Victime d'un pompier (os cassés en plusieurs morceaux) lors d'un seuvrage de xanax

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francais homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour a tous,

Je connais ce forum depuis quelques temps et je voudrais faire le témoignage de ce qui m'est arrivé.

Au départ, je ne consommais rien. Suite a un gros stress, j'ai demandé a un médecin un "médicament contre l'anxiété", le plus léger et le moins endormisseur possible. Je lui ai dit que je souhaiterais "le premier palier", le truc "sur prescription mais le plus léger possible", et quelque chose "qui endorme pas".

Il m'a prescrit du xanax, m'as dit que c'était fait pour les jeunes.

J'ai pris un demi comprimé, et j'ai dormis 12h (véridique). Le lendemain j'étais absent toute la journée.

Bref, comme ça a commencé une consommation occasionnel de xanax, qui me plaisait en faite pas trop.

Mais, 6 mois plus tard j'ai eu a nouveau un gros choc (une maladie a traiter sur plusieurs mois), et j'étais sdf techniquement lors de ce traitement, c'était l'enfer.

Du coup j'avais ce bon vieux xanax "de temps a autre", pour dormir ou supporter la famille angoissante (ça marchait pas tant que ça, mais ça faisait passer le temps).

On parle de 1 a 2 comprimés tous les mois, avec des jours a 3 max. Espacé etc.

Puis, il y a eu le confinement. Aller, je vous laisse mes états d'ames pour un autre jour.

J'ai commencé a en consommer pas mal, enfermé seul dans une ville ou je connaissais personne. Toujours dans l'idée d'arréter, ce que j'avais toujours fait.

Je passe a pas mal, je vois plus de solutions, le médecin me file 4/5 boites de 0,25, que je bouffe en une dizaine de jours. A la fin, peux etre au bout de deux semaine a la louche, j'en étais, avec du zopiclone pour dormir (juste 1, j'ai essayé d'en prendre plus pour voir, mais c'était pas agréable), a une bonne plaquette (soit 10 ?) voir plus par jour. Mais bon on pars de 4/5 boites comme ça a un médecin a l'arache a qui j'avoue etre devenu accro, premiere fois de ma vie que j'allais dans une pharmacie avec la honte en me sentant réellement "tox". (car sinon, je ne suis pas familier du tout de l'addiction, mis a part le tabac et certains comportements hors consommation ou jeux d'argent).

Je prend, pour etre fun, en meme temps une boite de paracetamol 500mg, juste pour rire. (a coté des 4/5 boites de xanax).

Les boites, je les aient eu super facilement. j'ai juste demandé a un médecin random, en le tanant un peu et expliquant que j'étais accro.(pour la premiere fois je dis ça a un medecin).

Je m'emmèle dans le temps mais nous revoilà a ce "mois sous xanax" (il m'en restait de mes anciennes prescriptions et c'est suite a la derniere pénurie que j'ai eu ces 4/5 boites. l'ordonnance disait 2 matin 2 midi 2 soir 2 au coucher).

Honnetement, vers la fin je me souviens meme plus de combien j'en prenais, j'ai gardé l'ordonnance chez moi et j'ai la date de mon hospitalisation donc le comptage avait été fait, j'en étais peux etre a 12 voir plus par jour.

Bref, j'en ai plus d'un coup. J'ai trouvé une solution pour plus etre seul, et donc régler ce problème qui entrainait ma consommation par dépit de cette molécule.

Du coup, motivé, ayant trouvé mon changement de conditions, (là je parle de mon esprit de s'en sortir, des problèmes), je me dis donc je vais arréter voilà tout.

Je savais pas trop que ça provoquait un seuvrage intense, j'avais toujours tenu et en faite jamais été accroc avant ces 4/5 boites.

Je savais pas non plus que c'était dangereux d'arréter d'un coup (mais genre réellement), j'étais sur un discord (logiciel audio type skype avec mini forum/chat inclus ou tu parles avec d'autres utilisateur du serveur) d'utilisateurs de benzos américains (le plus connus), avec des mecs tous accrocs a mort, certains m'avait dit que j'allais pas dormir pendant des semaines, faire des crises de convulsions, peux etre mourir, en mode totalement shooté donc j'avais peu confiance en ce qu'ils me disaient.

Bref, j'arrète, donc après 1 mois de consommation qui est allé crescendo jusqu'a 12 peux etre plus par jour soit 3mg.

Les deux premières nuits se passe bien : j'en avais a fond dans mon organisme, je dors et suit juste shooté comme la redescente du premier xanax de ma vie : tout somnolant.

Mais au bout de deux nuits, c'est le drame : je me met a pleurer en continue, avoir des idées "suicidaires" sachant qu'elle était "fausses" mais qui me viennent, et surtout, en plus j'étais totalement seul, des idées qui défilent dans ma tête sans que je puisse les arréter. Je me met a crier pendant parfois 20 min "dieu protège moi dieu protège moi", ce qui permet d'arréter les idées (en criant, j'empèche a mon cerveau de s'emballer). c'était l'enfer. enfin bon j'ai vécu pire après.

je me sentais horriblement mal, mais j'avais aussi cette petite fierté de me dire que je paye le prix de ma consommation et que je suis un surhomme d'arréter net a la dure.

J'ai passé une journée entière a pleurer en boucle c'était incroyable. J'ai du pleurer des litres d'eau, dans ma tête, c'était des larmes de xanax, c'était pas naturel, d'ailleurs pleurer en continue pendant 14h c'est pas naturel je pense non....

en tout cas c'est triste d'en etre là, naturel ou pas ! (car pour moi clairement c'était les effets de seuvrage et donc c'était pas de la vraie tristesse).

Je fais deux nuits blanches (après les deux nuits ok) de suite. 4 nuits exactement (ça je suis sur) donc que je n'ai absoluement rien pris, donc 5 jours. Je calcul comme un malade la demi vie d'élimination pour me dire quand est ce que j'en aurai plus du tout dans le sang etc (ça me faisait aussi passer le temps, et je comprendrais plus tard que les "5 1/2 vie pour tout éliminer" c'est pas vraiment exacte.

Le matin de la seconde nuit blanche, vers 8/9h, je prend une douche, me met propre, et ayant un peu repris des neurones, décide je sais pas pourquoi, d'aller gueuler sur la pharmacie pour m'avoir délivré tout ça sans me prévenir, vu l'enfer psychiatrique que j'avais vécu (et qui s'était désormais estompé sauf l'insomnie) lors du seuvrage.

Quand je dis gueuler, je suis un mec plutot éduqué, cultivé ayant fait des études, nerveux certe mais jamais violent, plutot le genre bonne famille et qui n'est pas dans la violence du tout, donc c'est une façon de parler.

Le pharmacien me répond, j'essaye au moins de le faire culpabiliser (c'est une confidence, je voulais me venger un peu), et lui discute calmement avec moi. Je m'étais dit que j'allais "craquer" mais dans un autre sens : a la fin de la conversation lui dire "donner moi quand meme de l'euphytose", parce que dans ma tete c'était "0 substances mon gros", au départ.

Je précise (parce que je vais raconter l'accident), qu'a ce moment là du seuvrage les symptomes que j'appele psychiatriques (pleures, idées qui défilent sans arrét, paranoia ou tristesse ultra puissance) sont plus là, juste mon cycle de sommeil est niqué et j'ai quand meme fait deux nuit blanches ce qui a toujours (jamais fait plus) été mon max.

Là, tout en me controlant etc, une dame rentre dans cette petite pharmacie. Dans ma tete, c'est le bordel. Je souhaite garder le control, et je dois continuer la conversation avec le pharmacien, tout en réfléchissant a comment je vais lui dire gentiement "bon bah vous avez une cliente je vous laisse", mais en meme temps le faire culpabiliser (c'était mon but), et peux etre meme en meme temps glisser un "ha oui pardon, de l'euphotyse svp". (l'euphytose est un mélange aux plantes a la con pour dormir en vente libre / pour calmer).

Dans ma tete, la réunion de toute ces idées, la volonté de rester "propre sur moi et polie, correcte", parce que pour pouvoir gueuler faut avant tout rester quelqu'un de correct (pour éviter que le pharmacien se dise "encore un mal éduqué" et qu'il ne culpabilise pas, faut etre parfait), me fait vriller : c'est impossible, j'ai eu 2 journées de sympotes absoluement atroces a regarder des vidéos sur dieu pour pas me suicider alors que je suis pas croyant, a pleurer, a essayer de calmer mon cerveau qui s'active tout seul avec des pensées qui me font mal a la tete et a mes émotions qui défilent sans arrét que je peux a peine assimiler alors que ça m'est jamais arrivé de ma vie, pleurer sans arrét, ensuite deux nuits blanches donc un recontacte avec la réalité tenté pour dormir la veille de la seconde (balade dans un parc),

j'ai pas dormis, bref c'est IM PO SSI BLE d'analyser ce scenario. Je suis (peux etre que j'ai changé) un peu un manipulateur, mais j'estime l'etre dans le sens positif du terme : j'analyse souvent tout, je réagit en fonction, quand je veux quelque chose, donc j'ai besoin d'energie pour ça, c'est un comportement qui me permet aussi dans la vie d'avoir une sorte de sentiment de controle de la situation en général, de me sentir un peu puissant (en proportion normal d'une personne qui se controle), enfin d'avoir un peu d'aplomb dans ce que je fait. bref.

mais là donc le disque est rayé (le cerveau), et en temps normal bah j'imagine que je bafouille ou m'en vais, enfin je sais pas, en temps normal je suis pas en seuvrage de xanax avex 2 jours de psychiatrie vol au dessus d'un nid de coucou dans ma tete + deux nuits d'insomnie sans presque me nourrir + 2 semaines a 3/4mg de xanax par jour + zopiclone.

et là, j'ai honte, parce que je ressent tout a fait ce qui s'est passé, je sais que c'est pas que le xanax (meme si c'est la raison qui a fait ça, yavait du controle de possible, c'est surtout mon entétement a vouloir tout controler, et l'état dans lequel je me suis mis que je ne connaissait pas donc que je ne pouvais pas controler par manque d'expérience, je dis ça pour dire que si j'étais résté chez moi rien de tout ça ne se serait passé vu que ça faisait quand meme 5 jours que je n'avais absoluement rien pris, et que chez moi les symptomes était pas de cet ordre) : je tombe doucement, et fait une crise d'épilépsie.

Pour la petite plaisanterie, imaginez la dame (car je me suis retourné avant de commencer ma multiple réflexion que je vous ai conté), mdr, elle rentre dans une pharmacie pour ses médocs, un mec au comptoir se retourne parce que c'est le matin et que ya pas un chat et c'est normal, il la regarde dans les yeux et tombe par terre en convulsant, elle a du se sentir dieu (ou le diable), mdrrr

Je mord ma langue (après j'avais du sang et un hématome sur la langue), je bave (le pharmacien me le dit après coup le lendemain), et me réveil assez rapidement (pas vraiment eu la sensation de m'endormir).

Je l'ai vécu psychologiquement vraiment comme un truc logique : j'étais enervé depuis des mois par le confinement, je lachait pas prise dans le controle quitte a prendre du xanax en quantité, je suis dans cette situation de second confinement seul dans une ville ou je ne connais personne et ça a entrainé tout ça : mes ressources d'adultes sont inutilisables, car elles impliquent de sortir et voir du monde, ce qui est impossible a cause du confinement.

J'ai tellement poussé le vice dans ma tete que j'ai finis a faire cette crise. En tout cas je le vois comme ça.

Bref, merci de me lire parce que je sens bien que c'est long !!

Je me réveil donc, aucune douleur mais je suis hyper heureux !!! enfin, j'ai une EXCUSE valable ... pour demander de l'aide. Parce que sinon c'est le confinement, et avec ma fierté de toute façon, trop compliqué d'accepter de l'aide style le curé du coin ou être desespéré devant la caissiere a lui demander si je peux taper la discute avec elle pendant une heure car je me sens tellement seul que c'est une souffrance impossible (et ça sera surement un non ou trop de honte bref j'ai trop d'orgeuil).

Donc là, aucune douleur sauf a la langue, je me dis mais génial, je vais "faire le mort" et on va m'emener, peux importe ou, mais enfin je vais voir du monde (un mois que j'ai meme pas croisé un regard, confinement oblige).

Du coup, je suis bien, là, j'ai fait un malaise et c'est un pharmacien, c'est des gens du milieux médical, il peut rien m'arriver, je décide, comme empli d'amour pour quelqu'un qui n'a pas eu de contact depuis des lustres, de m'endormir, enfin avec quelqu'un a coté (juste une présence si vous comprenez je sais pas si vous comprenez).

Je m'endors donc, bien dans ma pharmacie. Evidemment je sais que c'est pas le lieux hein, je suis plutot clair, mais vu que j'ai fait un malaise et que je suis creuvé, le voilà mon somnifere et on va s'occuper de moi gentiement (jamais eu de problème avec le monde médical auparavant).

Là, les pompiers arrient. j'ai du mal a les regarder (ils arrivent 5min pour note) dans les yeux, j'ai quand meme très honte de ce qui m'arrive, globalement (la solitude, mes idées de prendre du xanax, mes idées assez négatives concernant les autres également quand je suis seul, mes idées non respectueuse envers mon prochain parce que bales couilles toute façon personne me parle ça changera rien !, etc).

Donc je baisse les yeux, regarde pas le pompier, ils me demande si je peux marcher je dis non, genre le mec non coopérant par terre dans la pharmacie quoi (je m'en rend compte depuis que quelques semaines que c'était aussi ça, j'étais non coopérant face aux soins possible, mais c'était franchement due a mon état et pas a une volonté de les faire chier).

Ils sont 3, m'attrapent a deux chacun par une épaule, et me lève, je me rappel que ce connard, juste avant de me lever, vu que crise d'épilepsie il me sort : "vous avez mal a l'épaule non", et moi je dit "oui oui", mais j'avais aucune douleur, je voulais juste etre "le pauvre".

Donc ils me lève, me font marcher en dehors de la pharmacie, j'en rajoute une couche en mode fatigué en faisait des pas de petit vieux alors que j'aurai pu faire plus, juste pour me "lacher" maintenant que je suis entre de bonnes mains (je vais peux etre pouvoir dormir sur un brancard, avec des gentils infirmiers autour de moi, ça changera de ma solitude, pour note, ça m'est jamais arrivé de ma vie, mais là j'avais aucune honte a vouloir utiliser le service publique car j'en pouvais plus. (j'avais meme appelé un psychiatre de l'hopital qui m'a renvoyé chez moi en mode bah prenez votre xanax vous avez aucun symptomes qui ressort de la psychiatrie moi je peux rien pour vous vous avez l'air d'aller bien et on est débordé et avec le covid c'est compliqué).

mais là, une fois passé la porte de la pharmacie l'ambiance change : déjà on est dehors, ya plus le pharmacien en mode "le pauvre je dois participer moi aussi je suis du milieux médical".

Ils me disent, le camion était juste garé plus loin, "bon tu rentre chez toi c'est bon". je dis "non", je balbutie que "je peux pas", sans trop y croire, mais vous avez compris, mon but c'était de me faire prendre en charge un peu voir du monde.

là, il font un créneau avec le camion, je me retrouve donc avec un seul pompier qui me tiens par l'épaule comme un petit vieux, mais j'en pouvais toujours plus et je décompensait beaucoup de toute cette expérience vu que j'étais entouré de "pros", et je tiens pas debout.

Il me tiens par l'épaule fermement, j'étais presque collé a lui (debout), et ses deux collègues tranquilos sortent le brancard et nous on les regardes en mode on regarde ce qu'il se passe.

mais j'en peux plus, je suis frustré de pas etre resté allongé, d'avoir été forcé de marcher, qu'on me tienne tout d'un coup fermement comme un toxico (désolé pour les tox du forum, ce que je veux dire c'est que oui j'étais un peu un fouteur de merde gentil, mais je suis pas genre le mec qui vient dépareillé en besoin de drogue, j'avais arrété depuis 5 jours et mon but c'était juste d'avoir un peu d'humains qui prennent soin de moi autour de moi comme une récompense, sinon je serais allé aux urgenes lors des deux jours horrible de manque précedents avec symptomes).

du coup, en plus a bout de force, je regarde le sol, comme si j'allais tomber, mon corps se balance, vers l'avant, comme si mes jambes allait lacher, je regarde le sol, et luis ce diable réel, me dit "tu ne tombe pas", "interdiction de tomber", je lui dit "je vais essayer", un peu en provocation, genre ya une sorte d'enervement de lui et de moi.

mais je suis vraiment mal, regarde encore le sol, il est enervé de me voir etre comme ça, j'ai pas le souvenir si je faisait exprès ou pas, ce dont je me souvient c'est juste que je sens qu'une page de ma vie va se tourner, je lache tout, et tombe en avant.

j'en ai parlé avec ma psychologue, il est évident qu'on dit pas "interdiction de tomber" a plusieurs repises a quelqu'un qui va tomber et qu'on est allé chercher en tant que pompier car .. il est tombé.  mais voilà.

là, je vais le décrire vite car ça me fait encore très mal de le raconter, en gros je tombe en avant, mais lui, il voyait que j'allais tomber : il me suspend par le haut du bras, fermement, toujours, du coup, si vous avez assez de neurones pour l'imaginer au moment ou vous lisez, mon corps et en avant, et mon bras soutenu "d'en haut" par le haut de mon bras / mon épaule : donc le bras en arrière.. mon corps en avant... en gros ça a fait une clé de bras et le poids de mon corps a été soutenu uniquement par mon épaule mais dans le mauvais sens (je suis pas tombé en arrière), et donc elle s'est luxé et brisé en plusieurs morceaux (le chirurgien a du jeter beaucoup de morceaux d'os lors de l'opération).

A ce moment là en tombant je suis aussi tombé dans les pommes, mais au réveil le corps se souvient de la douleurs, j'ai les yeux surement révulsé de la douleur en tout cas  je vois rien et je l'entend dire "JE FAIT QUOI, JE FAIT QUOIIII" alors que  je suis pas au sol, mais toujours soutenu bizarement par l'unique point d'appui : mon épaule qu'il tenait d'une main.

j'ai un peu le souvenir qu'il a essayé de me rattraper je ne sais comment, enfin bref, là ou j'ai aucun mot pour décrire une personne pareil (si c'est une personne ? un etre humain pour agir de la sorte ?) c'est d'avoir en gros rien fait a l'avance alors qu'il voyait que j'allais tomber, et me dire "tu ne tombe pas" comme si c'était ça etre pompier dire a des gens "tu fais pas de malaise" au lieu de les sauver...

j'entend ses collègues après un bon moment (je suppose le temps qu'il capte ce qu'il se passe) dire "merde". là je me rendors, et a mon réveil j'étais sur un draps (j'entendais déjà un peu 2/3 trucs mais aucune sensation sauf une douleur peux etre tellement forte que je sentais plus rien) qu'il glissent sur le brancard au sol, ça me fait un mal de chien a l'épaule au passage, du coup ça me réveil, j'essaye de relever la tete genre pour demander ce qu'il se passe et ils me disent "rendors toi ça vaudra mieux pour toi", et je me rendors a moitié.

je me re réveil en chemin vers l'hopital.. avec le meme pompier dans lequel je suis tombé. il se trouvera que ce (gros mot censurés par moi meme) était aussi infirmier anésthétiste et pompier volontaire du coup (juste 4 jours par moi du coup).

et là le calvaire mais continue !! il me dit "qu'est ce que tu veux" en me crachant presque au visage tellement il hurle, il parle avec rage ou autre, pendant que le camion fonce et que le brancard bouge beaucoup avec les nids de poule.

ces conn(censure par moi meme) aurait meme pas pu conduire un peu plus lentement aux nid de poule ! enfin ça je passe ou si c'était que ça..

le mec appui de toute ses forces (au point de trembler) sur mon épaule !!! il appui sur mon stenum, je lui dit d'arréter, svp, arrétez, lui "qu'est ce que tu veux, qu'est ce que tu veux", je lui dit je vous en supplie, j'avais du mal a m'exprimer, a un moment ses collègues les deux devant lui disent "tu arretes" et il arrete un peu avant de recomencer.

ils me lache a l'hopital en me disant "aller ça dégage".

je suis en gros passé de "bisounours du monde médical ils vont m'aider" a "épaule brisé en 1000 morceaux tu dégage drogué" (il me disait drogué aussi).

ET LE PIRE !! LE PIRE !! Le calvaire n'est pas terminé !!!

aux papiers a l'admission aux urgence, je l'entendais dire "encore un drogué".

je suis alors après (on voyait rien a l'oeuil nue, j'avais le mal de ma vie, mais vraiment, et mon état en plus) avoir vu un médecin urgentise mis devant un infirmier du csapa !!!! je tiens a peine debout, la douleur mais est immense, et je dois le regarder dans les yoeux et lui parler de mes consommations !!!

a la fin de 20/30 min de bla bla alors que :

- j'ai fait un seuvrage douloureux (en plus de l'épuisement des surdoses pendant deux semaines)
- j'ai pas dormis depuis 3 jours
- je suis clean, certe, mais j'ai :

-l'épaule luxé
-l'épaule brisé en 5 morceaux d'os (la tete huméral, le haut du bras qui s'emboite dans l'os horizontal du cou)

c'était l'enfer, quel honte de devoir blablater alors que j'ai mal horriblement, il (alors que j'ai été vu par un médecin urgentise qui a peine regardé (de toute façon, encore un toxico qui veut sa dose de morphine, alors que je consomme meme pas de morphine !!! putainggg) , il m'avait meme donné un rdv le lendemain au csapa par rapport au xanax, dans l'optique ou je rentre chez moi, il me fait, juste pour vérifier (genre le mec tranquilou, c'est juste un petit mésusage, une petite chute au seuvrage ou autre, surement un morphinomane pas de soucis, alors que moi je souffre le martyr), parce que "quand meme", je-dis- "j'ai mal", de temps en temps après tout, non ?

il fait un test d'infirmier pour tester si j'ai l'épaule luxé, et m'envoi a tout hasard faire un scanner parce que ça semble indiqué qu'elle est luxé.

Là ENFIN, tous le monde s'agite, j'ai des morceaux d'os partout dans le corps, mon épaule est en mille morceaux a l'interieur de mon bras et c'est gravissime et on m'envoi au bloc opératoire en urgence...

enfin.. de la morphine !! c'est pas que je voulais en consommer, mais quand je parle de douleur... l'accident (le moment ou j'ai chuté, le trajet, et le bla bla infernal avec l'infirmier du csapa), c'est la douleur la plus forte psycho et tout confondu que j'ai eu de ma vie. c'est vraiment douloureux. t'es au point de plus parler tellement ta mal.

mais t'es qu'un sale toxico ! biensur si tu dis que t'a mal, le pompier il l'a dit, encore un drogué

donc là enfin ça va mieux. je m'endors, on me réveil, faut faire un test de pisse pour l'opération mais j'arrive pas a pisser, du coup un infirmie m'enferme dans une salle et commence a m'insérer un tuyaux dans le gland dans l'uretre... là quand il avance il m'explique qu'il va arriver a la prostate : "tu enlève ça, tu m'encule pas de merde", j'arrivais pas a parler, mais il a compris lui au moins, et il est pas allé jusqu'au bout et ils ont zappé le test urinaire de toxine (mais c'était traumatisant quand meme comme expérience, et ça fait mal).

Je fais un retour vers le futur : j'ai envoyé une plainte ensuite aux pompiers et ces conn (censuré par mo meme) ont eu le culot de me dire que j'avais des morphiniques dans le sang dans mon dossier d'hopital : en gros ils m'ont fait une prise de sang avant l'opération après m'avoir donné la morphine, mais bon si je vous dit que j'en prend pas ni aucun de leur dérivées, vous vous me croyez mdr. du coup je serais suspect comme disant "avoir tout arrété" .

pour info yavait encore du benzo dans mon sang 5 jours après l'arrét, mais si c'était exclusivement du xanax que je consommais..

bon je reviens a l'accident : a mon réveil le lendemain avec le chirurgien "je vais porter plainte", je suis mais dépité, le mec m'a putain de cassé le bras parce que je suis un "drogué", déjà j'étais seuvré, c'est du xanax avec ordonnance, et ensuite meme si je l'étais.

et là, petit a petit tous le monde me suit un peu, mais c'est quand meme l'enfer, j'ai arrété mais ils veulent me mettre au valium que je suis obligé de refuser matin et soir.

bref, en plus selon mes analyses ils pensent que j'étais un alcolique alors que j'avais pas bu une biere depuis 3 Mois et que je bois jamais.

enfin, et surtout l'acccident .. le chirurgien m'insulte presque "il veut pas en entendre parler", tous le monde est en mode, vu que c'est un pompier, ils veulent pas savoir. ils sont tous en mode "mais non, il vous a pas agressé" et me regarde louche.

bon voilà l'histoire.

yaura pas de suites. j'ai finis après 3 mois d'atelles a récupérer mon épaule complète (et deux vis dans l'épaule) mais avec douleurs et séquelles. les pompiers m'ont reçus suite a mes divers recommandés mais :

"j'ai pas la meme version de la part de mon untié" dis le chef des services, et, meme racontant encore mon histoire devant 8 personnes (dont des juristes pompier, etc), a la fin le chef me sort "vous savez, la douleur, ça peut venir après". Leur version officiel c'est que j'ai fait une crise d'épilepsie et que c'est ça qui m'a brisé l'épaule. j'ai vu un chirurgien en dehors de l'hopital qui m'a expliqué que c'était ultra rare de se briser l'épaule en crise d'épilepsie de la sorte, et que en plus la radio montre un sens de la luxation qui est complètement opposé a celui que pourrait poser des convulsions. mais biensur il peut pas engager sa responsabilité par écrit. j'ai porté plainte, mais j'ai aucune chance. ya plus les enregistrements des caméras de sécurité de la rue ou j'étais, et j'étais seul avec le pompier lors de la chute, il va pas avouer cette chute et ses collègues apparemment le couvre complètement.


si vous avez de la force, et que vous en etes là, psychologiquement pour moi c'est atroce. c'est un monde qui s'écroule. en gros, meme en étant un mec qui respecte la loi, qui reste correcte et qui est éduqué, je suis pas a l'abris qu'un pompier de bas étage m'agresse alors qu'il est censé me "sauver", juste parce qu'il aime pas ma gueule, et quand on parle d'agression on parle d'os brisés en plusieurs morceaux et de plus de 6 mois de convalescence avec des séquelles a vie.

franchement, en plus j'ai appris qu'il était infirmier anésthésiste, ça m'a dégouté mais pouvoir 1 Millions des infirmiers et des pompiers. pour moi désormais, surtout les pompiers, c'est des ennemies.

dès que je vois un camion de pompier passer, je vois des gens qui ont le pouvoir de briser des épaules ou autre et de s'en sortir sans aucun problème, des gens qui ont un pouvoir sur les gens incroyable et qui sont dangereux. Je suis traumatisé, c'est triste, mais vous savez, quand vous vivez ça, vous perdez confiance en l'humanité.

je prend bien entendu rien du tout depuis cet accident, j'ai arrété le xanax comme prévu.. ou presque.

courage a vous, et si vous voulez en parler ça me ferait presque plaisir, je suis seul avec ce qui m'est arrivé et je n'ai pas eu l'occasion d'en parler avec autant de détails et de relachement.

c'est dur, surtout les os brisés et le fait que le mec s'en sorte et que ça soit un pu(censure de moi meme) de "sauveur qui dévoue sa vie a secourir des victimes" au yoeux de la population. l'h o r r e u r.

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cependant
Modo bougeotte
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Histoire de ouf...alors que oui le médecin n'aurait jamais du te laisser faire un sevrage brut de benzo...et quant à la suite, tu t'es vraiment mangé de la violence toxicophobe dans la gueule (à cause d'erreurs médicales en plus) et l'omerta général pour couvrir la violence inadmissible d'un pompier ça révolte !

Affreux. Ta prise en charge aurait du être plus que légitime !!!!!

La violence que tu as subi, son manque de reconnaissance, est intolérable !!!

En tout cas, tu n'as absolument pas à culpabiliser

Du courage en tout cas !!!!!

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Methaphore homme
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J’ai lu en entier !

L’histoire est un complexe argilo-merdique puissant yikes

Franchement t’a de la Force Mentalement pour écrire et nous faire partager ton histoire et aussi pour avoir enduré tout ça !

J’espère que tout va aller mieux pour toi et je te souhaite que du positif pour ton futur wink

Dernière modification par Methaphore (24 juillet 2021 à  13:58)

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Marco 68 homme
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En Italie c'est monnaie courant, je pensais qu'en France maintenant ça allait mieux, mais bon t'as bien fait de denoncer ca même.
Bon rétablissement et bcp de solidarité

La Fiorentina é una fede

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Nikka homme
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169 messages
Wah merci pour ton témoignage. Idem je l'ai lu en entier, très bien écris

Se faire traiter comme un sous-homme pour une conso ça fait déjà mal à l'égo de base, mais quand derrière on te casse le bras, te traite comme une merde et qu'on dit que tu t'es fais mal tout seul j'imagine que ça doit être super dur. D'autant plus lorsque le problème c'est des médocs sponsorisés... Grosse force à toi

Pour les pompiers mais en fait tout le corps médical et même la police, avoir à ce point aucune empathie c'est chaud. Même si le "pompier" à qui t'as eus à faire est une @x!, les décennies ou siècles de diabolisation des drogues et de leur usagers participe à rendre ce genre de situation malheureusement trop courantes

Dernière modification par Nikka (25 juillet 2021 à  00:12)

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AnonLect homme
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Inscrit le 26 Jun 2019
548 messages
Ben putain, sacrée histoire !

Genre le type a tellement de préjugé et de haine envers les toxs qu'il a suffit qu'il croit que t'en soit un pour se comporter de cette manière dégueulasse.... Ce type devrait être interdit chez les pompiers.

On peut pas être pompier et se comporter comme ça, ni même être pompier et haïr les toxs, vu que y a pas mal de chance qu'il soit amené à en secourir, et pas qu'une fois dans sa carrière AMHA !

Genre ça lui aurait coûté quoi de juste t'allonger sur le sol quand t'es tombé plutôt que te retenir par l'épaule ? mur

Bref vraiment désolé pour toi et j'espère que tu vas t'en remettre ....

Sinon si t'as le courage, et que tu l'as pas encore fait, tu peux aussi prendre contact avec un avocat qui pourra éventuellement te guider pour intenter certaines actions.

Tu peux par exemple porter plainte directement auprès du procureur, ou même directement assigner le type au tribunal par citation directe.

Bon pour cette dernière, ça demande d'avoir suffisamment d'éléments à fournir pour que l'affaire soit jugée sans enquête approfondie....

Par exemple témoignage du pharmacien que t'es sorti sans avoir l'épaule cassé, sans avoir mal, puis 5 minutes plus tard tu te retrouve avec l'épaule cassée alors que t'étais avec les pompiers  !
+ certificats médicaux sur ton état et les opérations subies à l'hôpital + expertise sur ta blessure et les chances qu'elle ait été causée par une simple crise d’épilepsie, à l'inverse les probabilités qu'elle ait été causée par la situation telle que tu l'as décrite + n'importe quel autre élément probant si t'en as ...


Bon ça suffira surement pas pour le pénal, par contre au civil je pense sincèrement qu'il y ait des chance d'obtenir une réparation de ton préjudice.

Avec les même éléments que cités ci dessus le lien de causalité est quasi évident: tu sors de la pharmacie avec les pompiers t'as pas l'épaule cassé, t'arrives à l'hôpital, ton épaule est cassé en plusieurs endroits alors que t'es resté avec eux tout le long.

Dans ce cas ce serait l’État qui indemniserait, mais il suffira de prouver que ton dommage est survenu à cause d'une faute de la part du/des pompiers, ce qui est moins difficile que de démontrer une culpabilité pénale.
Surtout si tu as 6 mois de convalescence et des séquelles à vie, c'est pas un petit préjudice ! + le "syndrome de stress post traumatique, qui pourrait être certifié par un psychiatre et rajouterai du poids à ta demande.

Tu devrais vraiment voir un avocat et ne pas laisser passer ça je pense. Après je comprend si tu n'en à plus le courage/l'envie hmm

Bref, déso pour la pavé et bon courage ! j'espère que ça ira mieux pour toi

Dernière modification par AnonLect (25 juillet 2021 à  00:38)

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