Sevrage des benzodiazépines

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Benzodiazépines sous différentes galéniques.

Boite de Xanax 2 mg (Alprazolam)
Boite de tranxene 20mg (Clorazepate dipotassique)
Ampoules d’Hypnovel 5mg/5ml (Midazolam)

les effets du sevrage de benzos

Les Benzodiazepines (BZD) ont plusieurs indications thérapeutiques, que ça soit pour diminuer l’agoisse (TAG) ou pour traiter l’insomnie ces molécules sont très utiles en médecine mais souvent surconsommées par méconnaissance ou pcq utilisée seule dans la dépression. Dans ce cas bien souvent elles ne suffisent pas à régler les problèmes de type dépression et il faut y ajouter d’autres moyens. Il y a deux grandes classes dans les BZD, les anxiolytiques (Xanax, Valium, ect) et les hypnotiques (Stilnox, Havlane, ect), plus rarement on les utilises aussi pour l'épilepsie (Rivotril) ou pour une sédation en anesthésie (Midazolam). Certains apprécient aussi l’effets relaxants ou de désinhibition que procure ces molécules, et les consommes dans un but récréatif, il existé plusieurs molécules en BZD RC (attention dans ce cas la dépendance peut arriver rapidement).

Si en cas de crise ou d’effets invalidants les BZD sont d’une aide preciseuse il reste indispensable d’allier d’autres moyens ou molécules comme les antidépresseurs (AD) et une psychothérapie pour traiter certaines pathologies.

La consommation de plusieurs semaines, ou mois, voire, années provoque une accoutumance puis une dépendance. Les recommandations de l’HAS sont maximum 12 semaines pour les anxiolytiques et maximum 4 semaines pour les hypnotiques afin de minimiser le risque de développer une dépendance, et en cas d’arrêt de diminuer par palier.

Mais que se passe-t-il après une longue consommation ?

A l’arrêt on observe des symptômes de sevrage, physique et psychologique traduit par des : céphalées, douleurs et faiblesse musculaires, cauchemars, irritabilité, agitation, tremblements, anorexie, nausées, sueurs, diarrhée et, plus sévèrement : convulsions, changements d’humeur, dépression, dépersonnalisation, désorientation, hallucinations, psychose paranoïde. Le syndrome de sevrage peut se manifester dans les jours qui suivent l’arrêt du traitement. Pour les benzodiazépines à durée d’action brève, et surtout si elles sont données à doses élevées, les symptômes peuvent même se manifester dans l’intervalle qui sépare deux prises.

Il faut aussi distinguer le syndrome de sevrage d’un syndrome de rebond de l’anxiete qui aura motivé l’induction d’un tél traitement, votre médecin peut vous accompagner dans cette situation.

« Mais problème, là j'essaye d'arrêter je n'en ai pas pris depuis hier matin et je me sens tout bizarre presque comme si j'étais déréalisé, je me sens mal a l'aise, j'ai de légers maux de têtes, je me sens tendu et anxieux et j'ai des problèmes intestinaux. »
-(Source, EvenFlow, Psychoactif)

pas de sevrage brusque

Lorsqu’on a décidé après de longues semaines ou parfois même des années de stopper une consommation de BZD, on se demande comment faire ?

Déjà qu’est ce qui motive l’arrêt ? la situation le permet ? ou il a plus d’effets gênant que d’effets positif à continuer ces molécules ? on ne retrouve plus le côté anxiolytiques mais au contraire on est encore plus angoissé ? Du coup on songe à l’arrêt.

Bien souvent la première réaction est « ohhhh ben je vais souffrir quelques jours et ça sera fini » !!  Mais la littérature médicale et les temoignages de nombreuses personnes nous démontrent que ça n’est pas aussi simple, pourquoi ?

Les Benzodiazépines agissent sur les récepteurs Gaba comme l’alcool ou le GHb, ce qui provoque une dépendance physique en plus d’une dépendance psychique. Les BZD ont aussi une action antiépileptique et le sevrage brutal expose à des symptômes du types convulsions, pouvant entraîner de graves complications parfois jusqu’au décès.

«

Surtout ne pas arrêter brutalement (exemple: par manque d'ordonnance), risque de convulsions notamment. Donc urgence si besoin. Je pense qu’un addictologue (CSAPA par exemple) sera plus sensible au problème d'addiction. Il faut absolument stabiliser avant de baisser. Mais prendre son temps.

»
-(Source, Prescripteur, Psychoactif)

En plus de se faire souffrir, de risquer des convulsions ou de décompenser une bouffée délirante par manque de sommeil, les sevrages type cold turkey sont dans la quasi totalité voués à l’échec et ne fonctionnent pas dans plus de 90% des cas.

«

clairement je peux pas faire un jour sans benzo j'ai des crises horribles (du mal à respirer / confusion / tremblements/ tachycardie / vision qui se trouble) impossible de reprendre le dessus pendant plusieurs heures je suis à la limite du malaise

»
-(Source, Hiboux, Psychoactif)

Mais comment faire à ce moment ?

Il ne faut surtout pas stopper du jour au lendemain après une longue consommation mais en parler à son médecin, être encadré et diminuer de façon progressive. Il est aussi possible de substituer une molécule qui a une demi vie trop courte par une autre qui a une action plus longue afin d'éviter les yoyo dans la journée et d’apporter une stabilité puis de baisser sereinement et sans symptômes de sevrage.

« Je prends depuis peu du seresta 3 fois par jours. Le problème c'est qu'il m'arrive de me réveiller en pleine nuit et je suis en manque (comme là, maintenant et c'est très dur...)

Je sais que le seresta à une demi-vie très courte donc je me dis que c'est normal.

»
-(Source, Gabriela86, Psychoactif)


Il est parfois nécessaire de se faire aider par une hospitalisation si la situation est trop complexe c’est une possibilité mais pas une obligation.

la manière de baisser (lentement)

https://www.psychoactif.org/forum/t31623-p1-protocole-arret-des-hypnotiques.html#divx


la substitution avec des benzos à demi-vie longue

le syndrome prolongé de sevrage (paws)