[ Expériences ]
Besoin de conseils pour sevrage et +

#1 
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Rudra femme
Nouveau membre France
29 août 2022 à  23:06
Bonjour à tous,
J'aurais aimé me présenter un peu plus longuement que je vais le faire car au final je connais ce forum depuis bientôt 15 ans sans y avoir jamais posté. Il m'a était d'un énorme soutien dans les moments, que dis-je les longues journées, semaines de sevrage, de cold turkey par lesquelles je suis moult fois passée... Une foule d'inconnus m'ont permise de me sentir moins seule, au fil des posts que je suivais, m'aider à me sentir plus forte, sans le savoir, sans même le savoir moi même quelque part.. j'ai beaucoup d'affection pour ce forum.
Ma vie a bcp changé depuis, j'ai gagné en stabilité et je me rapproche de certains habitués que je pouvais lire à l'époque, en m'imaginant que jamais je ne pourrai y arriver.. bref.
J'ai besoin d'un conseil, ou peut être plus d'un, je vais essayer de poser le contexte sans trop m'étaler, car ma vie professionnelle m'impose un anonymat qui doit rester parfait.
Consommatrice depuis l'adolescence, je suis passée par pas mal de phases, de produits... Mais je pense que le "cold turkey" parle déjà pour moi, mon produit à moi, ma faiblesse, c'est l'héroïne.
À l'heure actuelle de ma vie je pense vraiment avoir passée les étapes les plus sombres et les plus profondes.. j'ai maintenant la trentaine passée, un boulot stable et qui me plaît. Mon "petit" travers ne me freine en rien au niveau de mon travail et je me l'interdis quoiqu'il en soit. Pour moi, un cold turkey durant mes journées de boulot vaut mille fois mieux que de perdre mon travail auquel je tiens énormément et qui me passionne, et au final, dans lequel je me retrouve, sans vouloir en dire trop..
Sachant que effectivement je n'ai pas de traitement de substitution ; on m'avait mise sous subutex très tôt dans la vie, et quand j'ai vu l'horreur pour l'arrêter 3 ans plus tard, j'ai pris la décision que plus jamais. (D'où les longues semaines de cold turkey à une époque où j'étais perdue, où je ne travaillais pas, où je vivais de l'illégal au jour le jour... Je ne regrette rien, sauf le mal que j'ai pu faire autour de moi, à cause du crack par exemple, et son emprise terrible qui me faisait tout faire pour avoir de l'argent..)
Donc. Je suis maintenant posée et stable dans ma consommation ; je gère avec ma paye en essayant d'impacter le moins possible ma vie de couple ; lorsque se présente une période de "vache maigre", je vais acheter un peu de métha à qui veut et peut m'en vendre pour raccorder quelques jours; et n'étant pas habituée à la métha, cela me permet de décrocher en douceur pendant quelques jours où je descend les doses, avant d'arrêter totalement.
Je me répète mais si il faut, je me laisse malade. C'est un genre de "fierté" pour moi, l'impression que le produit n'a pas entièrement gagné contre moi.. en une semaine je retrouve rapidement mes forces même si des frissons ou autres suées peuvent encore se faire sentir. Je sors avec mon homme, je m'occupe et je reprend du poil de la bête, jusqu'au prochain "petit plaisir" qui durera les mois qu'il durera...
Justement j'en arrive enfin à mon sujet (je parle trop je suis désolée, je pense que d'un sens cela me soulage car je ne partage ma toxicomanie avec personne.. même mon homme, uniquement fumeur de cannabis, et surtout ancien dealer, sait, mais nous n'en parlons pas, il me laisse gérer tant qu'il voit que ça ne déteint pas sur notre vie. Je ne suis pas maman.)
Il y a 6 mois de ça, en rentrant tranquillement du travail, le jour de la paye, je passe par "le four" comme on dit chez nous, je repars au volant de ma voiture, bonbonne dans le soutif.
Et paf, 300 mètres plus loin, la banalisée me tombe dessus, t'as jouée t'as perdue Ginette.
J'ai pas cherché, ils m'avaient prise en flag selon eux et je n'ai pas voulu le remettre en question et me faire fouiller la choune au poste: j'ai tout déclaré, juste un meug, et bien sûr ils m'ont fait le salivaire.
C'était vraiment la plaie parce que justement dû au métier que je venais enfin d'obtenir après une année d'études, après cure et post cure et tout le tralala, j'avais réussi à faire effacer mon casier par le proc'.. et là on remercie dieu que ce se soit passé après l'embauche, sinon j'aurais eu mon diplôme juste pour me torcher le fion et décorer les toilettes en gros.
Analyse salivaire: héroïne, codéine (c'est fou ce qu'ils foutent dans la coupe...). Suspension de permis pour 6 mois, sachant que ce n'est tjs pas passé en jugement, c'est ma 3eme récidive de possession (pas au volant en revanche). Avec le peu de points qu'il me restait en 15 piges de permis avec des petites pertes de si de là pour portable ou petits excès de vitesse, le permis a sauté tout court.
J'en arrive donc là : les 6 mois sont écoulés ; selon les démarches indiquées je suis censée aller voir un doc, qui va me faire une prise de sang, test psychomoteur, et moi repasser le permis + code à côté. C'est absolument nécessaire car je me débrouille depuis 6 mois, mais normalement mon métier veut que je sois motorisée et disponible à n'importe quel moment si mes supérieurs en ont besoin. J'ai fait passé tranquillement la disquette (oh mince mon chéri a crashé ma voiture, ça coûte tellement cher à réparer...)
Mais maintenant 6 mois après il n'est plus temps de faire trainer, et je suis en plein questionnement.
Combien de temps dois-je arrêter mes consommations minimum pour que ma prise de sang ressorte clean, et d'héroïne, et de la métha que je prendrais surement une bonne semaine pour faire le pont?
Y'a t il d'autres démarches qu'ils pourraient initier dont je dois me méfier?
Sachez bien que je ne conduis jamais en étant arrachée ; pour ceux qui connaissent l'héroïne mon but au volant ou au boulot est seulement de ne pas être en keuks, je n'ai jamais cherché à être un danger. C'est une consommation habituelle sur plusieurs années ; la phase "je me déchire jusqu'à piquer du nez" est loin derrière moi.. ou si elle arrivait encore, elle arriverait chez moi, pas dans un contexte où je dois conduire et bosser.
Bref je me suis procurée de la métha pour commencer à décrocher tranquille quand j'aurai fini mon dernier achat, mais j'ai vraiment des interrogations sur la temporalité ; quel notion de temps ai-je devant moi, quand dois-je prévoir les rdv médicaux pour ces fameuses prises de sang, afin de récupérer mon permis qui me fait cruellement défaut pour mon boulot ?
Et pourquoi pas réussir à arrêter, ce que je fais régulièrement au fil des années quand je quitte ma région; je suis justement là en attente de changer de département pour rejoindre mon homme.. alors pourquoi pas profiter de cette lancée.. mais voilà tjs la même question : je ne veux pas que mes analyses reviennent positives; ça serait l'énorme déception pour toute ma famille, et ultra préjudiciable pour mon travail..
Autre chose, quelqu'un sait il si il pourrait il y avoir une suite, si je repasse mon permis, et que je l'ai à nouveau quand cette affaire passera enfin en jugement ? Certains d'entre vous savent ils si ils peuvent me faire re-sauter mon permis juste sur la base de l'ancienne infraction, ou me refaire faire une prise de sang à ce moment là ?
Je m'excuse d'avance tout ces atermoiements pour si peu au final..
Merci de m'avoir lu, et merci à ce forum, aux habitués, réguliers, modo, admin, et tout les anonymes qui m'ont longuement et silencieusement accompagnés derrière leur plume au fil de mes années sans même savoir le bien qu'ils me faisaient, le soutien qu'ils m'apportaient...
Bien cordialement à tous
Bonne nuit

"The reasons? There's no reason. You don't need reason when you have heroin."

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#2 
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Yoran homme
Adhérent PsychoACTIF France
30 août 2022 à  03:43
Salut !
Quels test devra tu faire ?
Urine, sang ?

Pour rappel :

Méthadone

- pendant 3 à 7 jours dans les urines
- jusqu’à 48 heures dans le sang
- elle n’est pas retrouvée dans les tests salivaire.

HÉROÏNE, RACHACHA, OPIUM

- entre 12 et 24 heures dans la salive
- entre 48 et 72 heures dans les urines
- jusqu’à 24 heures dans le sang

Ducoup la methadone restent plus longtemps dans le corps que l'héroïne

Tu n'es pas suivi en CSAPA ?
Si non perso j'aurais essayé de prendre un rdv rapidement pour avoir une ordo de methadone qui aurait pu peut être te sauver le permis mais ce que je dis là est de la simple supposition, je doute quand même que ça passe après l'arrestation.

"Si, lors d’un contrôle routier, une personne sous traitement à base de méthadone est dépistée positive aux opiacés elle doit produire sa prescription médicale pour justifier de ce traitement. Les personnes qui conduisent alors qu’elles sont sous traitement médical à base de méthadone ne font pas l’objet de poursuites judiciaires."


Bon courage dans ta démarche

Dernière modification par Yoran (30 août 2022 à  03:55)

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#3 
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Rudra femme
Nouveau membre France
30 août 2022 à  04:19
Merci énormément pour ta réponse !
Demain, je vais essayer de ressortir les papiers officiels mais il me semble que ça passe par urine et prise de sang.
J'ai fort souvenirs pour la prise de sang qui irait de paire avec les test psychomoteurs pour prouver qu'en gros je ne suis pas un danger en voiture.
Sincèrement la suspension date du début de l'hiver. À l'époque j'ai essayé de faire valoir que c'était de la méthadone qui avait été consommée, car c'était effectivement le produit le plus récent que j'avais consommé, mon dernier trait d'héroïne remontait à la veille au soir.
Le contrôle se passant vers 18h le lendemain j'ai sincèrement prié pour que simplement la méthadone apparaisse sur le test, donc j'ai contesté le résultat salivaire et demandé un passage au labo pour détailler la case "opiacés" de leur test.
Mais c'était bingo pour moi, il y avait bien l'héroïne, c'est même comme ça que j'ai su que mon vendeur de l'époque la coupait à la codéine et que moi j'ai coupe court avec lui -_-  car je n'avais à aucun moment consommé sciemment de codéine ces jours là.
Donc bref, il me semble vraiment trop tard 6 mois après pour produire une ordonnance que je ne possédais pas lorsque je suis revenue faire mon audition à l'arrivée des résultats du 2eme test.
Et puis tant pis sincèrement j'assume, justement les 6 mois sont passés maintenant !
D'où le fait que j'en arrive au sevrage, pour pouvoir repasser les tests puis mon permis...
Cette nuit ça m'a pas mal trotté, je me dis que ça ne me ferait pas du mal pour une fois de passer ma paye dans uniquement ma vie quotidienne et des plaisirs plus matérialistes sans la voir se répendre à coup de meug tout les jours. Je me sens bien décidée à me lancer, j'ai déjà commencé à racheter des plaquettes de métha chez des connaissances hier soir.
Ma vendeuse de jeux vidéos m'attend aujourd'hui, et ça m'enthousiasme pas mal au final d'envisager mes dépenses autrement ce mois ci =3
En espérant que le moral suivra, parce qu'au fond je sais que c'est bien ça, le vrai défi, loin du simple keuks physique des premiers jours...
En tout cas, merci encore à toi. Je vais me noter tout ça.
Bon début de journée !


(Pour éviter tout jugement je voulais me "justifier" un peu du flou de mon message...
1)mon métier ne concerne pas les enfants en particulier, je ne suis pas éducatrice ou prof.. etc
2)j'ai besoin de pouvoir revenir à tout moment au boulot donc d'être véhiculée mais je ne bosse pas au volant, je bosse derrière un bureau
3)je n'ai jamais causé un seul accident de ma vie et je n'ai jamais acceptée de prendre le volant déchirée. Je préfère dormir dans la caisse.
Ça va peut être donner l'impression que j'essaye de me racheter une conduite mais ça m'a trotté cette nuit, je me suis dit que manifestement certains ont pu croire que j'étais une grosse chauffard vu le nbe de vues sans réponse...
Je suis certes consommatrice de longue date mais comme dit, j'ai passé l'âge et la "passade" des comportements à risques.)

Dernière modification par Rudra (30 août 2022 à  04:26)


"The reasons? There's no reason. You don't need reason when you have heroin."

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#4 
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Rudra femme
Nouveau membre France
30 août 2022 à  04:24
Ah et non, pas de suivi en CSAPA vu que pas de traitement de substitution.
J'avais un suivi psy à ma sortie de post cure mais mes traitements étaient très lourd et ont manqué de gâcher mon année d'études, je dormais en cours, j'étais un zombie. J'ai tout arrêté.
Mon métier et mon homme m'ont sauvé la vie et je compte sur moi même pour repérer mes phases maniaque et dépressive et les gérer de la façon la plus naturelle possible ; sans oublier de demander de l'aide à mon médecin traitant qui me suit de loin depuis l'enfance (donc sait tout) si jamais je me rend compte que je ne gère plus.
Ça demande bcp de lucidité, je n'y arrive pas toujours. Je ne cherche pas à paraître prétentieuse en prétendant y arriver à 100%; mais en tout cas j'essaie. Donc non pas de CSAPA.

"The reasons? There's no reason. You don't need reason when you have heroin."

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#5 
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Yoran homme
Adhérent PsychoACTIF France
30 août 2022 à  04:45
Pourquoi pas de CSAPA ?

Ils peuvent te prescrire la methadone ou buprenorphine, ça t'évitera de payer ta consommation et tu pourras garder tes sous pour autre choses.

C'est gratuit en plus les rdv d'addictologie et psy

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#6 
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meumeuh homme
Modérateur Jolly Roger
30 août 2022 à  04:54

Rudra a écrit

je me laisse malade. C'est un genre de "fierté" pour moi, l'impression que le produit n'a pas entièrement gagné contre moi..

Salut

Je respecte ta vision, même si je ne suis pas du même avis.

J'ai taper pendant 7 ans de la rabla, je n’avais pas 30 ans et à part une période de 1an  d abstinence a la suite d'un sevrage coke turkey le revers de la medaille fut un bon gros paws.

Et faire ce que tu fais, je connais aussi, peut-être pas dans les même conditions mais c'est usant  à la longue, donc pour moi un TSO était plus que pertinent, plus besoin de bouger pour aller chercher 50g par mois, quand j'arrivais à joindre le gars !!



amicalement

Dernière modification par meumeuh (30 août 2022 à  05:01)

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#7 
LolaLou femme
Nouveau Psycho France
31 août 2022 à  06:18
Je me permets de rebondir sur ces infos :


Yoran a écrit

Salut !
Quels test devra tu faire ?
Urine, sang ?

Pour rappel :

Méthadone

- pendant 3 à 7 jours dans les urines
- jusqu’à 48 heures dans le sang
- elle n’est pas retrouvée dans les tests salivaire.

HÉROÏNE, RACHACHA, OPIUM

- entre 12 et 24 heures dans la salive
- entre 48 et 72 heures dans les urines
- jusqu’à 24 heures dans le sang

En ayant une conso quotidienne d'héroïne pendant plusieurs mois/années, mes analyses urinaires sortaient encore positives après 8 jours d'abstinence...

Donc voilà pour info...

Bonne journée salut

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Ah et non, pas de suivi en CSAPA vu que pas de traitement de substitution.
J'avais un suivi psy à ma sortie de post cure mais mes traitements étaient très lourd et ont manqué de gâcher mon année d'études, je dormais en cours, j'étais un zombie. J'ai tout arrêté.

Les TSO ne sont pas a priori des traitements lourds, surtout s'ils sont bien dosés. Ton médecin peut prescrire de la Buprenorphine sans passage au CSAPA. Et de la Methadone en relais après initiation au CSAPA. Amicalement

Dernière modification par prescripteur (31 août 2022 à  09:01)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#9 
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Rudra femme
Nouveau membre France
31 août 2022 à  09:03
Bonjour à tous,

Merci pour vos réponses, c'est exactement le genre d'infos que je cherchais. J'avais pensé à un bon mois d'abstinence avant les analyses, manifestement ça ne sera pas nécessaire, mais il me paraît clair que 48H ça va être un peu juste ^^' Je vais rester sur une ou deux bonnes semaines d'abstinence avant de lancer tout ça.

Pour ce qui est du CSAPA, bon je vois là sur l'ordinateur que j'ai posté des sacrés pavés via mon portable hmm mais je pensais l'avoir à peu près expliquer, je vais essayer de recibler le truc.

Je n'ai pas de traitement de substitution et je n'en veux pas. Quand j'ai arrêté mon Subutex/buprénorphine il y a 13 ans de ça, j'ai passé 3 mois en manque (de ma dernière prise de 0,4 mg au premier jour où j'ai pu estimé à peu près que mon état de santé revenait "correct", sans frissons, crampes etc..). J'ai perdu 20 kg, je ne dormais plus, ne mangeais plus, je ne pouvais plus marcher sans avoir points de côtés et évanouissements. Je garde vraiment un très mauvais souvenir de l'arrêt de mon traitement de substitution et je n'ai absolument aucune envie d'y remettre un pied dedans.

Je sais que c'est illusoire de penser que faire sans substitution n'affectera pas ma psyché/mon moral/mes angoisses etc etc etc.. En plus avec un fond bipolaire je sais que je me tire plus ou moins une balle dans le pied; mais je préfère gérer à ma façon en ayant en place un suivi avec mon médecin/ostéo, ma kinésio, pourquoi pas reprendre un psy; rester alerte si je vois que je renécessite un fond médicamenteux en cas de phase dépressive ou maniaque. Mais surtout pas repartir dans une substitution. Imaginer que dans 20 ans j'aurais toujours ma substitution à prendre chaque matin pour ne pas être malade, ça me colle une angoisse folle.. Après, c'est moi hein, j'imagine que c'est très pertinent pour plein de monde d'avoir ce traitement qui stabilise tout, même si c'est à vie. Mais j'y suis complètement réfractaire pour moi même.

A savoir qu'en plus mon père est pharmacien, alors cacher une info pareille dans une petite ville de campagne où mon nom est connu dans toutes les pharmacies.. Oups.

Et vraiment j'ai remarqué que arrêter l'héro me colle un cold turkey de 8 jours/10 jours si je n'ai pas arrêté pendant vraiment de longs mois voire un an et +; alors qu'arrêter la substitution comme dit plus haut... 3 mois, nop nop nop. Je préfère faire comme ça, la substitution me sert de béquille lorsqu'elle est nécessaire, mais je l'arrête au plus vite pour ne pas en dépendre. Au final si je ne retape pas derrière, je me retrouve clean. Là où vous avez raison, c'est le revers de la médaille, le PAWS qui arrivera derrière.. donc que j'espère avoir la maturité à réussir à gérer comme j'ai expliqué plus haut, en écoutant ma psyché et réagissant en conséquence.

Voilà, désolée pour les longueurs... Et merci pour le "dialogue", c'est agréable super
(Au vue de mes pavés, on est pas loin du monologue roll)
Bonne journée à vous!

"The reasons? There's no reason. You don't need reason when you have heroin."

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#10 
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Rudra femme
Nouveau membre France
31 août 2022 à  09:09

Les TSO ne sont pas a priori des traitements lourds, surtout s'ils sont bien dosés. Ton médecin peut prescrire de la Buprenorphine sans passage au CSAPA. Et de la Methadone en relais après initiation au CSAPA.

Non, les traitements lourds étaient pour le fond bipolaire paranoïaque (je ne suis pas rentrée dans tout les détails, j'en ai déjà écrit bcp bcp je ne voudrais pas non plus perdre tout le monde au milieu de mes pavés..)
J'imagine que c'est le Seresta/Valium et Tercian qui me faisaient pioncer, le reste étant pour réguler mon humeur + antidépresseurs..

Cordialement,

Dernière modification par Rudra (31 août 2022 à  09:10)


"The reasons? There's no reason. You don't need reason when you have heroin."

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OK je comprend mieux mais je regrette que le sevrage ait été trop brutal. Le Temgesic permet de mieux gerer à 0,2mg. Ensuite on peut espacer les prises.

https://www.psychoactif.org/forum/t2986 … gesic.html

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (31 août 2022 à  10:32)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Bonjour , au passage, ton usage de la Metha me rappelle un protocole que j'avais fait il y a très longtemps

protosvl.pdf

Mais si ça marche assez bien, il arrive souvent que l'echec se transforme en TSO. Ce qui, en général (mais pas dans ton cas), ne pose pas trop de pb car la personne cherche à arrêter l'heroine. Si elle n'arrive pas à se sevrer, le TSO est la solution "suivante".
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (31 août 2022 à  12:07)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#13 
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Yoran homme
Adhérent PsychoACTIF France
31 août 2022 à  13:07

LolaLou a écrit

Je me permets de rebondir sur ces infos :


Yoran a écrit

Salut !
Quels test devra tu faire ?
Urine, sang ?

Pour rappel :

Méthadone

- pendant 3 à 7 jours dans les urines
- jusqu’à 48 heures dans le sang
- elle n’est pas retrouvée dans les tests salivaire.

HÉROÏNE, RACHACHA, OPIUM

- entre 12 et 24 heures dans la salive
- entre 48 et 72 heures dans les urines
- jusqu’à 24 heures dans le sang

En ayant une conso quotidienne d'héroïne pendant plusieurs mois/années, mes analyses urinaires sortaient encore positives après 8 jours d'abstinence...

Donc voilà pour info...

Bonne journée salut

Données issues du site de l'état Français

Mein gote ils nous mentent !!!!

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#14 
avatar
cependant
Modo bougeotte
31 août 2022 à  13:54
Salut,

Yoran a écrit

Méthadone

- pendant 3 à 7 jours dans les urines
- jusqu’à 48 heures dans le sang
- elle n’est pas retrouvée dans les tests salivaire.

Tu tires l'info d'où ? Ça t'es arrivé ?
Je pensais que le premier test de dépistage salivaire réagissait avec tous les opiacés/opioïdes (sauf tramadol)...mais en effet, même en CSAPA avec des bandelettes arrivent à faire la différence...alors, cool !

Sinon @Rudra

Rudra a écrit

Je te comprends très bien !
Moi aussi pendant longtemps j'ai eu une conso de came+périodes de descente/sevrage progressif avec ce que je trouvais (tramadol, codéine, méthadone) + à nouveau conso, etc...oui la seule différence c'est que moi je n'ai jamais voulu m'imposer des sevrages douloureux tant qu'à faire :) et j'ai consommé 8 ans comme ça came, op, sken, etc.

Par contre, là par rapport à ton permis...même s'ils avaient trouvé de la méthadone, sans ordonnance, c'est stup !

Du coup je me demande, pour le procès et pour re-obtenir ton permis, il ne vaudrait pas mieux que t'affiches un suivi au CSAPA (s'il y en a un pas trop pas pourri ça serait mieux, mais bon, on ne peut pas toujours choisir, j'en sais quelque chose) ?

Moi j'avais commencé par demander une prescription pour un sevrage dégressif (de ce que j'ai compris c'est ce que tu voudrais faire en autonomie ?).
Ça a l'avantage de ne pas te poser problèmes par rapport à la loi, au permis et mêmes au thunes. Et d'avoir un suivi face à la répression et un soutien dans ta démarche (j'avoue pour expérience directe il faut un peu batailler et trouver le bon soignant, mais si c'est ça que t'as envie, tu vas trouver le moyen de faire entendre tes besoins !).
Et comme l'a écrit prescripteur, le protocole existe tant bien que mal dans l’expérientiel.

Pour la délivrance, tu peux voir avec le CSAPA sans passer par une pharmacie pour problèmes de confidentialité. C'est galère, mais moi perso je suis suivie dans un CSAPA à deux heures de route de chez moi...(ou voir avec une pharmacie loin).

Car le risque c'est que si tu prends de la metha en automédication pour arriver au sevrage, vu la longue demie-vie de la metha, tes tests ils risquent être positifs à celle-ci...et si tu n'a pas de prescription, adieu permis (+ autres joyeusetés juridiques sad

Bon courage !


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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#15 
LolaLou femme
Nouveau Psycho France
31 août 2022 à  15:59

Yoran a écrit

LolaLou a écrit

Je me permets de rebondir sur ces infos :



En ayant une conso quotidienne d'héroïne pendant plusieurs mois/années, mes analyses urinaires sortaient encore positives après 8 jours d'abstinence...

Donc voilà pour info...

Bonne journée salut

Données issues du site de l'état Français

Mein gote ils nous mentent !!!!

Je sais, on trouve ces infos sur Drogue Info Service par exemple, mais même mon addicto à l'époque préconisait d'attendre maximum 8 jours et c'était toujours pas négatif !

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Bonjour  cet article parle plutot de 15 jours (traduction google). Amicalement

https://americanaddictioncenters.org/me … -in-system


Combien de temps la méthadone reste-t-elle dans notre système?

De nombreux facteurs influencent la durée pendant laquelle la méthadone reste dans votre système. Les facteurs de santé individuels, tels que l'âge, le poids, le métabolisme, la fonction hépatique et d'autres affections, ainsi que la durée d'utilisation de la méthadone, la fréquence d'utilisation, la quantité de dosage et l'utilisation simultanée de toute autre substance, ont tous un impact sur la rapidité avec laquelle la méthadone est traitée. ton corps. Les opinions cliniques sur la durée de séjour de la méthadone dans votre système varient de 2 jours à 13 jours.

Bien que la méthadone soit généralement éliminée de votre système en deux semaines, des traces de drogue peuvent apparaître beaucoup plus longtemps, selon le type de test de dépistage utilisé. Les employeurs, les programmes de traitement de la toxicomanie, les organisations sportives et les responsables de l'application des lois peuvent tous demander des tests de dépistage de la méthadone.

Alors que les tests de dépistage de drogue standard testent souvent la consommation d'opioïdes, tels que l'héroïne, la codéine et la morphine, ils ne détectent pas la consommation de méthadone. Pour cette raison, des tests spécifiques et plus coûteux doivent être utilisés si le test de dépistage de drogue est un dépistage de l'utilisation de la méthadone. Des tests d'urine, de salive, de cheveux et de sang ont tous été développés pour tester la présence de méthadone dans le système. Voici les temps de détection par test :

Système corporel     Temps dans le système
Sang                      Journées
Cheveux                      Mois
Salive                      Journées
Urine                      2 semaines

    Tests d'urine : Les tests d'urine sont la forme la plus courante de test d'utilisation de la méthadone. La fenêtre de détection de l'urine dans le système d'un utilisateur est d'une heure à deux semaines après la dernière ingestion. Parce que les tests d'urine sont non invasifs, faciles à administrer, relativement peu coûteux et ont une longue période de détection, ils sont généralement le mode préféré de test à la méthadone.
    Tests salivaires : Les tests salivaires offrent un moyen pratique et non invasif de tester l'utilisation de la méthadone. Des traces de méthadone peuvent être détectées dans la salive 30 minutes après l'ingestion et y rester jusqu'à quelques jours après la dernière utilisation.
    Test capillaire : Les tests capillaires sont mieux utilisés pour tester l'utilisation de la méthadone au fil du temps. Une personne ayant une habitude à long terme d'utiliser de la méthadone aura des traces de méthadone dans ses cheveux. Pour quelqu'un qui vient de commencer à prendre de la méthadone, cela peut prendre jusqu'à quelques semaines pour que la méthadone apparaisse dans les cheveux. Les tests capillaires sont utiles pour tester l'utilisation à long terme de la méthadone, car des traces de la drogue resteront dans les cheveux pendant plusieurs mois après la dernière utilisation.
    Test sanguin : La méthadone peut être détectée dans le sang dans les 30 minutes suivant la dernière utilisation et reste détectable jusqu'à quelques jours. Bien que les tests sanguins soient très précis, ils sont coûteux, invasifs et ont une fenêtre de détection relativement courte, ils ne sont donc pas couramment utilisés pour tester la méthadone.

Il est généralement admis que la méthadone sera éliminée de votre corps en deux semaines. En comparaison, Suboxone, un autre médicament pharmaceutique utilisé pour le traitement de la dépendance aux opioïdes, est censé être principalement éliminé de votre système en neuf jours, bien que cela puisse prendre jusqu'à deux semaines.

L'héroïne, en revanche, est une drogue illicite très addictive dérivée de la morphine, et elle a une demi-vie beaucoup plus courte que la méthadone et le Suboxone. Pour cette raison, il se dégage du corps beaucoup plus rapidement. Il peut disparaître de votre système en moins d'une heure, bien que la morphine ingérée par l'héroïne puisse prendre jusqu'à deux jours pour disparaître de votre corps.

Dernière modification par prescripteur (31 août 2022 à  16:08)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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