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==Histoire brève==
==Histoire brève==
L'histoire de l'ascension du GBL en tant que drogue est liée à l'histoire d'un autre composé appelé gamma-hydroxybutyrate ou le GHB. Le GHB se trouve en très petites quantités dans le corps humain et agit comme un neurotransmetteur dans le cerveau. Dans les années 1960, il a d'abord été synthétisée dans un laboratoire pour une utilisation comme anesthésique. Dans les années 1980, le GHB est devenu populaire parmi les body-builder, qui croyaient qu'il pourrait libérer une hormone stimulant la croissance musculaire. En Novembre 1990, après avoir enquêté sur près de soixante rapports de maladie liées au GHB, la Food and Drug Administration américaine (FDA) a ordonné la fin de la vente de ces produits contenant du GHB.


Lorsque des produits contenant du GHB sont devenus indisponibles, les utilisateurs ont cherché un remplaçant. Ils l'ont trouvé dans les suppléments au GBL. Une fois que le GBL est ingéré, il se transforme rapidement en GHB. Le GBL a été vendu dans les centres de fitness et les magasins d'aliments-santé comme un compléments alimentaires. Les compléments alimentaires n'ont pas à subir les  tests rigoureux nécessaires pour les médicaments en vente libre et les médicaments sur ordonnance. .


Tout au long des années 1990, des publicités pour des suppléments au GBL sont apparu dans les magazines de culturisme sous des noms tels que Blue Nitro, Firewater, GH Revitaliseur, Dynamiser, Jolt, réactive, REMForce, RenewTrient, Revivarant, et Verve. (depuis  retirés du marché.) Les fabricants de suppléments au GBL affirmaient que leurs produits servaient à renforcer les muscles, améliorer les performances physiques et sexuelles, à combattre la dépression, réduire le stress, et à soulager l'insomnie.
Dans le même temps, le bruit a couru que le GBL était une "drogue festive", parce qu'il aidait à libérer des inhibitions. Parallèlement cependant, des risques d'effets secondaires nocifs sont apparus :  des difficultés respiratoires, des vomissements et des convulsions. De plus son Utilisation peut conduire à un coma, un état ​​d'inconscience à partir de laquelle une personne ne peut pas être éveillé par le bruit ou autre stimuli.
A la fin des années 1990, des rapports ont commencé à pointer que le GBL et le GHB étaient utilisés comme "drogue du viol». Parce qu'ils sont inodores et incolores, il est difficile de savoir quand ces substances ont été ajoutées à une boisson. Les deux drogues sont assez puissantes pour assommer quelqu'un, même à petites doses.
En France, suite à des comas liés à la prise de GBL près de Montpellier en 2009, la vente et la cession au public de GBL et de butanediol (BD) sont interdites, par arrêté du 2 septembre 2011. Ces substances ne font cependant pas partie de la liste des stupéfiants.


==A quoi ça ressemble ?==
==A quoi ça ressemble ?==

Version du 1 mars 2012 à 16:30

Qu'est ce que c'est ?

Le GBL ou Gamma-butyrolactone, est un précurseur du GHB.Sa formule chimique est C4H6O2 Le GBL est synthétisé par le foie en GHB avec des effets quasi-identiques. C’est un analogue du GABA (acide gamma-aminobutyrique, le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central) comme l’alcool et les benzodiazépines. Le GHB est aussi utilisé en médecine comme anesthésique et pour que les patients atteints de narcolepsie puissent avoir un sommeil stable.

Histoire brève

L'histoire de l'ascension du GBL en tant que drogue est liée à l'histoire d'un autre composé appelé gamma-hydroxybutyrate ou le GHB. Le GHB se trouve en très petites quantités dans le corps humain et agit comme un neurotransmetteur dans le cerveau. Dans les années 1960, il a d'abord été synthétisée dans un laboratoire pour une utilisation comme anesthésique. Dans les années 1980, le GHB est devenu populaire parmi les body-builder, qui croyaient qu'il pourrait libérer une hormone stimulant la croissance musculaire. En Novembre 1990, après avoir enquêté sur près de soixante rapports de maladie liées au GHB, la Food and Drug Administration américaine (FDA) a ordonné la fin de la vente de ces produits contenant du GHB.

Lorsque des produits contenant du GHB sont devenus indisponibles, les utilisateurs ont cherché un remplaçant. Ils l'ont trouvé dans les suppléments au GBL. Une fois que le GBL est ingéré, il se transforme rapidement en GHB. Le GBL a été vendu dans les centres de fitness et les magasins d'aliments-santé comme un compléments alimentaires. Les compléments alimentaires n'ont pas à subir les tests rigoureux nécessaires pour les médicaments en vente libre et les médicaments sur ordonnance. .

Tout au long des années 1990, des publicités pour des suppléments au GBL sont apparu dans les magazines de culturisme sous des noms tels que Blue Nitro, Firewater, GH Revitaliseur, Dynamiser, Jolt, réactive, REMForce, RenewTrient, Revivarant, et Verve. (depuis retirés du marché.) Les fabricants de suppléments au GBL affirmaient que leurs produits servaient à renforcer les muscles, améliorer les performances physiques et sexuelles, à combattre la dépression, réduire le stress, et à soulager l'insomnie.

Dans le même temps, le bruit a couru que le GBL était une "drogue festive", parce qu'il aidait à libérer des inhibitions. Parallèlement cependant, des risques d'effets secondaires nocifs sont apparus : des difficultés respiratoires, des vomissements et des convulsions. De plus son Utilisation peut conduire à un coma, un état ​​d'inconscience à partir de laquelle une personne ne peut pas être éveillé par le bruit ou autre stimuli.

A la fin des années 1990, des rapports ont commencé à pointer que le GBL et le GHB étaient utilisés comme "drogue du viol». Parce qu'ils sont inodores et incolores, il est difficile de savoir quand ces substances ont été ajoutées à une boisson. Les deux drogues sont assez puissantes pour assommer quelqu'un, même à petites doses.

En France, suite à des comas liés à la prise de GBL près de Montpellier en 2009, la vente et la cession au public de GBL et de butanediol (BD) sont interdites, par arrêté du 2 septembre 2011. Ces substances ne font cependant pas partie de la liste des stupéfiants.

A quoi ça ressemble ?

Une bouteille de GBL
Une bouteille de GBL

Le GBL est un liquide incolore, d’odeur chimique, corrosif et relativement dangereux à l’état pur, donc à ne pas mettre en contact avec la peau et les muqueuses. Le GBL est un liquide industriel utilisé dans les vernis à ongle et les décapants. Mais pour la consommation récréative, il faut l'achèter en bouteille à l’état pur sur Internet sur des sites réputés.

Les autres noms du GBL/GHB

Les modes de consommation

Il faut le diluer correctement, cinquante à cent fois sa dose voire plus dans un liquide (eau, jus de fruit). Il reste un fort goût que certains ne supportent pas. La consommation de GBL est délicate à manier. Il faut trouver sa dose personnelle. Le mieux est d'aller à la pharmacie acheter des pipettes ou seringues de 2ml. Commencer par mettre 0.5ml dans la pipette et le mélanger dans 25cl d’eau avec à du sirop. Puis augmenter la dose chaque jour, doucement, 0.8ml, 1ml, 1.2ml ....jusqu'a trouver sa dose effective (ce que les anglais appelle le "soft spot" et ne plus en bouger. La dose effective peut être 1ml, 1.6ml, ou 2,4ml. Si vous prenez un dixième de millilitre de moins, vous ne sentirez rien, et si vous prenez un ml de trop, vous risquez d'être dans un sommeil eveillé, à ne plus pouvoir bouger.

Les effets recherchés

L’effet met 15 minutes à arriver, et dure environ une heure. Quand il est utilisé de manière récréative, le GBL améliore la confiance en soi et la sociabilité, et réduit les inhibition sexuelles. Il déclenche une vague d’euphorie, une empathie prononcée comme dans l’ecstasy. A plus haute dose, il induit le sommeil. Sa puissance fait qu'il est très facile de faire une overdose.

Les risques liés à la consommation de GHB/GBL

Dépendance

Le GBL peut créer un forte dépendance en quelques mois, voire en quelques semaines, et le manque de GBL peut mettre la vie en danger[1]

Lors du sevrage de GBL, beaucoup d'usagers reportent de l'anxiété, des crise de panique et de l'insomnie. Dans la plupart des cas, cela prend généralement entre plusieurs semaines pour ne plus ressentir les signes de manque.[2]

Le sevrage du GBL peut se faire en ambulatoire dans la plupart des cas. Une étude anglaise[3] rapporte que les patients en sevrage ont été traité avec des hautes doses de diazepam et de baclofène durant les 4 première heures, puis des doses de diazepam comprise entre 40mg et 110 mg durant les 24 heures suivantes.

Overdose

Les GBL est difficile à manié. Il peut provoquer des overdoses, si on va au dessus de sa dose effective.

Comment réduire les risques

  • Acheter sur le net sur un site réputé, diluer correctement, trouver sa dose précise et ne plus en bouger. Si quelqu'un vous en vend un flacon en boîte ou en soirée, impossible de savoir à quelle dose il l’a dilué, la quantité que vous allez ingérer.
  • Il faut espacer les doses. N'acheter que des bidons de petite contenances (25ml), pour ne pas être tenté d'en reprendre. Le GBL créé un forte dépendance  !
  • Eviter impérativement tout mélange avec l’alcool, les benzodiazépines, les opiacés et tout sédatif, qui potentialise les effets et peuvent provoquer une overdose.

Témoignages

« Cela fait déjà pas mal de temps qu'il m'arrive de temps en temps de prendre du gbl à certaines occasions... Bien que je connaisse particulièrement bien ce produit (effets, dosage, risque de dépendance, etc...), suite à une épreuve difficile dans ma vie dernièrement je me suis lâché sur ma consommation... Cela fait une semaine que je me suis rendu compte que j'ai développé une dépendance : Une prise toutes les deux heures le jour, et la nuit des prises un peu plus grosses afin de pouvoir dormir par deux tranches de 4h et une de deux heures. Ces derniers jours, j'ai essayé de stopper net ma consommation qui fut un échec : tremblement, irritable, ayant perdu ma joie de vivre naturelle, impossible de dormir, angoisses, etc...Du coup, j'essaie progressivement de réduire les doses...Sinon, en cas d’échec, je ne sais pas quoi faire... »
-(Source, Gébéèl, Psychoactif)
« Je dose 0.5ml dans la pipette et le mets dans 25cl d’eau mélangée à du sirop. Rien. Aucun effet. Et puis j’augmente la dose chaque jour, doucement, 0.8ml, 1ml, 1.2ml – rien. Arrivé à 1.8ml, ça y est je ressens quelque chose, un effet similaire à l’alcool mais en plus propre (sans gueule de bois le lendemain), une vague d’euphorie, une empathie prononcée comme dans l’ecstasy. J’ai trouvé ce que les anglais appellent leur « soft spot », ma dose effective....Quand j'ai dépassé la dose de 1.8ml, je me suis retrouvé à m’endormir à moitié devant mon ordinateur, dans un état proche du « rêve lucide », parfois plaisant et parfois non, pris par la « paralysie du sommeil »: à la fois conscient et dans l’incapacité totale de bouger le moindre membre de mon corps....Et puis vient le jour où mon bidon est vide et je passe trois jours épouvantables d’insomnie fiévreuse et de vomissements réguliers.... »
-(Source, loulou reed, Psychoactif)

Notes et références