« Consommation de drogues et allaitement » : différence entre les versions

 
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Ceci sera reconsidéré en cas de prise d’autres substances : alcool, toxiques, psychotropes…
Ceci sera reconsidéré en cas de prise d’autres substances : alcool, toxiques, psychotropes…
L’allaitement ne permet pas de prévenir ou de traiter un syndrome de sevrage à la méthadone chez le nouveau-né car les quantités ingérées via le lait sont insuffisantes.
L’allaitement ne permet pas de prévenir ou de traiter un syndrome de sevrage à la méthadone chez le nouveau-né car les quantités ingérées via le lait sont insuffisantes.
=Opiaces=
   
https://www.sps.nhs.uk/articles/using-strong-opioid-analgesics-during-breastfeeding/
Considérations générales
Il est important de réaliser une évaluation individuelle des risques pour votre patient et d'appliquer les principes de prescription lors de l'allaitement en examinant les informations disponibles et en prenant des décisions de traitement.
Recommandation
La morphine est considérée comme l'opioïde puissant de choix pour le traitement de la douleur sévère chez les femmes qui allaitent.
Cependant, l'utilisation de tout opioïde doit se faire à la dose efficace la plus faible et uniquement à court terme. Un analgésique non opioïde doit être utilisé chaque fois que cela est possible.
L'Institut national d'excellence en santé (NICE) conseille d'éviter de partager un lit avec le nourrisson lorsque des médicaments sédatifs ont été utilisés, en raison du risque accru de mort subite et inattendue du nourrisson.
Preuves
Les preuves concernant l'utilisation sûre des analgésiques opioïdes chez les mères allaitantes varient considérablement d'un médicament à l'autre.
Choix de l'analgésique opioïde
Ce groupe de médicaments présente un tableau complexe d'indications différentes (y compris la douleur légère à modérée, la douleur modérée à sévère, la douleur obstétricale et les soins palliatifs) et de voies d'administration (orale, sublinguale, transdermique, intraveineuse, intramusculaire, sous-cutanée, épidurale, intrathécale). Par conséquent, le choix du médicament peut devoir être fait en fonction de la situation clinique individuelle, et une recommandation pour un opioïde alternatif équivalent n'est pas toujours possible.
Certains analgésiques opioïdes faibles peuvent également être envisagés pendant l'allaitement et peuvent également être un choix approprié.
Sevrage
Les nourrissons exposés aux opioïdes pendant la grossesse ou pendant de plus longues périodes pendant l'allaitement doivent être observés pour des symptômes de sevrage si la mère arrête soudainement de prendre le médicament ou si l'allaitement s'arrête brusquement.


==tramadol==
==tramadol==
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DICODIN® – NEO-CODION® – PADERYL®
DICODIN® – NEO-CODION® – PADERYL®
Dans les 2 premières semaines qui suivent l’accouchement il est préférable de ne pas utiliser la codéine.
Au-delà des 2 premières semaines qui suivent l’accouchement un traitement par codéine est envisageable à condition qu’il soit bref (de l’ordre de 2 à 3 jours) et à la posologie la plus faible possible. En cas de mauvaise tolérance maternelle (sédation, nausées …), la codéine sera diminuée, voire arrêtée.




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Pour la toux : si un antitussif est nécessaire chez une femme qui allaite, on préfèrera le dextrométhorphane à la posologie efficace la plus faible et pour une durée la plus courte possible.
Pour la toux : si un antitussif est nécessaire chez une femme qui allaite, on préfèrera le dextrométhorphane à la posologie efficace la plus faible et pour une durée la plus courte possible.
Toutefois si la prescription de codéine s’avère indispensable chez une femme qui allaite : un traitement par codéine peut être envisagé à condition qu’il soit bref (de l’ordre de 2 à 3 jours) et à la posologie la plus faible possible. En cas de mauvaise tolérance chez la mère et a fortiori chez son nouveau-né (sédation, nausées…), la codéine sera arrêtée (cf. ci-dessus).
Toutefois si la prescription de codéine s’avère indispensable chez une femme qui allaite : un traitement par codéine peut être envisagé à condition qu’il soit bref (de l’ordre de 2 à 3 jours) et à la posologie la plus faible possible. En cas de mauvaise tolérance chez la mère et a fortiori chez son nouveau-né (sédation, nausées…), la codéine sera arrêtée (cf. ci-dessus).
=antalgiques=
http://www.lecrat.fr/11645/
EN PRATIQUE
    Au vu des données disponibles sur les antalgiques et l’allaitement (cf. Etat des connaissances de chaque molécule):
1 – DOULEUR ET INFLAMMATION
Selon la nature et l’intensité de la douleur :
L’utilisation du TENS est possible chez une femme qui allaite (cf. Neurostimulation électrique transcutanée (TENS) – Allaitement).
Parmi les médicaments, on choisira si possible en 1ère intention un antalgique de palier 1 ou un corticoïde, avant d’envisager l’utilisation d’un antalgique de palier 2 ou 3.
    Antalgiques non opiacés et AINS (palier 1)
        On peut choisir l’une des molécules suivantes en cours d’allaitement :
            Le paracétamol
            L’ibuprofène
            Le kétoprofène
            Le flurbiprofène
            Le diclofénac
            Le célécoxib
            L’aspirine en prise unique.
    Antalgiques opiacés faibles (palier 2), si un palier 1 ne convient pas (cf. ci-dessus)
        Tramadol :
            Dans les 4 premiers jours qui suivent l’accouchement l’utilisation du tramadol par voie orale est possible chez une femme qui allaite.
            Au-delà de cette période, un traitement par tramadol peut être envisagé en cours d’allaitement à condition qu’il soit bref (de l’ordre de 2 à 3 jours) et à la posologie la plus faible possible.
        Codéine :
            Dans les 2 premières semaines qui suivent l’accouchement il est préférable de ne pas utiliser la codéine.
            Au-delà des 2 premières semaines qui suivent l’accouchement un traitement par codéine est envisageable à condition qu’il soit bref (de l’ordre de 2 à 3 jours) et à la posologie la plus faible possible. En cas de mauvaise tolérance maternelle (sédation, nausées …), la codéine sera diminuée, voire arrêtée.
    Antalgiques opioïdes mixtes ou forts (palier 3)
        Dans les 3 jours qui suivent l’accouchement :
            L’utilisation de la nalbuphine ou de la morphine est possible.
        Au-delà de ces 3 jours, si un traitement par un antalgique de palier 3 est nécessaire :
            L’allaitement sera suspendu.
    Corticoïdes
        Les corticoïdes peuvent être utilisés chez la femme allaitante quelles que soient leurs voies d’administration et leurs posologies (cf. Corticoïdes – Allaitement).
2 – DOULEURS NEUROPATHIQUES
    Les traitements suivants sont utilisables pour traiter les douleurs neuropathiques en cours d’allaitement (ordre alphabétique, consultez chaque page pour plus d’information) :
        L’amitriptyline(Laroxyl®).
        La clomipramine (Anafranil®)
        La duloxétine (Cymbalata®).
        La gabapentine (Neurontin®).
        L’imipramine (Tofranil®).
        Le TENS.
        La lidocaïne en emplâtre (Versatis®).
3- MIGRAINE
    Consulter la fiche Anti-migraineux – Allaitement
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