Kanna (Sceletium tortuosum), effets, risques, témoignages

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Le Kanna, ou Sceletium Tortuosum, est une plante sud-américaine connue pour ses effets psychotropes et son impact positif sur l'humeur.

Histoire brève

Les premiers écrits sur le Kanna datent du XVIIe siècle et furent édités par Van Riebeck, un commerçant néerlandais. Accompagné d'un explorateur, ils ont marchandé avec les indigènes pour s'en procurer. Les colons consommaient cette herbe pour ses propriétés pouvant être assimilées à celles du ginseng.

Quelques siècles plus tard, notamment au XXe siècle, beaucoup de rapports évoquent la consommation indigène de Kanna. Le Kanna a souvent été employé, entre autres, chez les bébés afin de favoriser l'endormissement. [1]

De nos jours, le Kanna est utilisé marginalement pour ses propriétés antidepressives, pour un usage récréatif voir, souvent, pour ses effets potentialisant ceux du cannabis ou de l'alcool.[2]

Qu'est ce que c'est ?

Aspect, à quoi ça ressemble ?

Le Kanna se présente souvent sous la forme de poudre beige/marron quand elle est sous forme d'extraits.

Extrait de Kanna sous forme de poudre.


Sous forme de feuilles, elle se présente sous forme de poudre généralement plus grossière et verte foncée/brune foncée.

Feuilles de Kanna broyées.

Le prix

Les prix vont de 5 à 10€ le gramme pour les feuilles simples et de 10 à 30€ pour les extraits.


Legislation

La possession, culture, distribution et l'achat de Kanna ne sont pas réglementés dans la plupart des pays. [3] [4]

Pharmacologie

Le Kanna est composé de plusieurs alcaloïdes actifs. La mesembrine est l'alcaloïde le plus présent et étudié, on peut également trouver d'autres molécules actives comme le mésembrinol, la mésembrénone et la tortuosamine. [5]

La mésembrine est un inhibiteur de la recapture de la sérotonine, ce qui explique son utilisation comme antidépresseur. [6]

Le Kanna à également des effets enivrants, et sa consommation potentialise les effets de l'alcool et du cannabis, entre autres.

Les dosages

Les effets du Kanna varient en fonction du dosage de la prise, de la voie d'administration mais également de la concentration du produit en alcaloïdes (Extraits, feuilles séchées, dosage dans un e-liquide).

Pour un extrait x10, il est conseillé de consommer entre 5mg et 20mg suivant les effets recherchés.

Les modes de consommation

Sniffer

Les extraits, hydrosolubles, peuvent se prendre par voie nasale. La prise est légèrement douloureuse, et le goût de la coulée dans la gorge est bien souvent nauséabond.

« Une fois reçus le produit je l'ai fumer, sa m'a plus sans +, donc j'en ai sniffé pour essayer l'ors d'une soirée alcool et cannabis avec un amis »
-(Source, Supermoon1, Psychoactif)


Vaporiser

Des préparations d'e-liquides à base de Kanna sont commercialisées dans des smartshops (en ligne ou en boutique).

Sublingual

Il existe des teintures destinées à l'usage oral et/ou sublingual. Les liquides pour cigarettes électroniques sont compatibles avec l'usage sublingual.

« Je n'utilise plus l'e-liquide dans ma e-cig car l'absorption est trop rapide. Je dépose désormais une ou deux gouttes de cet e-liquide dans un chewing-gum déjà prémaché, et que je garde ensuite sous la langue. »
-(Source, Snap1, Psychoactif)

Ingérer

Le Kanna peut se consommer en tisanes, en para ou en gélules.

Fumer

Les extraits et feuilles peuvent être roulés dans une cigarette, souvent en association avec du cannabis.

Les effets recherchés

A petite dose, des effets subtils sur l'humeur se font ressentir : motivation, empathie, euphorie. Par contre, rien de comparable avec d'autre drogues sérotoninergiques.

A forte dose, une forte montée comparable à celle de la MDMA peut se faire ressentir.

« J'ai sniffé environ 1 gramme de poudre fin. Après environ 15 minutes, j'ai commencé à me sentir un peu étourdi et je me suis levé pour me promener. Peu de temps après, j'ai ressenti une forte montée qui m'a rappelé celle de la MDMA. »
-(Source, Searching, Erowid)

Certains usages consomment exclusivement le Kanna en association avec du Cannabis pour la synergie entre les 2 produits, supposée amplifier les effets des deux produits. [7]

« Début du joint: L'euphorie ressort à fond, il y a une amélioration notable du son qui y participe. Gros gros smile qui fait toujours plaisir.

Milieu du joint: Pfiou ça commence à être plus lourd, le côté stone est démultiplié, c'est plutôt écrasant, sans pour autant être désagréable. L'euphorie est partie un peu, mais je sens qu'elle est juste passée en arrière plan sans pour autant avoir disparue. L'amélioration musicale j'y fais plus trop gaffe ^^

Fin du joint: Un petit côté psyché se montre, deux-trois hallus légères, un headspace un peu plus mindfuck, tout en restant assez lent. Bien cool tout ça. En tout cas l'effet du combo est bien présent et le résultat est loin d'être dégueulasse. Une légère anesthésie est présente aussi (rien à voir avec la Ké par contre mais y a quand-même quelque chose).

J'ecrase la fin du joint, je me pose tranquille et j'ai le droit à des petites CEV en lien avec la musique, des formes géométriques de couleurs chaudes qui bougent en rythme.

»
-(Source, Snap1, {{{3}}})

Les risques de la consommation

Les effets secondaires

- Le Kanna peut engendrer des nausées et vomissements lorsque le taux de mésembrine dans le corps augmente rapidement, lors d'une vaporisation d'un e-liquide fortement dosé par exemple.

« Wow, grosse montée, vraiment différente du Kanna en sniff ou en sub, à se demander si c'est le même prod, direct gros smile.

Ça semble excellent mais 3 minutes après grosse envie de gerber, violente vraiment. En sub ou en sniff j'avais juste l'estomac brouillé, mais là bwarf j'suis à la limite de vider mon estomac sur le premier truc qui passe.

»
-(Source, Snap1, Psychonaut)

Kanna et mélanges de drogues ou de médicaments

Le Kanna est un inhibiteur de la recapture de la sérotonine (IRS). Les IRS ne doivent pas être consommés avec un IMAO (Passiflore, Ayahuasca, etc), certains antidépresseurs (Prozac, ou toute autre molécule interagissent avec notre sécrétion de sérotonine comme la MDMA, des RC stimulants et/ou empathogènes, le DXM, le Tramadol, et une multitude d'autres produits). [8]

Comment réduire les risques

- En raison des risques liés à la combustion (Dommages aux voies respiratoires) et à l'insufflation (Irritations des sinus), il est conseillé de se tourner vers l'ingestion ou la prise sublinguale.

- Eviter les interactions médicamenteuses avec tout autre molécule sérotoninergique (Tramadol, ISRS, MDMA, etc).

Liens

Références