« Methaqualone (Quaalude, Mandrax), effets, risques, témoignages » : différence entre les versions

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Entre son interdiction définitive aux USA en 1984 et l’étonnant succès qu’elle connaitra en Afrique du Sud du début des années 2000 à nos jours, la méthaqualone disparaît des radars. Elle n’est plus aujourd’hui consommée qu’en Afrique du Sud.
Entre son interdiction définitive aux USA en 1984 et l’étonnant succès qu’elle connaitra en Afrique du Sud du début des années 2000 à nos jours, la méthaqualone disparaît des radars. Elle n’est plus aujourd’hui consommée qu’en Afrique du Sud.


{{Citation|Malang|http://www.psychoactif.org/forum/t9429-p1-loup-Wallstreet-heures-regarder-des-mecs-defonceeees.html#p140172|Je vais décevoir du monde mais le mandrax est un produit de merde et il est heureux qu'il ait été retiré de la vente et même de l'usage en hosto. C'était quand même un prod destiné avant tout au traitement psychiatrique. Après une cure de mandrax de quelques semaines j'ai vu des potes ressortir zombifiés. J'en ai beaucoup pris à l'époque ou je m'alimentais en dope dans les pharmacies. De nuit et par la porte de derrière (années 75-78). Le Mandrax on en gobait avec des bières après s'être mis dans les veines l'héro, la morph, le palfium, le laudanum, la teinture d'opium, le Dinintel et autres babioles. Le Mandrax, c'était quand on avait épuisé toutes les ressources du tableau B, dernier recours avant de retourner taper une Croix Verte ! Vous avez envie de vous retrouver en slip, robe de chambre et pieds nus avec un sapin de Noël dans les bras et le fleuriste à qui vous l'avez piqué qui vous court au cul? D'essayer d'attraper un chat pour lui faire un shoot de novocaïne ? Prenez du Mandrax ! J'en ai pris aussi en Inde, au Pakistan, en Iran. C'est pour avoir cité ce prod sur le forum que je viens d'ouvrir "Décrocher en taule en Iran" que je débarque dans cette discussion. Un Mandrax c'était l'équivalent de 100 mg de Valium , une fois dépassé l'effet assommoir ça se transforme en mauvais speed, surtout mélangé à l'alcool. J'ai le souvenir d'une crise de convulsion soudaine comparable à une crise d'épilepsie. Il est vrai que je ne savais même pas combien j'en avais bouffés dans la soirée... }}
{{Citation|Malang|https://www.psychoactif.org/forum/t9429-p1-loup-Wallstreet-heures-regarder-des-mecs-defonceeees.html#p140172|Je vais décevoir du monde mais le mandrax est un produit de merde et il est heureux qu'il ait été retiré de la vente et même de l'usage en hosto. C'était quand même un prod destiné avant tout au traitement psychiatrique. Après une cure de mandrax de quelques semaines j'ai vu des potes ressortir zombifiés. J'en ai beaucoup pris à l'époque ou je m'alimentais en dope dans les pharmacies. De nuit et par la porte de derrière (années 75-78). Le Mandrax on en gobait avec des bières après s'être mis dans les veines l'héro, la morph, le palfium, le laudanum, la teinture d'opium, le Dinintel et autres babioles. Le Mandrax, c'était quand on avait épuisé toutes les ressources du tableau B, dernier recours avant de retourner taper une Croix Verte ! Vous avez envie de vous retrouver en slip, robe de chambre et pieds nus avec un sapin de Noël dans les bras et le fleuriste à qui vous l'avez piqué qui vous court au cul? D'essayer d'attraper un chat pour lui faire un shoot de novocaïne ? Prenez du Mandrax ! J'en ai pris aussi en Inde, au Pakistan, en Iran. C'est pour avoir cité ce prod sur le forum que je viens d'ouvrir "Décrocher en taule en Iran" que je débarque dans cette discussion. Un Mandrax c'était l'équivalent de 100 mg de Valium , une fois dépassé l'effet assommoir ça se transforme en mauvais speed, surtout mélangé à l'alcool. J'ai le souvenir d'une crise de convulsion soudaine comparable à une crise d'épilepsie. Il est vrai que je ne savais même pas combien j'en avais bouffés dans la soirée... }}





Version du 23 août 2014 à 17:04

La Méthaqualone (Quaalude, Mandrax) est un sédatif dont les effets sont similaires à ceux des barbituriques. Il s’agit d’un dépresseur du système nerveux central. Ce sédatif est surtout connu pour l’effet de mode qu’il avait suscité dans les années 1970. Aujourd’hui, son usage est tombé en désuétude, sauf en Afrique du Sud où la méthaqualone est la deuxième drogue la plus consommée, juste après le cannabis.

Histoire

Le Métaqualone a été synthétisé pour la première fois en Inde en 1955 par M.L. Gujral, puis introduit sur le marché japonais et européen en tant que substitut aux barbituriques.   En 1965, il était le sédatif le plus prescrit en Grande-Bretagne, où il était légalement vendu sous les noms Malsed, Malsedin, et Renoval.

En 1965, le laboratoire français Roussel combine la méthaqualone à un antihistaminique. Cette nouvelle formule sera vendue sous l’appellation commerciale Mandrax (méthaqualone 250 mg et diphénhydramine 25 mg), trademark  qui restera pour la postérité puisque 30 ans après que la fin de sa production, le « Mandrax » est devenu l’expression consacrée pour méthaqualone, en Afrique du Sud comme en Inde, où il est aujourd’hui principalement et illégalement fabriqué.

En 1972, il devint l'un des six sédatifs les plus consommés sur le marché américain où il était vendu sous le nom de Quaalude. Les années hippies marquent l’apogée de la méthaqualone. La jeunesse révoltée l’apprécie pour ses effets « plannants », mais surtout pour la désinhibition sexuelle qu’elle provoque. Entre son interdiction définitive aux USA en 1984 et l’étonnant succès qu’elle connaitra en Afrique du Sud du début des années 2000 à nos jours, la méthaqualone disparaît des radars. Elle n’est plus aujourd’hui consommée qu’en Afrique du Sud.

« Je vais décevoir du monde mais le mandrax est un produit de merde et il est heureux qu'il ait été retiré de la vente et même de l'usage en hosto. C'était quand même un prod destiné avant tout au traitement psychiatrique. Après une cure de mandrax de quelques semaines j'ai vu des potes ressortir zombifiés. J'en ai beaucoup pris à l'époque ou je m'alimentais en dope dans les pharmacies. De nuit et par la porte de derrière (années 75-78). Le Mandrax on en gobait avec des bières après s'être mis dans les veines l'héro, la morph, le palfium, le laudanum, la teinture d'opium, le Dinintel et autres babioles. Le Mandrax, c'était quand on avait épuisé toutes les ressources du tableau B, dernier recours avant de retourner taper une Croix Verte ! Vous avez envie de vous retrouver en slip, robe de chambre et pieds nus avec un sapin de Noël dans les bras et le fleuriste à qui vous l'avez piqué qui vous court au cul? D'essayer d'attraper un chat pour lui faire un shoot de novocaïne ? Prenez du Mandrax ! J'en ai pris aussi en Inde, au Pakistan, en Iran. C'est pour avoir cité ce prod sur le forum que je viens d'ouvrir "Décrocher en taule en Iran" que je débarque dans cette discussion. Un Mandrax c'était l'équivalent de 100 mg de Valium , une fois dépassé l'effet assommoir ça se transforme en mauvais speed, surtout mélangé à l'alcool. J'ai le souvenir d'une crise de convulsion soudaine comparable à une crise d'épilepsie. Il est vrai que je ne savais même pas combien j'en avais bouffés dans la soirée...  »
-(Source, Malang, Psychoactif)


Références à la méthaqualone dans le cinéma , la musique et la littérature

Aujourd’hui, rare sont ceux pour qui les Mandrax et Quaaludes évoquent encore quelque chose. Pourtant, pour la génération 68, la méthaqualone était une véritable institution.

Preuve en sont les innombrables références à ce produit dans la culture musicale des années 1970 ainsi que dans le cinéma :

  • David Bowie et son morceau « Time in Quaaludes and red wine ».
  • Les fans de Retour vers le Futur II en VO se souviendront de la pic lancée par * Jennifer à Marty : « He probably run out ludes again » (ludes est ici un diminutif de Quaaludes).
  • Les fans de Scarface se rappelleront quant à eux de Tony Montana disant de sa femme qui vient de le quitter, « Another Quaalude and she’ll be love me again » (« une autre Quaalude et elle m’aimera à nouveau »).
  • Johny Depp y fait aussi allusion dans « Las Vegas Parano », de même que Samantha Jones dans un épisode « Sex and the City » où elle admet avoir pris du Quaalude dans sa jeunesse.
  • Sans oublier le chef d’œuvre littéraire « Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée » dans lequel le Mandrax est omniprésent que ce soit le soir du concert de David Bowie à Berlin, ou lorsque Christiane et son petit copain Detlev tente de se sevrer de l’héroïne en s’aidant de Mandrax et de vin rouge (sur les conseils de leur chanteur préféré).
  • Dans plusieurs volumes de la série de romans Les Chroniques de San Francisco de Armistead Maupin des personnages font consommation de Quaalude en le nommant notamment "Vitamine Q".

Qu'est ce que c'est

Molécule 2D de méthaqualone

Aspect

Dans sa forme pure, il se présente comme une poudre cristalline blanche. Mais le plus souvent, on la retrouve sous forme de comprimé (avec ou sans logo) dont les couleurs peuvent varier.

Prix

Aucune donnée sur le prix d’un comprimé à l’époque. Aujourd’hui, du fait de son petit prix (2 à 5 euros le cachet), le Méthaqualone est l’une des drogues favorites des pauvres des Townships d'Afrique du Sud.

Autres noms et surnoms

Ses noms commerciaux étaient diverses : Normi-Nox en Allemagne, Pallidan et Somnomed en Espagne, Isonox aux Pays-Bas, Mandrax au Canada et en France. Dans la culture populaire, elle était aussi désignée sous les sobriquets de « Ludes », « mandies », « buttons », « MX », « white pipe », etc.


Modes de consommation

Le Méthaqualone peut s’avaler sous forme de capsule ou de comprimé et se sniffer en écrasant le comprimé.

En Afrique du Sud, les usagers la fument dans de pipes artisanales, le plus souvent avec de la marijuana.


Effets recherchés

Les effets dépendent de la dose, de l'individu et du contexte, ils peuvent inclure:

  • Euphorie
  • Relaxation
  • Confiance en soit accrue
  • Agréable engourdissement du corps
  • Augmentation de l’appétit sexuel

Dosages

Par voie orale, le méthaqualone provoque une sédation ainsi que des somnolences en dessous de 300mg, Au delà de 300mg, elle procure des effets euphorisants. A plus de 600mg, ses effets sont incapacitants (sédation trop forte à l’instar d’un forte dose de GHB/GBL). Il convient donc de la consommer avec modération.

« Prenez une pilule de trop et vous passerez de l’état sain à l’état toxique. Personne ne connaît la dose qui fait qu’on bascule de l’autre côté »
-(Source, missparkles, Drug-Forum)


« Laissez moi vous dire que les Quaaludes sont de loin les sedatifs les plus euphorisants que j’ai jamais pu tester, et toutes les personnes qui m’ont rapportées leur expérience me disent de même »
-(Source, MobiusDick, Erowid)

Durée des effets

Les effets durent entre 4 et 8 heures (par voie orale).

Les premiers effets se font ressentir au bout de 30 minutes et le plateau est atteint après une heure et dure environ 3 à 4 heures. La descente dure quant à elle 2 à 4 heures. Les effets secondaires peuvent se manifester jusqu’à 6 à 8 heures.

Par inhalation, les effets de méthaqualone sont plus forts (flash) et sont quasi-immédiats. Ils durent en revanche moins longtemps (1 à 3 heures). Le risque de dépression respiratoire est plus grand.

Risques

Effets indésirables

Consommée en excès ou de manière trop régulière, la méthaqualone peut provoquer :

  • Somnolences
  • Titubations
  • Incoordination
  • Troubles de l’élocution
  • Maux de tête
  • Agitation
  • Convulsions
  • Hypertonie (tonus musculaire trop élevé)
  • Photophobie
  • Vomissements
  • Disfonctionnement érectile
  • Insuffisance rénale
  • Coma
  • Décès

Ces symptômes ressemblent fortement à une intoxication aux barbituriques, avec en outre, des difficultés motrices accrues et une dépression respiratoire plus importante.

« Avec les barbituriques l’effet vous frappe comme un marteau, mais avec le Mandrax elle se glisse si lentement qu’on ne la sent pas venir. On est alors tenté de redoser ce qui peut avoir pour conséquences : crise de délire, convulsions, coma, décès”. »
-(Source, missparkles, drugs-forum)


Méthaqualone et risques d'addiction

Comme pour les barbituriques, la dépendance physique à la méthaqualone est un risque réel. L’assuétude est insidieuse et surprend le consommateur. L’accoutumance au produit est rapide, et il faut augmenter les doses pour ressentir les premiers effets.

Quand elle est fumée, le risque de dépendance est accru et survient plus rapidement. Les toxicomanes Sud-Africains peuvent fumer jusqu’à 20 comprimés par jours.

De nos jours, les barbituriques ne sont presque plus prescrits par les médecins tant leurs potentiels addictifs sont élevés. Il en va de même avec la méthaqualone.

« J’ai perdu 12 amis ces 18 derniers mois, à moins que vous ne soyez un monstre de la nature invincible ne mélangez jamais les sédatifs comme le Xanax, le Valium ou encore les Quaaludes (Méthaqualone) avec l’héroïne, la méthadone ou la morphine »
-(Source, MobiusDick, Erowid)

Réduction des risques

  • Ne jamais consommer de la méthaqualone en association avec avec un opiacé ou un autre sédatif. Risque de mort !
  • L’alcool et la méthaqualone font très mauvais ménage !
  • Si vous achetez de la méthaqualone sur internet, sachez d’une part que c’est illégal et, d’autre part que vous risquez d’avaler tout et n’importe quoi. Les sites basés en Chine, en Inde et dans certains pays d’Afrique vendent généralement des contrefaçons (faible posologie ou pas de principe actif du tout).
  • Toujours avoir à porter de main une balance de précision et si possible un test d’identification de substance pour s’assurer qu’il s’agit bien de méthaqualone.
  • Il faut espacer les prises. Une pause de plusieurs jours/semaines devrait être observée entre chaque prise, car l’organisme s’accoutume très rapidement au produit.
  • Eviter les mélanges avec les stimulants. La tentation d’utiliser de la méthaqualone en « downer » (pour gérer les descentes de stims) est grande, mais la méthaqualone est bien plus dangereuse et imprévisible qu’un Xanax ou un Valium.
  • Il faut éviter d'avoir l'estomac plein  au moment de la prise en ingestion (risque de vomissements)
  • Éviter toute activité exigeant de la concentration (travail sur des machines, conduite automobile, …) pendant l'effet et la descente : excitation, euphorie, somnolence et sentiment de toute puissance peuvent entraîner des conduites inadaptées ou une prise de risques inconsidérée.
  • Toutes les drogues, dont la Méthaqualone entraînent une baisse de vigilance qui peut être à l'origine de relations sexuelles non-protégées et, parfois, non-désirées. Avoir toujours des préservatifs à portée de main.
  • Il vaut mieux consommer (surtout la première fois,) avec des personnes expérimentées, qui sauront vous guider et vous conseiller.


Méthaqualone et dépistage urinaire, salivaire, sanguin et capillaire

Il existe des tests urinaires rapides de dépistage de la méthaqualone. Cependant, le dépistage de cette drogue est extrêmement rare. Ni la Police, ni la Médecine du Travail n’ont recours à ce type de test.

Pour information, la demi-vie de la méthaqualone est de 20 à 50 heures. Cette substance reste dépistable dans les urines 2 à 4 jours.

Il n’existe pas de test salivaire rapide pour la méthaqualone, même si cela est théoriquement possible.

La méthaqualone reste détectable dans le sang (analyse GC/MS) 1 à 2 jours.

Sa consommation est dépistable dans les cheveux pendant des mois.


Méthaqualone et test chimique d’identification de substances

Passée dans l’ID-Test « Prescription drugs», la présence de Méthaqualone est avérée par une prise de couleur jaune/beige. L’éthaqualone prend aussi cette couleur.

Liens