[ Arrêt & Sevrage ]

Arrêt du tabac. Attention aux risques liés au changement de patchs

Une note d’information publiée ce lundi par l’ANSM(1) après un signalement de pharmacovigilance rappelle que toutes les marques de patchs de nicotine(2) ne peuvent se remplacer indifféremment les unes les autres. Il n’existe aucune certitude quant à leur bio équivalence. En cas de changement de patch, les patients risquent des symptômes de manque ou de surdosage

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié ce lundi un point d’information précisant que les différentes marques de patchs de nicotine destinés à arrêter de fumer ne sont pas substituables l’un à l’autre. Lorsque le patient a trouvé un type de dispositif transdermique qui lui convient, il est donc fortement conseillé de ne pas en changer.

Patchs de #nicotine: pas de substitution entre les marques pour éviter les symptômes de manque

ANSM (@ansm) 29 janvier 2018

« La bio équivalence ne peut être garantie »

Rédigée à la suite d’un signalement de pharmacovigilance, la note de l’ANSM indique que « la biodisponibilité de ces patchs, c’est-à-dire la vitesse et la fraction absorbée du principe actif pour produire son action thérapeutique », n’a pu être comparée que pour certaines marques.

Résultat, « pour un même dosage, deux patchs de nicotine de marque différente peuvent libérer le principe actif plus ou moins rapidement au cours de la période indiquée », prévient l’agence, qui conclut que « la bio équivalence entre les patchs ne peut donc être garantie ».

Palpitations, nausées ou maux de tête

Le document destiné aux patients mais aussi aux professionnels de santé explique qu’un changement de patch est susceptible de provoquer des symptômes de surdosage, dont des palpitations, des nausées ou des maux de tête. Mais des signes de manque peuvent également apparaître, comme des troubles du sommeil ou des sensations d’irritabilité ou d’anxiété.

Les patchs de nicotine et, de manière plus générale, les substituts à la nicotine, font partie des trois méthodes(3) dont l’efficacité est officiellement reconnue dans le cadre d’une démarche de sevrage tabagique. Les deux autres sont les traitements qui agissent sur le système nerveux central et les thérapies comportementales ou cognitives.


Sources : https://www.ouest-france.fr/sante/addic … hs-5535959
1- http://ansm.sante.fr/S-informer/Points- … nformation
2- https://www.ouest-france.fr/sante/tabac … de-1994752
3- https://www.ouest-france.fr/sante/addic … er-4924562