Le diménhydrinate (Mercalm, Nausicalm) est
antihistaminique H1 de première génération qui peut être indiqués dans le « traitement symptomatique de courte durée des nausées et des vomissements non accompagnés de fièvre ».
Son unique intérêt est le soulagement de certains symptômes de
sevrages, les nausées et vomissements, mais ce n’est pas un
TSO, et il ne peut pas substituer un opiacé. Il peut simplement être une aide, dans le cadre d’un
sevrage, mais il ne suffira pas à lui seul à soulager l’ensemble des symptômes liés au manque d’opiacés/opioïdes.
Le diménhydrinate ne doit être utilisé que sur une courte durée car il peut lui-même provoquer une dépendance et un syndrome de
sevrage en cas d’arrêt brutal après une utilisation prolongée.
Il est plus fréquemment utilisé comme délirogène par les usagers, que comme une aide au
sevrage... et il ne fait pas partie à ma connaissance, en France, des traitements prescrits en première intention pour soulager les symptômes du manque d’opiacés, que ce soit en hospitalisation ou en ambulatoire. Il me semble que son utilisation dans ce cadre est assez rare, il existe d’autres alternatives avec moins d’effets secondaires et moins de risques de mésusages ou de dépendance associés.
Cela dit, je ne saurais que te conseiller, si tu envisages un
sevrage, de consulter a minima ton médecin traitant, ou mieux, un médecin spécialiste en
CSAPA, afin d’être accompagné au mieux dans ta démarche et mettre toutes les chances de ton côté.
Néanmoins, les
sevrages « à sec » sont les méthodes qui sont associées au plus grand nombre de rechutes et d’overdoses...
Un traitement de
substitution ou un
sevrage dégressif donnent de biens meilleurs résultats, et un accompagnement par des professionnels formés aux problématiques des addictions est dans tous les cas préférable.