« Cocaine, effets, risques, témoignages » : différence entre les versions

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==Le sevrage de cocaïne==
==Le sevrage de cocaïne==
A l’arrêt de la consommation, un syndrome de sevrage peut être observé. Les
A l’arrêt de la consommation, un syndrome de sevrage peut être observé. '''Les
symptômes apparaissent quelques jours après l’arrêt de la cocaïne et peuvent persister
symptômes apparaissent quelques jours après l’arrêt de la cocaïne et peuvent persister
pendant 1 à 10 semaines. Ils passent souvent inaperçus. Le sujet est fatigué pendant
pendant 1 à 10 semaines.''' Ils passent souvent inaperçus. Le sujet est fatigué pendant
quelques jours et « récupère » par le simple repos. Rarement, il s’agit d’un état dépressif
quelques jours et « récupère » par le simple repos. Rarement, il s’agit d’un état dépressif
grave avec idées suicidaires nécessitant une hospitalisation.
grave avec idées suicidaires nécessitant une hospitalisation.
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être utilisés dans certaines phases de la prise en charge des consommateurs de cocaïne
être utilisés dans certaines phases de la prise en charge des consommateurs de cocaïne
(euphorie, symptômes de sevrage, craving, maintien d’abstinence).
(euphorie, symptômes de sevrage, craving, maintien d’abstinence).
*'''pour contrecarrer les effets d’une intoxication aiguë à la cocaïne''' : En cas de symptomatologie psychiatrique, les benzodiazépines de demi-vie longue peuvent être utilisées sur une courte durée (moins de 2 semaines) et sous contrôle médical strict. Des antipsychotiques peuvent également être proposés en cas de symptômes hallucinatoires ou délirants (mais non en première intention).
*'''pour la gestion du sevrage''' : N-acétylcystéine (NAC, Mucomyst®), traitement  mucolytique, antidote du paracétamol, agirait sur la diminution des symptômes de sevrage et sur le craving ;
*'''pour la prévention de la rechute et du craving''' :
**le topiramate (Epitomax®) médicament anti-épileptique et antimigraineux peut être utilisé dans le cadre de la prévention de la rechute chez le patient dépendant à cocaïne
**le disulfirame (Espéral®) peut être utilisé en prévention de rechute chez les patients ayant une double dépendance à l’alcool et la cocaïne
**le baclofène aurait des effets sur le craving <ref>KARILA L., WEINSTEIN A., BENYAMINA A., COSCAS S., LEROY C., NOBLE F., LOWENSTEIN W., AUBIN H.J., LEPINE J.P. et REYNAUD M., « Pharmacothérapies actuelles et immunothérapie dans l’addiction à la cocaïne », La Presse Médicale, Vol.37, n°4 Pt 2, 2008, pp. 689-698.</ref> <ref>KARILA L., LÉPINE J.P. et REYNAUD M., « Les traitements pharmacologiques dans l’addiction à la cocaïne », dans KARILA L. et REYNAUD M., Addiction à la cocaïne, Paris, Flammarion Médecine-Sciences, 2009, pp. 95-102.</ref>
**Le modafinil (Modiodal®) du fait de ses propriétés psychostimulantes, pourrait réduire le syndrome de sevrage en cocaïne <ref>KARILA L., WEINSTEIN A., BENYAMINA A., COSCAS S., LEROY C., NOBLE F., LOWENSTEIN W., AUBIN H.J., LEPINE J.P. et REYNAUD M., « Pharmacothérapies actuelles et immunothérapie dans l’addiction à la cocaïne », La Presse Médicale, Vol.37, n°4 Pt 2, 2008, pp. 689-698.</ref><ref>KARILA L., LÉPINE J.P. et REYNAUD M., « Les traitements pharmacologiques dans l’addiction à la cocaïne », dans KARILA L. et REYNAUD M., Addiction à la cocaïne, Paris, Flammarion Médecine-Sciences, 2009, pp. 95-102.</ref>.
** Le modafinil est actuellement étudiée au même titre que le méthylphénidate (Ritaline®/Concerta®) comme approche substitutive de la dépendance aux psychostimulants <ref>KARILA L., LÉPINE J.P. et REYNAUD M., « Les traitements pharmacologiques dans l’addiction à la cocaïne », dans KARILA L. et REYNAUD M., Addiction à la cocaïne, Paris, Flammarion Médecine-Sciences, 2009, pp. 95-102.</ref>.
**L’aripiprazole (Abilify®) est une piste intéressante pour la dépendance à la cocaïne via son activité de régulation dopaminergique et sa diminution potentielle du craving <ref>KARILA L., WEINSTEIN A., BENYAMINA A., COSCAS S., LEROY C., NOBLE F., LOWENSTEIN W., AUBIN H.J., LEPINE J.P. et REYNAUD M., « Pharmacothérapies actuelles et immunothérapie dans l’addiction à la cocaïne », La Presse Médicale, Vol.37, n°4 Pt 2, 2008, pp. 689-698.</ref>.


==Conseil de réduction des risques==
==Conseil de réduction des risques==
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