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====Les enjeux sociaux====
===Les enjeux sociaux===


'''L’interdit légal génère des risques spécifiques'''. En effet, bien que l’héroïne ne coûte pas cher en termes de fabrication, son prix, fixé par les trafiquants, est élevé. Certains usagers parviennent à gérer leur consommation ; d’autres, pour faire face au coût élevé de cette consommation, commettent des délits.
'''L’interdit légal génère des risques spécifiques'''. En effet, bien que l’héroïne ne coûte pas cher en termes de fabrication, son prix, fixé par les trafiquants, est élevé. Certains usagers parviennent à gérer leur consommation ; d’autres, pour faire face au coût élevé de cette consommation, commettent des délits.
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=====Héroïne + cannabis ( dérivés)=====
=====Héroïne + cannabis ( dérivés)=====
Chez le uns, il atténue le stress de la descente, chez les autres, il accentue les réactions paranoïdes.
Chez le uns, il atténue le stress de la descente, chez les autres, il accentue les réactions paranoïdes.


===Héroïne et grossesse===
===Héroïne et grossesse===

Version du 12 mars 2012 à 22:04

L'Héroïne ou diacétylmorphine est un opiacé synthétisé à partir de la morphine naturellement présente dans l'opium ( suc du pavot). L'héroïne est proche de substances produites naturellement par le corps, les endorphines. Le cerveau les produit en plusieurs occasions. L'héroïne, comme les endorphines, est un dépresseur du système nerveux centrale. Elle agit en "endormant" certaines fonctions du système nerveux. Elle ralentit, par exemple, la respiration. L'héroïne est surtout recherchée pour le bien être psychique et physique qu'elle procure. En France, l'héroïne a été expérimentée par 0,9% des jeunes de 17 ans en 2011[1]. Elle est classée sur la liste des stupéfiants

Histoire brève

Elle est synthétisée à partir la morphine par Heinrich Dreser, en 1898, pour les laboratoire Bayer qui en font un médicaments contre la tuberculose, puis un traitement de la dépendance à la morphine (car on croyait que l'héroïne n'induisait pas de dépendance). Au début du siècle, elle est en vente libre en pharmacie en France, comme pilule anti-tussive, comme produit de substitution à la morphine, comme antidouleur. Dès la fin de la première guerre mondiale et suite à de nombreux problèmes de dépendance, son usage thérapeutique fut contesté.

Qu'est ce que c'est ?

L'heroine dite brown sugar
L'heroine dite brown sugar

Aspect, à quoi ça ressemble ?

Sur le marché mondial, il existe deux types d'héroïne, l'héroïne N°4, de couleur blanche, et l'héroïne N°3, moins bien raffinée, dite brune. Mais en France, il n'existe pratiquement que de l'héroïne N°3 sur le marché. Elle se présente actuellement sous la forme de poudre allant du beige clair au brun foncé. Elle est vendue en petit paquet, caps ou emballée dans un plastique, boulette.

Les autres noms de l'héroïne

héro, rabla, dré, poudre, came, meumeu, cheval, brown sugar, brown, cheval, drepou, smack, hélène, blanche....

Le prix

Le prix de l'héroïne brune vendue à l'unité se situe entre 30 et 40 euros

Les produits de coupe

L'heroïne de rue est très coupées : Le taux moyen en héroïne des saisies (en 2008) est égal à 11 % avec 45% des échantillons qui ont un taux de pureté de moins de 45%.[2]

Selon les données des saisies analysées par l’Institut national de police scientifique (INPS), la caféine et le paracétamol sont présents dans plus de 9 échantillons sur dix. D’après les données de l’OCRTIS, à l’exclusion de la caféine et du paracétamol, aucun autre produit de coupe pharmacologiquement actif n’a été détecté en 2007.


Les modes de consommation

Injection intraveineuse (cf L'injection d'héroïne en photos), sniff, inhalation (cf (chasser le dragon))

« Treize gouttes d'eau, deux gouttes de jus de citron, je mélange, je chauffe, je filtre à la toupie, et je trouve une veine sur le dessus de la main qui était épargnée miraculeusement jusqu'à lors. Et c'est parti, je concrétise ce pour quoi j'avais fait 500 kilomètres sur un putain de coup de tête débile. La flamme rouge, j'injecte doucement. Je pense à l'overdose. Injecter doucement, s'arrêter à la moitié, et attendre quelques secondes pour voir si la came est pas trop forte. Ok, je respecte les consignes, crever d'une OD dans les chiottes d'un MacDo, un samedi soir en Hollande, ça aurait été encore plus con que mon périple stupide. Et le flash. Ce petit con que j'avais quitté il y a 5 ans, il pointe son nez en quelques secondes. »
-(Source, Bicicle, Psychoactif)


Les effets recherchés

Les effets des produits dépendent non seulement de la dose, de la fréquence d'usage et du mode de consommation mais également des caractéristiques de chaque individu, de son état psychique, de sa personnalité, de son humeur, son accoutumance et de ses attentes vis a vis du produit.

L'héroïne peut apaiser la douleur morale (tristesse, angoisse), calmer la douleur physique ( c'est un antalgique), en cas de dépendance, elle supprime les désagréments du manque, elle peut procurer une sensation de bien-être physique et psychique, euphoriser tout en restant lucide, donner un sentiment de confiance en soi, de calme, d'apaisement, désinhiber, créer une sensation de chaleur agréable.

L’héroïne, en remplaçant l'endorphine, génère un sentiment de bien-être et atténue douleur et anxiété lorsqu'elle est consommée avec modération. De plus grandes quantités entraînent le sommeil. De très fortes doses peuvent provoquer l'arrêt de fonctions vitales de l'organisme (circulation sanguine, respiration, ...).

L'effet du produit est rapide:

  • en injection: +/- 20 secondes;
  • en sniff: +/- 5 minutes;
  • en fumette: 1 à 2 minutes.
« C' est ce que je préférais dans l'héro, piquer du nez et puis raconter n' importe quoi. On a souvent passer de supers soirées comme ça à se parler entre potes sans se parler en fait. lol Personne répondait à personne, chacun parlait dans son coin vous avez du vous aussi tous connaître ça »
-(Source, Chris, Psychoactif)

Les différentes phases

La durée des effets est la même (4 à 6h), quel que soit le mode de consommation mais la perception diffère selon le mode de prise et l’individu.

  1. Le flash: Lors de l’injection intraveineuse ou de la « chasse du dragon » le "flash est une sensation soudaine et irradiante de chaleur, un changement d’état très rapide et bref (5 à 10 secondes), qui se produit au moment où l’héroïne irrigue le cerveau. Le flash est une montée rapide des effets tant physiques que psychiques.
  2. le plateau : Période de bien-être intense, sensation de chaleur et de relaxation profonde qui peut durer 3-4 heures. Selon le témoignage d’usagers, on perçoit différemment ses problèmes, l’angoisse est calmée et l’on ressent un sentiment de paix.
  3. La descente : Au cours de la descente, les effets de l’héroïne s’estompent progressivement et le besoin de dormir se fait sentir (somnolence). Le retour à l’état "sans produit" peut être pénible pour certains usagers : fatigue et déprime, sorte de "gueule de bois". En cas de dépendance physique, les premiers signes de manque apparaissent.

NB: l'héroïne peut être détectée dans les urines jusqu'à 12 jours après la prise

Les risques de la consommation d'héroïne

Dangerosité et dommages du produit selon différents classements

L’héroïne pure est similaire aux endorphines : elle n’entraîne donc pas de dommages physiques directs tels que lésions d’organes, cirrhose, destruction cellulaire. Cependant les modalités de consommation de l’héroïne, la détérioration du style de vie (alimentation, hygiène..) liées à l’illégalité peuvent entraîner des risques particuliers. La composition des produits de coupe est incertaine, parfois dangereuse (ex.: caféine, barbituriques, talc, voire, dans de très rares cas, strychnine).

Les facteurs de dangerosité selon le rapport Roques (1998)
Dépendance physique Dépendance psychique Neurotoxicité Toxicité générale Dangerosité sociale

très forte

très forte

faible

forte

très forte

Echelle de classment des dommages créés par différentes drogues.2007 [3]


Les effets secondaires

La consommation d'héroïne peut s'accompagner outre les effets recherchés de nausées, de vomissements, de chatouillement et gratouillement, elle peut perturber les cycles du sommeil, modifier la sensation de faim, relaxer musculairement, modifier le désir sexuel soit en le diminuant, soit en l'augmentant, rétrécir les pupilles ( en tète d'épingle), être antitussif c'est a dire calmer la toux, ralentir pendant quelques heures la production de sécrétions ( absence de larmes, constipation...), retarder, voire empêcher l'orgasme.Chez l'homme, elle peut retarder ou empêcher l'éjaculation et chez la femme perturber ou arrêter les cycles menstruelles ( mais pas la fertilité !!!) et causer une sécheresse vaginale.


Tolérance, accoutumance

En ce qui concerne l'héroïne, la tolérance est très rapide : après quelques jours de consommation (plusieurs fois/jour), l'usager ressent la nécessité d'augmenter les doses, d'abord en quantité, puis en fréquence pour retrouver les effets du produit.


Dépendance

La dépendance psychologique Une consommation, même occasionnelle, peut entraîner une forte dépendance psychologique. Cette dépendance se manifeste par le besoin de consommer à nouveau le produit pour retrouver ses effets plaisants et apaisants.

La dépendance physique À l’arrêt d'une consommation quotidienne, le corps manque d’héroïne et d’endorphines naturelles. En effet, l’héroïne ayant remplacé la production naturelle d’endorphines, le corps est en manque de celles-ci. À ce moment, l'usager est confronté à des manifestations physiques liées au manque. C'est ce qu'on appelle la dépendance physique. Les signes du manque sont de fortes douleurs dans les reins, une sensation de froid intense, un pouls élevé, éternuements, nez qui coule, yeux qui pleurent, maux de ventres, dérangements intestinales, nausées, vomissements, angoisse, irritabilité, hypersensibilité a la douleur...

Depuis 1996 en France, il existe des "produits de substitution", Méthadone et Buprénorphine (Subutex®), qui sont accessibles soient en CSST, soit en médecine de ville.


La surdose/ l'overdose

La surdose est la dose excessive et dangereuse, voire mortelle. Elle se traduit par une dépression respiratoire allant d’une faible diminution de la respiration à l’arrêt respiratoire, entraînant l'arrêt cardiaque et ensuite la mort.

La dose mortelle varie considérablement en fonction de chaque individu : une personne peut augmenter progressivement sa consommation jusqu’à des doses qui seraient mortelles pour un non-consommateur. En certaines circonstances, le risque de surdose augmente :

  • une première prise ;
  • une reprise après un arrêt (cure, séjour en prison) ;
  • la prise d'une nouvelle héroïne (plus concentrée, par exemple) ;
  • en cas de changement de dealer ;
  • la prise d’une trop grosse quantité .

Le risque de surdose est donc difficile à mesurer pour chacun. L’héroïne étant coupée avec des produits dont la composition n’est pas connue, le risque de surdose n’est jamais absent. Enfin, la surdose survient plus fréquemment à la suite d'une injection intraveineuse (l’effet du produit survient brusquement d’un seul coup).

Une partie des accidents mortels n’est cependant pas directement due à une surdose mais plutôt à l’absorption simultanée d’un autre psychotrope qui accentue les effets de l’héroïne.

« Ivan prend sa paille. J’interviens timidement : « Ivan y en a beaucoup là, vas y mollo »… J’ai pas fini ma phrase que Ivan répond bêtement, comme pour un défi : « c’est bon, moi aussi, je la sniffe… » Et bim, il se colle le gramme-trait d’un coup, difficilement mais jusqu’au bout. Les filles sont moitié impressionnées, moitié écoeurées. Igal, plus prudent ne sniffe qu’un quart. Sarah et Victoria idem. Moi je sniffe un tiers. Ah ! J’ai des frissons partout… Déjà une dose de cheval… Ivan part chercher des bières dans le frigo. Marco commence à parler de sa vie. On discute. Je me sens complètement défoncé. Elle est bonne cette came, et y en a plein ! Je reprends un autre tiers. Je sens que je pars, mais je résiste pour rester là. Sarah se demande soudain où est Ivan, le terrible? « Dans la cuisine …» Pourquoi il n’est pas revenu, c’est vrai ? Sarah va voir. A peine elle entre dans la cuisine, elle hurle. « Ivan, il est tout bleu ! » On se lève, on court. Ivan gît sur le carrelage de la cuisine, à plat ventre, le visage tout bleu, tourné vers nous, les yeux fermés. On le retourne, il ne respire plus. Marco entre dans une colère noire. Il devient fou. Il hurle « Le con, il est en train de faire une OD chez moi ! " Lire la suite »
-(Source, Ivan, Psychoactif)


En cas d'overdose

Les signe d'une overdose sont : - une respiration de plus en plus lente et moins profonde - les muscles sont complètement relâches - la personne dort profondément et ne se réveille pas. Et si elle se réveille, elle se rendort aussitôt. - sa peau blanchit, pâlit tandis que ses lèvres et les extrémités de son corps bleuissent.

Que faire en cas d'overdose ?

Mettre la personne en Position Latéral de Sécurité ( PLS) pour qu'elle n'avale pas sa langue et ne s'étouffe pas dans son vomi. Appelle les secours 15 ou 18 ( appels gratuits même avec un téléphone sans crédit et sans puce). L'état de la personne et le lieu précis sont les seules informations nécessaires. Une fois le personnel médical sur place, signalez-lui les produits consommés, il est tenu au secret professionnel.


Les enjeux sociaux

L’interdit légal génère des risques spécifiques. En effet, bien que l’héroïne ne coûte pas cher en termes de fabrication, son prix, fixé par les trafiquants, est élevé. Certains usagers parviennent à gérer leur consommation ; d’autres, pour faire face au coût élevé de cette consommation, commettent des délits.

D’autre part, par le seul fait que la consommation soit illégale, le consommateur qui souhaiterait avoir accès aux soins de santé (autres que le sevrage ou la substitution) peut rencontrer des difficultés. De plus, les réactions de rejet de l’entourage (famille, conjoints, amis, collègues, employeur, …) peuvent provoquer l’isolement social du consommateur. De plus cet aspect empêche un contrôle de la qualité de l'héroïne et des produits de coupes qui peuvent représente de réels dangers.

Enfin, c'est à cause de l'interdiction de la vente libre de seringue en pharmacie en France, conséquence de la prohibition des drogues que des milliers de personnes utilisant l'héroïne par voie intraveineuse se sont contaminés par les virus du VIH et de l'hépatite C dans les années 80-90.


L'héroïne et les mélanges de produits psychoactifs

Héroïne + Cocaïne = Le Speed ball

C'est la prise simultanée de ces deux produits. L'effet stimulant de la cocaïne diminue le risque d'arrêt respiratoire. Mais la durée d'action de la cocaïne étant plus brève que celle de l'héroïne, l'arrêt respiratoire peut survenir quand l'effet de la cocaïne prend fin.

Héroïne + Kétamine

Ces deux substances sont des dépresseurs respiratoires, donc gare a l'arrêt respiratoire. De plus, en terme d'effet l'un potentialise l'autre....

Héroïne + méthadone (ou morphine)

Ces deux substances se potentialisent alors soyez vigilants au risque d'overdose.... La méthadone pouvant diminuée les effets de l'héroïne, certains ont tendance a augmenter les doses...

Héroïne + buprénorphine (Subutex® et générique)

La buprénorphine (Subutex® et générique) est incompatible avec les autres opiacés (héroïne, rachacha, opium, morphine, codéine, méthadone...). Il est conseillé d'attendre au moins 6 à 8 heures après la dernière prise d'héroïne pour reprendre du Subutex®, sinon gare à la crise de manque...

Héroïne + benzodiazépines

De manière générale, ce mélange augmente les risques de coma et de difficultés respiratoires

Héroïne + amphétamines

L'effet stimulant des amphétamines diminue les risques d'arrêt respiratoire.

Héroïne + alcool

A petite dose, l'alcool peut diminuer les effets de l'héroïne, d'où le risque d'augmenter les doses. A fortes doses, l'alcool aurait tendance à accentuer l'effet endormant de l'héroïne. Il y a un risque accru de surdose sans les deux cas.

Héroïne + cannabis ( dérivés)

Chez le uns, il atténue le stress de la descente, chez les autres, il accentue les réactions paranoïdes.


Héroïne et grossesse

L'héroïne n'entraîne pas de malformations ni de lésions du foetus. Par contre, il peut souffrir de manque, lorsque sa mère en souffre elle-même. Les épisodes répétés de manque risque d'entraîner une fausse-couche ou un accouchement prématuré. Il est donc conseillé de démarrer un traitement de substitution et de ne pas se sevrer de manière brutale lorsqu’on est enceinte.

A la naissance, le bébé peut faire un syndrome de sevrage. Le sevrage n'est pas automatique si la mère est sous traitement de substitution (voir Méthadone et Buprénorphine Haut Dosage). Dans tous les cas, il s’agit d’une technique que l’on maîtrise bien actuellement et qui ne provoque pas de conséquences négatives à long terme.


Comment réduire les risques

  • Commencer par tester une petite dose, surtout si vous avez un nouveau produit (changement de dealer, sortie de cure ou de prison....)
  • Les mélanges de produits avec les médicaments benzodiazépine et l'alcool augmentent les risques d'overdose.
  • Pour éviter les risques de dépendances, éviter de consommer plusieurs jour d'affilée
  • En cas de grossesse, si vous êtes dépendant à l'héroïne, il est conseillé de prendre un produit de substitution (méthadone, buprénorphine...). Cela éviter les crises de manque dues à une pénurie du produit, qui peuvent se répercuter sur le fœtus et le faire souffrir.
  • Si vous injectez, ne partagez pas votre matériel, et changez à chaque injection. L'injection d'héroïne brune en photos
  • Si vous sniffez ne partagez pas votre paille, source de contamination de l'hépatite C.
  • Si vous fumer l'héroïne, voir Comment chasser le dragon avec du papier aluminium.
  • Si une personne pique du nez et qu'elle a les pupilles en tetes d'épingles, vérifier sa capacité de réaction. Une overdose pourrait survenir.


Références et note

  1. ESCAPAD 2011 : ESTIMATIONS 2011 DES CONSOMMATIONS DE PRODUITS PSYCHOACTIFS À 17 ANS - OFDT
  2. COMPOSITION DE L'HEROINE ET CONNAISSANCE DES USAGERS RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE SINTES OBSERVATION (MARS 2007 À JUIN 2008, OFDT
  3. Source:Article de Nutt, David, Leslie A King, William Saulsbury, Colin Blakemore du 24 mrs 2007 "Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse" The Lancet 2007; 369:1047-1053. (PMID 17382831; doi:10.1016/S0140-6736(07)60464-4)

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