Argumentations entre sevrage hospitalier et ambulatoire

Publié par ,
42673 vues, 137 réponses
avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bonjour à  tous,

Il est question pour moi d'aborder un sevrage de méthadone dans quelques temps. Mon addicto me propose un sevrage hospitalier alors que j'avais dans l'idée de faire ce sevrage en ambulatoire "à  domicile".

Sachant que les prescriptions pharmaceutiques sont à  peu près équivalentes entre les deux possibilités, l'argument de poids pour le sevrage hospitalier est que le sacrifice de l'hospitalisation sur une durée plus ou moins longue selon les antécédents et la substitution en cours est un signe d'engagement et de motivation.

Argument sur lequel je suis d'accord mais j'y oppose le fait que je serai mieux chez moi, je m'ennuierai moins qu'enfermé en centre hospitalier, je pourrai continuer à  m'occuper un tant soit peu de mes animaux et poursuivre mon quotidien sans être obnubilé par ce sevrage.

- Quels pourraient être les autres arguments en ma faveur d'après vous ? Je n'ai pas envie ni les moyens de trouver quelqu'un pour passer chez moi tous les jours s'occuper des mes poilus (ça peut paraître bête, mais il faut bien qu'ils mangent, sortent et puissent rentrer), et je suis anxieux de les abandonner. Cette anxiété va jouer quand je serai hospitalisé.

- Qu'en est-il du moment "fatidique" où les récepteurs d'opiacés sont complètement libérés et que la machine à  fabriquer les endorphines retrouve son plein régime ? Selon les publications, cette étape se présente entre quelques jours et 1 à  4 mois après l'arrêt de toute substitution. Ca représente une période un peu trop floue à  mon goût. Qu'en est-il réellement en moyenne ?

- Autre point : j'ai déjà  fait un sevrage de benzo (valium) en centre psychothérapique "fermé", volontaire.
Volontaire sur le coup (je n'y suis pas allé que pour les benzo), bénéfique sur ma conso de valium mais particulièrement déstabilisant psychologiquement parlant. J'en garde des séquelles non négligeables. Je n'ai pas envie de remettre ça avec le sevrage de la métha... J'ai d'ailleurs eu beaucoup de mal à  retrouver mon domicile en rentrant, je m'y sentais mal à  l'aise (changement radical d'environnement). Est-ce que cela pourrait jouer en ma "faveur" d'un sevrage à  domicile ?

- Pour finir avec les gélules de métha de 1mg, est-ce que quelqu'un a déjà  réussi (hormis Eva wink ) à  se sevrer sans assistance particulière et à  domicile ? Perso j 'en suis à  2x5mg par jour et je suis supposé continuer à  baisser dans les jours et semaines à  venir ; mais est-ce qu'il n'est pas trop tôt ?

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
Eva Brown Sugar
Psycho sénior
Inscrit le 18 Nov 2007
587 messages
Bonjour Alain,

Voici pour moi les avantages et inconvénients du sevrage "ambulatoire" que j'ai vécu:

- Avantages : Etre à  la maison, ne pas être obligée d'arrêter de travailler, pouvoir continuer ma vie sans grosse "rupture" de mon quotidien.

- Inconvénients: le suivi bien que de qualité du mon doc au CSST n'était pas assez important: RDV espacés d'au moins 15 jours.
Pas de médocs genre catapressan et peu (trop peu...) de benzo pour dormir (en même temps c'était pas forcément un mal, ça m'a éviter de me bourrer de trucs pour remplacer la métha).
Si l'envie de consommer apparait, il n'y a pas d'autres grade-fous que la volonté, alors qu'à  l'hopital, il y a plein de gardes fous !


Pour la période ou on "refabrique seul" des endorphines, que j'assimilerai à  la période ou l'envie de produit s'apaise et ou tu gères mieux la souffrance psychologique qui va de paire avec le moment terrible où tu n'as plus cette "ouate" intérieure qui apaise tes émotions, j'y arrive à  peine depuis quelques jours/semaines. Donc c'est long... Pour moi plutôt 4 mois...

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bonjour Eva,

Merci pour ton précieux témoignage et ton ressenti. Sur les avantages, je pense qu'on voit tous deux les choses de la même façon.

Ce qui me "navre" dans ton cas, c'est que tu n'as pas eu de soutien médical ni pharmaceutique. Or j'ai sous la main des protocoles de sevrage en ambulatoire où le catapressan, le théralène, etc... sont prescrits. Souvent à  des dosages inférieurs qu'en milieu hospitalier.

Mais je ne compte pas me gaver non plus de benzo envers lesquelles j'ai récupéré une sensibilité très nette.

J'ai fait quelques recherches sur le Seresta® que je prends à  l'heure actuelle depuis l'été 2007 sans modification de ma tolérance à  raison d'un demi de 50mg tous les soirs. Si je l'avance, au lieu du coucher, je le prends en même temps que la métha du soir, il me calme les contractures musculaires très efficacement.
C'est ce pourquoi je mets du temps et rechigne à  aller me coucher car je me sens enfin "bien"...

Il peut aussi être prescrit pour un sevrage mais à  plus haute dose. Je n'ai pas envie de m'y accrocher mais je pense qu'il pourrait faire l'affaire car je serai presque capable de me passer de prendre ma métha si j'en prends un entier (et oui, j'ai quand même tenté l'expérience une fois wink )

Quant aux 4 mois d'attente avant de retrouver un "fonctionnement normal", je m'y attendais. Même si perso, je n'éprouve aucune compulsion envers la prise d'un produit. Quand bien même il me serait sous les yeux, je peux dire non sans me forcer aucunement... La métha continue à  jouer son rôle même à  faible dosage je pense.

Mais la "ouate" dont tu parles, je la ressens encore très bien malheureusement hmm Et je ne sais pas comment je vais réagir.

"Techniquement parlant", seul chez moi, je serai dans l'impossibilité en ayant rendu mon résidu de métha de consommer quoique ce soit.

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

alcaloX
Banni
Inscrit le 08 Jun 2007
998 messages
Salut,

Bonne iniciative, j'ai fait deux tentative de seuvrage en milieu hospitalier qui n'on pas marché sur moi mais je sais que si je l'avais fait chez moi j'aurais même pas tenus deux jours.

Ma premiere cure était en 98 (je crois) et j'avais amené ma playstation :) il on tous halluciné mais c'était bien cool pour passer le temps.
Courage à  toi Alain.

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bonsoir AlcaloX,

Content de te lire à  nouveau et merci pour ta réponse wink

Je sais que c'est loin d'être gagné cette histoire... C'est pour ça que je prends le temps de réfléchir et de récolter le max. d'infos sur le sujet...

Prkoi ils se sont marrés de ta playstation ?! lol Moi je n'en ai pas, mais je compte bien prendre des DVD et mon portable pour m'occuper un poil... Enfin si je suis capable de regarder quelque chose... Et si j'y vais...

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
alain
tu es à  un niveau assez bas de métha, mais les plus difficile à  supprimer...aussi la question de hosto ou pas est en effet importante; pour toi, il me semble qu'un cadre hospitalier ne serait pas inutile, ne serait ce que pour mieux gerer les "douleurs" liées à  l'arret; de plus il ne s'agit pas d'y rester des semaines! gerer cela tout seul ben bien sur que c'est possible, mais est ce bien necessaire??,

l angoisse est le vertige de la liberté

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
Je crois qu'il n'y a pas de reponse toute faite. tout dépend de la qualité attendue de la prise en charge hospitaliere (relation de confiance avec le psychiatre) ou de la determination à  domicile.

Je verrais plutot les deux solutions comme complémentaires. L'hospitalisation peut etre une aide (forcément) ponctuelle à  un moment difficile mais le sevrage "dans la tête" prend des mois et ne peut etre fait qu'en ambulatoire. L'ideal serait une prise en charge cohérente où l'ambulatoire et l'hospitalier pourraient se combiner sans s'opposer. mais c'est l'ideal...............
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
bonjour prescripteur,

Merci pour ton message. Je suis bien conscient des "deux" phases d'un sevrage et en particulier de leur différence. Le problème qui se pose personnellement, c'est que mon suivi psychiatrique et psychologique ne se fait pas au sein de l'hôpital où le sevrage aura lieu.

Donc impossible pour moi de voir "ma" psy durant cette hospitalisation. J'ai demandé s'il était possible au CMP où je consulte pour mes "problèmes psy" s'ils pouvaient m'apporter une aide. A priori, non. Car débordés et ils n'ont pas l'habitude. Pour tout dire, ils n'y connaissent rien et le reconnaissent volontiers hmm

Mais ils doivent en parler en staff. Je ne leur demande pas grand chose ; simplement de pouvoir passer un jour sur deux pendant la phase délicate du sevrage médicamenteux (voir de recevoir un des infirmiers chez moi en cas d'incapacité à  conduire, ils ont l'habitude de se déplacer localement pour des cas sociaux) et d'assurer une consultation plus intensive, deux à  trois fois par semaine pour les semaines suivantes. Le temps que je prenne mes marques sans la métha et que je puisse en parler. Et "m'activer" car je n'ai pas envie de rester "sans rien faire"... Bref de gérer la partie ambulatoire.

L'hôpital est à  60kms de chez moi. Le CMP à  14... Ce serait plus facile pour moi. Je vais de toute façon avoir à  travailler sur l'addiction de la prise en elle-même. Mais j'ai déjà  un peu commencé en testant ma stabilité en cas d'oubli de prise. Ca ne se passe pas trop mal. Mais rien n'est gagné.

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
c'est deja une bonne volonté de la part du service de psychiatrie. Si un tel suivi peut etre mis en place ce serait tres bien et permettrait de favoriser l'hospitalisation si elle devient necessaire dans tout ce processus.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Hello à  tous wink

J'ai vu aujourd'hui la chef de service qui s'occupe des sevrages à  l'hosto où je consulte et qui je le rappelle est en province ; accompagnée de son interne (une jeune femme aussi) ; fort sympas, à  l'écoute, attentives, claires et donnant des infos, un bon contact et du dialogue. On a parlé pendant une bonne heure.

Il a fallu que je récapitule tout mon passé entre autres de consommation, les dosages de produits, ce qui m'était arrivé, le pourquoi du comment, le début de la subsitution, son évolution et là  où j'en suis à  l'heure actuelle.

Puis elle m'a expliqué comment ça se passait : une chambre dont on n'a pas le droit de sortir sans être accompagné d'une infirmière, pas de téléphone (un coup de fil autorisé quand même sur la semaine), possibilité de sortir fumer une clope mais accompagné évidemment, pas d'internet (eh eh...), pas de visite, bref très encadré, très cadré. Le tout sur 10 à  12 jours (mon addicto avait parlé de 8 à  10, il y a eu de l'inflation entre temps...) Ah si, quand même, s'ils sont dispo, une ou deux perso d'Info Drogues pour me rendre visite et éventuellement faire une sortie pendant la semaine pour une activité récréative en ville wink

Au niveau de l'assistance médicale, quelques médocs : paracétamol, anxio, un neuroleptique non addictif, du spasfon (douleurs abdo), et c'est tout... On surveille le larmoiement et le nez qui coule mais ça s'arrête là  en principe. "Sauf si le nez coule coule comme une fontaine"...

Bref rien de neuf pour moi... je suis déjà  passé volontairement en HP "fermé" (centre médicothérapeutique pour un sevrage de valium entre autre en été 2007).

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
La suite :

J'ai écouté, et ensuite argumenté. Mon sevrage ambulatoire, et les inconvénients de l'hosto (je vais m'ennuyer à  mourrir, flipper parce que je sais pas comment je vais gérer mes poilus et ma maison pendant mon absence et surtout j'ai peur de me casser de mon quotidien et d'avoir le même choc qu'en rentrant de l'HP : je m'étais habitué à  un certain confort hospitalier (je me sentais à  "l'hôtel" en fait, mais j'étais en pleine "renaissance"), et le retour avec ma réalité fut dur dur à  encaisser. D'autant que je vis seul ; et je sais pertinement que mon habitation isolée est mon principal ennemi ; mais bon je peux rien y changer du jour au lendemain ; sinon sortir un max comme je le fais...

Bref conclusion de "la chef" : je ne suis pas prêt pour un sevrage hospitalier. Je vais donc continuer à  diminuer mon dosage progressivement ; comme je le souhaite. Elle m'a conseillé d'attendre 5 jours avant de diminuer d'un mg à  chaque fois dorénavant (je suis à  2x3mg par jour) et ...

Ils sont à  ma disposition si je rencontre des difficultés et que je souhaite passer par l'hôpital parce que je serai incapable de gérer la situation seul, soit psychologiquement, soit et surtout physiquement.

C'était un entretien nécessaire, utile, informatif malgré tout, qui a permit de faire le point. Je me rapproche de mon objectif même si je ne sais pas encore dans quelles conditions je vais pouvoir l'atteindre. Au moins l'entrevue est faite, je peux téléphoner direct pour prendre rendez-vous si besoin est. Le lit sera libre d'ici quelques jours. Et personne en vue pour l'instant à  moins d'une urgence...

Perso de mon côté je continue mon bonhomme de chemin en espérant pouvoir atteindre 2x1mg assez rapidement et tenter de me sevrer d'une des deux prises. Ce sera psychologiquement (et au niveau du dosage de la métha) un grand pas de fait. Ensuite il sera toujours temps d'aller là -bas ; j'ai aussi parlé de l'éventuelle prise en charge ambulatoire au niveau de mon CMP plus proche de mon domicile mais j'attends de leurs nouvelles la semaine prochaine...

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Un dernier point : j'ai "évidemment" demandé comment ça se passait en règle général, niveau douleurs, psy et tout quoi... La question qui tue lol

Le cadrage strict est fait surtout pour éviter deux choses : un abandon "trop facile" de la personne au bout de quelques jours ; j'interprète : "faut parfois aider les choses en forcant un peu"... Tout est dans la fermeté et la finesse... Et la consommation de drogue(s) pendant le sevrage...

Sinon au niveau du physique (parce que le côté psy, chacun le ressent à  sa façon), en général ça se passe *bien* ; sans souffrance. Ils sont là  pour calmer les douleurs et apaiser psychologiquement parlant. La chef de service, l'infirmière, l'interne sont *très* présents (ainsi que l'addicto qui passe plusieurs fois). C'est pour ça qu'il n'y a qu'un seul lit dans l'hôpital à  mon avis.

Elle m'a parlé de deux ou trois sevrages, en me décrivant les problèmes qu'il y avait pu avoir, franchement rien de méchant. Et la cerise sur le gateau : un bon paquet de sevrages qui passent "comme des lettres à  la poste" (en général parce que les patients sont dans une phase active de leur vie). Un des derniers en date concernait le sevrage d'une personne sous Subutex® 4mg/jour et ça s'est déroulé sans un pet'. J'ai été surpris.

Dont acte. wink Mais zut... 12 jours c'est long pour quelques mg de métha... Le dosage n'entre que peu en ligne de compte, même s'ils disent clairement qu'ils ne font pas les sevrages de subsitution à  haut dosage. Ce n'est pas leur rayon. Trop risqué ; ils n'en veulent pas. Ils sont très attachés en revanche au soutien et au confort psychologique du patient... Mouais enfermé dans une chambre quand même... J'ai intêret à  prévoir des DVD...

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
Il y a beaucoup de tolérance et de dialogue de part et d'autres. Souhaitons que ce genre de relation thérapeutique se devloppe encore.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bonjour prescripteur,

Oui tu as raison de le souligner et c'est très vrai. Je ne peux que dire merci et reconnaître que le contact passe très bien que ce soit avec mon addicto (il a même parlé de l'addiction au praticien dernièrement, même si ce n'était qu'une boutade en ce qui nous concerne tous deux), ou avec ce nouvel entourage médical pour moi.

J'espère que c'est une situation valable pour la grande majorité des personnes concernées même si j'en doute...

Je n'ai jamais hésité à  parler. Et j'ai toujours eu des réponses ou des indications me menant aux réponses que j'attendais et qui devaient venir de moi.

Bref du travail bien fait de leur part. Sans aucun doute. Et une énorme, j'hésite pas sur le mot, disponibilité. Ca fait bientôt 4 ans que je vois mon addicto tous les 15 jours de façon systématique. Je suis allé chez mon généraliste, plusieurs fois, pendant les vacances de l'un et durant une sale période aussi mais quasimment plus maintenant ; cela vient du fait que j'aimerai bien en voir le bout avant l'été et que je préfère être suivi de près par la même personne.

Cela fait plusieurs fois que mon addicto dit qu'avec mon dossier qu'il remplit à  chaque consultation on pourra bientôt faire un bouquin... Eh oui, il prend aussi beaucoup de notes. Systématiquement. Il n'est pas à  l'abri d'un souci personnel et il faut bien qu'il y ait des traces pour la relève mais je ne le et lui souhaite pas !!

Je me rends compte, enfin j'imagine, le poids et l'impact que cela peut représenter pour un médecin praticien d'avoir "à  gérer et vivre" avec de tels dossiers, ce qui est valable pour une grande partie de sa clientèle-patientèle.

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Pour en revenir au sevrage et à  ma situation, je ne regrette pas d'avoir posté à  chaud hier soir tard ; poser par écrit me permet de mieux réfléchir et désolé si ce sont des "pavés" mais je pense que ce forum sert aussi à  ça. Tout le monde n'est pas obligé de lire, j'espère que vous ne m'en voudrez pas de mettre ici mes états d'âme...

Bien fait hier soir, car ce matin j'ai mûri la chose. La réflexion qui me posait le plus de problèmes était : "Vous n'êtes pas prêt pour un sevrage hospitalier". Même si j'ai insisté sur le fait que je voulais ce sevrage et que je le ferai de toute manière.

Bah ce matin, si j'avais pas eu mes trois petites gélules de métha à  prendre, j'aurai téléphoné rapido à  l'hosto pour dire que je voulais bien venir le plus tôt possible big_smile

Je me suis couché tard hier soir et forcément ce matin après un oeil entr'ouvert à  8 heures du mat', j'ai redormi.... jusqu'à  midi. Et du coup j'ai pas pris ma métha à  l'heure habituelle. Je supporte les écarts horaires sans souci particulier depuis un bon moment mais là  ça faisait beaucoup.

En m'occupant, j'ai pu tenir encore un peu ; mais arrivé à  ne plus rien avoir à  faire ni à  me "déchaîner", ben l'envie de la prise et de la métha étaient tout aussi présentes. Je prends de l'effexor aussi le matin ; il a pu faire partie de ce manque. Mais bon... C'est du LP, je n'y crois pas trop.

Alors ma réflexion c'est : le jour où je serai prêt ce sera le jour où j'aurai préparé ma valise (c'est fait quasiment) et que je serai dispo pour aller à  l'hosto, "contraint et forcé" parce que je vois pas comment je vais gérer la situation seul.
Le peu de métha que je prends me suffit ; certes. Mais si je l'arrête, ça ne le fait pas du tout. Du tout du tout ... Et je pense qu'arrivé à  1mg par jour, ben ce sera toujours pareil. Donc il me faudra bien une assistance et de fait, j'irai là -bas...

Voilà  où j'en suis arrivé aujourd'hui. Fallait juste que ça murisse un peu.

Alors je ne m'inquiète d'une chose : est-ce que c'est si dur à  vivre qu'il n'y a pas besoin d'emporter des bouqins ou des dvd parce qu'on est pas en état de faire quoique ce soit d'autre que de se replier sur soi et d'encaisser le truc en parlant ? Pourtant il me semble que des activités "forcées", genre ce qu'on doit faire en HP (prendre sa douche, faire son lit, aller aux repas, participer aux activités mentales et physiques) seraient quand même d'une aide précieuse non ?

Il y a des choses qu'on peut faire quand même pour compenser le malaise physique et psychologique même si on les fait n'importe comment ?.. C'est sûr qu'à  l'HP le porte nawak est rattrapé par le personnel bien souvent, à  l'hosto ce sera pas pareil mais sorti de la douche, y'a pas d'activités... Pfff... Ca s'annonce pas rigolo, rigolo...

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

floflo
Psycho junior
Inscrit le 28 Dec 2008
232 messages
Salut Alain,

Comme tu dis ça s'annonce pas rigolo, rigolo, mais tu as l'air d'être tombé dans un bon endroit, déjà  par rapport à  la disponibilité envers toi.

Tu vois pour comparaison pour ma cure j'ai pas pu y aller avant pour voir comment ça se passait, et le premier jour de ma cure où je le précise ils te demandent d'arriver en vrac, j'arrive à  13h comme convenu, je me présente, et là  on me dit "Ah oui c'est la ... (sous entendu c'est la tox), c'est chambre 22" et c'est tout. Je vais donc dans la chambre, installe mes affaires et attends avec ma soeur qui m'a emmenée. Je commence a pas être bien, les heures passent et toujours personne. Personne ne vient se présenter, personne ne vient voir comment ça se passe, rien! Tout ça jusqu'à  ce que ma soeur trouvant que j'allais vraiment pas trop bien, va voir l'infirmière pour savoir quand on viendrait m'osculter, ne serait-ce que pour prendre ma tension ! Il était quand même 17h30 ! L'infirmière l'air étonnée lui dit "ah bon? Personne n'est venu ? , Bon ben je vais passer."
Une heure après elle arrive, me prend ma tension me pose deux trois questions, me donne deux dafalgan, et s'en va en me disant que ça va être l'heure du repas.
Il est alors 18h30 ma soeur s'en va, et résultat de l'après midi, personne n'est venu se présenter, personne ne m'a rien expliqué, je suis bien en vrac mais y prennent même pas la peine de venir m'osculter un minimum.
Voilà  le commencement d'un long calvaire, où tu te sens super seul, où tu vois bien que tout le monde s'en fou, et on te fais bien comprendre que si on est pas bien c'est de notre faute, on l'a bien voulu!

Par contre je pouvais sortir quand je voulais tant que je sortais pas des limites de l'hôpital, mais en même temps si t'es obligé d'avoir une présence pour sortir, au moins ce sera des moments privilégiés pour discuter et où tu seras pas seul...

Moi vraiment comme je t'ai dit plus haut j'avais tout prévu (livres, musique, dvd, magazines, ...), mais avant 3/4 jours j'était vraiment capable de rien tellement j'étais mal, mais après ce qui m'a fait le plus de bien c'est vraiment d'écouter la musique, de me défouler dessus, ça ça me faisait vraiment du bien.
Mais c'est toujours pareil, ça dépend, de plein de choses, mon copain lui avait le droit à  4 fois plus de médocs que moi, d'ailleurs là  où il était pour sa cure il lui on fait des analyses pour voir la quantité de drogue qu'il avait dans son corps (ils ont halluciné d'ailleurs, car d'après eux c'est vraiment rare que des personnes qui tapent autant et depuis autant de temps fasse une cure pour arrêter), alors que moi à  part le test vih et vhc à  ma demande ils n'ont rien fait. C'est peut être pour ça d'ailleurs que j'avais moins de médocs !

Donc tu vois d'après ce que tu dis ça à  l'air d'être plutôt pas mal, là  où tu devrais aller. En plus malgrès tout ce que je viens dire en mal sur l'hosto où je suis allé, ça m'a quand même permis d'arrêter, car avant ça j'avais essayer d'arrêter, mais j'ai jamais tenu plus d'une journée. Donc c'est vrai qu'une structure peut vraiment aider dans les moments difficile.

Voilà  un peut ce que je peux te dire un peu sur la question.

Amitiés.

Flo

Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai choisi les deux premières et c'est la troisième qui m'a choisi...[Jim Morrison]

La réalité c'est l'illusion créée par l'absence de drogues. [Richard Desjardins]

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut floflo,

Merci pour ton témoignage. Il est important pour moi et il permet de relativiser aussi.

Je pense qu'il est évident que pour un sevrage on est, ou on devient très exigeant. Le temps peut sembler durer une éternité et la solitude parfois un véritable ennemi.

Ton accueil a été fait un peu à  la légère. Mais il est vrai qu'il est demandé d'arriver sans avoir rien pris donc en général plus ou moins "en vrac" comme tu dis et qu'on est pressé d'avoir du contact.
D'ailleurs à  quoi se raccrocher d'autre ? Tu as eu la chance d'être accompagnée de ta soeur pour l'après-midi à  ton arrivée, c'est déjà  ça. Moi je serai tout seul. Et portes closes. Mais si l'infirmière est aussi dispo qu'elle semble pouvoir l'être avec l'interne bah ça devrait le faire.

Ce que je redoute le plus et je n'aime pas ça, c'est que je suis un patient "chiant". Angoissé, et exigeant. Ca j'en suis tout à  fait conscient. Je ne dépasse pas certaines limites (en particulier de correction) mais je sais aussi pour l'avoir déjà  vécu en HP que se faire "rabrouer" par le personnel (ce qui a été exceptionnel, celui-ci étant très disponible pour la tchatche) n'est pas forcément mauvais et mène à  réfléchir ; il y a dans le sevrage je pense un tas de choses qui se bouculent dans la tête qu'on a mis plus ou moins de côté et qui déboulent d'un seul coup. Il me semble que le partager avec quelqu'un d'attentif ayant du répondant peut aider.

Mais il faut que ce soit progressif, dans le calme, la sérénité avec un fil directeur et pas que ça parte dans tous les sens sans trouver de réponse ou de solution aux questions. Je pense que c'est pour ça qu'ils coupent les liens avec l'extérieur sinon on n'en finirait pas de téléphoner à  "toute la famille et les amis" pour raconter notre "effroyable malheur" que d'être là .

Relativiser... Ah ... Einstein... big_smile

Ca promet tout ça... Pour l'instant je laisse mûrir la réflexion... Merci de ton aide :)

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
bah! le lien avec l'entourage est coupé c'est plutot pour éviter qu'on se procure ainsi des prod!!!

l angoisse est le vertige de la liberté

Hors ligne

 

avatar
mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Alain, j'ai fait 2 sevrage hospitalier, un très bien, l'autre merdique.

Le sevrage hospitalier est intéressant dans le fait que tu es totalement pris en charge. Si la structures d'accueil est bien et que le personnel es compétant, je te conseil ce système, car là  tu te repose vraiment, plus de soucie le soir en rentrant.
Par contre, s'il es bien fait, le plus dure dans le sevrage hospitalier, es de sortir. Car ils te mettent dans un cocons, et c'est dur de quitter un petit nid douillet.
J'étais ressorti au bous d'un mois et demi, j'avais pris 10 kilos en muscles (perdu depuis :)), j'étais motiver, je faisais trop de trucs.

Par contre, si le centre hospitalier es pourri, que le personnel  ne connais pas son boulot, c'est à  éviter. Mon deuxième séjour était dans un centre pourri, et je suis ressorti plus mal qu'en rentrant.

Pour le sevrage en ambulatoire, je ne sonnais pas, mise à  part que c'est plus long.
Mon amie as fait un sevrage "alcool" en ambulatoire, et bien je lui demanderais plus de détail ce soir, mais ça as durée au moins 1 ans au lieu de'1 mois.
*

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut Miky,

Merci pour ton témoignage et ces infos ; je serai content d'avoir le point de vue de ton amie aussi :)

Je suis bien conscient du "cocon" et j'ai peut d'avoir à  affronter une dure réalité en sortant ; d'autant que je vis désormais seul... J'ai connu ça en sortant d'un séjour volontaire en HP.

Mais je suis d'accord que l'avantage est l'entourage médical. Si je peux obtenir le même via mon CMP proche de mon domicile, ça pourrait le faire peut-être. Mais je risque de passer de sales quarts d'heure chez moi les we ou les soirs... et d'envoyer tout ballader (pas mon sevrage mais le minimum qu'il me faudra assurer).

A l'heure actuelle j'en suis à  2x2mg de métha par jour. C'est pas grand chose. Mon doc vih' (rien à  voir avec l'addicto) que je viens de voir m'a dit "pourquoi pas chez vous effectivement ?", j'ai donc une fenêtre thérapeutique d'ouverte sur ma tri que je ne supportais plus. J'argumente surtout sur les 12 jours (c'est long) sans pouvoir sortir de sa chambre (même dans le service) sans être accompagné. Là  je trouve que c'est un peu raide...

J'argumente aussi plus précisément sur certains symptômes qui commencent à  montrer le bout du nez : je suis devenu après l'avoir déjà  vécu par intermittence, beaucoup plus frileux. Sensible au froid. Ca m'était déjà  arrivé mais je me "stabilisais" en quelques jours. Maintenant, ça fait 15 jours facile que ça dure et rien n'y fait (pourtant il fait beau). Mais c'est chez moi que j'ai froid. Et pourtant il y a du chauffage. Il faut que je m'habitue à  *mes* conditions de vie, sinon le contraste avec l'hosto sera trop dur je pense...

Au sujet du froid, je ne sais pas non plus si c'est dû à  la baisse de la métha ou au fait que j'ai perdu bcp de poids ces derniers temps sans explication. J'ai passé une radio des poumons, ras, même si ça veut pas dire grand chose et que ça couve... (je fume pas mal -trop- de clopes)...

J'ai du mal à  me concentrer à  certains moments de la journée ; je me sens "speed"... le sevrage devient un peu une "obsession", j'y pense forcément tous les jours à  un moment ou un autre. Bref il faut que j'apprenne à  me maîtriser davantage. Tout va bien quand je suis occupé mais je n'ai pas toujours envie de faire quelque chose (c'est là  le hic...)

Merci en tout cas à  tous de vos témoignages et de votre aide wink

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Alain, concerant la periode de sevrage où tu n'as pas le droit de bouger, cela depend des centre.

A proscrire, les service psychiatrie, où le personnel n'es pas formé.

Pour mon premier séjour, à  Limeil-Brevanne (94), service addictologie, pendant le sevrage, tu peux sortir de ta chambre, allez dehors, non accompagné, mais surveillé, par contre tu n'as pas le droit aux activités durant la première semaine. J'ai même pu ne pas prendre de cachets, et ils ont bien su gérer mes crises de nerfs. J'ai manqué frapper une infirmière, plusieurs patients,....

J'ai aussi eu le droit de continuer le cannabis, tu as le choix.

Une interne faisait de la prévention en milieu festif (teuf) avec médecin du monde.

Le seul conseil que je peux te donner es de bien te renseigner sur les centres. Questionne les gens qui y sont aller.
Et si tu peux te le permettre, je te conseil celui où j'ai été en région parisienne.

Sinon pour le froid, c'est logique vue ton histoire. Raison de plus, personnellement, pour faire ton sevrage "enfermé", il y'auras du personnel compétent sur ton cas, et saurons prévenir les "crises"ou au moins les gérer.

Hors ligne

 

avatar
supersego
Redfish Power
Inscrit le 23 Mar 2009
851 messages
un petit point de vue du côté éduc.

dans le CSST où je bosse, les usagers font la démarche de sevrage auprès de leur éduc référent.
pour le sevrage hospitalier, un rdv est programmé avec le médecin addicto de l'hôpital à  l'issu duquel une date d'hospitalisation est programmé (en fonction des activités de la personne).
l'éduc accompagne la personne pr son entrée et vient le voir à  l'hosto chaque jour et prépare la sortie (soit retour à  domicile, post-cure, maison de repos).

pour le sevrage ambulatoire c'est également auprès de l'éduc que se fait la démarche, nous rencontrons ensuite le médecin du centre. dès que le moment est opportun pr la personne, le sevrage débute. l'éduc passe ts les jours à  domicile et le médecin au moins deux fois dans la semaine (plus si nécessaire).
un soutien très rapproché est prévu après le sevrage afin que la personne ne se retrouve pas livrée à  elle même du jour au lendemain. puis s'espace généralement.

" Le respect de la loi vient après celui du droit. La seule obligation que j'ai le droit d'adopter, c'est d'agir à  tout moment selon ce qui me paraît être juste. " H.D. Thoreau

Hors ligne

 

avatar
mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Sympa vot fonctionnement supersego.

Dans mon coin, (seine-et-marne nord) le sevrage ambulatoire ne se passe pas comme ça, à  Nantes non plus.
Tu as un rdv toutes les semaines, voir toutes les 2 semaines, au début, puis très rapidement 1 par mois, avec grosses ordonnances, et hop, à  dans 1 mois.

C'est pour ça que je conseillais à  Alain de bien se renseigner, et de ne surtout pas écouter qu'un son de cloche.

La méthode qui ne marche pas avec moi peu, peut-être, marché avec un autre.

Hors ligne

 

avatar
supersego
Redfish Power
Inscrit le 23 Mar 2009
851 messages
putain!! euh oups...
bah je vois pas comment tu peux accompagner au mieux une personne pdt son sevrage en le voyant si peu...
ptêtre aussi parce que je suis une éduc super chiante!!héhé! en tout cas du coup jme dis que tout n'est pas si pourri dans mon CSST!!!

" Le respect de la loi vient après celui du droit. La seule obligation que j'ai le droit d'adopter, c'est d'agir à  tout moment selon ce qui me paraît être juste. " H.D. Thoreau

Hors ligne

 

floflo
Psycho junior
Inscrit le 28 Dec 2008
232 messages
Salut supersego,

C'est clair que ton csst n'est pas si pourri que ça. Tu vois il y a quelques années j'ai hébergé un ami à  moi lorsqu'il a fait sa cure en ambulatoire (c'est compliqué il venait de se faire serrer en Hollande et a du faire ce sevrage par la force des choses). Et donc tu vois, il devait aller tous les jours ou tous les deux jours (je me souviens plus exactement) au csst afin de voir le médecin et qu'on lui donne chaque jour ses médocs ! Donc je sais pas si tu vois mais devoir bouger en ville alors que t'es vraiment en chien.. Pas terrible quand même !

Mais c'est vrai que si tous les jours quelqu'un passe te voir ça peut être un grand plus quand même !

Pour mon point de vue sur le sevrage en ambulatoire Alain Will, je pense que ça peut être une solution, mais qu'idéalement c'est que comme pour mon pote, il y ait quelqu'un qui soit là  pour s'occuper de toi, prendre soin de toi, s'occuper de la maison, faire à  manger, être là  quand ça va pas,... Tu vois pour mon ami ça a quand même marcher mais il m'a toujours dit que le fait que je sois là  et que je l'ai en quelque sorte pris en charge a vraiment aidé.

Maintenant c'est vrai que c'est pas toujours possible, et le fait que les personnes qui s'occupe de toi dans ton centre passe te voir, est vraiment bien. Elles peuvent te rebooster le moral, te remotiver, t'encourager, et tout simplement voir comment ça va. Ce serait le cas pour toi si tu fais un sevrage en ambulatoire ?

Après dans tout les cas niveau prise en charge et en ce qui concerne le cadre, ça remplacera jamais l'hôpital mais ça peut avoir ses avantages dans la liberté, si tu veux faire un tour dehors si'il fait beau par exemple, le fait de ne pas être dans un cocon et de ne pas avoir du coup les même difficulté au retour à  la vie quotidienne,...

Dans les deux cas il y a des plus et des moins, à  toi de voir quels sont tes réels besoins, et tes envies. Mais avant tout de voir les conditions réelles des deux possibilités, tu as déjà  vu pour l'hôpital, et est-ce que tu sais comment ça se passerait exactement pour un sevrage en ambulatoire ?

Toutes mes amitiés.

Biz

Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai choisi les deux premières et c'est la troisième qui m'a choisi...[Jim Morrison]

La réalité c'est l'illusion créée par l'absence de drogues. [Richard Desjardins]

Hors ligne

 

avatar
bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
alain
j'ai comme l'impression que tu as besoin d'aller faire ton sevrage en hopital, et pas chez toi; je le "lis " comme ça , en reparcourant tous tes posts; tu vis seul, et tu crains de ne pas surmonter les angoisses liées à  l'arret de métha...je crois que c pour très bientot non? de toute façon fais comme tu le sens au plus profond de toi;c sera une meilleure garantie de réussite!
tu as un chat je crois; il peut rester seul quelques jours, sans trop en souffrir; dis lui que tu vas revenir (on va me prendre pour une dingue..tant pis mais je parle tjs à  mon chat quand je dois m'absenter!)
bon courage à  toi

l angoisse est le vertige de la liberté

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bonsoir à  tous et merci à  vous pour vos messages, Miky, Sego, Flo, Big',...

Bah la chose évolue doucement. Vos posts sont importants pour moi, merci ; mille mercis ! Ils me donnent à  réfléchir et à  peser le pour et le contre. Ce sont des points de vue, des approches et des témoignages différents et ils ont donc toute leur utilité.

Big', tu parle de *mon* chat, mais j'en ai... 8 wink sans parler de ceux semi-sauvages vivant dehors qui viennent manger tous les matins et tous les soirs (pffff.... un vrai budget). Si quelqu'un veut un chat, j'ai ce qu'il faut big_smile (mais je garde les "miens").

Bref, sorti de là , j'en saurai davantage jeudi matin pour le suivi par le centre médico-psychothérapeutique (CMP) où je consulte auprès de ma psychiatre et de ma psychologue ; ce n'est pas un centre de cure ou de sevrage. Ils ont des infirmiers qui bossent avec eux et qui peuvent venir à  domicile si je peux pas conduire ; en principe... Mais je sais pas ce qu'ils ont prévu ils devaient discuter de ma situation en staff la semaine dernière. Les news après-demain.

Sinon pour l'instant j'en reste à  l'idée que je vais tenter chez moi ; si ça ne marche pas, eh ben j'irai à  l'hosto. C'est simple comme démarche, ça me paraît logique et tout bête. Et puis au moins j'aurai essayé de mon côté et j'aurai moins de "scrupules" à  me faire "enfermer" à  l'hosto.

Miky, je peux pas aller ailleurs qu'à  l'hosto où je consulte systématiquement (substitution et vih). Je n'ai pas les moyens et puis j'ai un gros suivi médical, je suis connu là -bas, l'anonymat de mes consult. d'addicto n'est que "théorique", il va sauter avec mon accord, et mon dossier médical perso va suivre bien entendu car ils en ont besoin ; j'ai des problèmes d'hypertension aortique pulmonaire par ex.

Donc je n'ai que deux possibilités qui me sont offertes. Hosto ou chez moi. Je vais me sentir bien seul chez moi je le sais bien... Flo, je n'ai pas la chance d'avoir quelqu'un à  mes côtés pour ce soutien précieux... mais si je peux bouger ou recevoir (les gens du CMP) ... et tenir le coup physiquement, ça serait au poil... Si je n'y arrive pas et que je craque, ben ce sera hosto direct (en laissant mes poilus tout seuls ; j'ai quand même une aide à  domicile qui pourra passer de temps en temps)...

Pour l'instant j'en suis à  2mg matin et soir. D'ici la semaine prochaine je pense arriver à  1+1 ; en fait j'ai plus tellement envie de la prendre la métha ; disons que je n'en ai plus envie aux heures habituelles.

L'idée me traverse l'esprit à  d'autres moments de la journée (putain d'addiction mentale) mais je serai capable de la zapper. Mais tenir combien de temps sans, je ne sais pas... Je vais revoir mon addicto vendredi dans 12 jours ; on va rediscuter de tout ça d'autant que j'aurai des news du suivi ambulatoire...

Merci en tout cas pour vos messages et votre soutien wink je vous tiendrai au courant évidemment !

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
8 chats !!!

Balèze, nous n'en avons qu'une et c'est déjà  du taf. A la limite tu ne seras pas vraiment seul.
Mais c'est vrai que si un(e) ami(e) pouvais "squatter" chez toi, ce serais une garantie supplémentaire.

Sinon pas con ton idée, au contraire. Commencer en ambulatoire pour voir....

J'espère sincèrement que nos posts t'aide, car c'est une sacrée démarche que tu entreprends là .
En tout cas pour tes coups de blouze, ou même tes coups de cœur, nous sommes là ....

Hors ligne

 

avatar
Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut Miky, merci pour ton soutien wink

Eh oui, 8 chats, c'est toute une famille... à  nourrir et câliner...

J'ai du nouveau quant au suivi ambulatoire de mon CMP. La psychologue pourrait me recevoir tous les 15 jours. C'est peu. Mais elle est surchargée. En revanche un infirmier serait ok pour me voir deux fois par semaine. Je ne sais pas encore si ce serait selon un planning défini au départ ou en fonction de mes envies et besoins.

Ils n'ont aucune habitude de ce genre de situation (sevrage). En temps normal les personnes voulant un sevrage (quel qu'il soit) dans le coin sont envoyées sur le centre psychothérapeutique (HP) de la "grande ville" située à  40-45 kms... Là  où je suis allé pendant 8-10 jours en 2007. Au moins là -bas si c'est "fermé", on peut sortir fumer sa clope dans la cour, participer aux activités... et discuter...

Bref, c'est pas terrible niveau suivi "sur l'immédiat" mais c'est valable sur le long cours (ok pour plusieurs semaines, voir plusieurs mois). La psychologue m'a conseillé de contacter des assos plus investies dans le milieu de la drogue au niveau local mais il n'y en a qu'une seule, toujours dans cette fameuse préfecture départementale... Loin de chez moi...

Je dois revoir mon addicto vendredi prochain (dans 8 jours). J'en reparlerai avec lui. Je suis un peu frileux pour l'hospitalisation (que ce soit à  l'hosto, autre département, ou à  l'HP). Je reste campé sur mon désir de tenter le coup chez moi... Et ça commence à  "urger". Parce qu'à  force d'y penser tous les jours, ça devient "obsessionnel"...

Et à  mon avis, ça n'arrange pas les choses. Je crois que je vais aller un peu plus vite avec les diminutions dans les jours qui viennent... De toute façon il ne me reste pas grand chose... J'espère qu'il va faire beau temps. Ca devrait aider.

Je ne sais pas si mon doc' me donnera un petit coup de pouce avec quelques médocs (anxios) ou pas. Ca reste à  négocier je pense. De toute manière le paracétamol et le spasfon sont en "vente libre"... C'est déjà  ça wink

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

Hors ligne

 

avatar
supersego
Redfish Power
Inscrit le 23 Mar 2009
851 messages
oya Alain!
et un infirmier libéral qui viendrait à  domicile chaque jour, est-ce une possibilité?

" Le respect de la loi vient après celui du droit. La seule obligation que j'ai le droit d'adopter, c'est d'agir à  tout moment selon ce qui me paraît être juste. " H.D. Thoreau

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

Pied de page des forums