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lily273 a écrit
filousky,
Toi qui a l'expérience des TSO, croit tu qu'une personne (comme deplayseb ou moins) ayant consommer quelques mois et moins d'un an, peut prendre disons qu'on ai un traitement de methadone à 20mg. Croisi tu que ce programme proposé (-10% tout les 10 jours fonctionne? qu'il ny à pas de manque?)
ça ferait 10jours à 20mg
10 jours à 18mg
10jours à 16mg
... soit 100 jours! pour 20mg. ça fait 3mois...
mouais ça paraît correct. Il faut bien ça je pense et ça permet d'éviter les chocs sur l'équilibre hormonal.
Moi qui aime voyager j'aimerai arrêter les tso (si un jour je m'y met?) car j'ai un visa pour la canada!!!
Bonne journée à vous
La méthadone ne fonctionne pas bien comme tu l'entends. On ne fait plus de sevrages à la méthadone mais des inductions pour obtenir une stabilisation à un bon dosage (entre 60 et 100 mg), en profiter pour régler pas mal de choses annexes ayant retrouvé une façon de vivre correcte et ensuite, mais vraiment ensuite on peut envisager de diminuer pour aller vers un sevrage qui sera long et difficile.
Demander un sevrage par la méthadone te sera refusé, cette méthode ayant démontré son taux de rechute énorme.
Nous étions nombreux au printemps 1984 à s'attendre sur les marches du pavillon Métha de Saint Anne car en 1984 les bas dosages étaient bien vus, autant par les traitants qua par les patients car nous partions direct sur le meilleur plan came connu du jour pour se faire un bon fix l'après-midi. Moi, j'étais là en surnombre pour une tentative de sevrage doux et ce fut réussi sur le plan physique, mais un désastre sur le plan psychique qui m'a fait reprendre l'héroïne deux mois après l'arrêt complet
Un additologue qui connaît son sujet ne doit pas te laisser faire cette cuisine là si tu commences. Le dosage à 20 mg est acceptable pour un usager qui a été en maintenance à plus haut dosage le temps nécessaire à sa stabilisation dans un état ou l'envie d'opiacés n'est plus là. Sinon, c'est une arnaque qu'un pro doit sentir venir de loin.
J'ai un sentiment peut être faux que vous n'avez pas conscience de la chance que nous avons en France de disposer de ce TSO si efficace mais aussi qui ne se manipule pas comme on veut.
Déplayseb a écrit
Merci lily pour ta participation et partage de ton vécu.
Mais même quand je prends la meta, je prends de l’hero, plus tard dans la journée, en fin d’après-midi mais j’en reprends donc y a même pas une abstinence complète.
Je me dis comment je vais faire quand j’aurai plus de came du tout, j’appréhende totalement.
CQFD
Un TSO avec lequel tu as encore envie n'est pas efficace.
Perso, après 15 ans je reste à 100 mg. Et les envies d'opiacé, je crois que mon dernier rêve de shoot date de plus de 15 ans.
Faites juste gaffe de ne pas griller la solution méthadone pour vous car après il n'y a rien.
Amicalement
Fil
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lily273 a écrit
mais c'est carrément pas facile parce que vla la dépression qui te tombe sur le coin de la gueule...
C'est justement un bon moyen d'éviter cette dépression que de ne pas confondre substitution et sevrage. Mais ça ne marche pas à 20 mg, dosage trop faible pour avoir ce côté antidépresseur que procurent les opiacés au bon dosage.
Je n'en sais rien, quelques temps n'est pas assez précis et tu restes dans une optique de sevrage à tout prix.
Ce que vous avez du mal à intégrer c'est que les TSO ne sont pas faits pour se sevrer mais pour se substituer de façon à pouvoir vivre au quotidien sans être malade. Le sevrage n'est alors plus la solution idéalisée par la morale, mais une façon de ne plus rencontrer de problèmes de montagnes russes lié à son usage de drogue mal maitrisé. Il intègre donc l'acceptation de sa dépendance et un attitude pragmatique.
Se sevrer à tout prix est du même ordre d'idée que Don Quichotte. O a justement en France, la chance d'avoir accès à deux TSO officiels et à quelques uns non officiels.
Avec les TSO, si tu commences avec déjà en tête le sevrage, tu cours tout droit aux emmerdements, à l'insatisfaction quasi permanente.
Le jeu consiste à ne plus prendre d'opiacés illégaux et festifs sans avoir à traverser le manque physique et ses suites (la dépression qui suit) et ce le temps nécessaire (parfois une vie entière) pour changer son mental, son physique et ses propres conditions existentielles, conditions sine qua non pour pouvoir priver votre corps et votre âme de leur petit produit préféré par la suite.
Malheureusement leur sevrage donne énormément d'échecs. Je vous colle un extrait d'un article écrit par un des papes de la méthadone en Europe, le Suisse Jean-Jacques Deglon :
"Toutes les évaluations confirment malheureusement qu’une minorité seulement de toxicomanes peuvent se sevrer durablement avec succès de leur médicament de substitution. En particulier, ceux qui présentent des antécédents mineurs de toxicomanie ne souffrent pas de comorbidité psychiatrique et maintiennent une abstinence des drogues durant plus d’une année. Une réduction maximale de 3 % du dosage de la méthadone par semaine est recommandée."
Article complet : Bilan de 40 ans de substitution à la méthadone
Amicalement
Fil
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Dernière modification par Déplayseb (20 avril 2018 à 11:59)
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Dernière modification par Anonyme 218797 (23 avril 2018 à 13:32)
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