« Héroïne, effets, risques, témoignages » : différence entre les versions

L'émergence de la substitution dans les années 90 a changé complétement le parcours des héroïnomanes : il est plus question de gérer sa dépendance que de faire des sevrage à répétition.  La ou les héroïnomanes des années 80 devaient dépenser leur temps et leur argent pour rester à flot et ne pas être en manque d'héroine, les TSO ([[Qu'est_ce_que_la_buprénorphine|Buprénorphine]] et [[Methadone_definition|Méthadone]]) permettent de gérer la dépendance, de se réapproprier sa consommation d'opiacé, et d'avoir même à nouveau une consommation festive d’héroïne, en prenant par exemple, des  TSO la semaine et de l'héroine le week end. La « lune de fiel » des années 80 est remplacée par une gestion de sa dépendance aux opiacés légaux prescrits, qui peut durer de manière indéfinie.  L'arret des opiacés, si il est souhaité par certains usagers, n'est plus qu'une des solutions possibles. L'usager d’héroïne peut être ainsi tout a fait intégrer à la société si on lui en donne les moyens.

Un autre exemple de la possible gestion de la dépendance à l’héroïne si elle est légale sont les programmes de distribution d’héroïne médicalisée qui existent dans certains pays comme le Danemark, la Suisse ou la Grande Bretagne. Il s’agit de remplacer l’héroïne coupée achétée au marché noir par un contexte médical, ou le médecin prescrit de l’héroïne pure. Ces programmes ont montré leur efficacité dans l’intégration et l’amélioration de la qualité de vie des héroïnomanes<ref>Cost-effectiveness of diacetylmorphine versus methadone for chronic opioid dependence refractory to treatment", CMAJ, Mars 2012</ref>