Les outils pour l'injection à moindre risque

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D'une manière général, il faudrait avoir toujours du matériel d'injection à disposition. Les situations les plus à risques sont celles ou vous risquez de vous retrouvez dans des situations de partage dans l'urgence et le stress. Si vous consommez ailleurs que chez vous, apportez votre propre matériel.

Les seringues

  • Ne partagez jamais votre seringue. Même désinfectée à l'eau de javel, elle peut transmettre le virus de l'hépatite C.

L'eau

  • Utilisez d'abord, dans l'ordre : de l'eau stérile, de l'eau minéral, de l'eau du robinet.
  • Ne la prélevez pas dans un récipient commun (pour le rinçage ou pour l'injection), car il suffit qu'une personne l'ait fait avant toi pour que tu risques d'être infecté par le virus de l'hépatites C.

Les cuillères

  • Ne partagez jamais votre cuillère. Même désinfectée (y compris à l'eau de javel et à l'alcool), elle peut transmettre le virus de l'hépatite C. Le mieux est d'utiliser un Stericup® (Cuillère, tampon sec, fitre en coton) disponible dans les Steribox2® ou dans les programmes d'échange de seringue.

Les filtres

  • Ne réutilisez jamais les filtres. Ils deviennent vite des véritables bouillons de culture, responsable de poussières, d'infections ou de septicémies.
  • Ne prenez jamais les filtres d'un autre. Il peuvent être porteur du VHC.
  • Les filtres de cigarette ne sont pas stériles. Vous pouvez utilisez les filtres en coton, disponibles dans les Stéricup®, ou les Stérifilt® (www.apothicom.org). Ces derniers ont plusieurs avantages sur les autres filtres :

1) Le Stérifilt® réduit les risques d’embolie et de syndrome de Popeye*. Il a été conçu pour filtrer les particules qui bouchent les petites veines (cerveau, poumons, bras, jambes…) et qui passent dans la solution avec les autres filtres (coton ou cigarette). Avec les cachets de BHD, il filtre les grosses particules issues des excipients qui rendent la solution blanche opaque et qui ne sont pas des principes actifs. Par contre, pour la BHD comme pour le Skénan®, il ne faut pas chauffer la solution pour qu’elle soit filtrable avec le Stérifilt®.

2) Le Stérifilt® réduit les risques de poussières (infections bactériennes). D’une part, contrairement aux filtres de cigarettes, il est stérile. D’autre part, quand vient l’heure de la pénurie, les usagers réutilisent souvent les filtres qui contiennent du principe actif. Ou pire, ils réunissent tous ceux qui ont servi, les pressent, et s’en font un dernier shoot. Un véritable bouillon de culture, un concentré de bactéries, qui est l’origine de poussières, voire dans le pire des cas, de septicémies. De par sa constitution, le Stérifilt® ne retient pratiquement pas de principe actif et ne permet pas ce genre de pratique. Il n’y a donc pas de tentation de le réutiliser.

3) le Stérifilt® réduit les risques de contamination VHC. L’hépatite C se transmet aussi par le petit matériel (filtre, cuillère, tampon d’alcool…). Le Stérifilt® est à usage unique et ne retient pas de produit. Il n’y a donc pas tentation de partager son filtre ou de réutiliser celui d’un autre et, par la même occasion, de partager le VHC…

4) Le Stérifilt® ne retient presque pas de principe actif. Il retient 1% de produit psychoactif, contre 15% pour les autres filtres. De plus, la buprénorphine étant soluble dans l’eau, ce n’est pas parce que la solution est blanche et opaque qu’elle contient plus de principe actif. Après filtrage avec un Stérifilt®, la solution transparente contient encore toute la buprénorphine !

5) Le Stérifilt® protège l’aiguille. Bien souvent avec les filtres classiques, l’aiguille touche le fond du récipient et s’émousse lors de l’absorption de la solution. L’injection devient alors plus difficile et plus traumatisante pour la peau et pour les veines. En protégeant l’aiguille, le Stérifilt® lui permet, au contraire, d’être encore bien aiguisé pour l’injection.

Les garrots

Ne partagez jamais votre garrot. Il peut être porteur, même de façon invisible, de micro-goute de sang, responsables de contaminations par l'hépatites C.

L'acide

  • Pour diluer l'héroïne "Brown sugar" et le crack, ,utilisez des petites quantités d'acide ascorbique ou citrique. Le vinaigre n'est pas stérile, et le citron (frais ou en concentré) est porteur de germes qui peuvent engendre des infections, voire des septicémies... Attention, n'utilisez que la quantité nécessaire d'acide citrique ou ascorbique. Une trop grande quantité gâchera votre héroïne (qui se transformera en morphine) et vous brulera irrémédiablement les veines. Le mieux est de procéder par petite touche (ajout d'acide, chauffer le mélange) jusqu'à ce que l'héroïne soit totalement dissoute. Pour plus de confort, il est mieux d'utiliser de l'acide ascorbique, moins fort que l'acide citrique, qui vous garantit une plus grande marge d'erreur.