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===Les effets secondaires===
===Les effets secondaires===
voir RCP en tête d'article
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
· Il est recommandé, lors de chaque consultation, de vérifier l'absence de pratique d'injection par le patient.
· Le chlorhydrate de méthadone est un dérivé morphinique, dont l'usage est exclusivement réservé au traitement des pharmacodépendances aux opiacés.
· Le succès du traitement est fortement corrélé à la posologie et aux mesures médico-psychologiques et socio-éducatives associées.
Le traitement peut révéler des troubles psychiatriques nécessitant une prise en charge spécialisée, adaptée à chaque patient.
· L'arrêt brutal du traitement entraîne l'apparition d'un syndrome de sevrage opiacé et une diminution de la tolérance acquise.
· La dose létale de la méthadone est de l'ordre de 1 mg/kg pour les enfants et les personnes naïves ou peu dépendantes aux opiacés. Afin d'éviter tout risque d'ingestion accidentelle, les patients doivent être avertis de mettre les plaquettes thermoformées en sûreté, de ne jamais sortir à l'avance les gélules des plaquettes thermoformées, de tenir les plaquettes thermoformées hors de portée des enfants et de ne pas prendre ce médicament devant des enfants. Un service d'urgence doit être contacté immédiatement en cas d'ingestion accidentelle ou de suspicion d'ingestion (voir rubrique 4.8).
'''A signaler la notion de dose lethale à 1 mg/kg est dangereuse et ne doit pas être retenue. Elle peut faire croire qu'une dose inférieure est sans danger.''' La premiere dose chez un sujet Non naif aux opiacés est de 30 mg (parfois 40 mg).
Pour les usagers naifs elle n'est pas connue.
RCP du Zoryon  http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/ecodex/rcp/R0335352.htm
''4.2. Posologie et mode d'administration''
''Le traitement doit être instauré par une équipe hospitalière spécialisée dans la prise en charge de la douleur ou des soins palliatifs et expérimentée dans l’utilisation de la méthadone.''
''Posologie''
''La posologie de chaque patient doit être déterminée individuellement, en fonction de la situation clinique (traitement antalgique antérieur, facteurs de risques d’addiction) et de l’objectif thérapeutique.''
''Plusieurs protocoles de conversion d’un traitement opioïde vers la méthadone ont été étudiés et sont actuellement utilisés lors de l’instauration d’un traitement par méthadone dans les douleurs d’origine cancéreuses. Les deux protocoles utilisés dans l’étude clinique ayant évalué ZORYON (EQUIMETH2) n’ont pas démontré une supériorité d’efficacité l’un par rapport à l’autre (voir rubrique 5.1).''
''Le choix du protocole à utiliser lors de l’instauration du traitement est laissé à l’appréciation de l’équipe hospitalière.''
''Mode d’administration''
''Ce médicament est administré par voie orale.
''
''Surveillance particulière
L’instauration et la titration du traitement nécessitent l’hospitalisation du patient.''
https://www.psychoactif.org/forum/t18193-p1-Dose-Lethale-Methadone.html
'''Je voudrais apporter une précision importante à  la notion commune de dose léthale de méthadone. On entend souvent dire qu'elle est de 1mg/kg chez le sujet naif.'''
Or, la notion de dose léthale est toujours très relative. C'est pourquoi on parle en pharmacologie de DL50 ou DL90, c'est à  dire la dose léthale qui tue 50% ou 90% des animaux d'expérience. Malheureusement ces doses sont différentes chez le rat par exemple et ne peuvent donc pas être extrapolées pour l'homme.
Donc la dose de 1mg/kg chez le sujet naif correspond t elle à  une LD50 ou LD90 chez l'homme ????(LD=Lethal Dose = Dose Lethale)
J'ai cherché la réponse dans la littérature médicale mais ne l'ai pas trouvé.
Quoi qu'il en soit 2 choses sont à  savoir.
Quand une dose est léthale pour 50% des animaux (LD50) , une dose moindre est léthale pour 40%, 30%, 20%10%% etc.. Cela dépend du produit donc je ne peux pas préciser pour la méthadone chez l'homme. Mais évidemment une mortalité de 5% pour les usagers mis sous Méthadone serait inacceptable. C'est pourquoi les doses de début de la Méthadone sont TRES inférieures à  la dose léthale car on veut qu'elles soient LD0,0000001 au plus !!
Chez l'homme "naif" des décès ont eu lieu avec des doses aussi basses que 30 mg, voire moins.(surtout en association avec d'autres sédatifs, alcool ou BZD).
https://www.psychoactif.org/forum/t42568-p1-Voila-pourquoi-faut-jamais-donner-methadone-non-consommateur-opiaces.html
''c'est pourquoi là  encore la dose de départ est de 30 mg environ et qu'on s'assure par Bilan Urinaire que le sujet n'est pas naif. La prudence au début du traitement est de mise. 50% des décès par OD de Méthadone ont lieu pendant le premier mois.''
''La présence d'autres produits, notamment BZD , alcool peut baisser la LD donc prendre moins de 1mg/kg et même 0,5 mg/kg ne prémunit pas contre une OD.
''''
Du fait de sa demi vie longue la Méthadonémie ne se stabilise qu'après une semaine environ. Donc une dose "excessive" mais acceptable le premier jour peut devenir léthale à  la fin de la semaine.''
''L'OD à  la  methadone est aux USA la premiere cause de décès par opiacés.
''
''Conclusion = Pour expliquer que le début du traitement par Méthadone est potentiellement dangereux et que cela explique la prudence exercée par les CSAPA. Ceci ne doit pas vous inquiéter. L'avion est aussi potentiellement dangereux mais ais il ne l'est pas statistiquement parce que les procédures sont bien suivies. Il en est de même pour la Méthadone.''
Des cas d'allongement de l'intervalle QT et des torsades de pointe ont été rapportées au cours de traitements par la méthadone, principalement pour des posologies élevées (> 120 mg/j). La méthadone doit être administrée avec prudence, sous surveillance clinique, électrolytique et ECG, aux patients présentant un risque d'allongement de l'intervalle QT, c'est-à-dire en cas:
· d'antécédent connu d'allongement du QT (congénital ou acquis),
· d'antécédents familiaux de mort subite,
· de posologie élevée, supérieure à 120 mg/j,
· de pathologie cardiaque évoluée,
· de traitements médicamenteux concomitant avec des médicaments connus pour allonger l'intervalle QT (antiarythmiques de classe Ia, antiarythmiques de classe III, certains neuroleptiques, certains antiparasitaires, certains macrolides, le bépridil, le cisapride, le diphémanil, la mizolastine, la moxifloxacine, la vincamine IV), avec des médicaments connus pour provoquer une hypokaliémie, ou pour entraîner une bradycardie, ou pour inhiber significativement le métabolisme de la méthadone (voir rubrique 4.5).
La prise concomitante de méthadone avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l'alcool est déconseillée (voir rubrique 4.5).
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
'''Précautions d'emploi'''
La méthadone est également à utiliser avec précaution chez les sujets âgés, les femmes enceintes ou encore les patients présentant une pathologie telle que:
· asthme,
· insuffisance respiratoire, rénale ou hépatique grave,
· insuffisance surrénalienne,
· hypothyroïdie,
· hypertrophie prostatique,
· épilepsie,
· diabète.
'''4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines'''
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'utilisation de ce médicament, particulièrement en début de traitement.
'''4.8. Effets indésirables
'''
Chez le sujet pharmacodépendant aux opiacés lors de la mise en place du traitement par la méthadone, les effets indésirables les plus fréquents sont: euphorie, vertiges, somnolence, nausées, vomissements, constipation, sédation, hypersudation, dysurie, œdèmes.
Chez le sujet pharmacodépendant aux opiacés traité par la méthadone en phase d'entretien, les effets indésirables les plus fréquents sont: hypersudation, nausées, constipation.
Chez le sujet non dépendant physiquement aux opiacés la méthadone entraîne les mêmes effets que tous les morphiniques. Depuis la commercialisation des gélules de METHADONE AP-HP, des cas d'ingestion accidentelle pédiatriques dus notamment au déconditionnement à l'avance des gélules par le patient ont été rapportés (voir rubrique 4.4). Des cas fatals d'ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants, ont été rapportés avec la forme sirop de méthadone.
Effets indésirables les plus sévères: dépression respiratoire, hypotension sévère, arrêt respiratoire, choc, arrêt cardiaque.
Autres effets:
· Système nerveux central: euphorie, maux de tête, insomnie, agitation, altération de la perception visuelle.
· Tube digestif: bouche sèche, anorexie, spasmes des voies biliaires.
· Système cardiovasculaire: flush facial, bradycardie, palpitation, hypotension artérielle symptomatique; rares cas d'allongement de l'intervalle QT et de torsades de pointe.
· Appareil génito-urinaire: rétention urinaire, diminution de la libido, très rares cas de gynécomastie.
· Allergie: prurit, urticaire, rashs cutanés, œdème.
A signaler un effet endocrinologique qui ne semble pas rare.
https://eje.bioscientifica.com/view/journals/eje/179/4/EJE-18-0270.xml
    ''Résumé
''
''L'utilisation d'opioïdes a considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies, atteignant les dimensions d'une épidémie mondiale. Ces médicaments ont des effets sur de multiples niveaux du système endocrinien grâce à des mécanismes qui ne sont pas encore totalement élucidés, et la connaissance de leurs séquelles endocriniennes est vitale pour tous les spécialistes qui prescrivent ou gèrent des patients sur eux.''
''L'hypogonadisme est la conséquence la plus connue de la consommation d'opioïdes (prévalence de 21 à 86%) qui, cependant, peut rester non diagnostiquée avec des effets indésirables potentiels pour les patients. Bien que moins fréquente, une carence en cortisol peut également être trouvée.''
''En outre, il existe un impact négatif sur la santé osseuse (avec une densité minérale osseuse réduite et un risque de fracture accru) et parfois une hyperprolactinémie, alors que la signification clinique des altérations d'autres hormones reste à clarifier. L'arrêt ou la réduction de l'opioïde et, en cas de douleur chronique, la prise en compte de thérapies alternatives pour soulager la douleur sont des options de prise en charge potentielles. Le remplacement hormonal, en particulier lorsque les mesures ci-dessus ne sont pas réalisables dans la pratique, doit être envisagé.''
''D'autres études sont nécessaires pour établir clairement la prévalence des anomalies hormonales avec divers régimes, doses et voies d'opioïdes et pour aborder de manière fiable les avantages et les risques à long terme du traitement hormonal chez les patients sous opioïdes. Jusqu'à ce que des directives cliniques fondées sur des preuves, sûres et rentables soient disponibles, une évaluation périodique de la fonction gonadique et surrénalienne (en particulier lorsque des manifestations cliniques pertinentes sont présentes) et une évaluation de l'état de santé osseuse sont recommandées.
''
C'est d'ailleurs signalé dans le RCP de la Methadone (en tête de post)
Insuffisance surrénalienne
    Les analgésiques opioïdes peuvent provoquer une insuffisance surrénalienne réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes de l'insuffisance surrénalienne peuvent inclure des nausées, des vomissements, une perte d'appétit, de la fatigue, une faiblesse, des vertiges ou une hypotension artérielle.
Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine
    L'utilisation à long terme d'analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des taux d'hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes peuvent inclure une diminution de la libido, une impuissance ou une aménorrhée.


===Tolérance, accoutumance, Dépendance===
===Tolérance, accoutumance, Dépendance===