Suis je littéralement "traumatisée" de la cocaine ?

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Lilamaaria femme
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Bonjour,

J'ai 32 ans, multiples consommations depuis mes 16 ans, avec des pauses plus ou moins longues.
Grand amour pour la cocaine de mes 23 à mes 26 ans (dépendance totale, j'ai perdu énormément d'argent), longue pause de plusieurs années, reprises par ci, reprises par là... Je la consommais généralement seule, je supporte mal la présence d'autrui de façon générale (phobie sociale).

Depuis plusieurs années, j'en consomme par "phases", périodes intenses sur trois semaines par exemple, ensuite pause de deux-trois mois... J'arrive à faire de longues pauses à toutes mes consommations, car je peux rapidement me sentir "dégoutée" ou "déçue" d'une substance dès que je commence à en voir les failles. J'ai été extrêmement traumatisée des descentes de c, bien sûr vous voyez de quoi je parle... J'ai fini à l’hôpital plus d'une fois lors de ces descentes (j'ai une santé mentale fragile) et j'en garde un souvenir extrêmement noir.

Bref, voila la situation présente. Je sors de plusieurs mois de pause sans substances aucunes, et j'aimerais reprendre de la cocaine de temps à autre, car j'aime ses effets, tout simplement. Mais j'ai remarqué que je n'y arrive plus. Non seulement il m'arrive de ne plus rien sentir (parfois de sentir même son opposé, c'est-à-dire de la fatigue, un repli sur moi total, etc) mais parfois je ressens aussi une terrible angoisse. Même avec de la cocaine plus qu'excellente, au bout de deux traces, alors que l'effet est délicieux et que je sens qu'elle est merveilleuse, que tout est là pour l'extase... Mon corps et mon esprit se mettent à angoisser, presque automatiquement. Et là je pars en crise violente, je sors dehors pour marcher des heures, je suffoque, et j'en passe. J'ai l'impression que mon corps est "marqué" presque inconsciemment, traumatisé des mauvais moments que j'ai passés avec ce produit, et qu'au moment où il pourrait apprécier le high avec un peu d’innocence, il anticipe directement la chute et c'est l'angoisse totale au bout de deux lignes !
J'ai souvent cette métaphore en tête : vous voyez un magicien, il vous fait un tour, la première fois vous êtes émerveillé, mais à force de voir le tour des milliers de fois, vous comprenez bien vite ses "trucs", et au bout d'un moment, même lorsque le tour de magie commence, vous criez au charlatan, vous ne pouvez même plus y croire dès la première seconde... Et voilà, c'est exactement mon rapport à la cocaine.

C'est vraiment chiant car je suis de bonne humeur, je me dis "oh une petite ligne là ce serait super", et en dix minutes après deux traces je deviens extrêmement sombre, en pleurs, je me mets à haïr le produit, à le trouver si illusoire, etc. Mais merde, c'est fatiguant, car j'aime ce produit lorsque je suis apte à l'aimer ! Et je n'ai pas envie d'arrêter toute consommation, maintenant que j'arrive à la contrôler, j'aimerais pouvoir en profiter de temps à autre plus simplement.

Est ce que ça vous est déjà arrivé, un rejet si intense pour une substance ? Peut-être que je sature ? Mais que faire alors, sachant que je fais déjà de longues pauses afin de "repartir à zéro" ? Pratique vous allez me dire, car c'est facile d'arrêter dans ce cas, mais malheureusement non, je retombe dedans, et même... Je n'ai pas envie de rayer totalement ce produit de ma vie, je ne m'en sens pas encore capable, pour être honnête.

Un grand merci pour vos conseils.

Maria

Dernière modification par Lilamaaria (06 juillet 2021 à  11:33)

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Mychkine homme
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Salut,

Pour répondre à ta question, ce que j'ai vécu avec le hash m'a fait penser (d'une façon un peu éloignée) à ce que tu décris.
J'étais pas un grand consommateur, mais je fumais de temps à autre avec des amis. Un jour le joint trop fort, les circonstances pas extra, ma tendance naturelle à la parano, m'ont provoqué un bad trip qui a duré des heures. Après ça et pendant plusieurs années je n'ai pu fumer sans subir immédiatement des angoisses extrêmement désagréables que je gérais comme je pouvais.

Cette histoire diffère de la tienne en de nombreux points. Mais je pense que les mécanismes s'en ressemblent un peu (toutes proportions gardées).

Pour en venir à ton cas.

À mon avis il faut (malheureusement) que tu fasses une pause de longueur indéterminée avec la cc...
Jusqu'à ce que ton cerveau oublie l'association cocaïne/descente et cesse d'appréhender le moment où tu seras mal.

En l'état ça ne m'a pas l'air possible que tu recommences à apprécier la coke en en consommant comme tu le fais, vu qu'à chaque session tu renforces involontairement le lien trace/bad trip... Ce faisant t'aggraves le problème...

Je comprends ce que tu veux dire avec la perte de magie, c'est même assez classique en fait, d'ailleurs je suis en train de vivre ça avec le tramadol. J'essaie d'espacer mes prises pour éviter de m'habituer aux effets. Mais n'empêche que, petit à petit, je ressens avec une intensité croissante le besoin de faire une pause, pour préserver le souvenir des sensations que j'avais les premières fois.

Ton discours est un peu paradoxal, vu que tu avoues que ton désir pour la coke est complètement déphasé avec le plaisir que tu en retires...
Tu dis que tu arrives à gérer mais que tu "retombes dedans" quand même sans pouvoir te contrôler hmm
Tout ça me fait penser (ce n'est que mon avis) que tu n'es pas totalement sortie des schémas addictifs. En parler un psy/addicto pourrait être une bonne idée.

Courage à toi

++

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Bonjour, je plussoie ce que dit Mychkine mais j'ajouterais une question "As tu réussi à combler l'absence de produit par une activité ou simplement en savourant le plaisir d'etre mieux et de ne pas souffrir ?"
Je pense  qu'au dela de l'addictologie tu devrais te faire aider par des professionnels (psychologue notamment) ou des bénévoles.
Si tu arrives à contrôler ta phobie sociale, tu verras qu'il y a autour de toi beaucoup de groupes intelligents, centrés sur la culture ou l'aide aux démunis par exemple.
Tu connais peut etre l'histoire du premier compagnon d'Emmaus. Il avait demandé à l'abbé Pierre une aumône. Mais celui ci avait répondu "je n'ai rien et je ne peux pas t'aider mais toi tu peux m'aider". En s'engageant au service des pauvres il a trouvé un nouveau souffle. Il a dit "Si l'abbé m'avait donné de l'argent ça m'aurait aidé quelques jours, mais il m'a donné une raison de vivre et ça m'a servi toute ma vie".
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Lilamaaria femme
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prescripteur a écrit

Bonjour, je plussoie ce que dit Mychkine mais j'ajouterais une question "As tu réussi à combler l'absence de produit par une activité ou simplement en savourant le plaisir d'etre mieux et de ne pas souffrir ?"
Je pense  qu'au dela de l'addictologie tu devrais te faire aider par des professionnels (psychologue notamment) ou des bénévoles.
Si tu arrives à contrôler ta phobie sociale, tu verras qu'il y a autour de toi beaucoup de groupes intelligents, centrés sur la culture ou l'aide aux démunis par exemple.
Tu connais peut etre l'histoire du premier compagnon d'Emmaus. Il avait demandé à l'abbé Pierre une aumône. Mais celui ci avait répondu "je n'ai rien et je ne peux pas t'aider mais toi tu peux m'aider". En s'engageant au service des pauvres il a trouvé un nouveau souffle. Il a dit "Si l'abbé m'avait donné de l'argent ça m'aurait aidé quelques jours, mais il m'a donné une raison de vivre et ça m'a servi toute ma vie".
Amicalement

Mychkine a écrit

Salut,

Pour répondre à ta question, ce que j'ai vécu avec le hash m'a fait penser (d'une façon un peu éloignée) à ce que tu décris.
J'étais pas un grand consommateur, mais je fumais de temps à autre avec des amis. Un jour le joint trop fort, les circonstances pas extra, ma tendance naturelle à la parano, m'ont provoqué un bad trip qui a duré des heures. Après ça et pendant plusieurs années je n'ai pu fumer sans subir immédiatement des angoisses extrêmement désagréables que je gérais comme je pouvais.

Cette histoire diffère de la tienne en de nombreux points. Mais je pense que les mécanismes s'en ressemblent un peu (toutes proportions gardées).

Pour en venir à ton cas.

À mon avis il faut (malheureusement) que tu fasses une pause de longueur indéterminée avec la cc...
Jusqu'à ce que ton cerveau oublie l'association cocaïne/descente et cesse d'appréhender le moment où tu seras mal.

En l'état ça ne m'a pas l'air possible que tu recommences à apprécier la coke en en consommant comme tu le fais, vu qu'à chaque session tu renforces involontairement le lien trace/bad trip... Ce faisant t'aggraves le problème...

Je comprends ce que tu veux dire avec la perte de magie, c'est même assez classique en fait, d'ailleurs je suis en train de vivre ça avec le tramadol. J'essaie d'espacer mes prises pour éviter de m'habituer aux effets. Mais n'empêche que, petit à petit, je ressens avec une intensité croissante le besoin de faire une pause, pour préserver le souvenir des sensations que j'avais les premières fois.

Ton discours est un peu paradoxal, vu que tu avoues que ton désir pour la coke est complètement déphasé avec le plaisir que tu en retires...
Tu dis que tu arrives à gérer mais que tu "retombes dedans" quand même sans pouvoir te contrôler hmm
Tout ça me fait penser (ce n'est que mon avis) que tu n'es pas totalement sortie des schémas addictifs. En parler un psy/addicto pourrait être une bonne idée.

Courage à toi

++

Merci beaucoup à vous deux pour vos réponses. Je le sais bien que j'ai toujours des tendances addictives... Aussi avec l'alcool d'ailleurs... Je les gère mieux qu'avant dans le sens où elles ont moins de conséquences directes sur le reste de ma vie (travail, argent ou amour par ex) mais elles sont toujours bien présentes, et devoir aller jusqu'à se dégouter d'un produit pour s'en éloigner un peu, ce n'est pas forcément super sain. Je suis paradoxale, ça c'est sur.
Je suis déjà suivie par un psychiatre depuis plusieurs années. J'ai vu des dizaines et des dizaines de professionnels, quand j'étais internée de force en psychiatrie (je suis considérée comme "borderline") ou ailleurs... Souvent c'était foireux, mais mon psy actuel est plutôt bien. Je vais prendre rdv pour aller le revoir, je pense que c'est une bonne idée.

Pour répondre à ta question sur le fait de combler l'absence du produit par une activité... Oui bien sur, par le travail. Je travaille énormément. Mais de façon addictive aussi, je me noie dans le travail ! J'écris des livres. Mes personnages sont les seules présences que je tolère. Mais ça aussi, c'est parfois compliqué. Car quand j'écris, ça devient très vite extrême, je ne fais que ça, je passe des nuits blanches interminables (même totalement clean, juste high par l'écriture), je ne me nourris presque plus, je n'arrive plus du tout à communiquer, à me changer, même faire des courses dehors ou faire une lessive chez moi ça me semble insurmontable... entendre le voisin qui rentre chez lui m'envahit car plus rien d'autre n'est supposé exister que le roman... bref... c'est un autre délire qui, avouons le, ne me socialise pas beaucoup.

En tout cas, merci à vous pour vos retours !

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Lilamaaria a écrit

Oui bien sur, par le travail. Je travaille énormément. Mais de façon addictive aussi, je me noie dans le travail !

Lilamaaria a écrit

quand j'écris, ça devient très vite extrême, je ne fais que ça, je passe des nuits blanches interminables (même totalement clean, juste high par l'écriture), je ne me nourris presque plus, je n'arrive plus du tout à communiquer, à me changer

Ha! Salut
Ben ces extraits m ont fait écho

Ouaip. Mais ça a l air de moins bien marché pour moi, au sens où je consomme. Mais les pulsions a se noyer dans le boulot, et la manière décrite ça ça me parle :)


Analyse à distance-recherche DigiTraj
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Oui bien sur, par le travail. Je travaille énormément. Mais de façon addictive aussi, je me noie dans le travail ! J'écris des livres. Mes personnages sont les seules présences que je tolère. Mais ça aussi, c'est parfois compliqué. Car quand j'écris, ça devient très vite extrême, je ne fais que ça, je passe des nuits blanches interminables (même totalement clean, juste high par l'écriture), je ne me nourris presque plus, je n'arrive plus du tout à communiquer, à me changer, même faire des courses dehors ou faire une lessive chez moi ça me semble insurmontable...

Je pense que tu devrais organiser à l'avance quelques heures de repos tous les jours en privilégiant ce qui te plait (musique, cuisine...). Le fait de t'extraire un peu ne pourra, à mon avis, que profiter aussi à ton écriture.
Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Mychkine homme
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Lilamaaria a écrit

Pour répondre à ta question sur le fait de combler l'absence du produit par une activité... Oui bien sur, par le travail. Je travaille énormément. Mais de façon addictive aussi, je me noie dans le travail ! J'écris des livres. Mes personnages sont les seules présences que je tolère. Mais ça aussi, c'est parfois compliqué. Car quand j'écris, ça devient très vite extrême, je ne fais que ça, je passe des nuits blanches interminables (même totalement clean, juste high par l'écriture), je ne me nourris presque plus, je n'arrive plus du tout à communiquer, à me changer, même faire des courses dehors ou faire une lessive chez moi ça me semble insurmontable... entendre le voisin qui rentre chez lui m'envahit car plus rien d'autre n'est supposé exister que le roman... bref... c'est un autre délire qui, avouons le, ne me socialise pas beaucoup.

En tout cas, merci à vous pour vos retours !

Re
C'est cool si tu arrives à vivre d'une chose où tu peux t'investir autant.
Amha le high de l'écriture sera toujours moins destructeur que celui de la coke. wink
Et pas forcément moins puissant (même plus je trouve parfois).

Même si ta nature semble nécessiter de concilier des points extrêmes en permanence...

Bonne décision pour le psy, tant mieux si tu t'entends bien avec ! Moi j'ai jamais réussi à être 100% sincère avec eux... Peut-être parce que j'ai jamais trouvé le bon... Bref

à bientôt sur le forum, porte-toi bien et tiens-nous au courant
bises

Dernière modification par Mychkine (07 juillet 2021 à  18:18)

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StimOuRien homme
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Perso ça m'arrive avec le cannabis

Une fois que jai fumé je suis déprimé/ tachycardie  etc

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foretamazonienne homme
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Lilamaaria a écrit

Bonjour,

J'ai 32 ans, multiples consommations depuis mes 16 ans, avec des pauses plus ou moins longues.
Grand amour pour la cocaine de mes 23 à mes 26 ans (dépendance totale, j'ai perdu énormément d'argent), longue pause de plusieurs années, reprises par ci, reprises par là... Je la consommais généralement seule, je supporte mal la présence d'autrui de façon générale (phobie sociale).

Depuis plusieurs années, j'en consomme par "phases", périodes intenses sur trois semaines par exemple, ensuite pause de deux-trois mois... J'arrive à faire de longues pauses à toutes mes consommations, car je peux rapidement me sentir "dégoutée" ou "déçue" d'une substance dès que je commence à en voir les failles. J'ai été extrêmement traumatisée des descentes de c, bien sûr vous voyez de quoi je parle... J'ai fini à l’hôpital plus d'une fois lors de ces descentes (j'ai une santé mentale fragile) et j'en garde un souvenir extrêmement noir.

Bref, voila la situation présente. Je sors de plusieurs mois de pause sans substances aucunes, et j'aimerais reprendre de la cocaine de temps à autre, car j'aime ses effets, tout simplement. Mais j'ai remarqué que je n'y arrive plus. Non seulement il m'arrive de ne plus rien sentir (parfois de sentir même son opposé, c'est-à-dire de la fatigue, un repli sur moi total, etc) mais parfois je ressens aussi une terrible angoisse. Même avec de la cocaine plus qu'excellente, au bout de deux traces, alors que l'effet est délicieux et que je sens qu'elle est merveilleuse, que tout est là pour l'extase... Mon corps et mon esprit se mettent à angoisser, presque automatiquement. Et là je pars en crise violente, je sors dehors pour marcher des heures, je suffoque, et j'en passe. J'ai l'impression que mon corps est "marqué" presque inconsciemment, traumatisé des mauvais moments que j'ai passés avec ce produit, et qu'au moment où il pourrait apprécier le high avec un peu d’innocence, il anticipe directement la chute et c'est l'angoisse totale au bout de deux lignes !
J'ai souvent cette métaphore en tête : vous voyez un magicien, il vous fait un tour, la première fois vous êtes émerveillé, mais à force de voir le tour des milliers de fois, vous comprenez bien vite ses "trucs", et au bout d'un moment, même lorsque le tour de magie commence, vous criez au charlatan, vous ne pouvez même plus y croire dès la première seconde... Et voilà, c'est exactement mon rapport à la cocaine.

C'est vraiment chiant car je suis de bonne humeur, je me dis "oh une petite ligne là ce serait super", et en dix minutes après deux traces je deviens extrêmement sombre, en pleurs, je me mets à haïr le produit, à le trouver si illusoire, etc. Mais merde, c'est fatiguant, car j'aime ce produit lorsque je suis apte à l'aimer ! Et je n'ai pas envie d'arrêter toute consommation, maintenant que j'arrive à la contrôler, j'aimerais pouvoir en profiter de temps à autre plus simplement.

Est ce que ça vous est déjà arrivé, un rejet si intense pour une substance ? Peut-être que je sature ? Mais que faire alors, sachant que je fais déjà de longues pauses afin de "repartir à zéro" ? Pratique vous allez me dire, car c'est facile d'arrêter dans ce cas, mais malheureusement non, je retombe dedans, et même... Je n'ai pas envie de rayer totalement ce produit de ma vie, je ne m'en sens pas encore capable, pour être honnête.

Un grand merci pour vos conseils.

Maria

je sais pas d'ou ça vient mais j'ai eu la même chose avec le cannabis. je dirais que c'est qu'au fond de toi, tu as tellement souffert que (ce que mon pote appel pepe grilo lol, celui qui fait bouger pinochio mdr) ton moi profond / la partie de ta personne qui sait maladroitement apprendre de ses expériences a dit stop plus jamais.

si tu es fragile mentalement, je crois qu'on a tous un "ange" au fond de nous, ou pepe grilo, ou comment ils veulent l'appeler, qui en gros prend en charge pour ta défense natuelle une sorte de moyen pour pas que tu recommence.

c'est comme si tu consommais un vrai poison qui te donnerai des douleurs et démangaisons pendant des heures mais qui au début a un gout de myrtille ou d'un truc bon, tu prendrais des mesures pour pas etre tentée (je réduit le truc).

a mon avis c'est ça, traumatisme ou non c'est toi qui te l'interdit a toi meme ça fait un peu skyzo mais bon je crois pas que ça le soit. c'est juste que t'as surement souffert plus que les autres avec ta faiblesse, de la descente etc, et la souffrance a tellement été grande que ça ta créer une sorte de félure qui t'empèche d'en prendre.

personellement j'ai eu ça pour plusieurs substance, et je dois dire que a part que ça soit plutot fonctionnel (ça fonctionne), je trouve ça assez désagréable d'en arriver là.

je me demande un peu psychologiquement ce qu'est ce genre de réaction, est ce qu'on s'est trop fait maltraité petit au point de se dédoubler (lol) (je parle pas forcément de skyzofrénie mais juste des réactions dans le genre), est ce qu'on est des autistes, etc.

a mon avis ya un truc car la plupart des gens ont pas ce genre de réaction. j'ai récemment eu ça avec les benzos, meme sur un comprimé tout petit je vis le "manque" ou le "rebond" ou la "descente" en horreur total, alors qu'au départ ça me rendait juste un peu somnolant et absent, et ça je pense c'est car j'ai abusé et fait des conneries avec du coup mon organisme dit : "là t'es sur la corde raide grave".

si ça se trouve c'est même une défense pour notre vie, on sait qu'on peut la perdre et notre instinct de survie prend le dessus.

j'ai parlé d'ailleurs avec ma psychologue de ça (je m'attendais pas a venir a ça dans la réponse), l'instinct de survie / l'esprit de survie te force a tout laisser tomber ce que tu as a coté, t'empèche de beaucoup de chose, et ça me fait penser à ça : en gros ton instinct (peux etre) de survie t'empeche de kiffer ta coke car il sait que ya risque léthal pour toi (mort) et donc que soit il te sauve la vie soit "ça serait une tentative de suicide quoi".

je sais pas si tu vois.

en tout cas, perso je suis passé a d'autres trucs qui fonctionnent, a la place de la coke tu as en ultime truc l'amour (en début de sentiment amoureux c'est semblable a la coke d'après les spécialistes), mais sinon tu dois avoir d'autres trucs a base de plante ou activités.

c'est con mais j'ai finis par trouver un paliatif aux benzos et ça m'a juste permis de dormir et c'est pas dangereux. ça calme immédiatement la crise d'angoisse et pourtant elle s'arrétait pas. (et tu le trouve dans le commerce).

j'ai jamais été fana de la coke donc je pourrai pas te donner de conseil et je vais pas chercher a ta place, mais t'a surement un moyen inconnu de toi pour l'instant pour ressentir des effets "similaires réellements" a ta recherche avec la coke.

c'est pas une supersitition.. ya d'autres trucs. simplement moins forts / a coupler avec des pratiques autres que médicamenteuse. au plaisir d'échanger avec toi (tu peux mp doucement)

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Lilamaaria a écrit

Bonjour,

J'ai 32 ans, multiples consommations depuis mes 16 ans, avec des pauses plus ou moins longues.
Grand amour pour la cocaine de mes 23 à mes 26 ans (dépendance totale, j'ai perdu énormément d'argent), longue pause de plusieurs années, reprises par ci, reprises par là... Je la consommais généralement seule, je supporte mal la présence d'autrui de façon générale (phobie sociale).

Depuis plusieurs années, j'en consomme par "phases", périodes intenses sur trois semaines par exemple, ensuite pause de deux-trois mois... J'arrive à faire de longues pauses à toutes mes consommations, car je peux rapidement me sentir "dégoutée" ou "déçue" d'une substance dès que je commence à en voir les failles. J'ai été extrêmement traumatisée des descentes de c, bien sûr vous voyez de quoi je parle... J'ai fini à l’hôpital plus d'une fois lors de ces descentes (j'ai une santé mentale fragile) et j'en garde un souvenir extrêmement noir.

Bref, voila la situation présente. Je sors de plusieurs mois de pause sans substances aucunes, et j'aimerais reprendre de la cocaine de temps à autre, car j'aime ses effets, tout simplement. Mais j'ai remarqué que je n'y arrive plus. Non seulement il m'arrive de ne plus rien sentir (parfois de sentir même son opposé, c'est-à-dire de la fatigue, un repli sur moi total, etc) mais parfois je ressens aussi une terrible angoisse. Même avec de la cocaine plus qu'excellente, au bout de deux traces, alors que l'effet est délicieux et que je sens qu'elle est merveilleuse, que tout est là pour l'extase... Mon corps et mon esprit se mettent à angoisser, presque automatiquement. Et là je pars en crise violente, je sors dehors pour marcher des heures, je suffoque, et j'en passe. J'ai l'impression que mon corps est "marqué" presque inconsciemment, traumatisé des mauvais moments que j'ai passés avec ce produit, et qu'au moment où il pourrait apprécier le high avec un peu d’innocence, il anticipe directement la chute et c'est l'angoisse totale au bout de deux lignes !
J'ai souvent cette métaphore en tête : vous voyez un magicien, il vous fait un tour, la première fois vous êtes émerveillé, mais à force de voir le tour des milliers de fois, vous comprenez bien vite ses "trucs", et au bout d'un moment, même lorsque le tour de magie commence, vous criez au charlatan, vous ne pouvez même plus y croire dès la première seconde... Et voilà, c'est exactement mon rapport à la cocaine.

C'est vraiment chiant car je suis de bonne humeur, je me dis "oh une petite ligne là ce serait super", et en dix minutes après deux traces je deviens extrêmement sombre, en pleurs, je me mets à haïr le produit, à le trouver si illusoire, etc. Mais merde, c'est fatiguant, car j'aime ce produit lorsque je suis apte à l'aimer ! Et je n'ai pas envie d'arrêter toute consommation, maintenant que j'arrive à la contrôler, j'aimerais pouvoir en profiter de temps à autre plus simplement.

Est ce que ça vous est déjà arrivé, un rejet si intense pour une substance ? Peut-être que je sature ? Mais que faire alors, sachant que je fais déjà de longues pauses afin de "repartir à zéro" ? Pratique vous allez me dire, car c'est facile d'arrêter dans ce cas, mais malheureusement non, je retombe dedans, et même... Je n'ai pas envie de rayer totalement ce produit de ma vie, je ne m'en sens pas encore capable, pour être honnête.

Un grand merci pour vos conseils.

Maria

je sais pas d'ou ça vient mais j'ai eu la même chose avec le cannabis. je dirais que c'est qu'au fond de toi, tu as tellement souffert que (ce que mon pote appel pepe grilo lol, celui qui fait bouger pinochio mdr) ton moi profond / la partie de ta personne qui sait maladroitement apprendre de ses expériences a dit stop plus jamais.

si tu es fragile mentalement, je crois qu'on a tous un "ange" au fond de nous, ou pepe grilo, ou comment ils veulent l'appeler, qui en gros prend en charge pour ta défense natuelle une sorte de moyen pour pas que tu recommence.

c'est comme si tu consommais un vrai poison qui te donnerai des douleurs et démangaisons pendant des heures mais qui au début a un gout de myrtille ou d'un truc bon, tu prendrais des mesures pour pas etre tentée (je réduit le truc).

a mon avis c'est ça, traumatisme ou non c'est toi qui te l'interdit a toi meme ça fait un peu skyzo mais bon je crois pas que ça le soit. c'est juste que t'as surement souffert plus que les autres avec ta faiblesse, de la descente etc, et la souffrance a tellement été grande que ça ta créer une sorte de félure qui t'empèche d'en prendre.

personellement j'ai eu ça pour plusieurs substance, et je dois dire que a part que ça soit plutot fonctionnel (ça fonctionne), je trouve ça assez désagréable d'en arriver là.

je me demande un peu psychologiquement ce qu'est ce genre de réaction, est ce qu'on s'est trop fait maltraité petit au point de se dédoubler (lol) (je parle pas forcément de skyzofrénie mais juste des réactions dans le genre), est ce qu'on est des autistes, etc.

a mon avis ya un truc car la plupart des gens ont pas ce genre de réaction. j'ai récemment eu ça avec les benzos, meme sur un comprimé tout petit je vis le "manque" ou le "rebond" ou la "descente" en horreur total, alors qu'au départ ça me rendait juste un peu somnolant et absent, et ça je pense c'est car j'ai abusé et fait des conneries avec du coup mon organisme dit : "là t'es sur la corde raide grave".

si ça se trouve c'est même une défense pour notre vie, on sait qu'on peut la perdre et notre instinct de survie prend le dessus.

j'ai parlé d'ailleurs avec ma psychologue de ça (je m'attendais pas a venir a ça dans la réponse), l'instinct de survie / l'esprit de survie te force a tout laisser tomber ce que tu as a coté, t'empèche de beaucoup de chose, et ça me fait penser à ça : en gros ton instinct (peux etre) de survie t'empeche de kiffer ta coke car il sait que ya risque léthal pour toi (mort) et donc que soit il te sauve la vie soit "ça serait une tentative de suicide quoi".

je sais pas si tu vois.

en tout cas, perso je suis passé a d'autres trucs qui fonctionnent, a la place de la coke tu as en ultime truc l'amour (en début de sentiment amoureux c'est semblable a la coke d'après les spécialistes), mais sinon tu dois avoir d'autres trucs a base de plante ou activités.

c'est con mais j'ai finis par trouver un paliatif aux benzos et ça m'a juste permis de dormir et c'est pas dangereux. ça calme immédiatement la crise d'angoisse et pourtant elle s'arrétait pas. (et tu le trouve dans le commerce).

j'ai jamais été fana de la coke donc je pourrai pas te donner de conseil et je vais pas chercher a ta place, mais t'a surement un moyen inconnu de toi pour l'instant pour ressentir des effets "similaires réellements" a ta recherche avec la coke.

c'est pas une supersitition.. ya d'autres trucs. simplement moins forts / a coupler avec des pratiques autres que médicamenteuse. au plaisir d'échanger avec toi (tu peux mp doucement)

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