[ Première fois ]
J’ai envie de tester l’héroïne mais j’ai PEUR

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#1 
Gianni_alb homme
Nouveau membre Albania
02 octobre 2022 à  09:43
Bonjour j’ai 24 ans et j’ai déjà consommer plusieurs drogue ( weed mdma ketamine lsd coke ) et aucune de ces drogues la pas même la coke ne m’a fait « peur » comme l’héroïne peut me le faire je m’explique
Ma curiosité me pousse à essayer l’héroïne le problème c’est que j’ai PEUR de tomber dedans. Nan c’est pas exactement ça la coke par exemple même si j’ai claqué en 1 ans pas mal de tunes ça m’a pas empêcher de travailler et d’avoir une vie à côté finalement la coke j’en tire une plutôt bonne expérience au final. L’hero je sais pas à quoi m’attendre j’ai peur de cette drogue peut être à cause de sa réputation… je ne suis pas injecteur juste sniffeur
J’ai peur que cette drogue soit aussi addict qu’un shoot de Cc ou d’une fumé de crack. J’aimerais pouvoir rester fonctionnel avec ce produit comme la coke enfaite. Mais je sais pas si c’est pareil par exemple moi le craving de coke je le trouve gérable finalement une fois que j’en ai assez j’arrive à stopper en prenant un benzo.
Je sais que en Albanie mon pays l’héroïne est de très bonne qualité on est proche de la Turquie et c’est une des raisons qui me poussent à essayer quant j’y retournerais
Merci à ceux qui prendrons le temps de répondre à mon message

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Oui l'héroïne est une des drogues les plus addictives qui soit. Te voilà rassuré ? Et avoir peur de l'addiction, c'est une bonne chose. C'est quand la peur s'en va que le risque arrive. Le basculement peut être très lent et très progressif. On peut se dire "mais tout ça pour ça ?". Les reports de personnes qui sont tombé accro à l'héroïne alors qu'ils se sont dit au début que ce n'était pas si ouf foisonnent. Ou alors, on peut avoir dès la première l'impression que le produit va changer notre vie en bien ! Et dans ce dernier cas, je crois que c'est là où il faut le plus s'inquiéter. Je ne sais pas si je crois aux coups de foudre amoureux, mais avec la dope très certainement. Donc personnellement, je trouve ta peur justifiée et je ne trouve pas que ça soit un problème. Une fois que tu as fait une expérience dans la vie, ça peut être lire un livre ou tester un nouveau composé, tu ne peux pas désapprendre le souvenir. Il se dissipe avec le temps, mais le genre d'expérience que tu vis avec les produits sont très intenses et laissent une forte emprunte mentale. Je pense d'ailleurs que la capacité addictive des composés a en partie à voir avec un "traumatisme" positif des premières prises, de la lune de miel. L'empreinte mnésique peut être très forte, pathologique, te pousser à essayer de revivre le souvenir pendant des années. Tu vas vivre avec toute ta vie. À toi de choisir si tu trouves nécessaire ou pas de vivre avec cette expérience dans ta vie, il faut bien y réfléchir.

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pas grand chose à rajouter
 
Parfait, hyper pertinent /Dodo l'abricot

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Bonjour, as tu regardé le psychowiki ?

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … 9moignages

Contrairement à ce qui se dit en philosophie, La peur est souvent bonne conseillère.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (02 octobre 2022 à  11:57)

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je suis entièrement d,accord Hyrda

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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prescripteur a écrit

https://www.psychoactif.org/psychowiki/index.php?title=H%C3%A9ro%C3%AFne,_effets,_risques,_t%C3%A9moignages

(Il manque un bout de phrase à la fin du paragraphe "Histoire brève" :
Si tout ses qualitatifs sont issus des héroïnomanes injecteurs désocialisés des )


"Cohalie ! Cohalie ! Elle est pas belle la vie ?"

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Bonjour, ne sachant pas comment finir la phrase, j'ai préféré supprimer ce qui précède. Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Quoiqu'il arrive, un conseil : si tu commence a sentir une sorte de courbature inhabituelle dans la colonne vertébrale dis toi que le chien est déjà là et qu'il y a danger.

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Cc ,

Honnêtement à tester une fois ( ou mieux éviter carrément) mais le problème c’est le goût de revient y assez prononcé, ma première expérience avec la came ? Sur le coup j’me suis demandé comment on pouvait tomber accroc à une drogue qui te fait vomir 7-6 x d’affilée le lendemain matin

Première trace et taquet j’ai pas spécialement adhérer effet particulier si tu a tapé que des stims avant on change de registre et en tant que stimhead tu comprends ce que je veux dire par là

Récemment j’en ai rechopé la fabuleuse idée « j’assume pas mes descentes de coke en IV hum joker ? »

Maintenant je l’utilise en Descente de c  ou quand j’arrive pas à dormir l’effet smooth et cotonneux la rends imprévisible après tout une tite trace pour couper nette la descente ça n’engendre rien et c’est là où le piège ce referme petit à petit

Tu sens pas spécialement l’addiction arriver quand tu t’en aperçois c’est déjà que t’es bien dedans

Si tu veux essayer fait attention , tu as raison d’en avoir peur le craving comparer à la coke tu le sens pas au début mais c’est la fréquence des prises qui feront que….

Voilà bn journée

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#8 
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GreenZen homme
Nouveau membre
02 octobre 2022 à  14:55
Salut à toi,

À chaque test de produits... surtout si tu n'es pas heureux ''safe'' ça sera l'occase d'une nouvelle prison, après c'est un choix...

Bien à toi.

Retrouvons le dialogue...

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Je pense d'ailleurs que mentalement, l'accroche est plus importante quand on passe d'un état oppressant (descente de stimulant ou dépression par exemple) à un état de tranquillité totale (sous héroïne).  Il doit y avoir un effet de contraste qui accroche plus au niveau mental. Et aussi, il doit surement y avoir une explication neurologique à l'accroche supérieure que provoque le speed ball, comme superposition des effets dopaminergiques et une potentialisation du déséquilibre induit dans le système de récompense.

À chaque test de produits... surtout si tu n'es pas heureux ''safe'' ça sera l'occase d'une nouvelle prison, après c'est un choix...

Je plussoie, le set and setting n'est pas important que pour les psychédéliques.

Moi, j'avais ressenti ça avec le GBL et les descentes de stimulants. Je me suis mis à abuser du GBL quand je me suis mis à abuser des stimulants et à m'en servir pour la descente. Après ça a été rapidement étendu au plateau du stimulant, puis avant le stimulant, puis il fallait toujours avoir à dispo du GBL pour les soirées stimulant, puis il fallait toujours en avoir tout court. Pente savonneuse !


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#10 
fafefifofu homme
Psycho sénior
02 octobre 2022 à  16:15
Salut,

Je pense d'ailleurs que mentalement, l'accroche est plus importante quand on passe d'un état oppressant (descente de stimulant ou dépression par exemple) à un état de tranquillité totale (sous héroïne).  Il doit y avoir un effet de contraste qui accroche plus au niveau mental. Et aussi, il doit surement y avoir une explication neurologique à l'accroche supérieure que provoque le speed ball, comme superposition des effets dopaminergiques et une potentialisation du déséquilibre induit dans le système de récompense.

Dans mon cas c'est exactement ce qu'il c'est passé !
J'ai consommé de la codeine pendant plusieurs années (2/3 ans) sans que ce soit trop problèmatique.
Au début je trouvais pas ça si fou que ça, même si j'ai toujours eu un bon feeling et que j'ai quand même continuer dans consommer régulierement mais je préferai les expériences "fortes" les gros "trips".

Mais clairement c'est après une période courte mais intense d'abus de cocaine que ça a été une révélation.
Au début c'était pour les descentes, puis après c'était des petits speedball par ci par là (pas d'injection).
Puis l'héro à très vite remplacé la coke.
Je m'en souviens très vite avec ma copine de l'époque on s'est dit que c'était la drogue parfaite' après avoir bien fait le tour des autres drogues et en sortant d'une période d'abus de coke il y a clairement eu un effet de contraste, c'était le calme après la tempête.
C'était 2 fois moins chère, ça durait plus longtemps, il n'y avait pas de descente, à dose raisonnable c'était aussi stimulant, et surtout on se sentais trop bien, heureux bien dans notre corps et dans notre tête.
Il y a bien eu une lune de miel, on avait l'impréssion que tout allait pour le mieux dans notre vie puis, sans qu'on s'en rende compte, en plus un accés à de la morphine presque gratuitement on est devenu dépendant physiquement puis on est passé sous métha ect ect

Mon premier vrai manque physique avec du recul était pas si fort que ça mais je n'avais pas plus envie que ça d'arreter à ce moment là et je pensais que juste prendre un peu de métha à mini dose pendant quelques temps suffirait et que j'arreterai la métha comme par magie plus tard.
Au final j'ai réussis à arreter mais 2 ans plus tard et non sans mal... heureusement que je n'ai jamais pris de trop grosses doses de traitement de métha (40mg au max).

Quoiqu'il arrive, un conseil : si tu commence a sentir une sorte de courbature inhabituelle dans la colonne vertébrale dis toi que le chien est déjà là et qu'il y a danger.

Pour ma part je trouve que c'est bien trop spécifique ce que tu dis, pour moi les premiers signes physiques c'était plutot les jambes sans repos, transpiration, frissons, baillement, nez qui coule, globalement c'est toujours les mêmes symptomes qui reviennent, mais pas forcément dans le même ordre ni dans la même mesure en fonction de la personne.

Mais avant d'en arriver là il y a surtout un état où tu te sens lourd, où tout te demande un effort, un inconfort général.
Tu as l'impréssion que tu n'a pas d'énergie et du coups pas de motivation à faire quoi que ce soit appart aller chercher un opiacé, t'es de mauvaise humeur.
J'ai pas mal expérimenté cet état sans que cela ne m'alerte plus que ça finalement alors que j'aurai bien du me douter que c'était les opiacés qui me faisait ça et bien sur dés que j'en prenais cet état s'envolait comme par miracle.

Dernière modification par fafefifofu (02 octobre 2022 à  16:18)

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Je pense d’ailleurs que mentalement, l’accroche est plus importante quand on passe d’un état oppressant (descente de stimulant ou dépression par exemple) à un état de tranquillité totale (sous héroïne).

Pareil, même histoire.

La rabla, je l’ai rencontrée en teuf au siècle dernier contre les sales descentes de trip/taz.

À l’aide de came saupoudrée d’un peu de coke, je pouvais désormais danser comme un dingue lors du quatrième jour de gabegie sur le live de 10 heures du matin en comité restreint : le meilleur moment.

Qui a dit que l’héroïne t’empêchait de danser ?!

Et puis, j’ai fini par squatter l’arrière du camion en compagnie d’une bouteille d’ammoniaque.

And the rest is History !

« Perhaps all pleasure is only relief. » — William S. Burroughs

Dernière modification par Zénon (13 octobre 2022 à  13:51)


« I don’t believe in psychology. I believe in good moves. » — Bobby Fischer

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g-rusalem a écrit

Oui l'héroïne est une des drogues les plus addictives qui soit.

Salut,

aurais-tu des sources à ce sujet ?

Il me semble que prescripteur avait avancé 15% des personnes qui consomment de l’héroïne en deviennent dépendantes, contre 10% de celles qui goûtent à l'alcool ?

Est-ce qu'avec ce produit on se fait autant de représentations mentales négatives ?

Pourtant c'est un vrai problème social la dépendance à l'alcool.

Certes, les opiacés peuvent provoquer de la dépendance physique...
mais c'est tellement bon pour moi ce produit, une fois apprivoisé, que c'est difficile pour moi de les exclure de ma vie.

Après certes, il y a le contexte de consommation. Comme ça a été avancé l'addiction est souvent la rencontre d'une personne (avec son bagage psy, familial, culturel, social, économique) avec un produit particulier à un moment T de sa vie.

En effet, je suis d'accord avec ceux qui avancent qu'une consommation uniquement pour pallier à un état de mal-être peut enduire beaucoup plus facilement à la dépendance psy et physique. Mais est-ce que cette dépendance apporte plus de bénéfices à la personne que l'état d'abstinence ? Chacun a sa réponse personnelle je trouve.

Mais je trouve important de partager des stratégies de gestion de conso, pour éviter les problèmes (se retrouver en chien on ne le conseille à personne !).

Pour moi ça a marché pendant longtemps :
- espacement des prises (et donc peu de tolérance, peu de doses) ;
- rotation des opiacés pour ne pas rester liée dans l'habitude juste aux rites de conso d'un seul produit (genre je prenais : opium, kratom, codéine, sken, héro, tramadol, rachacha, pavots, laudanum selon) ;
- ne pas avoir des plans personnellement ;
- être dans un environnement où il n'y a pas de partage de conso régulière (mais une fois tout les six mois et pas tous les six du mois ) wink
- surtout, et ça renvoie au premier point : ne pas enchaîner plusieurs jours de conso m'a bien aidée. J'ai eu des sessions d'un seul jour (déjà bien satisfaisantes en étant pas tolérante)...

Voilà, tout ça ça m'a bien aidée pendant un moment.

Après voilà, pour moi si on a trop peur, il n'y a pas raison de se forcer non plus. Ou on a envie, tout en connaissant les risques et on décide d'y aller, mais rien n'y oblige...peut-être l'occasion vienda (ou pas).

Juste si tu te retrouves à en prendre avec des consommateurs expérimentés, réduis vraiment bien les doses ! Sans tolérance, une toute petite trace (la taille d'une allumette ???? impossible de donner des conseils sans connaître le prod, toi même, etc) suffit largement (alors que si on est dépendants on peut d’enchaîner les poutraces sans ciller.

Dernière modification par cependant (13 octobre 2022 à  18:55)


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Certes, les opiacés peuvent provoquer de la dépendance physique...
mais c'est tellement bon pour moi ce produit, une fois apprivoisé, que c'est difficile pour moi de les exclure de ma vie.

Une certaine lecture de ton post pourrait être que tu es en train de décrire le processus de l'addiction dans son entier et en une phrase. Le plaisir, l'illusion de contrôle, la difficulté de sortir de l'engrenage. Ce n'est pas une attaque hein !



Pourtant c'est un vrai problème social la dépendance à l'alcool.

L'alcool est moins dangereux pour la santé de l'utilisateur que l'héroïne, le crack ou la methamphétamine. C'est quand on regarde les risques pour la société qu'il passe en premier. Je n'ai pas retrouvé les chiffres de Prescripteur. Mais j'ai cette publication de David Nutt (UK) de 2021 ou il revient sur l'analyse multivariable qu'ils ont fait pour classifier les drogues selon leur dangerosité en 2010. Je crois qu'il serait bien de la lire en détail et de la traduire.

Notament le fait que l'alcool classé comme plus dangereuse vienne du fait, dans cette analyse, que sa consommation soit extrêmement répendue (c'est à dire que la valeur de l'impact sociétal n'est pas normalisé par consommateur, cf le quote que j'ai mis qui l'explique). Partant de là, je me demande quel serait le résultat pour l'héroïne ou d'autres drogues si elles étaient consommées par 80 % de la population ?



A risky business? Comparing the harms of alcohol and other recreational drugs
https://rss.onlinelibrary.wiley.com/doi … 9713.01512

/forum/uploads/images/1665/sign1512-fig-0001-m.jpg

Une comparaison intéressante est celle avec la méthamphétamine ("metamfetamine" dans la figure 1), qui est classée quatrième en termes de dommages globaux, plus bas que l'alcool. La méthamphétamine est plus nocive pour les consommateurs que l'alcool, mais la quantité absolue de méthamphétamine consommée au Royaume-Uni est très faible, de sorte que l'impact sociétal est bien moindre.

Nous avons exploré les moyens de valider nos résultats en externe. Certains critères spécifiques pourraient être comparés à la littérature publiée, comme les données sur la mortalité et la dépendance spécifiques aux drogues. Dans l'ensemble, les notes de nos experts concernant les dommages causés aux usagers correspondaient bien à celles des groupes d'experts internationaux5.

De nombreuses personnes - en particulier des représentants du gouvernement - ont trouvé les résultats contestables.6 Certains ont critiqué les résultats en disant qu'ils présentaient l'alcool sous un mauvais jour parce que nous sommes très nombreux à boire : jusqu'à 80 % de la population adulte du Royaume-Uni. Je leur ai répondu qu'ils avaient raison : c'est parce que l'alcool est largement utilisé que c'est la drogue la plus dangereuse. Et pourtant, il n'est toujours pas légiféré en tant que tel.

Article original :
Drug harms in the UK: a multicriteria decision analysis
nutt2010.pdf

Dernière modification par g-rusalem (13 octobre 2022 à  19:51)


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g-rusalem a écrit

L'alcool est moins dangereux pour la santé de l'utilisateur que l'héroïne

Ah bon ??

L'alcool est hepatotoxique et neurotoxique entre autre... Ce que l'héroïne n'est pas.
L'alcool provoque des cancers, l'héroïne pas que je sache.

À part la constipation et une altération de la salive, je n'ai jamais entendu parler d'effets négatifs sur la santé.

Je crois que le dégâts majeurs sont calculés sur les personnes qui injectent avec des mauvaises conditions d'asepsie. Avec du matos approprié, des filtres bactérien etc, même IV des opiacés ne me semble pas provoquer des dégâts majeurs sur la santé que je sache.

Après si on parle de dépendance, le manque d'alcool peut être mortel celui d'héroïne pratiquement pas (même si c'est autant horrible).

Oui, après il y a des risques de stigmatisation, des risques judiciaires avec l'héroïne qui n'existent pas pour l'alcool, mais bon ça n'a rien de biologique tout ça.

Oui dans ma phrase c'est un exemple de dépendance psy, mais perso, le fait de ne pas vouloir l'éradiquer de ma vie ça toujours été un moteur pour gérer ma conso !!

Tous les études sur les tso le démontrent, les opiacés dont l'héroïne fait part n'est pas spécialement néfaste sur la santé en dehors de la dépendance. Et même quand celle-ci est en place, c'est le manque le problème, non pas la dépendance en soi wink

Après peut-être je me trompe, mais que les opiacés soient plus dangereux pour la santé que l'alcool ça me laisse vraiment perplexe.

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Amen!

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Ça, c'est ton opinion, mais tu ne considères pas la chose dans sa globalité. Je t'ai présenté un graphique et je t'ai donné l'étude. Les chercheurs décrivent la façon dont ils ont fait leur analyse multivariable pour finir par classer les drogues par dangerosité. Ça peut être discuté, mais il faut déjà la lire. Libre à toi de creuser pour en savoir plus si ça t'intéresse.

Dernière modification par g-rusalem (13 octobre 2022 à  23:16)


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Salut,

Je ne veux rien défendre, juste je crois dans l'importance d'avoir toutes les clés en main pour réduire les risques. Et rentrer dans la diabolisation d'un produit ça n'aide pas à comprendre à mon avis...

C'est pour ça que je demandais des éclaircissements.

Mais t'as raison c'est un peu HS par rapport au sujet. Ce que je voulais dire c'est que malheureusement bien peux de personnes ont peur d'essayer l'alcool ...et pourtant sad

Mais comme disait prescripteur c'est légitime d'avoir peur et parfois un vrai réflexe de survie. Dans ces cas là, il vaut mieux s'écouter.
J'ai peur de traverser l'autoroute la nuit et je ne le ferais pas, je pense qu'il y'a ma vie en jeu.

Cependant, je trouve important d'être informés des vrais risques sans se voiler la face. Des risques existent bien sûr, sinon on ne serait pas là pour les réduire.

Et le plus gros avec l'héroïne pour moi c'est d'être dépendant à un produit illégal, se retrouver à souffrir du manque et avoir des problèmes financiers, voire judiciaires. Ce qui n'est pas rien.

Après que perso j'ai trouvé comment réduire ces risques là, ça ne veut pas dire qu'ils n'existent pas !

Mais d'en parler sans diaboliser est pour moi important, comme d'être conscient des consequences et detenir des vraies informations, voilà le sens de ce que je voulais dire.

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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g-rusalem a écrit

pour finir par classer les drogues par dangerosité

Oui, mais ce que je ne comprends pas c'est que l'etude que tu cites, dit bien que l'alcool est plus dangereux que l'héroïne pour la santé.
Alors que t'affirmes le contraire ?
Après, il y a des biais dans l'étude qui pourraient laisser entendre que la conclusion est partielle. Mais de là à affirmer que l'alcool a moins de risques sur la santé que les opiacés, ça me semble un raccourci qui ne correspond pas à la réalité.

Je vais dormir déjà et après le boulot je chercherais à mieux m'informer de ce que j'ai pu le faire dans le passé.

Cf le post précédent pour le complément d'info (je n'avais pas vu ta réponse).


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Le cannabis, ça pue, c’est pour les hippies !

Si, on peut tout de même comparer la toxicité intrinsèque de chaque molécule.

À titre d’expérience personnelle, à consommation égale, l’alcool m’a ravagé la santé. L’héroïne, jamais. Et j’adore l’effet de l’alcool, pauvre petite molécule victime de racisme sur ce forum.

G-rusalem, tes études ne portent pas sur le produit lui-même, mais sur le style de vie qu’il implique dans une société donnée.

Si 80 % des gens consommaient de l’héroïne, des problèmes se poseraient ailleurs. Mais question purs soucis de santé, je pense que le trou de la Sécu serait bien moins profond.

En revanche, j’ai jamais rencontré personne qui a pu couler une « existence heureuse » sous héroïne dans cette société. Personne. Jamais. Et Dieu sait que j’ai bourlingué. Dans une autre société, probablement. Mais dans celle-là, c’est mon constat.

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Après, il y a des biais dans l'étude qui pourraient laisser entendre que la conclusion est partielle. Mais de là à affirmer que l'alcool a moins de risques sur la santé que les opiacés, ça me semble un raccourci qui ne correspond pas à la réalité.

Y'a potentiellement des biais dans chaque étude. Mais j'ai pas envie de lutter contre le voilage de face des produits préférés des UDs du forum. Je pense que les articles sont une bonne base à la discussion. J'ai essayé de chercher des sources, maintenant j'aimerais tes sources et non pas tes impressions (je manques un peu de tps en ce moment) :)



G-rusalem, tes études ne portent pas sur le produit lui-même, mais sur le style de vie qu’il implique dans une société donnée.

Si 80 % des gens consommaient de l’héroïne, des problèmes se poseraient ailleurs. Mais question purs soucis de santé, je pense que le trou de la Sécu serait bien moins profond.

Oui, en Angleterre plus précisément je crois. Il y a la même étude en Australie qui a été effectuée récemment. Les résultats changent un peu, notamment pour la meth, bien plus répandue. Tu penses que se portent mieux le système de soin des US et leur crise des opiacés ?

Dernière modification par g-rusalem (14 octobre 2022 à  00:13)


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Aux USA, quel système de soins ?

Justement, c’est comme en Grèce, t’as pas de système de soin, du moins très peu remboursé.

D’où, à mon avis, une part du souci.

En fait, moi, je parle de la toxicité d’un produit sur un individu. Toi, tu parles de la toxicité d’un produit sur une société.

Les deux sont extrêmement intéressants. Mais les conclusions sont forcément différentes. Sur une société, t’as trop de variables à prendre en compte en dehors de l’aspect purement médical.

Imagine une société où par culture, l’héroïne serait légalisée plutôt que l’alcool. L’héroïne étant beaucoup moins toxique pour l’organisme, la Sécu aurait donc beaucoup moins à dépenser dans les soins « physiques » sur l’individu.

Après, bien sûr, d’autres problèmes « sociétaux/psychiatriques » se poseraient.

Voilà pourquoi je pense qu’une « heureuse dépendance » à l’héroïne serait tout à fait envisageable dans une société utopique, mais pas dans la nôtre. Dans la nôtre, c’est pour moi une chimère.

Dernière modification par Zénon (14 octobre 2022 à  01:21)


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Tres intéressant cette discussion sur l’héroïne. Je pensais que c’était parmi les drogues les plus dangereuses, mais donc c’est juste une question de société qui la rends ainsi, selon vous.

Mais donc une chose qui me turlupine, c’est l’histoire d’overdoses mortelles. Ça arrive avec l’alcool quand les gens font des folies mais il faut y aller.  Avec l’héroïne, c’est plus delicat, non? Enfin la quantité de trop c’est liée à la qualité et aussi a la tolérance, non? (Dites moi si je me trompe!) Et du coup c’est en partie un problème de la société qui empêche un produit régulier et pur, mais aussi l’erreur humaine peut jouer, non?

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Tu fais bien de relever ce fait.

Oui, l’overdose, qui est directement liée à la pureté du produit et à ta tolérance, reste un des risques majeurs de l’héroïne, risque qu’il ne faut surtout pas sous-estimé si tu désires l’implanter dans une société ; sans parler de la terrible dépendance qu’elle génère.

Loin de moi l’idée d’en faire l’apologie. Aujourd’hui, je crois en être finalement désintoxiqué pour de bon. Mais sur le long terme, si tu sais l’utiliser, elle reste bien moins toxique pour ton organisme que l’alcool, c’est du moins mon expérience personnelle et celle de tous les consommateurs que je connais.

Bien que j’adore l’éthanol, c’est la substance qui m’a le plus ravagé physiquement. 

Et puis, à doses responsables, certains affirment même que les opiacés renforcent des défenses immunitaires. En tout cas, durant mes années sous came, j’ai jamais chopé un rhume ni une grippe.

En fait, c’est le style de vie interlope engendré par la prohibition qui tue souvent le junkie, rarement le produit lui-même : maladies virales, isolement, malnutrition, indigence, mauvaise poudre, etc. Même certains cas d’overdose sont en fait une cause indirecte de cette prohibition.

Mais moi, je suis pas forcément contre la prohibition pour des raisons bien spécifiques que j’ai déjà évoquée ici.

Après, la question sociétale s’avère un sujet épineux. De mon point de vue, presque tout réside dans un malaise civilisationnel, voire de la condition humaine. Pour d’autres, le souci réside ailleurs.

Bref, il est tard et je n’ai plus de raki. Demain, j’essaierai de repasser pour démêler un peu tout ça.

Καληνύχτα, παιδια !

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Salut,
Moi je me pose cette question : les trajectoires des personnes qui consomment de l’héroïne seraient-elles les mêmes si la plupart d’entre elles ne rencontraient pas ce produit avec des représentations le concernant déjà construites ? Ces représentations qu’on a avant même d’avoir testé le produit et qui prennent peu en compte la personne et ses spécificités. Dans notre société, l’héroïne c est LA drogue, celle qui signe la déchéance, qui transforme la personne en junkie. On a bien en tête l’image de la personne terriblement amaigrie, retrouvée morte dans le caniveau, la seringue qui pend au creux du coude… Pardon de la violence de la représentation, mais elle est bel et bien réelle, répandue, et souvent même pas questionnée! Combien de personnes pensent : si tu y touche, tu es foutu. Et ce dans la population générale ok, mais aussi, et là ça devient encore plus problématique, chez les PUD eux-mêmes elles-mêmes. LA drogue te transforme en un zombie qui n’est plus dirigé que par son altesse La drogue. Déjà, bon courage pour « arrêter » (si un jour vous le souhaitez car ici aussi il y aurait à dire : sur les raisons qui nous font arrêter, multiplier les sevrages, les échecs (pourquoi est-on si souvent en échec d’ailleurs ?) Ensuite, pas de chance pour vos papas, vos mamies, vos enfants… bientôt vous les volerez sans scrupules, vous leur mentirez, et peut-être même, qui sait, vous les égorgerez.

Je ne nie pas le potentiel addictif du produit. Ni les souffrances liées aux symptômes de sevrage. Mais, si on n’était pas confrontés aux soucis de l’approvisionnement(moyens financiers, incertitude de trouver ou pas le prod), à la variabilité de la pureté et des produits de coupe plus ou moins dangereux (délétères pour la santé pour certaines coupes et augmentant les risques d’OD pour la variabilité de la pureté), au risque de syndrome de sevrage (si pour une raison ou une autre on n’en a plus), à la stigmatisation (du prod et de l’injection aussi pour ceux que ça concerne) et donc de l’obligation de vivre au moins une facette de sa vie caché.e d’une bonne partie de son entourage (parfois tout le monde, rarement personne) et du corps médical (conséquences sur les diagnostiques de maladies n’ayant rien à voir avec les consos entre autres)… OUI, si on ne gardait que la personne et le produit, ce qu’il lui apporte ou pas, si on avait vraiment la possibilité de faire le choix d’une consommation qui nous serait idéale, à nous en particulier, quels seraient les risques sur la santé d’une consommation quotidienne d’héroïne ?
Et pas pour diaboliser l’alcool (donc stigmatisé sur PA selon ce que je lis! Mais je me déclare coupable, avec tout ce que j’ai picolé dans ma vie je pourrais être moins ingrate au moment de parler de l’alcool et surtout de le comparer à d’autres drogues) mais… : si on exclut tout le reste et qu’on ne laisse que la personne avec sa bouteille, les risques les plus importants sur la santé, ceux qui concernent la vie et la mort, sont toujours bel et bien là. Alors que si on vivait dans une société qui avait, au fil des siècles, travaillé aussi soigneusement à ne jamais se débarrasser de l’héroïne comme elle l’a fait avec l’alcool, que les états faisaient des bénéfices grâce à elle tout en finançant des campagnes de santé publique pour les inciter à la mesure, au « se shooter bien » comme il existe le boire bien, si la drogue socialement « valorisée » était l’héroïne, je suis convaincue que les chiffres seraient parlants. L’impacte négatif serait faible, sur la santé individuelle comme sur celle de la société (c’est loin d’être le cas de l’alcool).
« Je suis convaincue » ce n’est pas une étude, c’est mon avis, mais je ne crois pas que la charte nous oblige à étayer tout ce qu’on affirme avec des chiffres qui, souvent, sont aussi réducteurs que les opinions car ils masquent une partie de la réalité et ne parlent que de ce qu’on observe.
La société utopique dont parle Zenon, bon, c’est un peu foutu pour nous, on est bien obligé.e.s de composer avec celle qu’on a, comme on peut. Mais, sans penser être au-dessus de phénomènes psychologiques, ou sociologiques, ou que sais-je, on a tous au moins un peu la main sur notre vie, sur son cours, et sur bien plus que ce que l’on pense d’ailleurs. Je pense (et je ne nie pas du tout la biologie) qu’on est bien plus maîtres et maîtresses de comment les produits agissent sur nous, que l’état d’esprit avec lequel on aborde une conso est fondamental dans la suite des événements. Ce qu’on nous a dit qu’il nous arriverait si on touchait à l’héro, à l’injection, (parce que c’est le topic mais c’est un phénomène bien plus large) a bien plus de chances de se réaliser si on incarne nous-mêmes ces pensées. Le schéma, l’imaginaire, à travers lequel on vit sa consommation, auquel on essaye d’être fidèle lorsqu’on réagit à tel ou tel événement ou qu’on prend des décisions, dessine déjà très précisément ce qu’on va vivre et comment.

Et pour reprendre ce qui a été dit plus haut, la peur (sûrement liée aux représentations bien ancrées, à l’image du destin tragique du junkie) peut constituer un frein efficace à une conso qui peut-être n’est pas « nécessaire » (ça dépend de chacun.e là). J’ai eu jadis un ami qui se considérait un drogué libre et tolérant, acceptant des consos des autres, mais qui était en secret tout plein des représentations négatives les plus mainstream sur LA drogue et les drogués et pour qui cette distinction entre sa conso à lui, maîtrisée et lissée (« bourgeoise » si on peut dire), et celle des autres (la mienne et celle de la plupart d’entre « nous ») lui procurait une sorte de sentiment de supériorité qui le motivait et le retenait de binger car il avait à côté de ça une personnalité très compulsive. La peur liée à tout l’imaginaire autour des drogues, partagée par la majorité, lui permettait de contrôler sa consommation. La peur de devenir celui qu’il ne faut pas être (et donc en me prêtant ce rôle à moi ou à ses autres amis) était un bon outil de RDR en somme ??… (même si basé sur une philosophie de vie assez moche et aux dépends de « nous autres » qui remplissions sagement le rôle car il faut bien que quelqu’un s’y colle!)
Donc, la peur peut être une bonne conseillère, je suis d’accord, mais seulement si on ne peut pas la déconstruire ni l’interroger. S’il est possible de faire autrement, de faire ses choix de manière construite et réfléchie, plutôt qu’en réaction à une émotion qui ne nous appartient pas vraiment car elle nous a été plaquée de l’extérieur, je pense que c’est préférable.

Désolée pour le pavé, un peu HS peut-être aussi…
Bonne journée à toutes et tout

Dernière modification par Isoretemple (14 octobre 2022 à  10:16)

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Je suis assez d'accord avec tout ça. Tetris
 
Je partage la même analyse!!!
 
Comme les autres !

Dédicace à mon amie T'Etoile, la plus gentille et mignonne des personnages magiques !

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#24 
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Tetris68 homme
Il était une fois l'héroïne... France
14 octobre 2022 à  09:44
Bonjour,

Niveau toxicité du produit entre l'alcool et l'héroïne/morphine y a pas débat, la molécule est bien moins toxique et je pense que personne d'honnête qui sait de quoi il parle dirait l'inverse.

Les problème qui sont causés par l'héroïne sont en parti créé par la façon dont on traité les consommateurs ainsi que par les circuits de reventes qui mettent souvent sur le marché des produits infectés dont les coupes sont plus néfastes que la molécule elle même.
Le budget et la dépendance aussi peuvent être compliqué à gérer si on a pas de tso et même là c'est pas simple.

Maintenant est ce que c'est un produit que je pourrais conseiller ?
Personnellement non, je galère déjà assez à gérer le problème pour prendre le risque qu'une autre personne suive le même chemin même si je doute pas que certains arrivent a rester occasionnel avec le produit.

Par contre c'est mieux d'éviter d'être condescendant quand on ne maîtrise vraiment pas un sujet sur la base d'idées toutes faites et simpliste.

Amicalement.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

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J'ai pas lu vos wall de texte, mais c'est dans l'image : L'article parle à la fois de l'impact sociétal, barre rouge, et de l'impact sur l'usager, barre bleue. L'impact sur l'usager est classé comme plus important pour l'héroine et le crack que pour l'alcool en UK. Et ce n'est pas moi qui le dit. Moi je considérais au niveau de l'usager l'alcool comme autant dangereux que l'héroine et le crack avant (barre bleue + rouge). Notament à cause de ce graphique que j'avais mal compris. Les opiacés sont propres au niveau de la neurotoxicité, mais leur potentiel d'OD est infiniment plus élevé. Qu'importe la toxicité de l'alcool si tu claques à 25 piges d'une OD d'opiacé. C'est ça que l'analyse prend en compte, entre autres variables.

Si vous avez traité dans le milieu de la prise d'opiacés, combien de personne connaissez-vous morte d'OD entre l'alcool et les opiacés ? De plus, j'ai l'impression que vous considérez qu'une addiction, c'est à un produit de choix point. La polytoxicomanie est réelle. On arrête un produit et on en tape un autre pour compenser. Personnellement, je crois pas que je boirais autant d'alcool si j'avais pas poncé mes récepteurs GABAb jusqu'à la partie intracytosolique à coup de GBL. Il faut considérer tout un tas de variable, ce que tente de faire rigoureusement, mais surement de façon imparfaite, l'étude jointe ci-dessous (que je vais traduire intégralement). Si prescripteur ou d'autres membres ont d'autres articles à ce sujet, je suis preneur. J'ai l'impression que je portais un point de vue utopique et idéaliste sur la dangerosité de l'alcool vis-à-vis des drogues dures, style héroïne particulièrement, qui oubliait plusieurs aspects des dangers des opiacés, point de vue qui clash avec ce papier plutôt "pro-drogue" qui a fait un tollé en 2010 parce que justement, il attaquait l'alcool et mettais le LSD et la MDMA en moins dangereux. Ca mérite d'être creusé un peu plus en détail.

Du point de vue de mon opinion et pas de l'article (c'est-à-dire grandement débattable haha), j'avais réfléchi à ça récemment. Et autant pour l'alcool on a une culture cheloue de l'incitation à la consommation qu'on a avec aucune autre drogues, autant en parrallèle on a aussi des rituels sociétaux qui encadrent la prise : boire seul est plutôt mal vu. Il faut dire "tchin" et pas boire direct. Boire le matin ça fait shlag. Toutes ces petites conventions sociales sont autant de petites barrières nées, je pense, de notre apprentissage de l'alcool à travers les ages. Aucun rituel barrière de ce type si brusquement, vous donnez à 80 % de la population un produit qui n'est pas entré dans les mœurs comme de l'héroïne, du crack ou du MDPV.

Dernière modification par g-rusalem (14 octobre 2022 à  10:04)


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g-rusalem a écrit

Qu'importe la toxicité de l'alcool si tu claques à 25 piges d'une OD d'opiacé.

En France, la majorité des od opiacés sont liées à la méthadone en association avec d'autres molécules, en majorité des hommes autour de 40 ans.
Et merci par avance de faire l'effort de lire les écrits des autres si tu souhaites participer à la conversation de façon non condescendante

Dernière modification par plotchiplocth (14 octobre 2022 à  10:23)


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#27 
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Tetris68 homme
Il était une fois l'héroïne... France
14 octobre 2022 à  10:38
G-rusalem t'as tord de ne pas lire son "wall" car en un poste il y avait plus de choses intéressantes que dans tous les tiens réunis.

Alors si tu prends pas la peine de lire , au moins épargnes nous tes réponses aux pauvres crédules que nous sommes.

Cordialement.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

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plotchiplocth a écrit

g-rusalem a écrit

Qu'importe la toxicité de l'alcool si tu claques à 25 piges d'une OD d'opiacé.

En France, la majorité des od opiacés sont liées à la méthadone en association avec d'autres molécules, en majorité des hommes autour de 40 ans.
Et merci par avance de faire l'effort de lire les écrits des autres si tu souhaites participer à la conversation de façon non condescendante

Est-ce que la consommation de méthadone et ce que tu me décris ne découle pas majoritairement de la prise d'opiacé ? Le ton condescendant n'est pas voulu. Je lis tout, juste pas tout de suite.



Alors si tu prends pas la peine de lire , au moins épargnes nous tes réponses aux pauvres crédules que nous sommes.

Pour le post, je trouve personnellement que c'est du phantasme utopique et non pragmatique. On peut dire ce qu'on veut d'une société idéale, ou l'héroïne serait encadrée, pure, dans une société non-jugeante, qui anihilerai les risques d'OD des opiacés. Bien-sûr, encore une fois, je vais à contre-courant de la pensée présente, donc tous mes posts (que j'essaye péniblement d'articuler à partir de point de départs sourcés) qui ne vont pas dans ton sens ne valent pas du tout un post opinion qui te brosse dans le sens du poil. C'est bien humain, je comprends, ne t'inquiète pas.

Dernière modification par g-rusalem (14 octobre 2022 à  10:50)


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#29 
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Tetris68 homme
Il était une fois l'héroïne... France
14 octobre 2022 à  10:54
Je pense pas qu'elle ait voulu dire ça, tu simplifies trop les choses.
Le problème de l'héroïne au niveau de la santé est grandement amplifié par la façon dont le produit et les consommateurs sont traités et ostracisés ainsi que les problèmes de qualité qui amène aux overdoses.

Sans parler du prix qui ne reflète en rien le vrai coût d'un gramme d'héroïne ou de morphine et qui mènent eux aussi a des situations qui peuvent mettre la santé en période.

Mais qu'on le veuille ou non tout celà n'a rien à voir avec la toxicité du produit et les overdoses non plus d'ailleurs.
La plupart sont liés à la fluctuation du produit et à l'urgence dans laquelle beaucoup de personne le consomme suite au manque.

J'ai jamais dit personnellement que je serais pour une légalisation ou pour que tout le monde se mette à en consommer.

Le problème c'est qu'à la base on parlait purement de toxicité.

Édition: il suffit de voir ce qui c'est passé au Portugal quand ils ont arrêté de pénaliser les consommateurs pour mettre le fric dans les soins et le suivis.
Le nombre d'overdose a drastiquement chuté alors que le produit était le même mais la façon dont le toxicomane était traité a radicalement changé et de fait le nombre de mort et de souffrance a baissé d'une manière presque inespéré.

Dernière modification par Tetris68 (14 octobre 2022 à  10:58)


L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

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Bonjour, toutes mes excuses. Quand je parlais d'un risque addictogène de l'heroine supérieur de 50% à celui de l'alcool c'etait selon la Commission Nutt.
Mais une recherche plus fouillée montre un risque de l'ordre de 30 à 90% selon les auteurs.
En France les stats (voir ci dessous OFDT) donnent 1,1% d'experimentateurs et 0,35% d'addicts. D'autres statistiques sont plus inquiétantes, par exemple le NIDA (USA)  donne environ 70%..

Les chiffres de Nutt
https://www.bbc.com/news/uk-11660210

Des chiffres probablement plus exacts.

https://www.cairn.info/revue-apres-dema … age-16.htm

https://nida.nih.gov/download/37596/her … 55486a00ec


https://www.emcdda.europa.eu/system/fil … FR_02_.pdf

https://www.ofdt.fr/produits-et-addicti … s-opiaces/


Mais à mon avis (purement personnel) vouloir comparer l'alcool et l'heroine ne tient pas compte de la structure même de ces consommations.

Pour l'alcool il y a en effet 10% d'alcoolique (qui ont des problemes de consommation assez precoces) mais pour les 90% de non alcooliques (ou plutot pour les 60% qui n'ont aucun probleme= notamment qui cherchent le gout et pas l'effet) le risque d'addiction est relativement faible, en grande partie grâce à la culture "prudente" de consommation de l'alcool.
D'ailleurs on peut se demander s'il n'existait pas non plus une culture "populaire" de RdR quand chaque pharmacie familiale avait un flacon de laudanum (XIX eme siecle).L'addiction de De Quincey (memoires d'un mangeur d'opium) etait plutot rare, semble t il  (en tous cas pas 50% des usagers).

Pour l'heroine ceux qui ont une consommation "safe" au début (analogue à la consommation prudente d'alcool) ont quand même un risque assez élevé d'évoluer vers l'addiction.
Voir par exemple l'epidemie d'opiacés déclenchée par la publicite de l'oxycontin aux USA. La plupart des sujets atteints voulaient juste soigner une douleur.

Donc si on compare les consommateurs "prudents" d'alcool et d'heroine, le risque addictif est beaucoup plus élevé avec l'heroine (donc notre ami a raison d'avoir peur).

Par contre si on compare les populations pour la  consommation abusive d'alcool ou d'heroine, on a des chiffres voisins.

En plus sur les statistiques il y a un biais important c'est les TSO. A côté des 0,3% d'addicts à l'heroine il y a plus d'anciens consommateurs qui sont sous TSO et qui donc ont initié dans le passé une consommation d'heroine mais ne sont plus forcément classés comme addicts à l'heroine.

Les OD mortelles à l'alcool existent bien mais ne sont pas repertoriées (probablement sous l'influence du lobby de l'alcool).

https://www.psychoactif.org/forum/t6138 … lique.html

https://www.cairn.info/l-alcool-en-ques … age-49.htm

Enfin je suis d'accord avec le fait qu'une RdR bien menée et une regulation de l'achat pourraient favoriser une consommation safe et réduire le risque d'OD et d'addiction. "Soigner pas punir".

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (14 octobre 2022 à  13:00)

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très complet merci Hyrda

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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