Oxycodone (Oxycontin), effets, risques, témoignages

L’oxycodone est opioide semi-synthètique dérivée de la thébaïne (alcaloïde issu du pavot). Il est deux fois plus puissant que la morphine. En France, l'utilisation d'oxycodone est indiquée pour les douleurs intenses ou rebelles aux antalgiques de niveau inférieur et surtout réservée au traitement des douleurs cancéreuses. Mais l'oxycodone est aussi détourné de son usage pour ses effets opiacés.

L'oxycodone est classé sur la liste des stupéfiants française.[1]

Histoire brève

L'oxycodone a été développé en 1917 en Allemagne dans une tentative d'améliorer les opioïdes existants.

Depuis la fin des années 1990 et dans les années 2000, les cas d'abus d'oxycodone ont été en constante augmentation en Amérique du Nord, ainsi que le nombre d'hospitalisations pour surconsommation d'oxycodone. L'abus d'OxyContin est devenu un problème de santé publique majeur aux États-Unis et au Canada[2]


Qu'est ce que c'est ?

 
Boite et gélule d'Oxynorm 20mg
 
Boites et cachets d'Oxycontin

Aspect, à quoi ça ressemble ?

Les médicaments à base d'oxycodone les plus utilisés (et détournés) sont l'Oxycontin et l'Oxynorm.

Les autres noms et surnoms

oxy

Le prix


Le dosage

L'oxycodone est deux fois plus puissant que la morphine. Le facteur de conversion (en dose per os, c'est-à-dire par voie orale) est de 1,5 à 2 soit 10 mg de morphine = 5 mg d'oxycodone


Les modes de consommation

Les effets recherchés

Les effets recherchés sont l'euphorie, le sentiment de relaxation, l’anxiolyse aussi bien que l'analgésie.

De plus, l'injection d'oxycodone ne provoque pas de démangeaisons dans tout le corps contrairement au sulfate de morphine (Skenan)

Les risques de la consommation

Les effets secondaires

Les effets indésirables fréquents de l'oxycodone incluent la constipation (23%), les nausées (23%), les vomissements (12%), la somnolence (23%), les étourdissements (13%), les démangeaisons (13%), la sécheresse buccale (6%) et la transpiration (5%). Les effets secondaires moins fréquents (moins de 5% des patients) sont la perte d'appétit, la nervosité, les douleurs abdominales, la diarrhée, la rétention urinaire, la dyspnée et le hoquet. L'oxycodone peut également causer une bradycardie, un apnée, une hypotension, une miose, un écoulement circulatoire, et un arrêt respiratoire.[3]

Tolérance, accoutumance, Addiction

L'oxycodone peut entraîner, comme tous les opioïdes, une addiction.

Après une consommation régulière sur une période longue, un syndrome de sevrage apparait à l’arrêt de l'oxycodone . Les symptômes du sevrage d'oxycodone peuvent inclure l'anxiété, l'attaque de panique, la nausée, l'insomnie, la douleur musculaire, les fièvres, et d'autres symptômes grippaux.

La prise en charge de l'addiction à l'oxycodone ne diffère pas celle de l'addiction à la Morphine (Skenan, Moscontin) :

Les motifs de la consultation seront souvent les difficultés administratives, judiciaires ou autres liées à l'obtention du produit. Mais des motifs plus "médicaux" peuvent exister, notamment dans le traitement de la douleur (par exemple addiction à l'oxycodone après disparition de la douleur).

Si les conditions permettent une diminution progressive des doses, c'est probablement la meilleure solution. Sinon, le passage à un TSO (méthadone et buprénorphine) s'impose.


Oxycodone et grossesse

  • L'oxycodone se transmet au fœtus d'une femme enceinte et que des syndromes de sevrage ont été observés chez des nouveau-nés portés par des mères consommatrices en fin de grossesse.
  • L’oxycodone passe dans le lait maternel. Un rapport de concentration lait/plasma de 3,4:1 a été mesuré et des effets de l’oxycodone peuvent donc apparaître chez l’enfant allaité.[4]
  • Des données recueillies chez un nombre limité de femmes enceintes exposées à l’oxycodone n’indiquent pas l’existence d’un risque accru de malformations congénitales

Oxycodone et mélanges de drogues ou de médicaments

Oxycodone et autre dépresseurs du systèmes nerveux central

L'oxycodone doit être maniée avec précaution lorsqu'elle est utilisée avec d'autres dépresseurs du système nerveux central (SNC), notamment avec les benzodiazépines et l'alcool, car ceux-ci peuvent augmenter la somnolence ou la dépression respiratoire (pouvant être fatale en cas de surdosage) liés à l'utilisation de l'oxycodone.

Oxycodone et opiacés antagonistes

L'oxycodone ne doit pas être associé aux médicaments contenant de la pentazocine ou de la nalbuphine ou de la buprénorphine  : risque d'apparition d'un syndrome de sevrage sevère.

Comment réduire les risques

Liens

Références