Sevrage, nouvelle prise ?

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Terrhappy homme
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Bonjour à toute la communauté :)

Tout d'abord je me présente très rapidement, je suis un homme de 26 ans, je sors de mes études d'ingénieur il y a un an seulement. Je vis en couple et j'ai la "chance" d'avoir connu l'entrée dans le monde du travail en ...télétravail (merci le covid...).

Cela fait un petit moment que je vous lis sur certains sujets, que je me documente, que j'essaie d'en apprendre plus pour savoir comment me comporter face au Tramadol que je consomme, mais comme je me reconnais peu ou insuffisamment dans les témoignages, je préfère développer mon cas et vous demander votre avis plutôt que de tirer des conclusions de nulle part.

Alors voilà, je suis un consommateur plus ou moins régulier de Tramadol depuis environ 2 ans. Quand je dis plus ou moins régulier, c'est que s'il m'arrive (de plus en plus ces derniers mois) d'en prendre plusieurs jours de suite et à des doses en général entre 200mg et 350mg LP, j'en ai longtemps pris à des doses moindres (100mg LP, par ci par-là, puis arrêt, puis reprise...).
J'ai toujours arrêté brusquement (parfois même pendant 3-4 mois), sans vraiment ressentir de sevrage si ce n'est une grosse fatigue, une baisse de moral, plus envie de faire grand chose, ect, en général sur deux-trois jours après mon arrêt brutal. Mais ça n'est arrivé que deux fois je crois. Bref, rien de trop insurmontable, mais c'est sûr que c'était pas agréable.
Ce qui m'intrigue, c'est que quand je lis le forum, je vois constamment des témoignages de personnes qui souffrent du sevrage depuis des semaines, des mois, sans parler du "PAWS" dont j'ai vu parfois des effets jusqu'à 2 ans... Bref, des vécus qui ont l'air bien plus difficiles et qui m'amènent à me questionner sur : Que faire maintenant ?
Là, je sors d'environ 1 semaine et demie de tramadol à 200mg - 300mg par jour. J'ai arrêté il y a un peu moins d'une semaine (toujours en passant à 0). Ca va beaucoup mieux aujourd'hui, mais les deux-trois premiers jours, dur dur, plus que d'habitude sad. Pourtant, j'ai dû en prendre sur plus longtemps par le passé je pense... Ces deux trois jours m'ont faire prendre conscience que je ne devais plus en prendre. Je me suis aussi questionné sur la nécessité ou non de me faire accompagner sur ce sujet, mais est-ce que mon cas est suffisamment préoccupant pour ça ? ... Je ne sais pas !


Et puis... j'aime bien cette molécule ! Elle me donne la pèche, l'envie de poursuivre mes projets, de travailler (certes au prix d'une performance sexuelle pas terrible et d'un sommeil un peu compliqué mais... ça va !). Du coup, j'ai pas trop envie d'arrêter, mais plutôt de faire plus attention (prise uniquement certains WE ? Sur un ou deux soirs ? A 200mg/250mg ?). Mais voilà, là encore je me questionne, est-ce que même à ce dosage et à cette fréquence, mon corps ne va pas me punir d'un sevrage le fait que je regoûte à cette molécule ? Est-ce que, parce que j'ai pu en prendre davantage et plus souvent par le passé, je ne peux plus en faire un loisir récréatif ponctuel ?

J'ai beaucoup cherché sur ce forum, mais je ne trouve pas vraiment réponse à ma question, l'essentiel des posts concernant des sevrages qui font suite à des prises quotidiennes de 400mg ou + sur plusieurs années...

Je suis un peu perdu... Je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire en tous cas :)

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Isoretemple
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Salut,
Je n’ai pas de réponse claire à ta question car ayant été dans ton cas un petit moment, et étant aujourd’hui un cran au-dessus on va dire (en sevrage dégressif aujourd’hui avec mon addicto qui m’a quand même proposé de passer à la buprenorphine mais j’ai refusé) , je me pose un peu la même question. Celle de la possibilité d’un retour au récréatif pur et dur avec de vrais écarts entre les prises et sans syndrome de sevrage à l arrêt.
Mon avis c’est que rien n’est impossible et qu’après une vraie pause, si tu arrives à en prendre un jour de temps en temps sans que ça dérape en trois jours tous les six jours, tu ne devrais pas sentir de sevrage à l’arrêt.
Après ma question c’est : quels sont les symptômes que tu as ressentis cette fois ? Les mêmes qu’auparavant ?
Car pour ma part, les mois où j’ai eu une conso un peu comme la tienne, j’ai réalisé à posteriori que certains états d’inconfort, comme un réveil dans un état légèrement grippal, des sueurs, une rhinorée, qui revenaient souvent entre les prises étaient sûrement déjà liés à un syndrome de sevrage que je n’avais pas décelé. Je ne l’ai compris que par la suite. Tout le monde n’a pas la diarrhée en sevrage, les symptômes sont plus larges que ça, et tu décris une fatigue déjà donc tu n’es peut-être pas loin d’avoir, en plus des symptômes psy, des symptômes physiques non ?
Je n’ai pas trop répondu à tes questions mais je me reconnais assez dans la conso que tu décris et entre le moment où j’écrivais un post comme le tien (il est qq part sur le forum je crois) et celui où mon addicto m’a proposé du sub ou une cure ben il ne s’est passé que six mois et deux trois soucis persos… Tout ça pour dire prends soin de toi et fait une vraie pause pour pouvoir kiffer comme tu l’entends et quand tu auras repris ton rythme de croisière espace les jours de prise le plus possible, idéalement pas plus rapproché que tous les quinze jours…
Amicalement, I

Dédicace à mon amie T'Etoile, la plus gentille et mignonne des personnages magiques !

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Terrhappy homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Salut Isoretemple,

Déjà merci pour ta réponse smileJ'ai été voir ton post originel, et effectivement tu te posais beaucoup de questions que je me pose (et j'imagine qu'à quelques égards tu te les poses encore ?).

Après ma question c’est : quels sont les symptômes que tu as ressentis cette fois ? Les mêmes qu’auparavant ?

Eh bien c'est compliqué. En soit, j'ai l'impression que c'était bien pire. Genre au point de m'être senti trop malade et triste pour aller au travail. MAIS, quand j'oscillais entre prises et pauses brutales, je n'avais pas connaissance du sevrage. Je ne m'étais renseigné sur rien, je ne savais pas que ça pourrait causer ça. Je n'ai donc probablement pas fait le lien par le passé entre cet espèce d'état grippal et mon arrêt du tramadol (si sevrage il y avait, il devait en plus être plus faible car plus faibles doses). Tandis qu'aujourd'hui, le moindre sentiment désagréable (psy ou physique) m'amène à me demander si ce n'est pas à cause du sevrage (D'ailleurs, je me demande si cette psychose n'amplifie pas un peu tout, car je fais du sevrage la raison de tous mes maux).
Mais oui, lorsque j'ai arrêté dimanche dernier, tout allait bien lundi mais le mardi, c'était frissons à gogo, estomac serré, fatigue... Aujourd'hui (une semaine pile après donc), je n'ai plus de symptômes physiques, mais je me sens encore un peu mou mentalement.

J'ai décidé de ne plus prendre de Tram dans la semaine, et seulement occasionnellement un jour le WE, de temps en temps. Et ce, seulement si je suis seul ou avec ma compagne (à qui j'en donnais aussi). Mes prochains WE, nous sommes en déplacement ce qui me donne une bonne raison de ne pas tout de suite y retoucher. J'admets avoir un peu envie, et surtout me demander quand est le moment optimal pour "recommencer".
Si ça t'intéresse, je pourrais te donner des nouvelles de comment je me sens avec cette nouvelle façon de procéder avec le produit. La seule chose qui m'angoisse à vraie dire, c'est que reprendre juste une dose raisonnable sur une journée entraîne un sevrage pas cool (au moins psychologique).

Très amicalement,
Terrhappy

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Isoretemple
Drogologue
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champi vert3champijaune0cxhampi rouge0
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Salut Terrhapy,
C'est bien et très encourageant je trouve que tu aies passé cette première semaine sans recraquer. Et je suppose que si tu ne fais plus ça tout le temps, un sevrage brutal comme ça n'est pas dramatique. Mais si ça se répète dans la durée, j'ai tendance à penser que ce n'est pas très bon pour le corps. Vu les symptômes, nos petites cellules doivent subir un sacré stress. Moi après des mois à alterner prises et mini sevrages, je suis maintenant en sevrage dégressif et mon corps s'en porte bien car j'ai très peu de symptômes. Niveau psy c'est une autre affaire, les premiers jours j'étais au fond du trou mais j'ai l'impression que ma vitalité revient doucement, même si je sais que ce n'est pas gagné. Il y a peu j'étais arrivée à 50 mg par jour mais je n'arrivais pas à les enlever ni les diminuer. Après c'est à nouveau parti en c...
Bref, bravo et tiens nous au courant de la suite. Ça m'intéresserait effectivement beaucoup de savoir comment ça se passe pour toi. Je pense que dans ton cas une prise (même importante) une fois de temps en temps ne devrait pas te donner de syndrome de sevrage les jours qui suivent. Mais ce n'est que mon avis, je n'ai aucune certitude... Et pour ça je pense que plus la pause que tu fais là sera longue plus tu mettras de chances de ton côté, histoire de laisser ton corps retrouver vraiment son équilibre d'abord.
Bon courage à toi!

Dédicace à mon amie T'Etoile, la plus gentille et mignonne des personnages magiques !

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prescripteur homme
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champi vert102champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, clairement tu es en danger avec le Tramadol qui est assez sournois, les témoignages ici te l'ont montré. Il serait bon que tu fasses un arrêt prolongé pour mieux faire le point.

Je me suis aussi questionné sur la nécessité ou non de me faire accompagner sur ce sujet, mais est-ce que mon cas est suffisamment préoccupant pour ça ? ... Je ne sais pas !

Oui ton cas est assez preoccupant et une aide ne peut que t'etre favorable.
Il est possible que ta prise de Tramadol soit secondaire à une déprime et il existe d'autres traitements pour ça et surtout ceux qui ne demandent pas de traitement medicamenteux (psychothérapie etc..)
Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Foxx homme
I do a lot of drugs, but I love it
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Hello !

Un peu comme toi, j'ai 24 ans, vient de finir mes études et consommais du Tramadol : 400mg / soir pendant 1 an et demi.
En fait, ce que je trouve destructeur dans le Tramadol, c'est son action sérotoninergique. Ayant un penchant dépressif depuis quelques années, l'arrêt du Tramadol est pour moi une torture mentale.

Mais, il semblerait que ça soit propre à chacun. Tu n'as pas l'air de ressentir ces effets de manque aussi fortement, ce qui est une bonne chose !

Cependant il faut rester prudent sur ce genre de "béquilles", qui comme dit plus haut, s'installe de façon très sournoise.

Pourquoi pas une consommation occasionnelle si bien régulée. En tout pour l'instant pas pour moi. Bientôt 2 mois de sevrage et ça commence à peine à aller mieux moralement.

En tout cas fait attention à toi, on est jamais bien loin d'avoir les deux pieds dedans.

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Mynight femme
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Inscrit le 28 Mar 2021
21 messages
Hello.?

Alors je viens justement se poster mon témoignage au sujet de mon histoire avec le Tramadol, qui dure depuis... 14 ans...

Alors je pense cerner à peu près dans quelle "phase" tu es.
Comme toi, durant les premières années, je consommais exactement sur le même mode que toi, de façon hachée si je puis dire.

Il est encore temps.

Alors ce que tu décris sur les effets positifs de ce produit, alors là, je ne peux que plussoyer. C'est exactement ces effets qui accrochent tant.

Tu es encore dans une phase où tu peux te permettre de t'arrêter brutalement sans gros dommages.

Quand j'en suis arrivée à consommer quotidiennement, sans faire de coupure, la seule fois où j'ai tenté un arrêt brutal, je peux te dire que je m'en souviens encore. Et ça date: Une chape de plomb s'est abattue sur moi.
Les deux premiers jours, vertiges, sensation fébrile, insomnie. Et au troisième jour, lorsque le corps a fini d'éliminer la molécule: La chape de plomb.

Je me rappelle avoir passé la journée quasi prostrée sur le canapé, incapable de faire quoi que ce soit, le moral en dessous de tout. Bien en dessous des baisses de moral "normales" que j'ai pu avoir au cours de ma vie, comme n'importe qui.

Le vide. Le néant.
Le soir même, je reprenais.

Et depuis, je n'ai plus jamais pu stopper brutalement. Et même en diminuant très progressivement, je décris les choses en détail dans mon topic, j'ai réussi à diminuer de moitié ma consommation, sous la houlette de mon psychiatre, mais je stagne depuis un an...

J'en étais arrivée à des doses monstrueuses. Entre 800mg et 1g200. Et je fais 49kgs pour 1m68.

Je me demande encore aujourd'hui par quel miracle je suis passée au travers d'un malaise, ou même d'une OD (car je faisais des mélanges détonants avec des benzodiazépines...?)
Je remercie mon corps d'avoir été si solide.

Donc pour résumer, je suis en sevrage depuis... 4 ans.
Alors mon psy ne me met aucune pression.
Je stagne, eh bien je stagne.

J'ai en plus de cela un TDAH à gérer (merci la Ritaline), et, même si je suis sur la pente ascendante, toutes les joyeusetés liées à une personnalité non seulement HPI mais également borderline (même si je suis considérée comme "faiblement" borderline, je ne présente pas de signes de gravité, et encore heureux.)

Je ne sais pas par quel biais tu te procures le Tramadol (ordonnances à droite à gauche?)

Je ne veux surtout pas jouer les mères la morale. Vraiment.
Mais le Tramadol, c'est un peu l'histoire de ma vie, cette molécule est à la fois mon meilleur ami, et mon pire ennemi.

Considères que tu a la chance, encore, de te sevrer facilement. Et encore une fois, je ne veux surtout pas me montrer moralisatrice. Mais prends garde à toi.
Ce produit est extrêmement accrocheur.
Et les sevrage deviennent, comme tu a pu visiblement déjà le lire, de véritables enfers, avec dépression qui dure ensuite.
Je te souhaite le meilleur, dans ta vie tout semble bien rouler, fais attention avec le Tramadol.

La dépendance est extrêmement insidieuse. Mais une fois qu'elle est bien installée, quotidienne, et sans arrêts, tu connais la chanson, il y a tant de témoignages sur ce problème...

J'espère vraiment que tout ira bien de ce côté-là, (et des autres côtés aussi!?)

N'hésites pas si tu as une question, le Tramadol, je connais...?
Belle fin de journée.  Myna

°•If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.•°

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