sortie,  utile en tant qu'exemple de chose à  ne pas faire sauf si on a des phantasme de super héros.

Il existe aussi une façon non brutale qui est de diminuer doucement et lorsque l'on en peut pas, il existe aussi les TSO qui eux permettent cette descente sans choc. 

J'ai le décès de mon papa à  gérer cette semaine qui fait que je ne vais pas m'étendre. Ton témoignage surprennant a de toutes façon besoin d'un regard très critique. Tu n'es qu'à  17 jours de sevrage en gras à  la dure  et Ziggy te rappelle juste une stricte vérité : tu n'en es qu'au tout début et tu vends déjà  la peau de l'ours.



delleur a écrit

Maintenant, évidemment, si c'est pour entendre des commentaires aussi idiots, vous n'aurez pas la suite je me retirerai rapidement du site
Papy Delleur

On a besoin sur un forum qui se veut sérieux de contradicteurs, de critiques, de méfiants, de supporters, etc.... Or ton arrivée me paraît juste un peu triomphante, dans un domaine où, par expérience, la douceur et l'amour marchent plutôt bien. Ton message sent la propagande, à  l'odeur de la propagande et n'en est peut être pas, alors prouves le sans menaces.

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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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#6 
delleur
Nouveau membre
02 mars 2015 à  09:36
Bonjour, modérateur !

Je ne l'ai pas écrit en propagande, mais parce que j'ai surfé le net les 3 mois qui ont précédé pour trouver ce qui m'attendait
Et rien, en français du moins. J'ai trouvé sur des forums médicaux américains, et heureusement qu'ils sont/étaient là 
Donc je me suis dit qu'il fallait l'écrire en français, et l'écrire pendant que ça se passe pour ne pas recréer une histoire frelatée par la suite

En le postant ici je croyais que c'était un endroit adéquat, me suis-je trompé ?
Ne suis-je que sur un site d'encouragement à  des mélanges douteux à  sevrages aisés ?

Je le crois maintenant

Dans ce cas, merci à  un modérateur d'effacer l'ensemble de la discussion

Je me désabonne illico et vers vers d'autres cieux
Bye

Delleur

Dernière modification par delleur (02 mars 2015 à  09:41)

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#7 
avatar
pierre
Web-Administrateur
02 mars 2015 à  10:45
Bonjour,
Ton texte est très instructif et il ne juge pas.
Tu racontes juste ton expérience et ça me va.

Ce qui serait intéressant c'est que tu raconte la suite à  J+30, J+60....

Maintenant Ziggy a raison de rappeler que 90% des sevrages a la dur sont des échecs. Et nous sommes confrontés tous les jours à  ceux qui pensent que le sevrage est magique et qu'après ça ira mieux....
Il ne faut pas oublier qu'il y a d'autres personnes qui vont le lire.

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J'ai déjà  fait quelques sevrages dans ma vie, de différents produits addictifs, mais je viens de vivre celui qui de loin est le plus dur, et plus long

Ton parcours montre déjà  que tu prends le risque de te placer en situation de rechute.

Je ne le souhaite à  personne, mais IL EST FAISABLE et n'est paraît-il (et je confirme) pas médicalement dangereux (pas de delirium, pas de crises d'épilepsie, pas de colères, pas de cauchemars ni d'hallucinations comme avec certains produits)

Pas médicalement dangereux ? Je trouve que personnellement rechuter ou compenser avec d'autres produits est bien plus dangereux et destructeur que de parvenir à  accepter un traitement qui aide à  sortir de l'addiction.

Si ce mail peut aider, encourager quiconque, il a sa signification

Ton message me pose soucis ; d'un côté, j'ai vraiment envie que tu parviennes là  où tu veux aller et t'encourager et de l'autre, je me sens obligé de t'interroger sur cette démarche si particulière visant à  sortir de tes soucis en ne prenant en compte que l'addiction.
D'un autre côté, sans aucun recul et après moultes tentatives de sevrage, tu conseilles une démarche qui ne semble pas convenir durablement à  la plupart des individus qui témoignent ici ou dans ma vie, sans compter ma propre expérience et l'avis éclairé des médecins.
Bien entendu que c'est faisable d’arrêter. C'est même plutôt facile quand on y est parvenu^^. Le soucis, c'est surtout après le sevrage...
Bon courage.
Tiens nous au courant.

Dernière modification par Mister No (02 mars 2015 à  11:03)


Just say no prohibition !

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#9 
delleur
Nouveau membre
11 mars 2015 à  06:05
Bien chers,

JOUR 27 DE MON SEVRAGE SEC DE FENTANYL

Je ne me suis pas rendu compte assez vite que Psychoactif est un site d'échange de trucs et astuces "pour consommateurs qui aiment les substances psychoactives" (c'est d'ailleurs dans le titre)
Si je l'avais compris plus tôt, je ne me serais JAMAIS fait membre de PSYCHOACTIF. Cela ne correspond NI à  ma personnalité, NI à  ma philosophie, NI à  ma manière de vivre.

J'ai demandé par messages privés à  un administrateur et à  un modérateur et par un message public dans un message qu'on supprime mon identité et mes messages, car je considère qu'ils n'ont pas leur place dans un tel lieu.
Personne ne me répond, et je découvre qu'en fait il semble impossible d'effacer quoi que ce soit dans ce site.
Donc, je vais vous partager des choses personnelles qui resteront indélébiles, et ce sera très bien ainsi :

La première chose, c'est que vais très bien. J'en suis à  mon 27eme jour de sevrage sec de Fentanyl, j'ai quitté de manière abrupte il y a 27 jours une dose quotidienne correspondant à  400 mg de morphine orale par jour, j'ai traversé un tunnel très exigeant dont je suis à  la sortie 27 jours plus tard.

La deuxième chose, c'est que j'e suis allé en réunion NARCOTIQUES ANONYMES hier soir, et que j'ai rencontré à  nouveau, et pour mon plus grand bonheur, un groupe de gens en pleine abstinence heureuse, souriants, patients, humbles, volontaires, courageux, desquels je me suis senti très proche.
Tous considèrent, comme moi d'ailleurs, qu'un vrai sevrage c'est un sevrage TOTAL, une abstinence de tout produit psychoactif
entendons par là  :

ABSTINENCE = arrêt total de TOUT PRODUIT : ni substitutif, ni somnifère, ni benzodiazépine, ni neuroleptique, ni amphétamine, ni alcool, ni codéine, ni herbe, ni champignon, ni tabac et café même si possible, RIEN

MAIS
Pour réussir de tels sevrages, ainsi que pour subsister HEUREUX dans une REELLE ABSTINENCE, il faut avoir développé certaines caractéristiques de personnalité, j'en nomme quelques-unes : la PATIENCE, l'HUMILITE, la VOLONTE, le DETACHEMENT, le COURAGE, la LOYAUTE, l'OBEISSANCE (fût-ce aux lois naturelles), le RESPECT (de soi déjà ), la FRANCHISE (et l’absence de peurs), et le PARDON (eh oui, même à  soi-même !)

Dans la vision NARCOTIQUES ANONYMES que je trouve essentielle, tout cela s'exerce, s'apprend, se communique, au départ d'un groupe réel chaleureux et solidaire.

C'est pas du tout dans l'air du temps, où la société de consommation encourage à  consommer, fût-ce un substitutif, et où de nombreux individus sont totalement démunis face à  la souffrance, qu'ils n’ont pas appris à  traverser doublement : PENDANT le sevrage, puis à  la SORTIE du tunnel, quand on se trouve face à  la REALITE

Contrairement à  la manière dont le forum Psychoactif se définit, MOI, JE NE DESIRE PAS ETRE CONSOMMATEUR et je N'AIME PAS LES SUBSTANCES PSYCHOACTIVES

Je désire TOUT mettre en place pour être LIBRE, sorti de l'asservissement de l'addiction, revivre à  nouveau HEUREUX dans une véritable abstinence, et je sais le faire, j'en ai plein, dans ma vie, plusieurs décades, de super belles années sans addiction !

Puisses-tu, lecteur, si tu es fort assez pour entamer ou continuer un sevrage, trouver tout mon encouragement pour le faire, mais FUIS LES LIEUX ET LES GENS qui promulguent leur image dans de fourbes encouragements à  changer de comptoir, à  t'installer dans l'addiction, à  fuir l’inconfort, à  fuir le moindre symptome, finalement … à  fuir la souffrance en s’installant dans une plus grande encore : l’ADDICTION !

Je dirai donc encore ceci :
Le sevrage, c'est une chose à  réussir, et il faut tout d'abord qu'il soit total et réel !
La rechute, c'est autre autre chose, et elle survient lorsqu'on n'a pas su établir une abstinence heureuse, d'où la nécessité d'un apprentissage du bonheur tel qu'il est, d'un changement de vie parfois radical, etc.
Croyez-moi, je sais de quoi je parle, j'ai plusieurs décades d'abstinence totale HEUREUSE sans aucune consommation, dans ma longue vie.

A bon entendeur, salut, et j'ai une pensée pour ceux qui aiment les substances et que l'addiction rend comme des serpents qui se bouffent la queue.

Je ne posterai plus rien ici, je continue ma route vers d’autres lieux.
Courage en tous cas à  ceux qui sont honnêtes et qui lisent ceci, je leur envoie tout l’amour que je peux.

Delleur
Stockholm, le 10 mars 2015

Dernière modification par delleur (11 mars 2015 à  06:42)

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#10 
Alapz
Nouveau Psycho
11 mars 2015 à  08:13
Courage !
On a toujours plus de forces que l'on croit !

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La deuxième chose, c'est que j'e suis allé en réunion NARCOTIQUES ANONYMES hier soir, et que j'ai rencontré à  nouveau, et pour mon plus grand bonheur, un groupe de gens en pleine abstinence heureuse, souriants, patients, humbles, volontaires, courageux, desquels je me suis senti très proche.
Tous considèrent, comme moi d'ailleurs, qu'un vrai sevrage c'est un sevrage TOTAL, une abstinence de tout produit psychoactif
entendons par là  :

ABSTINENCE = arrêt total de TOUT PRODUIT : ni substitutif, ni somnifère, ni benzodiazépine, ni neuroleptique, ni amphétamine, ni alcool, ni codéine, ni herbe, ni champignon, ni tabac et café même si possible, RIEN

Je partage entièrement ce point de vue ; l'abstinence est totale par nature, donc, pour adhérer à  la démarche, il faut bien entendu se placer dans l'optique de ne pas s'autoriser le moindre petit extra.

Par contre, là  où ton message me pose problème, c'est la grande confusion qui règne dans les possibilités d'interprétation. A te lire, on pourrait croire que les NA se positionnent comme une secte dangereuse, qui coupe l'individu des possibilités de soin tels que les traitements de substitution ou les médicaments utilisés en psychiatrie.

J'ai du mal à  croire que les NA condamnent les médecins et leurs prescriptions, tant qu'elles ne sont pas détournées et consommées hors cadre thérapeutique. Ce n'est pas parce que l'on est dépendant d'un traitement que l'on souffre d'addiction.
Mélanger dépendance et addiction brouille totalement les cartes et prive l'individu de l'accès aux soins.
Il s'agit ici de tirer sur la ficelle de la culpabilité pour embrigader des individus parfois les plus fragiles particulièrement ceux qui auraient besoin de soins psy et qui devront s'en priver pour adhérer à  la démarche.
Cette manipulation vise à  les couper de la possibilité de traitement, et au delà , de la possibilité de suivi avec un médecin prescripteur.

Cela constitue pour moi une manipulation et une dangereuse dérive sectaire qui mérite d'être signalée. Le prosélytisme forcené de ton message sur ce forum est une autre partie de ce qui caractérise la déviance sectaire.

Un bel exemple de déviance sectaire et de prosélytisme, un vrai cas d'école ! (du copier coller en plus pour infecter le plus grand nombre de lieux virtuels, le message d'origine est une copie d'un mail "Si ce mail peut aider, encourager quiconque, il a sa signification")

J'attends des associations d'usagers qu'elles dénoncent cette privation d'accès aux soins et la nature sectaire de l'endoctrinement diffusé par de tels propos attribués aux NA.

Dernière modification par Mister No (11 mars 2015 à  10:02)


Just say no prohibition !

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@ delleur, si tu reviens lire les suites.

Je suis heureux que ta demande n'ai pas été entendue et que tes posts restent sur notre forum, car ils sont utiles. Je crois que tu as une image un peu radicale de la "communauté" psychoactif.
Ton témoignage sur ton sevrage et sur ta férquentation des N.A. a une grande valeur. J'ai personnellement fréquenté les A.A. il y a trente ans et avais apprécié certains points.

Lorsque tu écris en gras les mots  la PATIENCE, l'HUMILITE, je frappe des deux mains, alors appliques le avec nous. Nous = des tas de gens très différents ayant rencontré un problème avec une consommation déraisonnée + un tas de gens qui maîtrisent très bien leur consomation.

Il n'y a pas d'opposition compréhensible entre les tenants de l'abtsinance totale et ceux qui choisissent une autre voie.

Il est urgent de sortir du shéma : abstinant vs tout consomateur, même sain. On passe d'une réflexion sur le soin à  une idéologie totalitaire.

Amicalement

Fil

Analysez vos drogues gratuitement et anonymement avec ATP-IDF et Psychoactif

Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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#13 
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Amarnath
Ni ceci Ni cela
11 mars 2015 à  10:04
Hej Hej,

Je suis heureux de te lire Delleur, étant fils d'une belle suédoise de Bröma, près de Stockholm, cela me fais chaud au coeur.

J'entend ton message, le tien, celui que tu écris avec tout ce qui fait être toi. Je ne perçois pas un individu parmis les 99 % d'autres, mais un unique comme chacun.
Je perçois aussi le fait que tu n'es pas dans tes premières années de vie et je ressens ta capacité d'un recul important sur les choses.

Sur le sevrage sec, je suis un peu du même tempérament, mais j'ai appris ici, sur Psychoactif, à  accepter d'éventuellement de changer mes conceptions parfois extrêmes de vouloir souffrir pour ne plus y revenir. Malgré cette envie permanente de me lancer dans cette voie du sevrage sec. On ne se refait pas facilement....

Je l'ai fais plusieurs fois, avec différents produits et cela ma toujours donner une force intérieure assez incroyable, pour plusieurs années, malgré que je sois revenu, un peu accidentellement au départ, mais revenu quand même dans l'addiction par la consommation médicamenteuse.

Dans tout les cas, je crois en toi, je n'en ferai pas une bible pour les autres, mais pour toi même je trouve qu'elle te va bien. Tu ne parais pas vendeur de peau d'ours, mais plutôt éleveur d'ours et c'est pour cela que je ne m'inquiètes pas pour toi.

Si ce n'étais pas ton témoignage, je serai sur le front avec Ziggy et compagnie, car ils ont 100 % raison sur le fond. Ziggy a sacrément comprit l'histoire.
En ce qui concerne Filousky, j'aime beaucoup sa sagesse, toujours au bon moment et jamais pour en faire trop ni pas assez. Ils sont de vraiment très bon conseil, mais ils ne peuvent s'adresser à  toi dans la totalité car il est évident que tu es exclu de cette majorité du 99 %, c'est comme ça, le un % existe, et je sais que tu l'incarnes.

Alors laisse moi te souhaiter une belle vie sur la terre du grand nord et de profiter à  fond des paysages magnifiques qui font d'elle ce qu'elle est, la Suède.

Heureux de t'avoir lu, tout en espérant avoir encore de tes nouvelles.

Amarnath

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Moi je dirais , méfies toi Delleur de ne pas donner de leçons sur un forum qui s'adresse à  des gens qui aiment ces substances !
Tu ne les aimes pas, grand bien te fasse mais ne viens pas trop critiquer les gens qui les aiment car tu es devenu un repenti !
Chacun son choix et je respecte le tiens mais ne juge pas trop  les autres qui n'ont pas forcément la meme vie que toi et n'ont pas forcément envie de l'avoir ( en tout cas pas avec cette conception  !) !
Ces substances que tu critiques ont soigné , allégé l'ame et stimulé la créativité ( avec des revers bien sur !) d'innombrables  personnes depuis la nuit des temps ( Les Beatles par exemple ,  disaient que le cannabis avait exacerbé leur créativité et on voit la différence à partir de Rubber Soul !) et il serait interessant de savoir à  quel niveau les conditions crées par une prohibition aveugle et /ou d' une éducation nulle sur le sujet , sont responsables des problèmes rencontrés !
Si ces substances n'existaient pas, la vie serait un enfer pour tous les malades qui en ont besoin par exemple !
Je te souhaite sincerement  de trouver ce que tu Cherches sur le chemin que tu as choisi ceci dit !

Dernière modification par pleasurepulse (11 mars 2015 à  13:57)

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#15 
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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
17 mars 2015 à  13:17
C'est marrant ce "Delleur", des son premier message j'ai cru reconnaitre ce style identifiable et = propre à  NA.. .ce style un poil triomphaliste, qui cherche plus à  convaincre qu'à  témoigner, avec du surligné en caractère gras à  toutes les sauces - qui rappelle plus le style argumentaire de "la propagande" d'un dossier commercial ou marketing... si  le premier message était un peu voilé, ce tout  dernier a bien  le mérite d'être explicite. Au moins pas d'ambigüité !On sait à  qui on a faire...

Bon on va pas épiloguer mille ans sur pour ou contre le sevrage brutal. Chacun fait ce qu'il veut. Moi personnellement pour moi meme, je suis absolument contre - ca n'a jamais rien donné d'intéressant - meme si moi aussi j'ai cru ressentir cette soi-disante euphorie du post-sevrage, ces instants où l'on croit renaitre et redecouvrir la vie blabla... En réalité c'est juste l'effet de la convalescence et la joie de se sentir guéri et ca ne dure jamais bien longtemps, quelques jours, avant que la "réalité de ce que représente un sevrage ne fasse à  nouveau ressentir". et c'est la qu'on comprend vraiment ce dont il s'agit.... J'ai souvenir d'un sevrage tres difficile de morphine et à  mesure que j'allais de mieux en mieux, je commençai à  ressentir en moi que "putain pourquoi j'ai fait ce sevrage, en vérité ca me fait trop chier de devoir rester "constant" pour le reste de mes jours"...

Pas la peine d'en rajouter une couche,il y a déjà   des milliards de témoignages qui  montrent tous la meme chose - souffrir n'est pas le propos - au contraire meme, souffrir est le meilleur moyen d'occulter la partie psychologique manifeste pour qu'elle éclate a posteriori. Je parle pour moi.... et puis à  un moment donné dans la vie, on a mieux à  foutre que "cramper de sueur" dans un pieu.

Une technique qui ne ramène qui met 9 personnes sur 10 dans une situation d'échec pénible et sources de difficultés ultérieures n'est pas à  conseiller, surtout quand il y a mieux à  faire. 

Témoigner sur son sevrage est quelque chose d'important - mais a 17 JOURS sans opiacés généralement on a besoin plus de soutien que d'aller prouver aux autres que cela est possible... si ce n'est pour mieux se convaincre soi meme...

par exemple dans le genre témoignage de sevrage,  je trouve que la démarche de Rico l'an passé était extrêmement constructive, il est passé par des hauts et des bas, par des moments d'arrêts brutaux puis a repris son traitement, puis a diminué tres doucement la fin. Au bilan il va bientôt arriver sur un an sans rien, il s'est réadapté par pallier comme prévu par ce que propose le cadre médical et c'est un succes. Mais il a eu l'intelligence de ne pas "crier victoire" au bout de 15 jours ni meme d'un mois ou deux... il a attendu un laps de temps vraiment significatif avant de poser un témoignage réconfortant pour les usagers - qui dédiabolise l'impossibilité du sevrage méthadone...

Le côté "il faut que je dérouille" , moi perso je laisse ça à  d'autres...

Life on Mars ..........................................

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#16 
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MissySippi
Psycho junior
17 mars 2015 à  19:35
Salut !

je n'ai pas lu l'integralité, mais (bien qu'ayant bcp de respect pour Ziggy qui est un forumer que j'aime bien), ca m'énerve que sur P.Actif il y ait tout le temps , je dis bien tout le temps des gens qui "cassent" les efforts des autres à  coup de "tu crois que le sevrage à  la dure tu y arriveras, mais en verité crois moi, ya que la méthode chinese qui porte ses fruits"

(diminution progressive j'entends..

par experience, je suis pas d'accord.

il y a ce qui va marcher sur Mr X et ce qui va marcher sur Mr Z .

et si Mr X et Mr Z connaissent bien leur corps et leur tête, ils savent ce qui est bon pour eux.

vous avez des actions dans le Subu et la Métha ? à  conseiller tjr aux gens de prendre un TSO pour pas s'infliger des souffrances inutiles comme vous le dites souvent ? (blagounette, je me doute que c'est pas le cas, et pas votre but)

mon ex compagnon a démarré un TSO il y a 1 mois, j'ai applaudi des 2 moignons car cela correspond à  son tempérament, à  son rythme de vie (taf, peut pas se permettre d'être en chien pour assumer un sevrage réussi......) et il se sentait de passer sous TSO

mais si Delleur, à  son âge, se connait bien et estime nécéssaire de la faire comme ça, jvois pas le pb.

bon, Delleur, je me doute que tu as parlé sous le coup de l'agacement, mais le "gamin" à  l'encontre de Ziggy était superflu, car il est dévoué au forum et prodigue de bons conseils , c pas un méchant ni un ennemi.

fin bon, jvoulais juste dire que la litanie du "t'inflige pas ça, sevrage à  la dure, toussa, ca marche pas", perso ça m'agace et en plus ce n'est pas vrai, j'ai plein d'exemples..

avis perso, n'engageant que moi smile

bises
MissY

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#17 
avatar
MissySippi
Psycho junior
17 mars 2015 à  19:40
crotte.. j'aurai ptetre du tout lire..

mais bref, je persiste et signe, ya des gens à  qui ça réussit. (même si Zig je te rejoins, j'ai en effet mieux à  faire que cramper dans mon lit, pour MOI je choisis , ai choisi et choisirai tjr la méthode sans douleur.. ou avec le moins de douleur possible)

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#18 
avatar
pierre
Web-Administrateur
17 mars 2015 à  20:42
Non nous n'avons pas d'action dans les Tso et nous ne sommes pas financé par les laboratoires pharmaceutiques, et c'est pour cela que nous conseillons d'autant plus les tso.
Pourquoi ? Contrairement au sevrage, c'est une méthode scientifiquement éprouvée pour maintenir les usagers en vie !...

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#19 
SUALK
Nouveau membre
11 mai 2021 à  22:54

delleur a écrit

Bien chers,

J'ai déjà  fait quelques sevrages dans ma vie, de différents produits addictifs, mais je viens de vivre celui qui de loin est le plus dur, et plus long : celui du FENTANYL (patches de Durogesic, ou Matrifen)

Il n'est pas encore terminé, les médecins me disent qu'il me faudra au total un mois avant de retrouver des sensations physiques et psychiques normales ... donc, encore 13 jours puisque j'en suis au 17eme jour aujourd'hui.
Etant donné que je n'ai pas trouvé d'infos suffisantes sur internet concernant ce sevrage, excepté sur sur des forums américains, je n'en soupçonnais pas ... la longueur et les affres.
Donc autant en parler, pour que quiconque lit ceci soit encouragé à  le faire, puisqu'il est sans danger médical, même s'il nécessite une volonté et un accrochage de fer.

Après 3 mois de préparation et de thérapie, j'ai donc tout balancé il y a 17 jours, brûlé tout ce qu'il me restait dans le poêle à  bois ... et entré dans la grande abstinence du big sevrage sec, supervisé par médecin et psychiatre, mais sans aucune aide médicale d'aucune sorte, rien.
Sec, quoi qu'il arrive, et jusqu'au bout, c'est dans mon tempérament, je suis comme ça, je ne sais d'ailleurs fonctionner que comme ça.

Je me patchais au Fentalyl 50, 75 ou 100 depuis 3 ans (un patch renouvelé tous les 3 jours), mais je passais aussi mes journées ... à  mâcher des patches supplémentaires, au moins 2 par jour ...

(précédemment mon truc c'était le Tramadol, 1 gr par jour, je l'avais sevré sec il y a 4 ans, une aventure bien plus facile que celle-ci)

Tout d'abord, mâcher des patches, cela donne de beaux effets flash d'invincibilité, mais ce n'est pas à  faire, car cela même surtout la première année à  des overdoses terribles avec dépression respiratoire mortelle
J'en ai fait plusieurs et cela m'a même amené à  me procurer l'antidote, à  savoir de la Naloxone avec laquelle je me piquais immédiatement lorsque je sentais arriver la dépression respiratoire ... je ne souhaite cela à  personne. Il s'agit d'un produit 400 fois plus fort que la morphine, bien efficace mais d'un danger d'overdose +++, gaffe les gars

Autre chose : les patches de Durogesic officiellement ne se coupent pas, ils ne sont pas matriciels, et des overdoses mortelles peuvent survenir car quand on coupe le patch car tout le liquide contenu survient dans un des morceaux, j'ai connu ça quelques fois aussi ..., gaffe les gars

Autre chose : quand on a très chaud (sortie du bain par exemple) il ne faut pas être patché ni se patcher et attendre plusieurs heures car dans ce cas le patch se vide illico à  cause de la chaleur, et c'est l'overdose inattendue ... une dizaine d'heures après ! ... gaffe, les gars

Au départ, je prenais ces patches pour des raisons médicales, car j'ai 60 piges et je suis criblé d'arthrose. Le hic, c'est que ce type de produit ne fonctionne pas sur des douleurs à  long terme, et que finalement il aiguise les douleurs, les médecins appellent cela l'hyperalgie : plus t'en prends, plus t'as mal ... et c'est la fonction "récréative" qui reste la seule motivante ...

Alors, le sevrage ?
La première semaine, je m'étais fait hospitaliser, car je croyais que cela serait plus facile, la suite, je l'ai faite chez moi, et c'est moins dur à  la maison, car je peux y trouver des activités qui diminuent l'angoisse, je peux me promener dans la maison lorsque les nuits sont sans repos, etc, ce qui est impossible dans un contexte d'hôpital

Pourquoi sec ?
En fait logiquement, surtout en hôpital, ce type de sevrage se fait sous benzos (Temesta, Valium, etc), dont je suis totalement abstinent depuis 4 ans, donc pas question d'aucune benzo pour moi, je ne suis pas là  pour changer de comptoir, j'ai déjà  donné ...
ou alors sous neuroleptiques (Lyrica, Dominal, Gabapentine, etc) desquels je suis profondément allergiques, ces médocs me dissocient le cerveau complètement je les ai bien sûr essayés dans le passé ...

Donc, il me reste seulement à  le faire sans aide médicamenteuse ... mais bien informé et comme je l'ai dit ci-dessus suivi par médecin et psychiatre, on ne sait pas trop comment ça va se passer ...

Pourquoi pas avoir diminué progressivement ?
Cela, mes bien chers, j'en suis incapable. Quand je suis en possession du produit, je le consomme, je suis addictif, je suis incapable et je n'ai pas envie de ce type de diminution programmée ...
Je pense aussi que le sevrage, je dois en crever, et plus c'est terrible plus cela me protège de reconsommer ...

Comment ça s'est passé ?
Les 3 premiers jours (jours 1 à  3), j'ai dormi, jour et nuit, c'était plutôt facile, le produit s'éliminait lentement ...
Les 3 suivants (jour 4 à  7), un dégoût des goûts et des odeurs, plus d'appétit, de la photophobie, de l'hyperacousie, des angoisses flottantes, une sorte de dissociation spaciale, certaines nuits blanches, pas toutes, mais un état encore supportable
Les 6 suivants (jours 7 à  13), le pire du pire, et malheureusement je ne m'y attendais pas : la tête dans une essoreuse ou une machine à  laver, en permanence, des 24h sans jours, ni nuits, rien qu'à  essayer de supporter des tensions et décharges musculaires dans le corps, en permanence, jambes et bras sans repos, impossibilité de passer plus de 10 secondes sans se contortionner, avec parfois une énergie nulle où le moindre mouvement demande un effort inimaginable, deux jours avec impossibilité de marcher cause tension artérielle trop basse, une sensation d'état d'angoisse permanente, un état, pas des ressentis corporels, plus d'émotions, pas de rêves, l'enfer seconde après seconde, j'ai dû aller chercher des lieux de volonté au fond de moi, que je ne me connaissais pas, extrêmement dur, à  la limite de l'impossible, mais très intéressant.
Le jour 13 j'eus quelques heures de répit, une sortie de cet état d'angoisse, enfin, et là  ont commencé d'autres déboires, mais plus faciles à  supporter : en nage après quelques heures au lit, tout est trempé, et toujours pareil au jour 17 ! Mais les ressentis de présence et de douleur du corps reviennent, c'est pas trop génial car tout est tendu, le corps est sans repos
Le jour 14 j'eus aussi quelques heures de repos psychique et quelques frissons dans le dos en écoutant de la musique, c'est le retour de la dopamie dans le cerveau paraît-il
Le jour 15 j'eus 2 périodes de 3 heures avec mon corps et ma tête plus ou moins normaux, une sorte de détente électrique, enfin enfin ... et quelques émotions, qui reviennent doucement aussi
Le jour 16 j'avais retrouvé le goût et les odeurs, je suis allé au restaurant, seul, impeccable, je suis capable de concentration, j'ai fait des opérations bancaires
Aujourd'hui jour 17 j'ai été capable de réparer le ventilo de mon ordinateur, j'ai trouvé la patience et l'énergie pour le faire, j'en étais incapable jusqu'ici. J'attends le retour des endorphines naturelles, cette petite sensation de bien-être qui n'est pas là  encore, mais l'enfer est loin maintenant, est ça c'est la bonne nouvelle ...

Et émotionnellement ?
C'est un sevrage émotionnellement tout à  fait sec, on dirait que l'émotionnel a disparu.
J'ai 100% de ma conscience du premier jour à  aujourd'hui, je ne suis pas diminué par rapport aux états de conscience, mais bien avec le cerveau de travers, dans une essoreuse.
Ce sevrage est très calme intérieurement et extérieurement, mais jusqu'à u jour 14 j'ai été dans un ETAT psychique d'enfer indescriptible, c'est très bizarre, mes autres sevrages n'ont aucun été comme cela.

Je ne le souhaite à  personne, mais IL EST FAISABLE et n'est paraît-il (et je confirme) pas médicalement dangereux (pas de delirium, pas de crises d'épilepsie, pas de colères, pas de cauchemars ni d'hallucinations comme avec certains produits)
J'aurais eu besoin d'en connaître la longueur et la difficulté, car IL EST TRES DUR ET TRES LONG (il dure un mois au total, infos médicales prises, le recouvrement du corps et de l'esprit est très lent après de telles doses de ce fameux produit 400 fois plus fort que la morphine ...)

Si ce mail peut aider, encourager quiconque, il a sa signification
Bonne journée à  toi qui connais ce type de galère également ...;-)

Delleur

Je me reconnais un peu dans ton récit, même s'il s'agissait de codéine pour moi. Je suis content que tu aies trouvé la motivation pour ne pas craquer. Dans les "cold turkey", ce que les gens cherchent sur notre forum c'est un calendrier, sûrement pour reprendre un peu de contrôle sur la situation (du moins essayer d'en avoir). Superbe initiative.

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