« Tor, conception, fonctionnement et limites » : différence entre les versions

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arnaque contrefacon exit scam
m (arnaque contrefacon exit scam)
 
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A la date du 06/06/2017, le réseau Tor comporte 7199 noeuds dont 2439 noeuds gardiens, 814 noeuds de sortie, ainsi que 3541 bridges (non comptabilisés dans ce total)<ref>https://metrics.torproject.org/networksize.html</ref>. Cet inventaire est actualisée tous les jours sur le site de Tor Metrics. La liste de tous les noeuds Tor disponibles, à l’exception des bridges, est publique et consultable librement (Voici la référence du consensus du 04/06/2017 à 21h00 contenant les IPs de tous les noeuds disponibles à ce moment<ref>https://collector.torproject.org/recent/relay-descriptors/consensuses/2017-06-04-21-00-00-consensus</ref>).
A la date du 06/06/2017, le réseau Tor comporte 7199 noeuds dont 2439 noeuds gardiens, 814 noeuds de sortie, ainsi que 3541 bridges (non comptabilisés dans ce total)<ref>https://metrics.torproject.org/networksize.html</ref>. Cet inventaire est actualisée tous les jours sur le site de Tor Metrics. La liste de tous les noeuds Tor disponibles, à l’exception des bridges, est publique et consultable librement (Voici la référence du consensus du 04/06/2017 à 21h00 contenant les IPs de tous les noeuds disponibles à ce moment<ref>https://collector.torproject.org/recent/relay-descriptors/consensuses/2017-06-04-21-00-00-consensus</ref>).


Un tel nombre de noeud, associé à leur volatilité (Les noeuds peuvent rentrer et sortir à leur gré du réseau, ou changer d’état et passer noeud gardien, ou alors être bannis parce que ce sont des oignons pourris) pose un problème de maintenance. Le Torproject a donc déployé une poignée de serveurs particuliers appellés les autorités d’annuaire. Les IPs de ces autorités d’annuaires sont codées en dur à l’intérieur de chaque client Tor. Elles sont au nombre de 9 :
Un tel nombre de noeud, associé à leur volatilité (Les noeuds peuvent rentrer et sortir à leur gré du réseau, ou changer d’état et passer noeud gardien, ou alors être bannis parce que ce sont des relais compromis, voir chapitre vulnérabilités) pose un problème de maintenance. Le Torproject a donc déployé une poignée de serveurs particuliers appellés les autorités d’annuaire. Les IPs de ces autorités d’annuaires sont codées en dur à l’intérieur de chaque client Tor. Elles sont au nombre de 9 :


{| class="wikitable centre" width="70%"
{| class="wikitable centre" width="70%"
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1 : Compiler chacun de leur côté une liste de tous les relais connus, avec leurs informations respectives. En effet, les relais envoient périodiquement leurs données aux autorités.
1 : Compiler chacun de leur côté une liste de tous les relais connus, avec leurs informations respectives. En effet, les relais envoient périodiquement leurs données aux autorités.


2 : Calculer toujours séparément des informations relatives à ces relais, et décider si les relais sont “bons pour le service”. C’est notamment à ce moment là que les noeuds peuvent se voir attribuer le statut de gardien, et les oignons pourris recevoir le statut de “Bad Exit”.
2 : Calculer toujours séparément des informations relatives à ces relais, et décider si les relais sont “bons pour le service”. C’est notamment à ce moment là que les noeuds peuvent se voir attribuer le statut de gardien, et les relais compromis recevoir le statut de “Bad Exit”.


3 : Se concerter et voter pour atteindre un consensus au niveau de l’annuaire ainsi créé.
3 : Se concerter et voter pour atteindre un consensus au niveau de l’annuaire ainsi créé.
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==== Echange des données ====
==== Echange des données ====


[[Image:Connexion tor nontls2.png|thumb|Connexion https à www.psychoactif.org sans passer par Tor]]
[[Image:Connexion tor nontls2.png|thumb|Connexion https à www.psychonaut.com à travers Tor]]
[[Image:Connexion tor tls.png|thumb|Connexion https à www.psychoactif.org sans passer par Tor]]
[[Image:Connexion tor tls.png|thumb|Connexion https à www.psychoactif.org à travers Tor]]


Supposons que vous vouliez vous connecter à www.psychonaut.com
Supposons que vous vouliez vous connecter à www.psychonaut.com
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=== Ecoute du noeud de sortie ===
=== Ecoute du noeud de sortie ===


Le noeud de sortie est le plus critique des 3 noeuds. En effet, le noeud de sortie va “peler” la dernière couche de chiffrement et va donc avoir accès à la requête en clair, dans laquelle peut se trouver des informations sensibles telle que des identifiants, des mots de passe, des informations personnelles, les fichiers téléchargés, etc. Ca veut dire que même si le noeud de sortie ne connaît pas l’IP de votre machine, vous pouvez quand même être desanonymisé. Pire : il est même théoriquement possible de modifier le contenu, voire de pirater purement et simplement votre machine en y insérant des virus, des backdoors ou d’autre saloperies de ce genre. Le problème se pose aussi pour les sites en https car il est possible de modifier les requêtes pour les rediriger en http. Bref, pour un attaquant (Un pirate ou un gouvernement), contrôler un noeud de sortie, c’est du pain béni.
Dans le cas d'une connexion sur l'internet classique, le noeud de sortie est le plus critique des 3 noeuds. En effet, le noeud de sortie va “peler” la dernière couche de chiffrement et va donc avoir accès à la requête en clair, dans laquelle peut se trouver des informations sensibles telle que des identifiants, des mots de passe, des informations personnelles, les fichiers téléchargés, etc. Ca veut dire que même si le noeud de sortie ne connaît pas l’IP de votre machine, vous pouvez quand même être desanonymisé. Pire : il est même théoriquement possible de modifier le contenu, voire de pirater purement et simplement votre machine en y insérant des virus, des backdoors ou d’autre saloperies de ce genre. Le problème se pose aussi pour les sites en https car il est possible de modifier les requêtes pour les rediriger en http. Bref, pour un attaquant (Un pirate ou un gouvernement), contrôler un noeud de sortie, c’est du pain béni.


Pour cette raison, le Tor Project surveille très étroitement les noeuds de sortie. Un projet de recherche appellé “Spoiled Onions” conduit en octobre 2013 et publié en janvier 2014 avait pour objectif de trouver les “oignons pourris” du réseau Tor<ref name="Winter-et-al-20147">[https://www.cs.kau.se/philwint/spoiled_onions/pets2014.pdf Winter, P., Köwer, R., Mulazzani, M., Huber, M., Schrittwieser, S., Lindskog, S., Weippl, E., 2014, Spoiled Onions: Exposing Malicious Tor Exit Relays]</ref>. Pour celà, ils ont dévelloppé deux outils de scan  de noeud de Sortie : Exitmap et HoneyConnector.
Pour cette raison, le Tor Project surveille très étroitement les noeuds de sortie. Un projet de recherche appellé “Spoiled Onions” conduit en octobre 2013 et publié en janvier 2014 avait pour objectif de trouver les “oignons pourris” du réseau Tor<ref name="Winter-et-al-20147">[https://www.cs.kau.se/philwint/spoiled_onions/pets2014.pdf Winter, P., Köwer, R., Mulazzani, M., Huber, M., Schrittwieser, S., Lindskog, S., Weippl, E., 2014, Spoiled Onions: Exposing Malicious Tor Exit Relays]</ref>. Pour celà, ils ont dévelloppé deux outils de scan  de noeud de Sortie : Exitmap et HoneyConnector.
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Ce projet de recherche a mis en évidence 65 oignons pourris sur 1000 analysés, 40 qui modifiaient activement le traffic, 27 qui le sniffaient passivement, et 2 qui faisaient les deux<ref name="Winter-et-al-20147"/>. Le tor project fait régulièrement tourner Exitmap et Honeycollector pour trouver et bannir les oignons pourris. Pour la petite histoire sordide, sachez que cette étude a mis en évidence que les oignons pourris avaient beaucoup de similitudes et qu’on pouvait les classer en groupes. Un de ces groupes était constitué de 20 oignons pourris localisés en Russie qui collaboraient entre eux et étaient contrôlés par la même entité<ref name="Winter-et-al-20147"/>. La même chose a été observé pour un groupe localisé en Inde et un groupe décentralisé<ref name="Winter-et-al-20147"/>. De plus, les attaques ne sont pas systématique, mais avaient des destinations cibles spécifiques. Ainsi, le groupe russe ciblait exclusivement les connexions à Facebook<ref name="Winter-et-al-20147"/>. Ca veut dire que les oignons pourris ne sont pas tenus par des scripts kiddies ou des loups solitaires, mais par des entités organisées qui ont les moyens de faire tourner plusieurs dizaines de serveurs et d’analyser le gros paquet de données qui en résulte.
Ce projet de recherche a mis en évidence 65 oignons pourris sur 1000 analysés, 40 qui modifiaient activement le traffic, 27 qui le sniffaient passivement, et 2 qui faisaient les deux<ref name="Winter-et-al-20147"/>. Le tor project fait régulièrement tourner Exitmap et Honeycollector pour trouver et bannir les oignons pourris. Pour la petite histoire sordide, sachez que cette étude a mis en évidence que les oignons pourris avaient beaucoup de similitudes et qu’on pouvait les classer en groupes. Un de ces groupes était constitué de 20 oignons pourris localisés en Russie qui collaboraient entre eux et étaient contrôlés par la même entité<ref name="Winter-et-al-20147"/>. La même chose a été observé pour un groupe localisé en Inde et un groupe décentralisé<ref name="Winter-et-al-20147"/>. De plus, les attaques ne sont pas systématique, mais avaient des destinations cibles spécifiques. Ainsi, le groupe russe ciblait exclusivement les connexions à Facebook<ref name="Winter-et-al-20147"/>. Ca veut dire que les oignons pourris ne sont pas tenus par des scripts kiddies ou des loups solitaires, mais par des entités organisées qui ont les moyens de faire tourner plusieurs dizaines de serveurs et d’analyser le gros paquet de données qui en résulte.


=== Javascript ===
=== Javascript ===
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Le concept d’une attaque par analyse de traffic est assez simple. Supposons que deux personnes s’échangent des messages chiffrés et qu’un attaquant surveille cet échange. Etant donné que les messages sont chiffrés, l’attaquant n’a pas accès au contenu. En revanche, la fréquence d’échange des messages ainsi que leur taille sont des indications qui permettent à un attaquant de faire des déductions quant à leur contenu ou leur destination.
Le concept d’une attaque par analyse de traffic est assez simple. Supposons que deux personnes s’échangent des messages chiffrés et qu’un attaquant surveille cet échange. Etant donné que les messages sont chiffrés, l’attaquant n’a pas accès au contenu. En revanche, la fréquence d’échange des messages ainsi que leur taille sont des indications qui permettent à un attaquant de faire des déductions quant à leur contenu ou leur destination.


Prenons un exemple très concret. Normalement, Tor est censé réactualiser le circuit Tor toutes les 10 minutes. Or il existe quelques exceptions à cette règle : lorsque vous maintenez un échange de données ininterrompu avec un serveur en passant par Tor (par exemple, en téléchargeant ou en uploadant), le circuit ne peut pas être réactualisé pendant l’échange <ref name="Chakravarty et al.">[https://mice.cs.columbia.edu/getTechreport.php?techreportID=1545&format=pdf& Chakravarty, S., Barbera, M.V., Portokalidis, G., Polychronakis, M., Keromytis, A.D. On the effectiveness of traffic analysis against anonymity networks using flow records
Prenons un exemple très concret. Normalement, Tor est censé réactualiser le circuit Tor toutes les 10 minutes. Or il existe quelques exceptions à cette règle : lorsque vous maintenez un échange de données ininterrompu avec un serveur en passant par Tor (par exemple, en téléchargeant ou en uploadant), le circuit ne peut pas être réactualisé pendant l’échange<ref name="Chakravarty et al.">[https://mice.cs.columbia.edu/getTechreport.php?techreportID=1545&format=pdf& Chakravarty, S., Barbera, M.V., Portokalidis, G., Polychronakis, M., Keromytis, A.D. On the effectiveness of traffic analysis against anonymity networks using flow records
]</ref>. Supposons que vous téléchargiez vraiment un gros fichier, genre un film de 2h30 en full HD de 10Go sur youtube via le logiciel youtube-dl, et que ça prenne, mettons, 5 heures. Pendant 5 heures, vous allez garder le même circuit (Exemple quasi réel : j’ai déjà de cette façon réalisé des téléchargements qui ont duré plus de 10 minutes). Si un attaquant qui controle des relais Tor voit que le serveur de youtube fait rentrer par un relai un énorme fichier pendant 5 heures, et qu’à un autre endroit, un autre relai envoie à un utilisateur un autre gros fichier pendant 5 heures, il peut raisonnablement en conclure que vous êtes en train de télécharger un film sur youtube (sans pour autant avoir accès au fichier en question). Quant à vous, vous êtes grillés !
]</ref>. Supposons que vous téléchargiez vraiment un gros fichier, genre un film de 2h30 en full HD de 10Go sur youtube via le logiciel youtube-dl, et que ça prenne, mettons, 5 heures. Pendant 5 heures, vous allez garder le même circuit (Exemple quasi réel : j’ai déjà de cette façon réalisé des téléchargements qui ont duré plus de 10 minutes). Si un attaquant qui controle des relais Tor voit que le serveur de youtube fait rentrer par un relai un énorme fichier pendant 5 heures, et qu’à un autre endroit, un autre relai envoie à un utilisateur un autre gros fichier pendant 5 heures, il peut raisonnablement en conclure que vous êtes en train de télécharger un film sur youtube (sans pour autant avoir accès au fichier en question). Quant à vous, vous êtes grillés !


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Il existe des tas et des tas d’autres façon de faire de l’analyse de traffic. Je terminerai en expliquant une dernière attaque très compromettante. Il s’agit d’imprimer activement des perturbations de débit dans les connexions à destination ou en provenance d’un serveur (comme un site web) en détournant le traffic avant qu’il n’entre dans le réseau Tor. Il suffit de voir ensuite où est ce que ces perturbations se retrouvent pour desanonymiser les gens qui ont contacté ce serveur, y compris à travers Tor. C’est de cette façon que 81% des utilisateurs de Tor peuvent être desanonymisés avec un taux de faux positifs de 6%<ref name="Chakravarty et al."/>.
Il existe des tas et des tas d’autres façon de faire de l’analyse de traffic. Je terminerai en expliquant une dernière attaque très compromettante. Il s’agit d’imprimer activement des perturbations de débit dans les connexions à destination ou en provenance d’un serveur (comme un site web) en détournant le traffic avant qu’il n’entre dans le réseau Tor. Il suffit de voir ensuite où est ce que ces perturbations se retrouvent pour desanonymiser les gens qui ont contacté ce serveur, y compris à travers Tor. C’est de cette façon que 81% des utilisateurs de Tor peuvent être desanonymisés avec un taux de faux positifs de 6%<ref name="Chakravarty et al."/>.


C’est réellement un problème car les solutions qui permettraient de fixer ce problème risquent de gravement nuire à l’utilisabilité de Tor. Par exemple on pourrait imaginer introduire du traffic “parasite” qui serait trié de façon transparente directement par le client et le serveur, mais on augmenterait alors drastiquement la bande passante de Tor. On pourrait également introduire des perturbations aléatoires de débit, mais celà ralentirait considérablement les connexions Tor qui sont déjà réputées être lentes. Cependant, le TorProject a mitigé les résultats de l’analyse par perturbation de traffic en argumentant que 6% de faux positifs, celà peu sembler peu, mais c’est en réalité énorme, suffisemment pour rendre l’attaque inexploitable en tant que tel <ref name="Tor blog">[https://blog.torproject.org/blog/traffic-correlation-using-netflows Traffic correlation using netflows]</ref>.
C’est réellement un problème car les solutions qui permettraient de fixer ce problème risquent de gravement nuire à l’utilisabilité de Tor. Par exemple on pourrait imaginer introduire du traffic “parasite” qui serait trié de façon transparente directement par le client et le serveur, mais on augmenterait alors drastiquement charge sur la bande passante de Tor. On pourrait également introduire des perturbations aléatoires de débit, mais celà ralentirait considérablement les connexions Tor qui sont déjà réputées être lentes. Cependant, le TorProject a mitigé les résultats de l’analyse par perturbation de traffic en argumentant que 6% de faux positifs, celà peu sembler peu, mais c’est en réalité énorme, suffisemment pour rendre l’attaque inexploitable en tant que tel <ref name="Tor blog">[https://blog.torproject.org/blog/traffic-correlation-using-netflows Traffic correlation using netflows]</ref>.


C’est précisément pour cette raison qu’il est dangereux d’utiliser un VPN en entrée du réseau Tor. Malgré ce que peuvent dire les conditions d’utilisation et la politique de confidentialité des prestataires de VPN, vous n’avez que leur seule parole qu’ils ne conservent pas de logs et qu’ils n’analysent pas votre traffic. Tor est un logiciel open source maintenu par le Torproject, une association à but non-lucratif. De plus, le TorProject fait activement la chasse aux relais qui analysent ou interagissent avec le traffic comme on l’a vu dans la rubrique “Noeuds sortants”, et l’analyse de traffic nécessite justement bien souvent de controller au préalable des relais (idéalement, les deux tiers, c’est à dire les relais d’entrée et de sortie). Or les VPN échappent complètement à la surveillance du TorProject et n’ont de compte à rendre qu’à ceux qui font pression sur eux. Le VPN devient donc de fait le maillon faible de la chaîne, ce qui réduit le nombre de relais Tor à controller. Si on prend l’attaque par injection de pattern temporel dans le débit et qu’il y a un VPN en entrée, il n’y a même pas besoin de controller un seul relai pour desanonymiser.
C’est précisément pour cette raison qu’il est dangereux d’utiliser un VPN en entrée du réseau Tor. Malgré ce que peuvent dire les conditions d’utilisation et la politique de confidentialité des prestataires de VPN, vous n’avez que leur seule parole qu’ils ne conservent pas de logs et qu’ils n’analysent pas votre traffic. Tor est un logiciel open source maintenu par le Torproject, une association à but non-lucratif. De plus, le TorProject fait activement la chasse aux relais qui analysent ou interagissent avec le traffic comme on l’a vu dans la rubrique “Noeuds sortants”, et l’analyse de traffic nécessite justement bien souvent de controller au préalable des relais (idéalement, les deux tiers, c’est à dire les relais d’entrée et de sortie). Or les VPN échappent complètement à la surveillance du TorProject et n’ont de compte à rendre qu’à ceux qui font pression sur eux. Le VPN devient donc de fait le maillon faible de la chaîne, ce qui réduit le nombre de relais Tor à controller. Si on prend l’attaque par injection de pattern temporel dans le débit et qu’il y a un VPN en entrée, il n’y a même pas besoin de controller un seul relai pour desanonymiser.


=== Fingerprinting de la souris ===
=== Fingerprinting de la souris ===


Lorsque vous naviguez sur internet, votre façon de cliquer, de scroller et de déplacer la souris est unique. Ceci est particulièrement vrai lorsqu’on utilise un pavé tactile. Une part dépend de votre matériel (toutes les souris n’ont pas le même nombre de boutons, petit clin d’oeil aux gamers (-; ), et une pârt dépend purement de vous.
Lorsque vous naviguez sur internet, votre façon de cliquer, de scroller et de déplacer la souris est unique. Ceci est particulièrement vrai lorsqu’on utilise un pavé tactile. Une part dépend de votre matériel (toutes les souris n’ont pas le même nombre de boutons, petit clin d’oeil aux gamers (-; ), et une part dépend purement de vous.


Un chercheur a récemment mis en évidence qu’il était possible de récupérer les données relatives à la souris, à ses mouvements et à sa façon d’interagir avec l’unité centrale<ref name="Carlos Norte">[http://jcarlosnorte.com/security/2016/03/06/advanced-tor-browser-fingerprinting.html Advanced Tor Browser Fingerprinting]</ref><ref name="Softpedia news">[http://news.softpedia.com/news/tor-users-can-be-tracked-based-on-their-mouse-movements-501602.shtml Tor users can be tracked based on their mouse movements]</ref><ref name="Question more">[https://www.rt.com/viral/335112-tor-mouse-movements-fingerprint/ Click bait: Tor users can be tracked by mouse movements]</ref>
Un chercheur a récemment mis en évidence qu’il était possible de récupérer les données relatives à la souris, à ses mouvements et à sa façon d’interagir avec l’unité centrale<ref name="Carlos Norte">[http://jcarlosnorte.com/security/2016/03/06/advanced-tor-browser-fingerprinting.html Advanced Tor Browser Fingerprinting]</ref><ref name="Softpedia news">[http://news.softpedia.com/news/tor-users-can-be-tracked-based-on-their-mouse-movements-501602.shtml Tor users can be tracked based on their mouse movements]</ref><ref name="Question more">[https://www.rt.com/viral/335112-tor-mouse-movements-fingerprint/ Click bait: Tor users can be tracked by mouse movements]</ref>
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Il est donc extrêmement important d’interdire le Javascript à chaque fois que c’est possible, et systématiquement sur le Deep Web.
Il est donc extrêmement important d’interdire le Javascript à chaque fois que c’est possible, et systématiquement sur le Deep Web.


=== Faiblesse des clés d’authentification ===
=== Faiblesse des clés d’authentification ===
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== Références ==
== Références ==
<references/>
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Sécurité
Il existe de nombreuses arnaques (exit scam) sur le réseau Tor.
Les administrateurs d'un site partent avec tous les fonds déposés par les utilisateurs.
Il est donc conseillé d'utiliser un portefeuille (wallet) externe afin de limiter les risques de perte d'argent
De plus, de nombreux produits vendus sur Tor sont des contrefacons
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