« Alcool, effets, risques, témoignages » : différence entre les versions

 
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Le premier effet recherché de l'alcool est d'abord gustatif. les boissons alcoolisées sont nombreuses, souvent agréables  et facilement disponibles dans la plupart des pays. Mais l'effet psychotrope est aussi recherché et quand il est géré de façon raisonnable il est tout à fait acceptable que ce soit sur le plan sanitaire ou social, et notamment judiciaire.
Le premier effet recherché de l'alcool est d'abord gustatif. les boissons alcoolisées sont nombreuses, souvent agréables  et facilement disponibles dans la plupart des pays. Mais l'effet psychotrope est aussi recherché et quand il est géré de façon raisonnable il est tout à fait acceptable que ce soit sur le plan sanitaire ou social, et notamment judiciaire.
Remarquons aussi qu'une consommation modérée de certains alcools (vin rouge par exemple) est associée à une moindre mortalité.
Remarquons aussi qu'une consommation modérée de certains alcools (vin rouge par exemple) est associée à une moindre mortalité.<ref>http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/article-alcool-et-plaisir-18730.php</ref>
 
http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/article-alcool-et-plaisir-18730.php




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''L'alcool est un paradoxe – pas seulement français – puisqu'à petites doses, il favorise les multiples facettes des relations sociales. Toutefois, chacun sait combien ses effets peuvent être délétères quand il est consommé en grandes quantités.''  
''L'alcool est un paradoxe – pas seulement français – puisqu'à petites doses, il favorise les multiples facettes des relations sociales. Toutefois, chacun sait combien ses effets peuvent être délétères quand il est consommé en grandes quantités.''  


D'ailleurs une similarité a été trouvée entre l'action de l'alcool à doses modérées et celle de l'ocytocine, une neuro-hormone liée à l'attachement maternel et amoureux. Les deux produits agiraient sur les mêmes voies GABAergiques.
D'ailleurs une similarité a été trouvée entre l'action de l'alcool à doses modérées et celle de l'ocytocine, une neuro-hormone liée à l'attachement maternel et amoureux. Les deux produits agiraient sur les mêmes voies GABAergiques.<ref>http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/10821-L-hormone-de-l-amour-procure-les-memes-effets-que-l-alcool</ref>
 
<ref>http://www.eurekalert.org/pub_releases/2015-05/uob-tds051515.php</ref>
http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/10821-L-hormone-de-l-amour-procure-les-memes-effets-que-l-alcool
 
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2015-05/uob-tds051515.php


=====Alcool et Relations sociales=====
=====Alcool et Relations sociales=====
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See more at: https://www.psychoactif.org/forum/t14314-p1-Alcool-connerie-degradation-prison-etc.html#divx
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===La gueule de bois===
==Les risques de la consommation d'alcool==


On estime qu’environ 75 % des personnes qui consomment une quantité appréciable d’alcool présentent, dans les heures qui suivent, au moins deux des symptômes de la veisalgie1. En fait, la consommation d’environ 1,5 g d’alcool par kg de poids corporel (de 3 à 5 consommations pour une personne de 60 kg; de 5 à 6 pour une personne de 80 kg) conduit presque invariablement à une veisalgie plus ou moins prononcée.<ref>http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/Fiche.aspx?doc=gueule_bois_do</ref>
Cet article général détaille les diverses conséquences sanitaires de l'intoxication alcoolique. Toutefois, la plupart sont liés à l'alcoolisme chronique, dont les conséquences sont mieux définies. Il est plus difficile de determiner les conséquences néfastes de l'alcoolisme aigu (décrites dans le deuxième et troisième article et avec quelques statistiques dans le quatrième).


Veisalgie, c’est le terme médical pour la gueule de bois. C’est un néologisme formé en l’an 2000 par des chercheurs américains à partir du mot norvégien kveis (malaise qui suit la débauche) et de la racine grecque algia (douleur). Ce syndrome ressemble beaucoup aux symptômes ressentis par les alcooliques en sevrage d’alcool : les experts y réfèrent souvent comme à un stade préliminaire du syndrome de manque associé au sevrage, mais il peut survenir même à la suite d’une consommation relativement modeste de boisson alcoolique.
http://www.ofdt.fr/produits-et-addictions/de-z/alcool/


http://www.cmub.org/contenus/cmub/ivresseaigue.pdf


====Les symptômes====
http://uhcd.chra.free.fr/procedures/toxico/alcool_cat.pdf


Les symptômes de la veisalgie surviennent plusieurs heures après la consommation d’alcool, au moment où le taux d’alcool dans le sang approche de la valeur « 0 ». Les symptômes les plus communs sont le mal de tête, les nausées, la diarrhée, une perte de l’appétit, des tremblements et de la fatigue.


La veisalgie est aussi fréquemment accompagnée de tachycardie (emballement du rythme cardiaque), d’orthostasie (chute de la tension artérielle au moment où l’on se lève), de déficiences cognitives et de confusion visuelle et spatiale. Bien qu’il n’y ait plus d’alcool dans son sang, la personne souffrant de veisalgie a véritablement les facultés affaiblies sur les plans physique et psychique.  
http://opac.invs.sante.fr/doc_num.php?explnum_id=8918


Il est important de noter que la gueule de bois peut amener des altérations importantes de la vigilance et des aptitudes psychomotrices, alors que l'alcoolémie est revenue à la normale ou presque. C'est un enjeu important dans certaines professions, notamment dans les métiers à risque. <ref>http://educalcool.qc.ca/wp-content/uploads/2012/07/Lendemains-de-veille.pdf</ref><ref>http://alcalc.oxfordjournals.org/content/47/3/248</ref>


==Les risques de la consommation d'alcool==
===La gueule de bois===


Cet article général détaille les diverses conséquences sanitaires de l'intoxication alcoolique. Toutefois, la plupart sont liés à l'alcoolisme chronique, dont les conséquences sont mieux définies. Il est plus difficile de determiner les conséquences néfastes de l'alcoolisme aigu (décrites dans le deuxième et troisième article et avec quelques statistiques dans le quatrième).
On estime qu’environ 75 % des personnes qui consomment une quantité appréciable d’alcool présentent, dans les heures qui suivent, au moins deux des symptômes de la veisalgie1. En fait, la consommation d’environ 1,5 g d’alcool par kg de poids corporel (de 3 à 5 consommations pour une personne de 60 kg; de 5 à 6 pour une personne de 80 kg) conduit presque invariablement à une veisalgie plus ou moins prononcée.<ref>http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/Fiche.aspx?doc=gueule_bois_do</ref>


http://www.ofdt.fr/produits-et-addictions/de-z/alcool/
Veisalgie, c’est le terme médical pour la gueule de bois. C’est un néologisme formé en l’an 2000 par des chercheurs américains à partir du mot norvégien kveis (malaise qui suit la débauche) et de la racine grecque algia (douleur). Ce syndrome ressemble beaucoup aux symptômes ressentis par les alcooliques en sevrage d’alcool : les experts y réfèrent souvent comme à un stade préliminaire du syndrome de manque associé au sevrage, mais il peut survenir même à la suite d’une consommation relativement modeste de boisson alcoolique.


http://www.cmub.org/contenus/cmub/ivresseaigue.pdf


http://uhcd.chra.free.fr/procedures/toxico/alcool_cat.pdf
====Les symptômes====


Les symptômes de la veisalgie surviennent plusieurs heures après la consommation d’alcool, au moment où le taux d’alcool dans le sang approche de la valeur « 0 ». Les symptômes les plus communs sont le mal de tête, les nausées, la diarrhée, une perte de l’appétit, des tremblements et de la fatigue.


http://opac.invs.sante.fr/doc_num.php?explnum_id=8918
La veisalgie est aussi fréquemment accompagnée de tachycardie (emballement du rythme cardiaque), d’orthostasie (chute de la tension artérielle au moment où l’on se lève), de déficiences cognitives et de confusion visuelle et spatiale. Bien qu’il n’y ait plus d’alcool dans son sang, la personne souffrant de veisalgie a véritablement les facultés affaiblies sur les plans physique et psychique.  


Il est important de noter que la gueule de bois peut amener des altérations importantes de la vigilance et des aptitudes psychomotrices, alors que l'alcoolémie est revenue à la normale ou presque. C'est un enjeu important dans certaines professions, notamment dans les métiers à risque. <ref>http://educalcool.qc.ca/wp-content/uploads/2012/07/Lendemains-de-veille.pdf</ref><ref>http://alcalc.oxfordjournals.org/content/47/3/248</ref>




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http://www.filsantejeunes.com/quest-ce-que-je-risque-6895
http://www.filsantejeunes.com/quest-ce-que-je-risque-6895
===Suicides===
''Les crises suicidaires s’accompagnent fréquemment d’une consommation d’alcool. 35 à 60 % des patients examinés en urgence dans les suites d'une tentative de suicide ont consommé de l’alcool. Suokas et Lonqvist (1995) ont étudié la consommation d'alcool chez les sujets examinés aux urgences dans les suites d'une tentative de suicide. Ils ont montré que 62 % des 1018 sujets pris en charge aux urgences dans les suites d'une tentative de suicide avaient consommé de l'alcool récemment (46% de femmes et 54% d'hommes). Une prise d'alcool juste avant ou au moment de la tentative de suicide était fréquente chez les hommes vivant seuls, chez les sujets jeunes et chez ceux qui avaient plusieurs antécédents de tentatives de suicide.'' <ref>http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/conf&rm/conf/confsuicide/lejoyeux.html</ref>


===Autres risques somatiques===
===Autres risques somatiques===
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===Grossesse===
===Grossesse===


Pas d'alcool pendant la grossesse
Les risques liés à une faible consommation d’alcool durant la grossesse paraissent minimes. Mais il faut réduire, voir ne pas consommer si possible, d'alcool pendant la grossesse.


https://www.psychoactif.org/forum/t13814-p1-Alcool-quand-enfant-trinque-utero.html#divx
https://www.psychoactif.org/forum/t13814-p1-Alcool-quand-enfant-trinque-utero.html#divx
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Le syndrome de sevrage alcoolique, chez l'alcoolique chronique, peut entrainer des complications diverses parfois potentiellement confondues avec celles de l'alcoolisme aigu (convulsions notamment).
Le syndrome de sevrage alcoolique, chez l'alcoolique chronique, peut entrainer des complications diverses parfois potentiellement confondues avec celles de l'alcoolisme aigu (convulsions notamment).


==Associations de l'alcool à d'autres psychotropes==
==Associations de l'alcool à d'autres psychotropes==
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L'alcool peut potentialiser les effets secondaires cardiovasculaires des psychostimulants (troubles du rythme cardiaque, hypertension)  ainsi que la deshydratation.   
L'alcool peut potentialiser les effets secondaires cardiovasculaires des psychostimulants (troubles du rythme cardiaque, hypertension)  ainsi que la deshydratation.   
L'alcool et les psychostimulants ayant en partie des effets opposés, la combinaison peut favoriser la toxicité en minimisant les symptomes d'alerte en cas d'overdose.<ref>https://drugs-forum.com/forum/showthread.php?t=81866</ref>
L'alcool et les psychostimulants ayant en partie des effets opposés, la combinaison peut favoriser la toxicité en minimisant les symptomes d'alerte en cas d'overdose.<ref>https://drugs-forum.com/forum/showthread.php?t=81866</ref>
L'alcool est beaucoup utilisé pour atténuer la descente des psychostimulants, notamment la cocaïne.


===Sédatifs et Hypnotiques===
===Sédatifs et Hypnotiques===
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http://www.rolandsimion.org/spip.php?article244&lang=fr
http://www.rolandsimion.org/spip.php?article244&lang=fr


''La consommation combinée d’alcool et de benzodiazépines accroît également le risque d’overdose fatal puisqu’il s’agit dans les deux cas de dépresseurs du SNC.''
{{Citation|1=|2=https://www.psychoactif.org/forum/viewtopic.php?id=12242|3=La consommation combinée d’alcool et de benzodiazépines accroît également le risque d’overdose fatal puisqu’il s’agit dans les deux cas de dépresseurs du SNC.
 
Je te déconseille tout mélange de ce type. Quand je buvais maousse ou disons en cas de rechute, j'évitais de prendre mon benzo du soir ou durant le gros des effets de l'alcool. (pas toujours, c'est pour cela que je peux t'en parler) Après, comme tu le dis, tout est dans la question ; nous avons tous des seuils différents en fonction de notre tolérance à l'un et à l'autre et même sans tolérance, difficile d'indiquer des dosages seuils. Ce mélange se potentialisant, une dose d'alcool qui passe tranquille pour nous et une dose de benzo qui passe aussi tranquille en temps normal peuvent être dangereuses très rapidement. Les dangers ? pfui, la liste est longue et je ne suis pas qualifié pour la détailler mais ça peut aller de l'endormissement, au coma en passant par le décès, vomi dans les poumons ou pas. Des fois, c'est au minimum une soirée de merde dont tu ne te souviens plus avec parfois des incidents graves. Ce mélange qui désinhibe fortement peut conduire à faire des trucs que l'on aurait jamais fait, souvent se mettre en danger. Je trouve que l'on abaisse notre seuil "alerte conneries" avec ce type de mélanges et même aiguisé par un civisme forcené, c'est un coup à s'endormir au volant tandis qu'en temps normal on trouve que ça craint de voir une personne alcoolisée prendre le volant et que l'on a appris à rester sur place ou dormir à la belle étoile quand le temps le permet voire dans la voiture. Pareil pour les dosages, il est possible de perdre facilement le contrôle et sans s'en rendre compte chercher bonheur avec quelques pilules de plus... et quand le stone débarque, ça peut faire pabo à voir. Bref, je trouve que cela peut induire de "gros décalages" du "comportement". Perso, j'ai eu des "pertes de contrôle" de dosage en m'enfilant des doses maousses cumulées. C'est franchement avec ces mélanges que j'ai mis le plus ma vie en danger. Perte de contrôle, c'est le surnom que je pourrais donner à ces combos. C'est typiquement le type de mélange qui multiplie considérablement les risques cumulés de l'alcool et des benzos.}}
''Je te déconseille tout mélange de ce type. Quand je buvais maousse ou disons en cas de rechute, j'évitais de prendre mon benzo du soir ou durant le gros des effets de l'alcool. (pas toujours, c'est pour cela que je peux t'en parler)''
''Après, comme tu le dis, tout est dans la question ; nous avons tous des seuils différents en fonction de notre tolérance à l'un et à l'autre et même sans tolérance, difficile d'indiquer des dosages seuils.''
''Ce mélange se potentialisant, une dose d'alcool qui passe tranquille pour nous et une dose de benzo qui passe aussi tranquille en temps normal peuvent être dangereuses très rapidement.''
''Les dangers ? pfui, la liste est longue et je ne suis pas qualifié pour la détailler mais ça peut aller de l'endormissement, au coma en passant par le décès, vomi dans les poumons ou pas.''
''Des fois, c'est au minimum une soirée de merde dont tu ne te souviens plus avec parfois des incidents graves. Ce mélange qui désinhibe fortement peut conduire à faire des trucs que l'on aurait jamais fait, souvent se mettre en danger.''
''Je trouve que l'on abaisse notre seuil "alerte conneries" avec ce type de mélanges et même aiguisé par un civisme forcené, c'est un coup à s'endormir au volant tandis qu'en temps normal on trouve que ça craint de voir une personne alcoolisée prendre le volant et que l'on a appris à rester sur place ou dormir à la belle étoile quand le temps le permet voire dans la voiture.''
''Pareil pour les dosages, il est possible de perdre facilement le contrôle et sans s'en rendre compte chercher bonheur avec quelques pilules de plus... et quand le stone débarque, ça peut faire pabo à voir.''
''Bref, je trouve que cela peut induire de "gros décalages" du "comportement".
Perso, j'ai eu des "pertes de contrôle" de dosage en m'enfilant des doses maousses cumulées. C'est franchement avec ces mélanges que j'ai mis le plus ma vie en danger. Perte de contrôle, c'est le surnom que je pourrais donner à ces combos.''
''C'est typiquement le type de mélange qui multiplie considérablement les risques cumulés de l'alcool et des benzos. - ''
 
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===MDMA===
===MDMA===
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===LSD et Hallucinogènes===
===LSD et Hallucinogènes===


L'association du LSD et d'alcool est  déconseillée<ref>http://www.lsdabusehelp.com/dangers-of-mixing-lsd-with-alcohol-and-other-drugs</ref>
Cette combinaison n'est généralement pas recommandée en raison de la capacité de l'alcool à provoquer la déshydratation, la nausée et la fatigue physique qui peuvent affecter négativement un trip si le LSD est pris dans des doses modérées à élevées. Cette combinaison est cependant relativement sûre à faibles doses et peut souvent atténuer les effets psychédéliques du LSD d'une manière quelque peu similaire aux benzodiazépines.


===Ketamine===
===Ketamine===


L'association de Ketamine  et d'alcool est  fortement déconseillée.
L'association de Ketamine  et d'alcool est  fortement déconseillée.<ref>https://drugs-forum.com/forum/showthread.php?t=13690</ref>
 
https://drugs-forum.com/forum/showthread.php?t=13690
 


===Boissons Energisantes===
===Boissons Energisantes===
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