Pourquoi avez-vous commencé à  consommer des substances psychoactives ?

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drugs'psychose91 femme
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Salut à  tous ceux à  qui je n'ai pas encore eu le plaisir de parler!

salut

Pour en revenir au sujet du départ, moi personnellement j'ai pas eu une enfance super super (mais bon, il faut se dire qu'il y a toujours plus malheureux...), mon père était violent avec ma mère et l'insulter devant nous... (il buvait un peu et fumer également)
Vécu cela jusqu'à  mes 11ans, puis ils ceux sont séparés...
Enfin un schéma qui ce répète souvent dans certains couples.

Je me suis scarifier, c'était pour moi une "addiction" pendant un moment....
Puis ensuite un beau-père alcoolique, qui m'a pas aider dans ma conso alcool/cannabis et m'a fais certaines choses(en faite il y en as dont je ne me rappel pas, et ça m'obsède sad )il avait squatté mon anniversaire, j'avais invitais 2 bonnes amies, et il a ramener a boire( en plus de ce que l'on avaient déjà , lol) et je ne me souvient plus...

Bref, puis donc je n'allais pas bien, je me sentais vraiment mal dans ma peau, en plus d'être super timide ( les drogue inhibe notre façon d'être et de penser) je me sens nul...
Tous cela mêler aux faîte que je lisais beaucoup: j'ai lu l'herbe bleu, Christiane F, et puis flash: et la ça m'a donnée grave grave envie.. Va savoir pourquoi, j'étais super curieuse aussi...
Voilà ,puis après c'est moi qui ai fait en sorte de rencontrer les bonnes personnes et ainsi de suite...

Bon sur ce...
A plus tard, faut que j'essai de dormir un peu... Un gros joint vas m'aider j'espère, sinn zolpi...

Courage et faites attention à  vous!
Tchao!

Dernière modification par drugs'psychose91 (21 février 2013 à  03:59)


"J'en arrive à  l’héroïne, le fameux "cheval".(...) Le flash à  l’héroïne est somptueux, royal.

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seba59 homme
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959 messages
Salut,

Moi, c'est parce que mes parents me considèraient vraiment comme un "colis" qu'on déposait à  l'école très tôt et que l'on venait rechercher le plus tard possible. Il n'arrêtaient pas de s'engueuler... Lorsque à  mes 8 ans ma mère a mis mon père à  la porte parce qu'il avait une maîtresse (en pensant qu'il allait revenir en s'excusant, une énième fois), il n'est plus jamais revenu. Mes études se sont toujours très bien passées, mais ça passait pour normal, évidemment... À dix-sept ans ma mère m'a dit d'aller habiter chez mon père, où je n'était vraiment pas le bienvenu. Cela a duré quelques mois puis lui m'a jeté à  la rue ("entre un fils et une compagne, je choisis tjs la compagne!").

Après quelques mois à  la rue, j'ai fait une OD après quoi j'ai appris par mon psy qu'ils voulaient avorter de moi mais que le charlatan avait raté son coup et que l'avortement aurait pu mettre en péril la vie de ma mère. Ils ont donc 'décidé' de me garder, mais leur comportement envers moi parlait pour eux. Très peu de tendresse et à  13 ans la naissance de ma demie-soeur, dont je pouvais être le baby-sitter gratuit pendant que mon père et sa maîtresse passaient leur temps libre au bistrot. 

à 22 ans, j'essaie de me supprimer par OD avec les deux amis qui m'hébergaient et ils sont morts tous les deux devant moi alors que, inhabitué aux grandes seringues IM de 5 cc, je m'envoyais une partie à  côté de la veine et même en m'en voyant du Tranxène et autres avec du whisky pur, je ne suis pas arrivé à  m'achever, c'était horrible. Je perdu conscience quelques heures pour me réveiller avec les parents d'un des copains accompagnés de la police qui sonnaient à  la porte de l'immeuble et ont fini par défoncer la porte. Donc, aggressivité et insultes jusqu'au commissariat où ils se sont rendus compte que j'avais une lettre d'adieu dans ma poche aussi.
Tout ça m'a sugmergé de chagrin et de culpabilité de ne pas être mort pendant de très longues années... où je pensais que si j'arrêtais de consommer, je serais vraiment un salaud.

Maintenant, 25 ans plus tard, je considère avoir plus ou moins payé ma dette et arrive à  me distancier de l'héro grace à  mon TSO et mon psy qui est vraiment génial.

seba59

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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ness femme
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9 messages
salut, et bien pour ma part, j'ai eu un début de vie pas trés facile, une mère qui s'est baré avec son amant en Inde, j'avais 1 an , en me laissant à  mon père alcoolique. A 5 ans, mon père qui avait refait sa vie, à  la naissance de ma demi-soeur, il ne voulait plus de moi, il a donc ordonné à  ma mère de me reprendre. J'ai déménagé 15 fois en 15 ans. J'étais suivi chez le psy entre l'âge de 6 et 10 ans, pour dépression. Tout ça peut expliquer pourquoi je me suis détruit avec la drogue. Je me suis barré de chez moi à  15 ans, pour suivre mon punk de copain, j'ai bien vécu, je me suis éclaté. A 20 ans, j'ai eu mon premier enfant, j'ai fait un baby blues, c'est à  ce moment là , que j'ai rencontré des dealers qui m'ont offert de l'héroine , c'était de la blanche à  l'époque, plus forte et plus addictive tout les deux jours pendant deux mois. Un jour, ils ont mis 3 jour à  venir, j'étais en manque, je devais donc en acheter, ils étaient heureux de se faire une nouvelle cliente. Au départ, je me sentais mieux, j'avais moins d'idées noires, mais le plaisir a vite disparu pour laisser place au besoin physique d'en prendre. Voilà , comment je suis devenu dépendante à  l'héroine. Ce qui est bizzar, entre 15 et 20 ans , je buvais énormément , bourré presque tout les jours et je fumais une dizaine de tamiens, et j'ai arrêté du jours au lendemain , sans aucun problème.

L'uniformité c'est la mort, la diversitè c'est la vie

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gofix homme
Portoxico
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629 messages
salut tout le monde!
pour ma pars j'ai eu une enfance assez trash mon père insultait ma mère de choses horribles puis quand ils se disputaient ils cassaient toute la vaisselle ensuite mon père battait ma mère (je l'ai vu lui mettre un coup de boule très très violent) et moi je pleurai tout seul dans mon coin cela c'est dérouler des l'age ou on commence a comprendre les choses jusqu'a l'age de 16 ans ou j'ai connu des gens qui fumaient des joint et j'ai commencer aussi ensuite j'ai connu le lsd les taz la coke l'héro ect..) pour finir accro.
c'est bizarre mais maintenant ils s'entendent assez bien malgrès qu'il y ai de petites disputes de temps en temps (comme tous les couples) et il ne la touche plus de toutes façons il aurrai a faire a moi.
voilou.

L'ivrogne et l'enfant disent ce qu'ils ont sur le coeur.

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Skinchol homme
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15 messages
Pourquoi, surement par "obligation", après l’auto bercement (Pour sortir de mon monde), puis tout ce que j'ai pu trouver de naturel (dans mon enfance), et même sans parler de mon passé d'attouchements par un pédophile catho, j'ai à  l’âge de la préadolescence recherché toutes sortes de produits qui agissaient sur la perception.
Une éducation bien catho, (j'y reviens) et puis on n'est comme on né !
Donc après 30 ans de recherche de substances (souvent illicites mais pas que...), Ayant (Heureusement pour moi) commencé la montagne et l'escalade très tôt, comme je vous le dit, je n'avais pas d'autre choix, il a fallu que je passe par là .
Au jour où je vous écris ces lignes, je suis sortis d'affaire, il y a un peu plus d'1 an j'ai fais un sevrage de metha (180mg), benzo, alcool et shit. Je m'en porte énormément mieux,(émotions, ressentis, sexe, etc), tout est revenu à  une puissance 1000.
Bien sur, quand j'ai voulu arrêter la metha je me suis fais jeter du CSPPA,(Vos endorphines naturelles ne reviendront jamais, la metha ça se prend à  vie...), et bien au contraire, je revis, mais il a fallu que je passe par la drogue.
Je m'égare, un peu loin du sujet demandé mais je ne regrette pas ce que j'écris si ça peut servir pour d'autre.
Bon courage à  tous

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No man's brain homme
Psycho junior
Inscrit le 08 Aug 2012
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Pas'que j'me suis jamais autant fendu la poire que quand j'me mets la tête à  l'envers demon1

"A force d'être malade, on devient  bon médecin !"

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sadness femme
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1 message
Bonjour à  tous,

A 45 ans et qq, c'est pour moi 1 des 1ères fois où me prend l'envie de partager ces moments de vie et de came avec d'autres (ex) ou usagers. De +, j'me sens assez ridicule car contrairement à  une grande majorité, mon enfance s'est passée dans une famille assez unie, mes parents ayant 45ans de mariage...!
Pourquoi ai-je commencé ? tranquille jusqu'à  14/15 ans, très sociable, la côte au lycée, mais en perdition dans mes pensées, je crois que j'avais jamais l'impression d'être à  ma place...
débuts au cannabis et à  l'huile à  15ans, héro à  16, pratiquement tout d'suite en shoot, et à  partir de là , exclusivement héro à  haute dose, et coc pour le fun... Après des années de dérive et plusieurs séjours en prison, méthadone liquide depuis 1998, en gélule depuis l'an dernier (80mg).
J'ai souvent cette impression que, ayant eu cette enfance pas si désagréable, avec de l'affection, je peux pas trop venir raconter mes ptits malheurs, comme si j'usurpais la place d'1 autre, et pourtant...

Alors le pourquoi j'ai commencé ??? sûrement pour trouver une petite place, quelque part....

Amicalement......

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No man's brain homme
Psycho junior
Inscrit le 08 Aug 2012
227 messages
Tout le monde a son histoire perso et personne n'usurpe aucune place....

La défonce n'est pas l'apanage des gens malheureux....wink

"A force d'être malade, on devient  bon médecin !"

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sphax
modérateur à la retraite
Inscrit le 07 Nov 2011
3806 messages
perso je suis / j'était? un drogué heureux et alors j ais ma place ici comme toute personnes ayant ou ayant eu des penchant pour les prods punk2

n'hésites pas a nous faire par de ton histoire de ses coté les plus joyeux comme les plus sombre super
en attendant bienvenu a toi et sache qu y il une partie présentation au forum si tu veux nous en dire un peux plus sur toi
salutsalutsalut

;p sphax

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gofix homme
Portoxico
Inscrit le 23 Jan 2013
629 messages
je voulais aussi préciser que malgrès mon enfance difficile moi aussi j'adorai me mettre la tête en vrille déjas quand j'étais très jeune j'aimais mettre mon nez au dessus du reservoir de ma mob l'eau ecarlate trichlo ect et même si j'aurrai une une enfance dorée j'aurrai fini dans les prods.

Dernière modification par gofix (26 février 2013 à  14:58)


L'ivrogne et l'enfant disent ce qu'ils ont sur le coeur.

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Kao
ça s'en va et ça revient
Inscrit le 12 Apr 2007
384 messages
Il y a toute une myriade de raisons qui m'ont poussée vers les drogues et qui ont fait que j'y suis restée. Il y en a sans doute encore qui restent coincées dans mon inconscient, mais parmi celles que j'identifie :
- Ma relation avec mon père, qui était à  mes yeux un idéal à  atteindre. Tout ce qu'il avait fait, je devais le faire. Pour me rapprocher de lui (oui, sympa le complexe d'Å’dipe pas résolu à  18 ans, hein ?), pour lui ressembler. Et comme il parlait souvent de sa jeunesse mouvementée et parfumée de LSD, de coke et d'héro, au fond de moi je me disais "moi aussi, un jour..."
- Toute la publicité (mensongère !) faite autour des produits illicites (du genre, si tu te drogues tu ressembleras à  un cadavre  ambulant). Super, moi je ne demandais que ça, ressembler à  un cadavre, je ne voulais plus être belle et désirable et attirer les pervers (raté !)
- Et puis j'y suis restée parce que j'y ai trouvé des choses qui me conviennent. Avec le LSD, j'ai trouvé des réponses et une ouverture sur le monde. Avec l'héro, j'ai trouvé l'apaisement de mes angoisses, une protection contre les agressions extérieures, contre la fatigue, contre mon manque d'estime de soi...

"La valeur éthique d'une société se mesure à  la manière dont elle traite ses membres les plus vulnérables" (Roland Gori)

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages
Oulala, déprimant ce FIL...

Surtout quand je lis autant de témoignages s'empilant l'un après l'autre et allant tous dans le sens de l'auto-flagellation et qui me rappelle à  quel point "la psychologisation à  outrance" des parcours UD peut faire du mal. Des médecins, des psychiatres... et du mal aux UDs qui finissent par se rationaliser en oubliant qui ils sont et ce qui les animaient vraiment. Ca respire le jésuitisme et la condamnation du plaisir... 

Car au fond aller chercher le pourquoi du comment dans sa relation à  l'enfance ou aux parents, n'est-ce pas une façon de dire "je me défonce oui mais... blabla j'avais une raison valable" et se mettre un doigt dans l’œil par rapport à  la réalité de la défonce - la jouissance -  ? Se trouver des raisons "structurelles" comme pour se trouver une excuse pour consommer ? N'est-ce pas une façon "acceptable" d'expliquer son comportement et de le rationaliser ?

Perso, n'étant pas jésuite, je n'ai pas d'excuse à  avancer. Et je serai hypocrite de mettre mes consommations sur le dos de mes parents, de mon enfance, de ma scolarité, de mon adolescence, de mon rapport aux autres etc...  Car pour moi  la réalité première de la défonce, c'est jouir...  Et peu importe les problèmes familiaux, scolaires ou autres, la défonce a toujours pour moi été avant tout source de "plaisirs" et de "jouissance". Jamais j'oublierai mon premier pétard, a 12 ans : c'était un moment de partage, d'excitation adolescente de vivre, de découvrir des extases. Et qu'est-ce qu'on a rigolé ce jour là . Et pas une pensée pour mon contexte familial ou autre. Cela n'avait tout simplement rien à  voir.

Des années plus tard, j'ai retrouvé cette sensation de "speed life" dans les premiers acides qui te tordent les joues jusqu'a les fendre tellement les crises de fou-rire hystériques s'enchainent heure après heure... et au premier shoot du coke, alors que j'avais un dijeridoo à  la place des oreilles, j'ai encore eu cette connexion avec l'ivresse, qui m'apporte un moment de poésie, de rêves, de détente qui d'ailleurs fonctionne surtout "quand je vais bien"...

la défonce "pansement" et "antidépressive" - même si elle représente la réalité de certains UDs - n'est jamais intéressante et ne déchaine aucune passion.

Qui d'autre avec moi pour dire que l'usage de substances psychoactives a été motivé par l'envie de vivre, et l'envie de jouir ? Qui d'autre avec moi pour simplement dire "si j'ai commencé à  me défoncer, c'est parce que la défonce me faisait kiffer au même titre qu'un rapport sexuel ? "

Je crois que c'est le moment de rappeler ce qu'écrivait Antonin au législateur lors de la première interdiction d'usage de drogues il ya presque 100 ans."




Monsieur le législateur,

Monsieur le législateur de la loi de 1916, agrémentée du décret de juillet 1917 sur les stupéfiants, tu es un con.

Ta loi ne sert qu’à  embêtere la pharmacie mondiale sans profit pour l’étiage toxicomanique de la nation parce que

1° Le nombre des toxicomanes qui s’approvisionnent chez le pharmacien est infime ;

2° Les vrais toxicomanes ne s’approvisionnent pas chez le pharmacien ;

3° Les toxicomanes qui s’approvisionnent chez le pharmacien sont tous des malades ;

4° Le nombre des toxicomanes malades est infime par rapport à  celui des toxicomanes voluptueux ;

5° Les restrictions pharmaceutiques de la drogue ne gêneront jamais les toxicomanes voluptueux et organisés ;

6° Il y aura toujours des fraudeurs ;

7° Il y aura toujours des toxicomanes par vice de forme, par passion ;

8° Les toxicomanes malades ont sur la saciété un droit imprescriptible, qui est celui qu’on leur foute la paix.

C’est avant tout une question de conscience.

La loi sur les stupéfiants met entre les mains de l’inspecteur-usurpateur de la santé publique le droit de disposer de la douleur des hommes : c’est une prétention singulière de la médecine moderne que de vouloir dicter ses devoirs à  la conscience de chacun.

Tous les bêlements de la charte officielle sont sans pouvoir d’action contre ce fait de conscience : à  savoir, que, plus encore de la mort, je suis le maître de ma douleur. Tout homme est juge, et juge exclusif, de la quantité de douleur physique, ou encore de la vacuité mentale qu’il peut honnêtement supporter.

Lucidité ou non lucidité, il y a une lucidité que nulle maladie ne m’enlèvera jamais, c’est celle qui me dicte le sentiment de ma vie physique. Et si j’ai perdu ma lucidité, la médecine n’a qu’une chose à  faire, c’est de me donner les substances qui me permettent de recouvrer l’usage de cette lucidité.

Messieurs les dictateurs de l’école pharmaceutique de France, vous êtes des cuistres rognés : il y a une chose que vous devriez mieux mesurer ; c’est que l’opium est cette imprescriptible et impérieuse substance qui permet de rentrer dans la vie de leur âme à  ceux qui ont eu le malheur de l’avoir perdue.

Il y a un mal contre lequel l’opium est souverain et ce mal s’appelle l’Angoisse, dans sa forme mentale, médicale, physiologique, logique ou pharmaceutique, comme vous voudrez.

L’Angoisse qui fait les fous.

L’Angoisse qui fait les suicidés.

L’Angoisse qui fait les damnés.

L’Angoisse que la médecine ne connaît pas.

L’Angoisse que votre docteur n’entend pas.

L’Angoisse qui lèse la vie.

L’Angoisse qui pince la corde ombilicale de la vie.

Par votre loi inique vous mettez entre les mains de gens en qui je n’ai aucune espèce de confiance, cons en médecine, pharmaciens en fumier, juges en mal-façon, docteurs, sages-femmes, inspecteurs-doctoraux, le droit le disposer de mon angoisse, d’une angoisse ne moi aussi fine que les aiguilles de toutes les boussoles de l’enfer.

Tremblements du corps ou de l’âme, il n’existe pas de sismographe humain qui permette à  qui me r’egarde d’arriver à  une évaluation de ma douleur précise, de celle, foudroyante, de mon esprit !

Toute la science hasardeuse des hommes n’est pas supérieure à  la connaissance immédiate que je puis avoir de mon être. Je suis seul juge de ce qui est en moi.

Rentrez dans vos greniers, médicales punaises, et toi aussi, Monsieur le Legislateur Moutonnier, ce n’est pas par amour des hommes que tu délires, c’est par tradition d’imbécillité. Ton igorance de ce que c’est un homme n’a ’égale que ta sottise à  la limiter.

Je te souhaite que ta loi retombe sur ton père, ta mère, ta femme, tes enfants, et toute ta postérité. Et maintenant avale ta loi.

Life on Mars ..........................................

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages

No man's brain a écrit

Pas'que j'me suis jamais autant fendu la poire que quand j'me mets la tête à  l'envers demon1

Merci !


Life on Mars ..........................................

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut wink

Perso, je tiens à  remercier Kao (et les autres) pour avoir posté son-leurs histoire(s)...

No man's brain a écrit

Tout le monde a son histoire perso et personne n'usurpe aucune place....

La défonce n'est pas l'apanage des gens malheureux....wink

Exact, enfin je partage :) Et ce forum est aussi un lieu d'expression libre (dans la limite des règles "machin-bidule"...) dont le respect mutuel des uns envers les autres...

D'où un des intérêts aussi je pense de l'auto-support ! Et de nos diversités ! C'est notre richesse !

Sinon la lettre d'Antonin Artaud, Ziggy, est bien connue ; merci de l'avoir postée à  nouveau (cela avait été fait par le passé : "petite piqure de rappel"  wink. )

Amicalement, Alain W.


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
C'est vrai qu'en ouvrant cette discussion, ue m'attendait plus à  lire des choses comme quoi la drogue c'est le plaisir avant tout, mais un vent de doctissimo est venu caresser la discussion, vas falloir reprendre ça en main.

Bon un bon gros pétard avec un peu de MD devrait rendre tout le monde un peu plus joyeux

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages

mikykeupon a écrit

Bon un bon gros pétard avec un peu de MD devrait rendre tout le monde un peu plus joyeux

et la lettre D'artaud par dessus le tout pour faire passer ............. la pilule ........... oui mais laquelle ?


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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
Je me suis drogué et( je me drogue) avant tout pour vivre des moments extra-ordinaires.

Ma première vision de Trainspotting en 96 a provoqué en moi des frissons dans tous le corps,(et meme maintenant à  chaque fois que le regarde) et ca m'a fermement convaincu qu'il fallait que je m'injecte de l'héroine. Je voulais etre à  la fois Marc, SickBoy (james bond de la défonse) et Spud (jusqu'au boutiste de la défonse) !

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Ah spud, mon idole ce mec. Je me retrouve grave en lui.

J'ai regardé trainspotting il ni a pas longtemps, bordel quelle tuerie ce film. Il ne prend pas une ride, et est sûrement le plus objectif de tous les films que j'ai pu voir avec des défoncés wink

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Kao
ça s'en va et ça revient
Inscrit le 12 Apr 2007
384 messages
Ziggy, perso je ne cherche pas des excuses (j'ai fait de mal à  personne, et j'ai aucune honte de mes consos), juste des explications. Je crois que toute voie qu'on prend a des raisons liées à  notre vécu (que ce soit le voyage, l'intérêt pour le yoga, une voie professionnelle ou la défonce), mais y a aucun jugement de valeur là -dedans.

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
A la réponse pourquoi ? Clairement par envie de plaisir et d'aller goûter aux fruits interdits.
Voilà  la réponse qui vient sans réfléchir au pourquoi du comment j'ai été combler telle ou telle plaie (explication psy).
 
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Grande76 femme
Nouveau membre
Inscrit le 19 Mar 2013
13 messages

Qui d'autre avec moi pour dire que l'usage de substances psychoactives a été motivé par l'envie de vivre, et l'envie de jouir ? Qui d'autre avec moi pour simplement dire "si j'ai commencé à  me défoncer, c'est parce que la défonce me faisait kiffer au même titre qu'un rapport sexuel ? "

je mettrai un bemol : je prefere de loin un shoot de putain de coke au sexe... question de vue

la drogue m'a permis (me permet encore parfois ) aussi de vivre dans un monde absurde et illogique, incompréhensible pour moi, sans péter les plombs et me flinguer ! la vie à  tout prix même si certains moments son durs.

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bilou
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Apr 2007
179 messages
Ace sujet,je trouve qu'il y a 2 sortes de produits.
Ceux qui font voyager:lsd,champi,extasy,etc
Ceux qui aident à  vivre,à  communiquer avec les gens:alcool,hero,coke,speed

j'ai souvent envie d'envoyer tout ballader.Le probleme,c'est qu'après,ilfaut tout ramasser
                           Bilou

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
Je me suis defoncee pour vivre autre chose que ce que mes parents m ont fait vivre ..je compare ma vie d enfant à  une vie sous terreur avec un père aimant les nazis et appliquant certains de leur precept...
La dopé fut une révélation saine pour mon équilibre et mes amis furent tous exclusivement toxico a l hero

l angoisse est le vertige de la liberté

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fravani homme
Nouveau membre
Inscrit le 28 Aug 2015
17 messages
Moi j'ai eu des parents adorables. Fils unique.

Tout pour ne pas toucher aux produits me direz-vous !

Et bin, au contraire, fuck l'autorité, fuck mon avenir déjà  préparé dans leurs têtes.

J'ai joué avec l'interdit et j'ai comméncé à  fumer à  17 ans directement le shit.

La clope est arrivée après...

Les Surimis, c'est un peu les fricadelles des mers...

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duannes homme
Nouveau membre
Inscrit le 30 Aug 2015
34 messages
salut

j'ai commencer a consommer des produits pour me sentir mieux j'etais mal dans ma peau ,tres timide;peu de confiance en moi,par exemple je buvais de l'alcool pour pouvoir tchatcher avec d'autres personnes ca ouvre des portes!!!la rabla m'enlevait mes angoisses et me donnait du beaumme au coeur !!!!


ps desole pour les fautes d'ortographe !!!!


bis prenez soin de vous!!!

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
On parle des premières expériences donc, pour les toutes premières fois c'est bien ça? Je crois qu'à  l'origine, ado, c'était surtout le côté anti-social qui m'a attiré, montrer que les valeurs dominantes valaient queue dalle pour moi et fréquenter ceux qui pensaient comme moi. Ben oui, à  l'adolescence on a parfois des raisonnements un peu simples mais voilà  :) Et y'avait aussi le côté recherche intérieure qui comptait pas mal. Je pense que les deux sont à  égalité. Ensuite les raisons évoluent avec la conso.
Ceci dit c'était pas un coup de tête, depuis tout petit, dès que j'ai entendu parler des drogues (vers 5 ans max), j'ai toujours eu l'intention d'essayer, vu que ça faisait flipper les grands, ça devait sûrement être super marrant :) Et puis y'a aussi eu les flics qui sont venus au collège nous expliquer que si on fume une seule latte c'est la fin de notre vie... Ils nous ont tellement fait marrer en s'imaginant qu'avec des mensonges grossiers ils allaient nous décourager! Je crois que ça nous a donné envie à  tous! (Enfin tous ceux qui étaient un peu en marge avec l'autorité, je crois que les flics nous ont vraiment convaincus de dire "oui" à  la première occasion, ce que j'ai fait sans hésiter et les autres aussi!)

J'avais aussi été fortement impressionné par un film comme Pierre, mais c'était plus ancien (Wir Kindern Von Bahoff Zoo) ça m'avait convaincu que je voulais essayer. J'ai aussi adoré Trainspotting, mais ça m'a pas encouragé tellement, c'est vraiment Christiane F qui avait déjà  marqué en profondeur.

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BedBug
Vieux con
Inscrit le 21 Nov 2013
735 messages
Ma première expérience toxicomaniaque c'est à  5 ans quand j'ai avalé la boite de Témesta de ma grand mère (urgence, lavage d'estomac, etc), ce fût le début d'une grande carrière. big_smile hmm

Non sans rire, personnellement je rejoins Syam pour ce qui est du côté marginal et donc attirant pour un jeune. En ce qui me concerne je rajouterais que, sans parler de besoin d'évasion, la raison première c'est parce que d'après mes pairs c'était bon, donc forcement ça donne envie.

* Il est admis que les comprimés ne sont pas systématiquement des imbéciles diplômés. Pierre Dac.
* Le savoir est la seule matière qui s'accroît quand on la partage. Socrate.
* Ah merde, désolé, je suis bourré; laissez moi le temps de me redire. BedBug.

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caponette femme
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nokkloom
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C'est marrant car je sais pas trop. Quand je me pose cette question, ça arrive qu'elle me tourne dans la tête pendant longtemps, mais j'ai pas vraiment de réponse. J'ai toujours pris ça à  la légère, j'ai jamais accordé d'importance à  ma conso', et pourtant j'ai toujours fait gaffe, comme si c'était un élément de la vie quotidienne, genre traverser la route et vérifier qu'on se fait pas écraser.

Je vais jouer le jeu. (et juste : 3e = 14/15 ans ; 2nde = 15/16 ans ; 1ere = 16/17 ans).

Vers mes 12/13 ans (je sais plus), ma mère est tombée malade d'un cancer du sein. Je sais pas si c'était un déni de ma part ou pas, mais j'ai pas trouvé ça si grave. Je savais que le cancer se soignait (lolz) et donc je me disais que c'était pas si important. Elle aurait pu m'annoncer des hémorroïdes, p't'être que ma réaction aurait été la même, à  la différence que j'aurais demandé ce que c'était. Pourtant, à  c'te période-là , j'avais pas encore l'habitude de minimaliser au max du max l'importance de tout ce qui pouvait bien me tomber sur le coin de la tronche. Alors c'était probablement une façon de ne pas regarder la vérité en face que de me dire que c'était pas grave et que ça allait aller. Enfin, je voyais pas d'autre solution que le "devenir en bien".
Je vais pas tout expliquer (et si j'en parle c'est parce que ça a forcément eu un rôle dans décisif dans le début de ma conso) mais à  force de chimio ratées & du mal-être constant de ma mère qui empirait forcément le cancer, y a eu des tumeurs partout et elle est morte quand j'avais à  peine 15 ans. J'ai jamais, jamais dit "la drogue, jamais". J'ai jamais non plus sous-entendu que j'en prendrais, mais même quand j'étais encore gosse ou un peu plus âgée, j'étais archi-intéressée par tout ce qui était médocs & drogues, même si je les connaissais absolument pas. Quand j'étais au collège, je voulais trop essayer les joints alors que je savais même pas l'effet que ça avait. Ca paraît ridicule en fait, mais dans ma tête c'était carrément frustrant. Et quand on a vidé la chambre de ma mère, je me suis précipitée vers l'étagère où trônaient tous ses médocs & j'en ai volé un paquetol. Dans le lot, le seul truc intéressant était le lexomil, premier truc que j'ai commencé à  prendre, d'abord par quarts puis par moitiés pendant ma fin d'année de 3e, ma mère n'était déjà  plus là . Les gaviscon, je les prenais parce que c'était dégueulasse & que ça m'aidait à  me faire vomir.

A partir de là , j'ai commencé à  collectionner les médocs dans une petite boîte. Qu'ils soient psychoactifs ou pas. À l'école, c'était toujours à  moi qu'on demandait quand on avait mal à  la tête ou au bide, mais les anxios prenaient plus de place dans ma boîte que le doliprane ou le spasfon.

Ensuite, j'ai eu une période d'anorexie mentale, restrictive & vomitive qui peut un peu s'apparenter à  l'addiction, dans la mesure où (pour mon cas) j'étais totalement accro au système drastique que je m'imposais. En y réfléchissant maintenant, je pense que ça me permettait de projeter mes soucis dans le bouffe, donc de les concrétiser, donc (d'avoir l'impression) de les contrôler. Aussi, en adoptant un comportement que personne ne comprenait (et dont pas grand monde était au courant), je me mettais dans une bulle, me positionnais même sur une estrade en me disant que j'avais un truc que les autres ne pourraient jamais atteindre : mon monde, qui se résumait à  contrôler chaque chose qui passait & passerait la frontière de mes lèvres. C'est triste, mais ça me paraissait jouissif.

Pour la chronologie, au niveau de la 2nde, finissant petit à  petit ma boîte de lexomil-récrétaif et essayant pas mal d'autres anxios comme ça (qui me posaient donc, me détachaient un peu de mes soucis et m'aidaient donc à  manger sans me poser de questions, et ce sans que je ne me fasse vomir ensuite), plus pour la curiosité & leurs effets que pour le fun (et là  j'me demande si la prise intensive de médocs de ma mère n'est pas le bouton start de mon intérêt pour les médocs) j'ai commencé à  fumer des pétards. Quand j'étais encore bien dans l'anorexie, au départ, j'avais aucune foncedalle, vous savez, l'envie de bouffer un peu n'importe quoi après un joint. Un peu plus tard, c'est arrivé et je pense sincèrement que c'est ça qui m'a en même temps plongée dans la boulimie ET aidée à  me sortir de l'anorexie. Jamais eu d'addiction ni même de grande accoutumance au oinj, il m'en a toujours fallu peu.

Les périodes se chevauchent un peu. L'anorexie a tourné en boulimie vomitive dans l'été qui précédait mon entrée en 1ere. Pendant ce temps, on avait l'impression que je mangeais correctement alors qu'en vrai ce n'étaient que des impulsions, et même si au final je mangeais en quantités plutôt normales, tout ça ne résultait que de violentes poussées d'envie de bouffer tout ce qui pouvait bien me tomber sous la dent.

Aux vacances de la toussaint de ma 1ere (je crois),j'ai trouvé dans l'armoire des parents d'une pote du tramadol sur lequel y avait écrit "morphine" au stylo, pour se rappeler de l'utilisation (un peu râpé, mais bon). J'me suis dit putain ! je veux ! Et j'ai volé un comprimé. Et quand j'ai vu que la pote en question était défoncée à  cause des médocs pour la douleur, je lui ai demandé de m'en filer quelques un pour la collection et je lui ai promis de ne pas les bouffer - c'était du lamaline, tranquilou  et je les ai bouffé quand même.

Aux vacances de Noà«l ou Février de ma 1ere, j'ai trouvé dans l'armoire de mes parents (père & belle-mère) du tramadol-paracétamol et j'ai fini par voler le contenu des boîtes. Et boy, les boîtes vides sont encore là , dans la pharmacie, et moi j'ai tout bouffé. Quand je suis revenue en cours et que j'ai arrêté, pour voir, d'en consommer à  foison, j'ai ressentir un stress, une irritation et un mal de bide, alors j'en ai repris. Puis y en avait plus dans ma boîte, il fallait bien que j'arrête. J'aimais bien m'imposer des difficultés comme ça et me mettre dans une merde dont seule moi pouvait me sortir.

Vers la fin de 2nde, j'ai commencé à  piquer la ritaline de mon frère, dont je lisais la notice tous les matins au p'tit déj' pendant ma période de 3e où nous vivions tous les deux chez mon oncle. D'abord en gélules la ritaline, puis je me suis renseignée et j'ai capté qu'on pouvait la sniff. Donc, pendant la 1ere, j'ai commencé à  écraser les p'tits boules qui se trouvent dans la gélule et ne prendre que la moitié d'une gélule. Au final, j'ai pris toutes les gélules, tout vidé, tout écrasé et je me suis fait un petit pochon que je consommais tous les jours et, ma tolérance augmentant à  force de conso, de plus en plus : de plus en plus souvent, et en de plus en plus grosses quantités.

Ensuite dans une grande période de dépression due à  ma situation (je vivais avec ma tante qui avait de gros semblant de pervers narcissique, méprisait mes crises d'angoisses et, haut & fort, ne reconnaissait pas mes problèmes de bouffe), j'ai commencé à  me sentir complètement décalée du monde dans lequel je vivais. Je pense que même comparé à  la mort de ma mère, mes périodes les plus hard d'anorexie ou mes flirts dangereux avec la drogue, c'était le pire du pire.C'est même pas explicable par des mots tu vois. J'ai commencé à  m'intéresser à  la spiritualité, à  réfléchir sur des choses apparentées à  ce domaine avant même de savoir qu'on appelait ça la spiritualité.

Un peu plutôt, vers l'hiver de ma 1ere, j'ai commencé à  aller en rave légale et à  tâter de la md. J'ai essayé quelques produits qu'on trouve surtout en teuf, à  savoir la md, les taz, la coke, les champis. Je préfère vachement la vraie teuf, libre, la free, maintenant.

Pendant ma période de dépression, je séchais les cours & traînait dans les rues en espérant ressentir quelque chose. J'allais m’asseoir avec les punks à  chien qui vivaient sur les dalles er dans les squats et ça me faisait du bien. J'ai rencontré un gars mais je lui ai jamais vraiment parlé de moi. Je l'ai juste incité à  me filer des dealos et à  me faire tester le sub. Finalement arrivée à  mes fins, j'suis allée voir le dealos de coke assez régulièrement. Ensuite j'ai déménagé, j'ai continué avec la coke en sniff, dès que j'y retourne je re-chope et me remets le nez dedans. Et je trouve pas ça triste ni absurde, car ça ne dépend que de mon choix et de mon libre arbitre. J'en parle pas autour de moi, personne n'est au courant car je ne veux pas leur foutre cette responsabilité sur les épaules. C'est moi qui ai choisi cette vie, pour l'moment, et personne n'y est pour rien. A part moi. Et c'est ça qui est jouissif, le fait de pouvoir contrôler les choses comme je veux, m'imposer du bien être ou de la douleur suivant mes choix, et me mettre le nez dans la merde pour me faire naïvement comprendre qu'il y a toujours pire, qu'il y aura toujours pire que ce que je peux (me faire) vivre. Et essayer de m'immuniser contre la vie.

Et maintenant je bosse, je fais en sorte que la drogue n'influence pas mes capacités de travail (ou les améliore, mais ça finira forcément par se retourner contre moi si j'utilise la drogue pour mieux bosser), ça se passe bien et je me surprends à  souhaiter avoir toujours des prods autour de moi, histoire de pouvoir m'échapper en tout conscience (à  mon avis) quand j'en ressens le besoin.

Courage à  celui qui lira, en espérant ne pas avoir fait de hors sujet. J'ai tenté d'ajouter tous les gros événements sans lesquels j'aurais pas pu raconter ma conso, parce que décisifs pour celle-ci.

Bien à  vous.

Dernière modification par nokkloom (05 septembre 2015 à  12:21)


Ne pas s'éterniser dans la même merde, car même si la merde est une bonne école, on en connaît qu'elle a engloutis pour toujours. | Bukowski.

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Jean C. homme
Psycho junior
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Personnellement, j'ai commencé à  fumer mes premiers joints à  14 ans pour m'intégrer à  un groupe d'usagers plus âgés. Je ne le regrette pas, parce que j'aime les drogues et que je n'ai jamais été dépendant à  aucune drogue.

Ce qui m'a posé problème, ce n'est donc pas les drogues, mais le fait d'avoir été traité comme un drogué par la société. La question qu'il faudrait se poser, c'est plutôt pourquoi j'ai voulu à  ce point m'intégrer à  ce groupe d'usagers alors qu'à  cette époque les drogues me faisaient peur. C'est tout simplement parce que c'est le seul groupe par lequel je pensais que j'allais pouvoir être accepté. En raison de mes fréquentations et d'un événement impromptu, (je me suis fait surprendre par un habitant de mon village en train de fumer du tabac dans une pipe à  eau), j'avais déjà , pour mes parents et la plupart des villageois, une identité de drogué bien avant de fumer mon premier joint. Cela a une influence sur le type de personnes avec qui on peut avoir une relation amicale et sur la représentation que l'on a de soi-même. A partir de là , ma mère avait commencé à  me prendre le choux avec des conneries du genre "tu commences à  fumer un joint et tu finiras avec une pompe dans le bras" et à  me faire les poches. Quand un homme de 40 ans, dépressif, que j'avais aidé à  ranger l'énorme fouillis entassé à  même le sol dans sa maison m'a donné le bout de shit que j'avais trouvé par terre, j'étais très content d'aller vers ce groupe d'usagers qui sont devenus mes amis pour fumer avec eux ce bout de shit. On l'a fumé au bang et je me suis pris une trop grosse volée, mais j'étais accepté dans le groupe. Je n'ai jamais été dépendant aux drogues: jamais ressenti de symptômes de manque, mais j'ai tout de même dû faire 2 thérapies pour éviter de faire plus de prison que je n'en avais déjà  fait. A partir de ce jour-là  j'avais officiellement un statu de toxicomane, ce qui nuit gravement aux relations sociales et aux opportunités de travail. A mon avis, les drogués sont largement fabriqués par la société.

Mais j'ai continué à  consommer certaines drogues (surtout de la beu, du shit, LSD, mescaline, DMT, champis du speed, de temps en temps un peu de mdma) parce que je les aime et que je ne pense pas que l'état soit plus compétent que moi-même pour savoir ce que je dois ou non consommer, d'autant plus que toutes les drogues que je consomme sont moins dangereuses que l'alcool...

Ni criminel, ni hors la loi, ni malade. Je suis un usager de drogues bien portant, sans soucis hormis le fait de ne pas avoir de travail. Je ne recherche pas de soutien, mais un échange avec des personnes desquelles je me sens proche. Peace, Love and Anarchy wink

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