Ancien consommateur d'ISRS et consommation MDMA

Yo, on vient juste d'en parler ici justement: https://www.psychoactif.org/forum/2021/ … .html#divx

Mais en faire un topic à part entière peut effectivement être une bonne idée.


Dans ce cas là, cela voudrait dire que les ISRS aurait un impact durable sur les récepteurs séroto

Pas les récepteurs, l'élément de recapture SERT. Comme dit dans l'autre thread.

moi a écrit

Il y a plusieurs explications possibles.

1) Tu expérimentes une perte de magie (éventualité si tu as tenté de roller plusieurs fois durant ton traitement, même sans succès. Je dis bien éventualité, car j'ignore si la tolérance peut grimper alors même que la drogue n'atteint pas sa cible principale, mais ça reste une possibilité).

2) Les SSRIs administrés chroniquement ont niqué ton taux de SERT actif, hors c'est par ce biais que pénètre la MDMA dans l'élément pré-synaptique pour fonctionner.
https://www.jneurosci.org/content/19/23/10494


3) Heuuu.... Je sais pas

On observe un effet sur le SERT et le transport de la sérotonine relativement durable (mais je sais pas exactement combien de temps) et similaire à l'effet d'un... neurotoxique x___x (je sais plus lequel précisément, voir l'étude). Etrangement, cet effet est ici sans perte neuronale contrairement audit neurotoxique (ouf!), ni de dégâts sur l'ARNm apparemment. (bien que les SSRIs soient à côté de ça suspectés de modifier l'épigénétique des neurones, d'où par exemple ce fichu censoredcensoredcensored de PSSD). Maiiis on se retrouve avec un état fonctionnel similaire thinking


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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#2 
Heiko homme
Nouveau membre France
14 octobre 2021 à  11:33
J'ai suivi le lien vers la publication originale dont il est question : https://link.springer.com/article/10.10 … 20-05710-w

J'ai pas tout compris parce que ça a été écrit par et pour des médecins, et que je n'en suis pas un, mais en gros :

L'article parle d'une comparaison sur l'efficacité d'une psychothérapie assistée par la MDMA pour traiter un trouble de stress post-traumatique (TSPT) dans 2 groupes de personnes : l'une ayant été "récemment" sous ISRS mais ayant arrêté, et l'autre n'ayant pas été traitée par ISRS. A la fin des 2 séances de psychothérapie, on réévalue le degré de gravité du TSPT et on le compare à ce qu'il était chez ces personnes avant les 2 séances et on constate qu'effectivement, les personnes qui ont été sous ISRS ont fait moins de progrès.

Plusieurs points m'interpellent :

- Premièrement, il s'agit d'une méta-étude, c'est à dire d'une étude d'études. En gros, on aggrège les données de plusieurs études (4 en l'occurence) et on regarde si on voit des tendances.

- Il faut être très prudent sur les chiffres. Le nombre de participants dans le bras ISRS est de 16 (contre 34 dans le bras non-traité), aggrégés depuis 4 études indépendantes. C'est pas statistiquement représentatif. En plus, ces 16 personnes ont été sous ISRS tous médicaments confondus. Les deux médocs les plus représentés sont le bupropion (6) et la sertraline (5), et après, ça se partage entre tous les autres ISRS. On manque trop de contrôle pour pouvoir être affirmatif.

- La durée moyenne entre la dernière prise du traitement et la première séance de psychothérapie sous MD est qualifiée de "très variable", et est en moyenne de 25 jours. Du coup, c'est un peu frustrant parce que l'article ne précise pas ce qu'il entend exactement par "récemment" et les stats sur la durée d'abstinence ne sont pas disponibles. Cependant, 25 jours, c'est quand même pas beaucoup, et une explication alternative à la perte d'efficacité de la MD soulevée par l'article est la présence d'un syndrome de sevrage chez les participants.


En gros, on manque trop de contrôle pour pouvoir être affirmatif. Voici quelques paragraphes intéressants de l'article (merci google trad) :

L'autre explication possible de la réponse réduite à la psychothérapie assistée par la MDMA dans le groupe "taper" est que les participants présentaient des symptômes de sevrage et un syndrome d'abandon après l'arrêt des médicaments. Un plus grand nombre d'individus dans le groupe "taper" ont arrêté les anxiolytiques et les psychostimulants avant la première session expérimentale, ce qui peut également avoir provoqué des effets négatifs. Cela aurait pu influencer les résultats de deux manières. Si les participants présentaient des symptômes psychologiques et somatiques gênants après l'arrêt des inhibiteurs de la recapture ou d'autres médicaments, ils n'ont peut-être pas été en mesure de s'engager pleinement dans le traitement thérapeutique des souvenirs traumatiques pendant les séances de MDMA. Par ailleurs, certains des symptômes de sevrage auraient pu se superposer à des symptômes de SSPT ou de dépression, et donc influencer les résultats du CAPS-IV ou du BDI-II. Cependant, les scores de base de la dépression et du TSPT étaient équivalents dans les groupes avec et sans traitement, ce qui suggère que la gravité des symptômes de sevrage n'est pas responsable des différences de résultats entre les groupes. En outre, les symptômes de sevrage ne seraient pas susceptibles de provoquer une différence dans l'élévation de la pression artérielle. La réponse du groupe placebo à la psychothérapie seule était similaire à celle des groupes avec et sans traitement, ce qui suggère que l'arrêt des inhibiteurs de la recapture n'a pas interféré avec le traitement psychothérapeutique.

[...]

Il convient de noter certaines limites dans l'interprétation des résultats présentés ici. Les échantillons étaient de petite taille, avec un nombre inégal de participants dans chaque groupe (groupe "taper" n = 16 contre groupe "non-taper" n = 34), et les données ont été regroupées dans quatre études similaires menées dans des sites différents. Dans le groupe avec diminution progressive de la dose, le nombre de médicaments et leur durée variaient d'un participant à l'autre, et la taille des échantillons était trop faible pour déterminer comment ces facteurs affectaient les réponses au traitement. De plus, la durée de l'arrêt progressif de chaque médicament n'était pas disponible ; nous n'avons donc pas pu inclure cette information dans les analyses. Les membres du groupe de traitement progressif ont également cessé de prendre d'autres médicaments psychiatriques, ce qui aurait pu avoir une incidence sur les résultats. Étant donné le nombre de médicaments qu'ils prenaient au moment de l'inscription à l'étude, il est possible que les membres du groupe de traitement progressif aient présenté un TSPT plus grave qui n'a pas été pris en compte dans les mesures des résultats. Les données des essais de phase 3 en cours fourniront un échantillon plus large pour caractériser davantage les effets de l'arrêt de certains médicaments.

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#3 
Heiko homme
Nouveau membre France
14 octobre 2021 à  11:34
Du coup, j'aimerais relancer ce topic parce que je suis dans la même situation. Avec mon psychiatre, on envisage un traitement au prozac. Cependant, j'ai moi aussi peur d'avoir des effets irréversibles et notamment de plus jamais pouvoir prendre de sérotos. Est ce qu'il y a des témoignages de personnes qui ont eu un traitement AD sous ISRS, qui ont arrêté, et qui on pu à nouveau reprendre des séroto ? Y a-t-il eu des modifications durables des effets ?

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Oui après plus d'un an d'arrêt de sertraline.

Là après deux mois d'arrêt de vortioxétine j'avais un tout petit peu d'effets avec la 3, agréables mais rien comparé à ce que j'aurais dû sentir normalement.

Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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