Mélatonine, effets, risques, témoignages

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Histoire brève

https://www.chronobiology.com/fr/melatonine-chronobiologie/histoire/

La mélatonine est une hormone secrétée par la glande pinéale (glandula pinealis), un organe déjà mentionné par Galien de Pergame et autres éminences grecques au IIe siècle. Au XVIe siècle, le philosophe et scientifique français Descartes, désigna la glande pinéale comme le siège de notre âme.

La mélatonine ne fut quant à elle découverte qu’en 1958 par le dermatologue Aaron Lerner pour faire ensuite l’objet d’études intensives dans les années 80. Lerner réussit à isoler un composant dans une glande pinéale bovine qui eut un effet blanchissant incroyable sur la peau des amphibiens, auquel il donna le nom de mélatonine. Ce fut également Lerner qui commença à étudier les effets de l’hormone sur le sommeil. Après une auto-expérimentation avec 100 mg de mélatonine, Lerner ne nota aucun effet secondaire autre que la somnolence. Dans les années 60, on pensait que l’alternance lumière/obscurité était importante pour les mammifères mais non pour les humains. Il faut attendre 1981 et la découverte d’Alfred Lewy pour se rendre compte que la lumière forte pendant la nuit altère le niveau de mélatonine endogène chez les hommes. Cette découverte fut capitale pour la chronobiologie et la recherche sur la mélatonine. Au début des années 90, une attention de plus en plus forte fut accordée à cette hormone avec un certain nombre d’études démontrant les effets de la mélatonine sur différents processus physiologiques comme la modulation immunitaire, la réduction de la croissance des cellules tumorales, les radicaux libres et l’influence sur les processus métaboliques dépendant du calcium. Il existe donc un certain nombre d’autres recherches sur la mélatonine et ses multiples impacts sur la santé humaine.

Qu'est ce que c'est ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9latonine


La mélatonine ou N-acétyl-5-méthoxytryptamine, souvent dénommée hormone du sommeil, est surtout connue comme étant l'hormone centrale de régulation des rythmes chronobiologiques en étant synthétisée surtout la nuit. Elle régule de nombreuses sécrétions hormonales, chez l'humain et les autres mammifères. Cette neurohormone est synthétisée à partir d'un neurotransmetteur, la sérotonine, qui dérive elle-même du tryptophane. Elle est sécrétée par la glande pinéale (dans le cerveau) en réponse à l'absence de lumière.

La mélatonine semble avoir de multiples fonctions autres qu'hormonales, en particulier comme antioxydant. Elle jouerait un rôle particulier dans la protection de l'ADN nucléaire et dans l'ADN mitochondrial. Elle semble aussi jouer un rôle dans le système immunitaire.

Des micro-organismes et diverses plantes produisent aussi de la mélatonine (dite phytomélatonine dans le cas des plantes)

http://www.cmse.ch/pdf/colloque_14_octobre/9_melatonine.pdf

Résumé La mélatonine, hormone produite par la glande pinéale, est sécrétée préférentiellement pendant la nuit avec un pic situé vers 03 h 00 du matin. Ce rythme endogène est généré par les noyaux suprachiasmatiques de l’hypothalamus et entraîné par l’alternance jour/nuit. La lumière artificielle selon les conditions d’administration supprime ou décale la sécrétion de mélatonine. Le rôle de la mélatonine est celui d’un synchroniseur endogène des rythmes circadiens, des rythmes de température et de veille-sommeil en particulier. L’administration de mélatonine est capable d’influencer son rythme endogène selon une courbe de réponse de phase. Cette donnée constitue la base physiologique du traitement des dysrythmies (syndrome de franchissement rapide des fuseaux horaires, syndrome de retard de phase, désynchronisation chez les aveugles). L’intérêt de la mélatonine dans le traitement de l’insomnie, en particulier liée au vieillissement, vient d’être relancé avec la mise sur le marché d’une préparation à libération prolongée.

Aspect, à quoi ça ressemble ?

La melatonine est vendue comme complément alimentaire quand elle est dosée à moins de 1mg ou ,comme médicament LP à 2 mg le Circadin. Le classement comme complément alimentaire fait débat.

https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2016SA0209.pdf

En 2015, la dose de 1 mg par unité de prise de mélatonine a été exonérée de la réglementation des substances vénéneuses par un arrêté(1)qui a été annulé par le Conseil d'État le 31 mars 2017 (2). Actuellement les compléments alimentaires contenant moins de 2 mg de mélatonine par prise sont autorisés par décision administrative de la DGCCRF (3).

1 Arrêté du 8 septembre 2015 modifiant l’arrêté du 22 février 1990 portant exonération à la réglementation des substances vénéneuses destinées à la médecine humaine.

2 Décision n°39764 4 du 31 mars 2017 du Conseil d’ État statuant au contentieux.

3 Liste des substances à but nutritionnel ou physiologique éligibles à l’article 15 sous condition : https://www.economie.gouv.fr/files/file … itions.pdf (consultée le 11 octobre 2017)

       .

Pour le Circadin LP

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-12/circadin_-_ct-5644.pdf

Circadin est indiqué, en monothérapie, pour le traitement à court terme de l'insomnie primaire caractérisée par un sommeil de mauvaise qualité chez des patients de 55 ans ou plus. Une RTU l'autorise aussi chez les enfants de 6 à 18 ans présentant des troubles neurodéveloppementaux. Selon cette RTU en pédiatrie, la prescription initiale de CIRCADIN est réservée aux pédiatres, neurologues et psychiatres. Le renouvellement peut être fait par tout médecin. Une prise en charge est possible depuis 2015.

Les autres noms et surnoms

A part le Circadin et la melatonine vendue comme telle comme complément alimentaire, certaines spécialités contiennent de la melatonine , l'euphytose nuit par exemple.

Le prix

La melatonine comme complément alimentaire peut etre trouvée à 15 euros environ les 60 milligrammes voire moins. Le Circadin est à prix libre il peut etre trouvé à 30 euros les 60 mg environ .


Test de dépistage

La Melatonine est normalement présente chez l'homme. La prise de melatonine exogène entraine un taux sanguin plusieurs fois supérieur aux taux physiologiques.

Pharmacologie

http://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/17833.pdf

Biosynthèse et cycle nycthéméral

La mélatonine, ou N-acétyl-5-méthoxytryptamine , est la principale hormone sécrétée par la glande pinéale. Sa synthèse est réalisée à partir du tryptophane, converti par la tryptophane hydroxylase en 5-hydroxytryptophane, puis décarboxylé en sérotonine. La transformation de la sérotonine en mélatonine est catalysée par 2 enzymes principalement situées dans la glande pinéale. La sécrétion de mélatonine est stimulée par l’obscurité et inhibée par la lumière . Chez l’homme, elle débute rapidement après le coucher du soleil, atteint un pic en milieu de nuit (entre 2 et 4 h du matin)et diminue graduellement pendant la seconde moitié de la nuit . Les taux sériques de mélatonine varient considérablement avec l’âge :avant 3 mois, les enfants sécrètent très peu de mélatonine ; cette sécrétion augmente et devient circadienne chez l’enfant plus âgé,les pics de concentration nocturnes étant les plus élevés entre 1 et 3 ans, et diminuant graduellement par la suite.

Pharmacocinétique

En administration intraveineuse, la mélatonine est rapidement distribuée (demi-vie de 0,5 à 5,6 mn) et éliminée . En administration orale, le pic de concentration plasmatique de mélatonine survient dans les 60 minute. La décroissance des concentrations plasmatiques est biphasique, les demi-vies des 2 phases étant respectivement de 2 et 20 minutes. La prise d’une dose usuelle (de 1 à 5 mg) permet d’atteindre des concentrations 10 à 100 fois plus fortes que celles du pic nocturne normal dans l’heure qui suit l’ingestion, avec un retour aux valeurs basales en 4 à 8 heures.(Le Circadin étant LP sa durée d'action est plus longue).

La biodisponibilité par voie orale est d'environ 30%.

Mécanismes d’action

La mélatonine induit ses effets via la stimulation de récepteurs membranaires. Deux types ont été identifiés : les sites ML1, de haute affinité, et les sites ML2, de faible affinité . L’activation des récepteurs ML1, qui appartiennent à la famille des récepteurs couplés à des protéines G , entraîne l’inhibition de l’activité de l’adénylate cyclase des cellules cibles. Deux sous-types du récepteur ML1 ont été décrits : Mel1a (ou MT1), retrouvé dans le pars tuberalis hypophysaire et dans le noyau supra-chiasmatique de l’hypothalamus (site anatomique de l’horloge circadienne ), et Mel1b (ou MT2), exprimé principalement dans la rétine et, de façon moindre, dans le cerveau. L’activation des récepteurs ML2 entraîne l’hydrolyse des phospho-inositides. Leur distribution est peu connue. La mélatonine a également une action intracellulaire, en se liant à la calmoduline cytosolique d’une part, et à 2 récepteurs de la famille des récepteurs nucléaires rétinoïdes Z d’autre part . Les récepteurs de la mélatonine ont été retrouvés dans plusieurs régions du cerveau, ainsi que , les ovaires et les vaisseaux sanguins. Les récepteurs du système nerveux régulent probablement les rythmes circadiens. Les récepteurs situés en dehors du système nerveux sont susceptibles de réguler les fonctions reproductives, les récepteurs des tissus périphériques étant impliqués dans la régulation des fonctions cardio-vasculaires et dans la température corporelle.

Les dosages

Les modes de consommation

Sniffer

possible mais quel interet ?

Injecter

possible mais pas d'interet en dehors d'un contexte expérimental

Ingérer

Mode de prise quasi exclusif

Fumer

pas d'interet

Plugger

Les effets recherchés

La Melatonine n'est pas utilisée de façon "détournée" pour un usage psychotrope. Sa présence dans le psychowiki est justifiée par les questions que posent certains forumers sur ses usages thérapeutiques et sur ses dangers.

L’EFSA (European Food safety Autority) a donné un avis favorable pour deux allégations relatives à la présence de mélatonine dans les denrées alimentaires(règlement N°432/2012de la Commission européenne):

«la mélatonine contribue à atténuer les effets du décalage horaire». Cette allégation ne peut être utilisée que pour une denrée alimentaire contenant au moins 0,5 mg de mélatonine par portion quantifiée et doit être accompagnée des recommandations spécifiant que l’effet est obtenu par la consommation juste avant le coucher le premier jour du voyage et les quelques jours suivant le jour d’arrivée à destination;

«la mélatonine contribue à réduire le temps d’endormissement». Cette allégation ne peut être utilisée que pour une denrée alimentaire contenant 1mg de mélatonine par portion quantifiée et doit être accompagnée d’une recommandation spécifiant que l’effet est obtenu par la consommation avant le coucher.

voir notamment l'article, et notamment pour comprendre les problèmes de phases de sommeil. http://www.cenas.ch/wp-content/uploads/melatonine-troubles-rythme-veille-sommeil-CLAUSTRAT.pdf

ainsi que l'étude chez des handicapés mentaux

http://www.sfrms-sommeil.org/wp-content/uploads/2015/05/ETUDE-MELATONINE-RAPPORT-final-1.pdf

et le wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9latonine

Les risques de la consommation

Dangerosité et dommages du produit selon différents classements

Les facteurs de dangerosité selon le rapport Roques (1998)[1]
Dépendance physique Dépendance psychique Neurotoxicité Toxicité générale Dangerosité sociale

??

??

??

??

??

Echelle de classment des dommages créés par différentes drogues.2007 [2]


Les effets secondaires

https://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80%99anses-recommande-%C3%A0-certaines-populations-d%E2%80%99%C3%A9viter-la-consommation-de-compl%C3%A9ments

Quatre-vingt-dix cas d’effets indésirables survenus à la suite de la prise de compléments alimentaires contenant de la mélatonine ont été transmis au dispositif national de nutrivigilance porté par l’Anses. Les effets rapportés sont variés : des symptômes généraux (céphalées, vertiges, somnolence, cauchemars, irritabilité), des troubles neurologiques (tremblements, migraines) et gastroentérologiques (nausées, vomissements, douleurs abdominales). Chaque cas a fait l’objet d’une analyse individuelle, dont les conclusions ont été partagées avec les déclarants et les fabricants.

Pour une discussion plus détaillée voir

https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2016SA0209.pdf et notamment

Conclusions et recommandations de l'ANSES

La mélatonine est une hormone dont la fonction physiologique principale est d’apporter à l’organisme l’information sur le nycthémère, favorisant ainsi l’endormissement. En France, elle est présente sur le marché sous formede médicament (Circadin®), de préparation magistrale et de compléments alimentaires.

Quatre-vingt-dix cas d’effets indésirables survenus à la suite de la prise de compléments alimentaires contenant de la mélatonine ont été portés à la connaissance de la nutrivigilance. D’autres signalements ont été reçus par la toxicovigilance et les systèmes de vigilance de quelques Etats membres de l’Union européenne et du Canada.

Les effets indésirables rapportés sont très variés, avec une majorité de symptômes généraux,de troubles neurologiques, gastroentérologiques et psychiatriques. La dose de mélatonine consommée n’est pas toujours connue. Des données toxicologiques, mécanistiques et cliniques sur la mélatonine, confirmées par certains cas de nutrivigilance,permettent d’identifier des populations sensibles amenant le CES à :

déconseiller la consommation de mélatonine sous forme de compléments alimentaires par :

-les personnes souffrant de maladies inflammatoires ou auto-immunes ;

-les femmes enceintes ou allaitantes;

-les enfants et les adolescents; (nb=hors RTU dans des indications limitées)

-les personnes devant réaliser une activité nécessitant une vigilance soutenue et pouvant poser un problème de sécurité en cas de somnolence.

soumettre la consommation de mélatonine sous forme de compléments alimentaires à un avis médical pour: -les personnes épileptiques;

-les personnes asthmatiques ;

-les personnes souffrant de troubles de l’humeur, du comportement ou de la personnalité.

Des interactions pharmacocinétiques sont identifiées entre la mélatonine et les médicaments métabolisés par les iso-enzymes CYP1A1, 1A2 et 1B1 voire 2C19.

Des interactions pharmacodynamiques avec la mélatonine sont également possibles notamment pour des substances agissant sur le système nerveux central et en particulier les hypnotiques. Le CESrecommande que la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine en association avec un traitement médicamenteux soit discutée avec un médecin ou un pharmacien. En l’absence de données suffisantes sur les effets à long terme de la consommation de mélatonine, le CES recommande de limiter la prise de ces compléments alimentaires à un usage ponctuel. Certains risques étant identifiés pour des doses élevées, le CES recommande aux consommateurs de ne pas dépasser la dose de 2 mg par jour de mélatonine.

Toutefois, Au hasard de la lecture on tombe sur cette information datant du printemps 2016

http://www.gras-asbl.be/spip.php?article398

Pourtant, en 2011, un arrêté ministériel a classé la mélatonine sur la liste II des substances vénéneuses. Un tel classement impose de facto la délivrance en pharmacie, sur ordonnance uniquement. Cinq fabricants de compléments ont contesté cet arrêté et porté l’affaire devant le Conseil d’Etat. En février 2014, ce dernier a confirmé l’arrêté de 2011 et insisté sur le fait que la mélatonine, de par son classement sur cette liste II des substances vénéneuses, ne pouvait pas être commercialisée sous forme de complément alimentaire. En outre, ce jugement faisait état de données de pharmacovigilance indiquant que « l’absorption de mélatonine peut aboutir à des effets indésirables graves. » Interpellée sur le sujet en août dernier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, fit savoir qu’elle avait demandé à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes de procéder à des contrôles… qui ne semblent pas encore avoir eu d’effet… ou ne pas encore avoir eu lieu ?

Le moins qu’on puisse dire est qu’il est difficile de se faire une opinion (je n’ai pas trouvé sur Internet de détails sur ces possibles « effets indésirables graves » ). De plus la Melatonine a été utilisée à doses très élevées qui semblent en cause dans certains effets secondaires. Il a été proposé d’utiliser des doses plus faibles (1 mg au plus), ce qui réduit les effets secondaires.

http://www.touchneurology.com/system/files/private/articles/11132/pdf/wurtman.pdfhttp://www.touchneurology.com/system/files/private/articles/11132/pdf/wurtman.pdf

https://vanwinkles.com/the-dark-side-downsides-side-effects-of-melatonin

http://news.mit.edu/2001/melatonin-1017

Melatonine et Maladies auto-immunes https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3709754/ Melatonine et Immunité https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1325257/

Problème de la prescription chez l'enfant

http://www.cps.ca/fr/documents/position/melatonine-pour-traiter-troubles-du-sommeil-enfants-adolescents

Auteur(s) principal(aux) C Cummings; Société canadienne de pédiatrie ,Paediatr Child Health 2012;17(6):334-6 Résumé On constate un problème d’initiation et de maintien du sommeil chez 15 % à 25 % des enfants et des adolescents. Il existe des études sur les bienfaits de la mélatonine dans le traitement des troubles du sommeil auprès des populations en santé, des enfants et des adolescents ayant un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité, des enfants et des adolescents autistiques et de plusieurs autres populations ayant des problèmes particuliers. Ces études en démontrent les bienfaits, sans compter qu’ils ont des effets secondaires minimes. Cependant, toutes les études portaient sur des petits groupes de sujets et ne traitaient que de l’utilisation à court terme de la mélatonine. Il n’y a pas de données solides sur l’efficacité et l’innocuité de l’utilisation prolongée de la mélatonine. D’autres études s’imposent pour en confirmer l’utilité et l’innocuité dans le traitement des troubles du sommeil chez les enfants et les adolescents.

Un auteur australien , Le Professeur Kannaway, qui avait développé la mélatonine comme produit vétérinaire pour avancer l’ovulation des brebis met en garde contre les effets endocriniens potentiels chez l’enfant et l’adolescent. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25643981

Safety Because melatonin is considered a dietary supplement and nota drug in the USA, it has not been appropriately evaluated for safety by the FDA in any population group, including children. Despite this, melatonin use has generally been regarded as safe by study authors and reviewers, despite the lack of rigorous clinical trials assessing its safety. Those studies that have attempted to address the issue in children have had major shortcomings. Van Geijlswijk et al. asked 69 children who had taken melatonin for an average of 3.1 years three Tanner score questions (the age at first ejaculation for boys, the ages of menarche of their mothers and the first ejaculation of their fathers) and compared the results against the Dutch population. There were no endocrine assessments performed. Only 33% of the children had reached the age of 13 in the study, and only 62% of boys and 91% of girls answered the questions, but the authors concluded that puberty onset seems to be undisturbed after 3.1 years of melatonin usage. A previous study by Hoebert et al. 46 did not conduct any laboratory endocrine tests or address any reproductive issues but concluded that long-term use of melatonin did not show safety concerns in children regarding serious adverse events. A study by Carr et al. 47 of 44 children with multiple neurodevelopmental disabilities treated with melatonin for an average of 4.3 years between the ages of 6 and 9.9 years of age stated that there were no adverse physical or neurological changes, but it did not provide details of their evaluations. These studies highlight the inadequacies of the studies aimed at determining safety beyond acute effects. If melatonin is to be used for treatment of sleep disorders in children, it is important that appropriate rigorous follow-up studies are conducted into early adulthood. In Australia, a Therapeutic Goods Administration (TGA)report stated in relation to paediatric melatonin use, ‘There are no adequately conducted nonclinical studies in young animals to support the use of melatonin in children, and treatment of paediatric patients is not proposed’. And specifically for Circadin, it stated that it ‘is not recommended for use in children and adolescents below 18 years of age due to insufficient data on safety and efficacy’. The National Institutes of Health (NIH) states that ‘Melatonin should not be used in most children. It is possibly unsafe. Because of its effects on other hormones, melatonin might interfere with development during adolescence.’ These statements actually underplay the knowledge in the area because, as just discussed, there have been hundreds of experiments on young and adult animals reporting major influences on the reproductive system and indeed other systems not discussed here. The Australian Sleep Health Foundation is a body that aims to foster the common ground between community, professional and business interests in relation to identifying and dealing with sleep problems.

One of its partners is the Australasian Sleep Association. In contrast to the statements by the TGA and NIH, it states on its website that melatonin ‘may benefit children who are developing normally as well as children with Attention Deficit Hyperactivity Disorder, autism, other developmental dis abilities or visual impairment. Short term use is effective and safe. Studies so far suggest that long term use in children is also safe.’ 
Clearly, there are mixed signals being sent to the health profession, the patients and their carers. Of course in some situations, the sleep disorders of children with neurological or other disorders may be so severe, and the impact upon their carers so great that the potential risks of prescribing melatonin are outweighed by the benefits of achieving control over sleep behaviours. In these situations, the short-term use of melatonin may be acceptable; however, a thorough evaluation of the sleep disorder should still be conducted before prescribing melatonin.

(voir traduction ci dessous)

Traduction = Sécurité

Parce que la mélatonine est considérée comme un complément alimentaire et non un médicament aux États-Unis, elle n'a pas été correctement évaluée par la FDA au niveau de la sécurité pour n'importe quel groupe de la population, y compris les enfants. Malgré cela, l'utilisation de la mélatonine a généralement été considérée comme sans danger par les auteurs d'articles et de revues, en dépit de l'absence d'essais cliniques rigoureux évaluant sa sécurité. Les études qui ont tenté d'aborder la question chez les enfants ont eu des lacunes majeures.

Van Geijlswijk et al. a demandé à 69 enfants qui avaient pris de la mélatonine pendant une moyenne de 3,1 ans trois questions de score Tanner (l'âge à la première éjaculation pour les garçons, les âges de la ménarche de leur mère et la première éjaculation de leurs pères) et comparé les résultats à ceux la population néerlandaise générale. Aucune évaluation endocrinienne n'a été effectuée. Seulement 33% des enfants avaient atteint l'âge de 13 ans dans l'étude, et seulement 62% des garçons et 91% des filles ont répondu aux questions, mais les auteurs ont conclu que l'apparition de la puberté semble être non altérée après 3,1 ans d'utilisation de la mélatonine.

Une étude antérieure de Hoebert et al. 46 n'a pas effectué de tests endocriniens de laboratoire ou n'a abordé aucun problème de reproduction, mais a conclu que l'utilisation à long terme de la mélatonine ne montrait pas de problèmes de sécurité chez les enfants,du moins en ce qui concerne les événements indésirables graves.

Une étude de Carr et al. 47 des 44 enfants souffrant de multiples déficiences neurodéveloppementales traitées par la mélatonine pendant une moyenne de 4,3 ans entre les âges de 6 et 9,9 ans a déclaré qu'il n'y avait pas de modifications physiques ou neurologiques défavorables, mais elle n'a pas fourni des détails sur les évaluations.

Ces exemples mettent en évidence les insuffisances des études visant à déterminer la sécurité au-delà des effets aigus. Si la mélatonine doit être utilisée pour le traitement des troubles du sommeil chez les enfants, il est important que des études de suivi rigoureuses appropriées soient menées au début de l'âge adulte.

En Australie, un rapport de l'Administration des produits thérapeutiques (TGA) a déclaré en rapport avec l'utilisation de la mélatonine pédiatrique, «Il n'existe pas d'études expérimentales chez l'animal soutenant l'utilisation de la mélatonine chez les jeunes, et le traitement des patients pédiatriques n'est pas proposé ».

Et spécifiquement pour Circadin, il a déclaré qu'il «n'est pas recommandé pour l'utilisation chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans en raison de données insuffisantes sur la sécurité et l'efficacité».

Les National Institutes of Health (NIH) affirme que " la mélatonine ne devrait pas être utilisé chez la plupart des enfants. Il est possiblement dangereux. En raison de ses effets sur d'autres hormones, la mélatonine pourrait interférer avec le développement pendant l'adolescence".

Ces énoncés sous évaluent les connaissances réelles sur ce sujet parce que, comme nous venons de le voir, il ya eu des centaines d'expériences sur des animaux jeunes et adultes signalant des influences majeures sur le système reproducteur et même d'autres systèmes non abordés ici.


La Fondation australienne pour la santé du sommeil est un organisme qui vise à favoriser un terrain d'entente entre les intérêts communautaires, professionnels et commerciaux en ce qui concerne l'identification et le traitement des problèmes de sommeil.

L'un de ses partenaires est l'Australasian Sleep Association. Contrairement aux déclarations de la TGA et des NIH, elle indique sur son site Web que "la mélatonine peut bénéficier aux enfants qui se développent normalement ainsi qu'aux enfants atteints d'un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, d'autisme, d'autres troubles du développement ou d'une déficience visuelle. L'utilisation à court terme est efficace et sécuritaire. Des études jusqu'à présent suggèrent que l'utilisation à long terme chez les enfants est également sécuritaire".
De toute évidence, des signaux complexes et opposés sont envoyés aux professionnels de santé, aux patients et à leur entourage. Bien sûr, dans certaines situations, les troubles du sommeil des enfants atteints de troubles neurologiques ou autres peuvent être si graves et l'impact sur leurs parents si grande que les risques potentiels de prescrire la mélatonine sont compensés par les avantages de la maîtrise des comportements de sommeil. Dans ces situations, l'utilisation à court terme de la mélatonine peut être acceptable; Cependant, une évaluation approfondie du trouble du sommeil doit encore être effectuée avant de prescrire la mélatonine.


Cet auteur a interpellé les auteurs de recommandations en neurologie pédiatrique https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25779601

Recommandations https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25553845

qui répondent qu’en effet il n’y a pas de preuve formelle, actuellement, de l’inocuité de la mélatonine chez l’enfant et l’adolescent et affirment qu’ils ne recommandent pas l’utilisation sur plusieurs années

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25981980

Regarding long-term treatment we stated the following.

“Treatment duration should be tailored to the specific patient in relation to the peculiar neurodevelopmental disabilities but in general should be not less than 1 month.” There is no contradiction with Kennaway's statements. We do not recommend that melatonin should be used for many years, although this is what often happens in clinical practice.

Traduction En ce qui concerne le traitement à long terme, voici notre avis.. "La durée du traitement doit être adaptée aux spécificités de chaque patient en relation avec ses handicaps de développement neurologique particulier, mais en général ne devrait pas être inférieure à 1 mois." Il n'y a pas de contradiction avec les déclarations de Kennaway. Nous ne recommandons pas que la mélatonine soit utilisée pendant de nombreuses années, même si c'est ce qui arrive souvent dans la pratique clinique. (graissage fait par l’auteur de cet article)

Les deux auteurs sont d’accord sur la recommandation d’explorer la chronologie de la sécrétion de mélatonine (par des prélévements salivaires répétés) avant toute prescription et de ne pas se contenter de l’observation clinique des temps d’endormissement. Chez l’adulte 35 % des « indications cliniques » n’ont pas été confirmées par l’analyse de la mélatonine salivaire.


Voir aussi des articles ne mettant pas en évidence d’effet négatif

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20028959 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19486273

et cette revue plus « balancée » et rappelant aussi l’interet des règles d’hygiène du sommeil

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4830653/


Encadré 1. Recommandations pour une bonne hygiène du sommeil pour les enfants

Faire la sieste pendant la journée doit être évité

L'heure du dîner doit être au moins 2 heures avant le coucher

Le temps devant les écrans (c'est-à-dire regarder la télévision, jouer à l'ordinateur ou à des jeux vidéo) doit être interrompu au moins une heure avant le coucher

Des habitudes de sommeil régulières, y compris pour le sommeil de routine et les heures de réveil, doivent être maintenues

Les enfants doivent dormir dans leur propre lit

L'environnement de sommeil doit être sombre et silencieux; La chambre ne doit pas être trop chaude

La caféine, la nicotine et l'alcool doivent être évités


Utilisation à long terme

Une étude montre un épuisement de l’effet après 6 à 12 mois chez des patients hémodialysés.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23432361 et son pdf

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3853526/

Pourtant beaucoup d’usagers en prennent des années et il ne semble pas qu’il y ait d’effet secondaire notable signalé mais s’agissant d’un complément alimentaire la surveillance n’est pas celle qui accompagne les médicaments. Il serait utile que l’ANSM publie ses données de pharmacovigilance.


Ce débat sur un forum d’usagers de drogues (anglophone) montre la diversité des avis

https://www.reddit.com/r/Nootropics/comments/2zg8xv/what_are_the_effects_of_prolonged_melatonin_usage/

Dans la plupart des cas, après sevrage, les troubles du sommeil récidivent mais il existe des témoignages d’effet positif persistant après arrêt.

Interactions médicamenteuses

Il y a 12 interactions melatonine-médicaments modérées et 108 mineures.

https://www.drugs.com/drug-interactions/melatonin.html voir aussi http://www.cenas.ch/wp-content/uploads/melatonine-troubles-rythme-veille-sommeil-CLAUSTRAT.pdf

Un aspect qui apparaît sous-estimé est celui de l’interaction avec les médicaments. En effet, la mélatonine étant métabolisée par les cytochromes hépatiques (CYP1A2 en particulier), les composés inducteurs, substrats ou inhibiteurs de ces cytochromes vont modifier sa biodisponibilité et inversement. La mélatonine peut donc amplifier les effets secondaires ou la réponse à de très nombreux médicaments, dont des psychotropes (antidépresseurs et hypnotiques surtout), des antalgiques, des antiépileptiques et des hormones stéroïdes. Citons aussi l’interaction potentielle avec la warfarine, anticoagulant, antivitamine K. Il est donc souhaitable de se dispenser d’associer la mélatonine à un médicament dont le métabolisme est concerné par ces cytochromes.

Pour le CYP1A2 voir https://en.wikipedia.org/wiki/CYP1A2

Tolérance, accoutumance, Dépendance

Limitée à quelques cas de rebond d'insomnie après arrêt de la Melatonine imposant la poursuite du traitement.

Melatonine et grossesse

Déconseillé pendant la grossesse mais plus par prudence que par connaissance d'effets significatifs.

http://lecrat.fr/articleSearchSaisie.php?recherche=melatonine

Melatonine et mélanges de drogues ou de médicaments

La Melatonine peut augmenter la somnolence entrainée par d'autres "sédatifs" (BZD notamment) , ce qui peut etre problématique par exemple dans la conduite automobile ou dans les postes à risque au travail.

Comment réduire les risques

Les effets secondaires étant souvent liés à des doses de plus de 2 mg il est conseillé de se limiter à 1 mg par prise pour les compléments alimentaires et 2 mg pour le Circadin.

Liens

Liens mentionnés dans le corps du texte

Références

  1. Tableau sur la dangerosité des produits par le Pr. Bernard Roques
  2. Source:Article de Nutt, David, Leslie A King, William Saulsbury, Colin Blakemore du 24 mrs 2007 "Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse" The Lancet 2007; 369:1047-1053. (PMID 17382831; doi:10.1016/S0140-6736(07)60464-4)