Research Chemicals, effets, risques, témoignages

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Les Research Chemicals (RC) sont des substances psychoactives, soit issues de variations des structures moléculaires de substances illégales existantes, soit plus rarement, des structures entièrement nouvelles mais avec des effets similaires aux drogues déjà connues. La raison de la production de ces substances est principalement liée à la volonté de contourner les lois existantes. Le RC le plus connu est sans aucun doute la méphédrone, qui a deffrayé la chronique en 2010, puis a été classée comme stupéfiant dans la plupart des pays.


Histoire brève

Evolution du nombre de RC découverts par l'Union Européenne
Les NPS les plus populaires selon les différents sources[1]

L'utilisation du terme Research Chemical (traduction produit chimique de recherche) a émergé dans les années 1990 aux USA, chez un certain nombre de vendeurs sur internet qui prétendaient vendre une variété de produits chimiques psychoactifs (dont beaucoup étaient analogues de produits chimiques inscrits au tableau des stupéfiants) à des fins de recherche légitimes. Les vendeurs pensaient que cette stratégie de marketing leur permettrait d'éviter les poursuites en vertu de la loi fédérale US analogique (Federal Analog Act), qui est un amendement à la loi américaine sur les substances contrôlées (entrée en vigueur 1986). Selon cette loi, tout produit chimique qui est fonctionnellement et structurellement «essentiellement similaire» à une substance contrôlée de l'annexe I ou II peut être traités de la même manière, mais seulement si le procureur peut démontrer une intention pour la consommation humaine.

C'est pour cela que l'on voit fleurir sur les sites de ventes "Not for human consumption". Cela permet au vendeur d'éviter les poursuites aux USA, en Allemagne et peut être ailleurs !

Beaucoup des Research Chemical ont été découverts et testés par le Dr Alexander Shulgin, qui a publié ses recherches (synthèse, dosage et commentaires) dans deux livres : PiHKAL: A Chemical Love Story (acronyme de "Phenethylamines i Have Known and Loved ") en 1991 qui étudie les dérivés chimiques psychoactifs de la phenethylamine ( 2C-B, 2C-T-2, and 2C-T-7, DOET...) et TiHKAL: The Continuation (acronyme de "Tryptamines i Have Known and Loved") en 1997 qui étudie les tryptamines (DMT, 4-HO-DBT, 4-HO-DET, 4-HO-DiPT, 4-HO-DMT (Psilocine)...)

Depuis quelques années, le nombre de RC mis sur le marché explosent. En 2011, 49 nouvelles substances psychoactives - soit près d'une par semaine - ont été officiellement notifiées par le biais du système d'alerte européen[2]. C'est plus que les années précédentes (41 notifiées en 2010, 24 en 2009). Et les données préliminaires pour 2012 ne présagent d'aucune diminution. Toutes les nouvelles drogues signalées en 2011 et en 2012 sont des drogues de synthèse. Comme en 2010, les deux tiers d'entre elles sont des cathinones et des cannabinoïdes de synthèse (tel le "Spice"). Elles sont pour l'essentiel fabriquées hors de l'Europe : en Chine, surtout, et, dans une moindre mesure, en Inde, identifiés comme les principaux pays producteurs.

Qu'est ce que c'est ?

Ces substances sont de plus en plus souvent commercialisées comme substitut légal aux substances illicites et leur présentation n'a souvent aucun rapport avec l’usage du produit (par exemple, les « engrais pour les cactus », « sels de bain » ou « encens »).

les différentes catégories de Research Chemicals (Drugs-Forum)

Les Research Chemicals peuvent êtres classé en 5 catégories :

  • les psychédéliques
  • les stimulants (cathinone,piperazine, familles des amphets...)
  • les cannabinoïdes de synthèse
  • les sédatifs (principalements des opioïdes ou des benzodiazépines)
  • les dissociatifs (famille de la Kétamine ou du PCP).

Un certain nombre de produits sans effets psychoactifs, incluant les stéroïdes anabolisants de synthèse, ou les dérivées du médicaments de la dysfonction erectile, le sildenafil, ont aussi été vendus comme research chemicals pour les mêmes raisons de contournement de la loi.


Aspect légal

Pour la plupart, les research chemicals ne sont pas régulées. Les producteurs et les vendeurs sur internet ne sont donc pas contrôlés. On peut vous vendre tous et n'importe quoi, le pourcentage de produit psychoactif peut être aller de 0 à 100% , et vous n'êtes même pas sûr de recevoir la molécule que vous avez commandée. Beaucoup des RC sont ainsi dans une zone légale grise, ni autorisés, ni interdites, même si certains ont été classées sur la listes des stupéfiants en France, comme :

Cette listes n'est pas exhaustive.

Les RC rendent la loi de 70 obsolète, les chimistes ont toujours un coup d'avance, commercialisant une nouvelle molécule dès que la précédente est interdite. Néanmoins, l'interdiction de l'ensemble de la famille des cathinones en juillet 2012 inaugure la méthode dite de « classement générique »[13], qui consiste à classer simultanément une substance et ses analogues (connus ou potentiels) et non plus à classer une par une les molécules identifiées.

Les modes de consommation

Les modes de consommation sont aussi divers que les molécules. Les RC sont pris par voie orale, par sniff, en fumant, ou par injection IV ou intra-musculaire. Dans tous les cas, il est fortement conseillé de tester les RC en sniff ou par voie orale. Les effets (et donc les dosages) diffèrent fortement d'un mode de consommation à l'autre.

Le sniff de RC peut être très agressif pour les muqueuses nasales. Il es plutot conseiller de les consommer en parachute.

Les effets recherchés

Les RC et les différents neuromédiateurs

Il n'est pas possible de décrire les effets de chaque RC. En fonction de leur catégories, elles ont des effets empathogènes (Substance induisant une sensation d'empathie avec autrui), psychédéliques (hallucinations et recherche intérieure), stimulants, calmants... barbituriques (etaqualone), ou encore des cannabinoïdes de synthèse (AM2201, UR-144...). Toute la panoplie des « anciennes » drogues à ses équivalents en RC. Les RC peuvent avoir (approximativement) les effets du MDMA (5-APB, MDAI..), du LSD (5-meo-dalt, 2-CB), des amphétamines (2-AI, ethylphenidate, camfetamine, AMT) de la kétamine (N-ethyl-kétamine, methoxétamine), de la méthamphétamine (methiopropamine), peuvent etre des opiacés (AH-7921, desoxy-tramadol...), des benzodiazépines (etizolam)...

Voici néanmoins quelques RC avec leur effets recherchés et dosages :

6-APB ou benzofury (appelation commerciale)

  • Molécule : 1-benzofuran-6-ylpropan-2-amine
  • Famille : phenethylamine/amphetamine.
  • Dosage : Voie orale : 80mg à 130mg en une seule prise.(indication)
  • Effet : Montée 1 à 2h mais imperceptible. Plateau minimum 4h. Entactogène et sociable. Descente serrage de dents et léger spasmes musculaires. Impossibilité de dormir dans les 12 à 16h suivant la prise.
  • A noter que sous l'appelation benzofury on trouve des pills dosées à 125mg de 6-apb, et des apb pellets à 60mg6-apb/60mg5-apb
  • Voir aussi le trip report d'Onicks TR 6-apb benzo fury : 150mg pellet en redrop outdoor

2C-B-FLY

  • Molécule: 1-(8-bromo-2,3,6,7-tetrahydrobenzo[1,2-b:4,5-b’] difuran-4-il)-2-amynoétanol
  • Famille : 2-Cx. Il existe une grande variété de combinaisons de 2C-(X). Par exemple, le 2C-C ou le 2C-D. Ces dérivés ont un effet similaire à celui 2C-B-Fly, mais diffèrent fortement par rapport à la posologie et à la durée d'action.
  • Dosage: 10 mg (oral) (comme le 2C-B) (indication)
  • Effets: montée après 90 minutes, durée de 6 à 15 heures. Le 2C-B-FLY est une drogue psychédélique, dont l’'effet a été décrit comme très similaire à celui du 2C-B, mais avec une composante émotionnelle plus intense.

Metoxetamine ou MXE

  • Molécule : 3-MeO-2-Oxo-PCE
  • Famille : arylcyclohexylamines (proche de la kétamine)
  • Dosage : Voie orale : seuil de 8 à 20mg, 40 à 60mg en une seule prise (indication).
  • Effet : effets et effets secondaires sont similaires à celui de la kétamine. Par voie oral : montée après 10 à 20 mn, plateau entre 1 à 2 heures.
« POSSIBILITÉ DE DÉLIRE TYPE "ÉBRIÉTÉ" pendant 15 à 20 minutes. Impression d'être sur une sorte de "montagnes russes chamaniques", je ne peux pas dire plus...Activité musicale exarcerbée et toucher renforcé, impression de découvrir de nouvelles choses dans des musiques que l'on connaît quasi par coeur. »
-(Source, seb59, Psychoactif)
« Pour moi c'est un produit dont l'intérêt premier est le voyage mental, couché confortablement et seul ou avec une ou deux personnes. Je trouve qu'en milieu festif ça dérape bien trop vite vers le n'importe quoi (confusion, vue floue, vomissements) »
-(Source, Sludge, Psychoactif)
  • Attention : avec un mélange avec d'autres produits (du genre qui tapent sur la sérotonine comme les ISRS ou MDMA), le risque de syndrome serotoninergique (potentiellement mortel) est réel !
  • Attention : Pour la MXE, il faut savoir qu'il existe des batch de qualité très variable, c'est confirmé par un grand nombre de consommateurs. A chaque fois que vous recevez un nouveau produit, même si ça vient du même fournisseur, le retester à petite dose (15 à 30 mg) pour voir l'intensité du produit.
  • Voir aussi le trip report de seb59 sur la MXE

Camfetamine

  • Molécule : N-methyl-3-phenyl-norbornan-2-amine
  • Famille : stimulant mais aussi de la famille des opioïdes. Il a été vendu comme un RC à la suite de l'interdiction de la méphédrone dans de nombreux pays
  • Dosage : voie oral 70 à 100mg (indication)
  • Effet : stimulant, anorexigène
« c'est proche d'un effet coke (du moins les 30 premières minutes) mais c'est encore plus proche de l'Ethylphénidate »
-(Source, L'Alchimiste, Psychoactif)


Voir aussi :

Les risques de la consommation

L'EMCDDA publie une base de données sur pluseurs RC

https://www.emcdda.europa.eu/publications-database_en?f%5B0%5D=field_series_type%3A611

Pas de recul

Contrairement aux drogues comme l'héroïne, la cocaïne ou l'alcool, on ne connait pas les effets à moyen et long terme des RC. L'hypocrisie du "Not for human consumption" et le renouvellement constant des molécules fait que personne n'a le temps d’expérimenter vraiment ou de faire des recherches sur ces produits et les associations de réduction des risques n'ont pas le temps partager une information claire et indépendante.

Petit a petits des études sont faites, bien après les premières utilisation et on apprend qu'en Angleterre par exemple avec la méphédrone 51% des utilisateurs de méphédrone aurait souffert de maux de tête, 43% de palpitations du coeur, 27% de forte nausées et 15% eurent les doigts gelés voir bleue.[14] Avec la méthylone ou "M1" (très toxique pour le cerveau) beaucoup de trip report rapport des sensations de fourmis dans le crane persistante, ou confusion mentale profonde après le trip, voir des amnésies, ayant nécessité des hospitalisations.

Pas de contrôle

L'autre principal danger des RC est qu'ils ne sont pas contrôlés. Quand vous commandez un RC sur internet, vous ne savez jamais vraiment ce que vous allez recevoir, ni le pourcentage de produit actif, ni les impureté contenues dans ces substances suite à une mauvaise synthèse (exemple: le MPTP dans la desmethylprodine), ni même si c'est la bonne molécule.

Beaucoup des RC sont fabriqués à la va-vite dans des laboratoires en Chine qui ne sont pas regardants. L'histoire de la mort d'un vendeur danois en octobre 2009 est à ce titre révélateur[15]. A la fin septembre, Dannie Haupt, un vendeur de RC, reçoit une cargaison de ce qu'il croit être du 2-CB-Fly de son fournisseur chinois. Sans analyser le produit, Dannie Haupt décide de prendre 18mg, et meurt quelques heures plus tard de dépression respiratoire. Mais durant ce temps, il vend plusieurs doses à ces clients dans le monde. Un autre mort aux USA et plusieurs cas d'hospitalisation sont alors reportés. Une analyse de la substance quelques semaines plus tard montre que la cargaison de Dannie Haupt n'est pas du 2-CB-Fly, mais du bromo-dragonFLY, dont la dose active est de l'ordre du micro-gramme. Dannie Haupt a fait une overdose mortelle.

Syndrome serotoninergique

A l'instar de la MDMA, beaucoup des RC peuvent induire un "syndrome serotoninergique" (désordre potentiellement mortel de l'équilibre chimique du système nerveux central dû à un excès de sérotonine au niveau cérébral.) qui peut être fatal en cas de surdose de certaines de ces molecules et/ou de mélanges avec d'autres drogues ou aliments.

« Le risque est particulièrement important sur des mélanges induisant la prise d'un produit IMAO. Certains anti-depresseurs en font partie mais pas seulement. Par exemple le 2C-T-7 est IMAO, l'aMT est IMAO... Mélanger un IMAO et un produit agissant sur la sérotonine, c'est s'exposer à un très fort risque de syndrome sérotoninergique pouvant conduire à la mort.

Mélanger deux produits qui agissent simplement sur la séroto de manière classique peut aussi induire un syndrome séroto avec des dosages qui ne sont pas revus à la baisse. Attention par exemple avec la MXE. Si le combo Keta/MDMA est réputé assez "safe" physiquement, il n'en est pas de même du combo MXE/MDMA car si la Kéta n'agit pas sur la séroto, la MXE le fait.

»
-(Source, Sludge, Psychoactif)
« Ce qu'il faut savoir avec le syndrome S, c'est qu'il peut se manifester sous des formes plus ou moins violente. Le plus souvent, c'est sous ses formes les moins violentes qu'on assimile la plupart du temps à un effet secondaire lambda. Je parle ici en connaissance de cause, car il y quelques années, j'ai souffert de plusieurs symptômes d'un S.S. (à l'époque je ne savais pas que ça en était un) et j'ai du consulté plusieurs médecins puis des spécialiste (ORL, Ophtalmo puis enfin neurologue). Je souffrais de brainzaps (ces fameux vertiges qui t'assaillent au moment de dormir voire toute le temps pendant plusieurs semaines dans mon cas), d'hyper sensibilité aux images qui défilent vite et aux sons.Un neurologue m'a enfin expliqué qu'il s'agissait là d'un des symptômes d'un S.S. »
-(Source, L'alchimiste, Psychoactif)

Pour plus d'informations, sur les substances qui peuvent déclencher le syndrome en combinaison ou pas, voir RC et syndrome serotoninergique, danger létal

Comment réduire les risques

L'information

L'information est le maitre-mot pour réduire les risques liés au RC. Avant tout achat de RC, il faut se renseigner un maximum sur toute les molécules, leur dosage, et leur effets. Vous pouvez vous renseigner sur Wikipédia, Erowid, mais aussi les sites d'usagers francophone comme Psychonaut, Lucid State, Psychoactif, ou anglophone comme Bluelight ou Drug Forum.

« Le premier réflexe quand vous manquez d'informations sur un produit est d'aller par exemple se renseigner sur Erowid, la plupart des molécules y ont des fiches sur les dosages préconisés, les effets à attendre, des trip reports, le statut légal... C'est LA BASE. »
-(Source, Sludge, Psychoactif)
« Les Research Chemicals c'est 90% de recherche et de documentation pour 10% de consommation. »
-(Source, yoshi, Psychoactif)

L'achat de RC

On trouve de tout et n'importe quoi dans les sites qui vendent les RC. Beaucoup sont des arnaques destinés à vous prendre le numéro de la carte bleue. Dans le jargon des RC, ces sites s'appelles des "scam" (arnaques).

Quelques conseils tirés de Psychonaut pour ne pas tomber sur des scam :

  • Ne croyez jamais les taux de pureté du produit, et ce conseil est aussi valable pour les bons vendeurs. Évitez tous les sites qui affichent un mirobolant 99,9%.
  • Méfiez vous des prix ridiculement bas, c’est souvent mauvais signe.
  • Vous ne trouverez pas de vendeur qui propose de l’héroïne, de la MDMA et autres street-drugs bannies dans le monde entier depuis belles lurettes.
  • Évitez les sites avec des images racoleuses.
  • Au mieux les sites les plus exhaustifs proposent une vingtaine voire grand grand max 25 substances.
  • Fuyez comme la peste les sites de petites annonces (alibaba & co)

Le dosage

Les dosages de RC n'ont aucun rapport d'un produit à l'autre (et d'un mode de consommation à l'autre). Quelques exemples (dosages moyens) : 25C-NBOMe (insufflé) : 300 ug, AM-2201 (fumé) : 1 mg (pour un premier joint), DOC (oral) : 2 mg, 2C-D (oral) : 50 mg, Metylone (oral) : 150 mg


Avec les RC la différence entre une dose normale et une overdose est parfois infime comparée au cas des street drugs. Par exemple, pour les cannabinoïdes, faire extrêmement attention, ne pas doser à l'oeil !

« Récemment je lisais un Trip Report d'un type ayant fait une overdose d'AM-2201, ça s'est traduit par des convulsions tellement violentes qu'il s'est démis l'épaule. »
-(Source, Sludge, Psychoactif)

Dans tous les cas, on ne peut pas doser les RC à l'oeil. Il faut au minimum une balance au milligramme. Vous pouvez en acheter pour 20 euros par exemple ici.

Les balances au milligramme sont très imprécises en dessous d'une charge minimale. Pour plus de précisions, il vaux mieux mettre un poids de quelques grammes sur la balance, puis peser la dose. Recommencer la pesées plusieurs fois pour être sur de vous. De même, il faut passer la balance à l'alcool dénaturé, à chaque pesée pour qu'il ne reste rien sur la balance.

La prise

Le test

Les allergies aux RC sont rares, mais elles sont possibles. A cause de cela, mais aussi pour tester la qualité du RC (pureté, est ce le bon RC ?), il faut toujours tester un nouveau batch de RC.

Une dose entre 200 et 600µg, (0.2-0.6mg), (autant dire pas grand chose) devrait être physiologiquement tenable, même pour les RC les plus puissants.

Après le test, il faut au moins attendre une heure, voire le lendemain pour plus de sécurité.

le setting (contexte)

Surtout si vous prenez des RC psychédéliques, encore plus si c'est la première fois, il vaut mieux être accompagné par une personne de confiance qui ne prend rien. Il vaut mieux être dans un endroit sécurisé, en petit comité, et non stressant. Penser également à vous hydrater régulièrement.


la dose

Après le test, si c'est la première fois que vous prenez de ce batch, visez le seuil minimal d'effet, de préférence en parachute. Si vous sniffez, il est impératif que vous divisiez la dose par 3, au risque de vous prendre une très grosse claque.

Glossaire

trip report

Un trip report est un compte-rendu des expériences d'une personne lors de la prise d'une ou plusieurs drogues. Ces compte-rendus sont partagés dans la communautés des utilisateurs de drogues, principalement en ligne, et servent de point de départ pour d'autres personnes qui souhaitent prendre ces drogues, afin qu'ils puissent s'y préparer et réduire les risques liés à l'usage de ces drogues. Les premiers trip report publiés l'ont été à propos du LSD. Un trip report n'est pas que le compte-rendu des effets d'un produits psychoactif, mais doit aussi décrire le dosage, le mode de consommation, les effets secondaires, le redrop, le contexte...

Le trip report est particulièrement important pour les RC, car pour le plupart, on ne connait rien sur ces drogues.

Pour des exemples, voir Methoxetamine-MXE, trip report, N-Ethyl-ketamine-trip-report ou encore le mot-clé trip report sur Psychoactif

scam

un site de vente de RC par internet qui est une arnaque.

batch

Une quantité de RC synthétisé en une seule fois. Un batch peut être plus ou moins dosé en substance active selon la réussite de la synthèse par le chimiste. C'est pour cela que sur le marché des RC, un même produit vendu peut avoir des qualités différentes, même chez un même vendeur.

drop / redrop

Prise et reprise d'un produit.

pellet

une pilule

plateau

Intensité atteinte après la montée. Puis après vient la descente...

parachute

Produit emballé dans du papier (souvent dans des feuilles OCB) que l'on avale à l'aide d'un vers d'eau (ou d'alcool). C'est souvent la meilleure façon de prendre des RC, le sniff étant très agressif pour les muqueuses nasales.

street drugs

Les street drugs sont les drogues qu'on trouve dans la rue, par opposition à celle qu'on trouve sur internet comme les RC. Ce sont les drogues bien connues, comme l'héroïne, la cocaïne, le MDMA...

setting

Le contexte de la consommation. Il peut être @home (en intérieur, à la maison) ou outdoor (à l'extérieur)

bodyload

Effet de la substance sur le corps.

ROA : Route Of Administration

Le mode de consommation utilisé pour le trip report

Drip

Lors d'une prise nasale, le produit et ses "restes" qui coulent du nez vers la gorge.

Références

  1. Agnès Cadet-Taïrou, Magali Martinez, The French prioritization process of spreading New Psychoactive Substances, UNODC-WHO Expert consultations on New Psychoactive substances, Vienne 9-11 December 2014.
  2. 2012 Annual report on the state of the drugs problem in Europe
  3. Classement comme stupéfiants de l’ensemble des drogues de synthèse de la famille des cathinones
  4. Classement comme stupéfiant de la BZP
  5. Classement comme stupéfiants de substances cannabinoïdes contenues dans le « SPICE »
  6. Arrêté du 15/07/2002 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants
  7. Arrêté du 13/10/2003 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 23/10/2003
  8. Arrêté du 13/10/2003 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 23/10/2003
  9. Arrêté du 18/08/2004 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 15/09/2004
  10. Arrêté du 13/10/2003 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 23/10/2003
  11. Arrêté du 07/03/2011 modifiant l’arrêté du 22/02/1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants - J.O du 16/03/2011
  12. Arrêté du 10 septembre 2012, publié dans le Journal Officiel du 3 novembre 2012
  13. ODFT. Nouveaux produits de synthèse et Internet. Tendances. 2013 ; 84:1-8
  14. Reed, J. (13 January 2010). "Clubbers are 'turning to new legal high mephedrone'". BBC News. Retrieved 2010-07-04.
  15. What lessons can the RC community learn from the Haupt incident?

Liens