Arret alcool 1 mois

Conti

Bonjour a tous,

Voici un mois que j'ai arrêté l'alcool que je consommait de manière importante depuis une dizaine d'années. J'ai 39 ans, mes premières cuites vers 15 ans et un soulagement lors de ces cuites, pour être moins introverti.

Issu du monde du vin, j'ai toujours été dans ce milieu la, pour en faire mon métier aujourd'hui

Cependant depuis 3 ans, je ressentais des symptômes telles que des grosses pertes de mémoire, difficultés de concentration, manque de motivation, baisse de moral. Et fatigue très importante.

J'ai essayé toutes la panoplie des médicaments pour réguler ma consommation, sans succès (baclofen, revia,...) avec un suivi en addictologie.

En parallèle je prenais du valium, au début pour calmer mes crises d'angoisse, mais petit a petit j'ai mélangé tout ca avec de l'alcool les soirs. Des jours avec , des jours sans.

Fumeur d'un paquet de cigarettes par jour.

Ma consommation d'alcool n'était pas toute la journée, mais des black out a répétition lors de soirée, et alcool solitaire les soirs (quelques bières de 50cl ) mélangé a du valium, plusieurs fois par semaine.

Lorsque je ne buvait pas pendant 2/3 jours, je n'ai jamais eu de symptômes de sevrage physique.

Il u a un mois, j'ai décidé de me reprendre en main et j'ai arrêté l'alcool du jour au lendemain, toujours avec un peu de valium et parallèle. J'ai également arrêté la cigarette, je suis sous patch.

Je pensais que ma motivation, mes troubles gastro intestinaux, mes problèmes de concentration, allaient s'améliorer mais ce n'est pas tout le cas.

J'essaye de tout faire pour aller mieux, un peu de course a pied, cure de magnésium.

Mon sommeil n'est pas du tout réparateur, et je suis dans le brouillard du matin au soir, limite pire qu'avec ma consommation d'alcool. Rien a changé, je me réveille tout aussi fatigué, des douleurs dans le corps et impossibilité de concentration

Pourtant l'alcool ne me manque pas, malgré que je travaille dans le milieu du vin tout les jours.

A ce jour, je suis sous patch 21mg, et environ un valium 10mg par jour.m ainsi que magnésium.

Auriez vous des hypothèses quand a mon état actuel ?

En vous remerciant.

Carolina Dreams

Salut! Actuellement abstinente depuis un an avec quelques rechutes parfois. Est ce que tu manges bien? La nourriture est importante aussi, je te dirai bravo déjà pour ton abstinence d'un mois, mais c'est long pour le corps de réapprendre à fonctionner, un mois c'est court, ne perds pas ton courage, il faut être patient, faire un maximum de choses qui te font plaisir, manger du chocolat, faire un max choses qui font que ton corps va sécréter naturellement des hormones du plaisir: sport, massage, sexe, musique, tout ce qui te plait et te procure du bien être... Tu pourrais quand même faire des analyses de sang voir si ta fatigue est pas due a autre chose...
Et je te dirais de pas culpabiliser d'être fatigué ou pas concentré, tu as le droit de te reposer, regarder des films qui te plaises, et petit à petit tu vas retrouver des états de bien être naturels, même si c'est long....
Force à toi

Conti

Merci Carolina pour ta réponse,

Effectivement je mange bien mieux quavant, jessaie dequilibrer mes repas, malgré le manque de motivation.

Je limite egalement mon travail en étant en freelance pour prendre du temps pour moi.

Mais ce temps est rempli de démotivation. Une chose que jai remarqué, cest le fait de courir qui ameliore un peu les symptomes de fatigue et de concentration apres leffort, encore faut il que je trouve la motivation.

Il y a peut etre le fait que je prends 10mg de valium, je respecte les doses, avant cétait tres fluctuant, parfois 20mg + alcool, parfois 10mg sans rien, parfois pas de valium certains jours, sur une periode de 3 ans.

J'ai rdv chez laddicto dans 10 jours, je pourrais refaire un point.

Felicitations a toi pour ton parcours et merci pour tout ces conseils!

Dernière modification par Conti (13 mai 2025 à 23:39)

Carolina Dreams

En même temps tu as arrêté la clope + l'alcool en même temps, ça fait beaucoup d'un seul coup big_smile

Donc en vrai de la motiv' tu en as sacrément!
J'avais arrêté la clope aussi, puis repris un peu en alternant patchs cigarette électronique et me gardant le plaisir de fumer des blondes quand je voulais. Mais quand j'ai arrêté l'alcool + la drogue je fumais et ça j'ai gardé en me disant que je ré-arreterais plus tard, une chose après l'autre...
En en vrai l'abstinence n'est pas une fin en soi, on arrête les substances pour pouvoir faire autres choses (rester en vie et en bonne santé ok, mais pas que): pour faire et être ce qu'on aurait pas pu faire en continuant à consommer, je dirais que c'est la dessus qu'il faut se concentrer... Il faut remplacer par autres choses.
Comme ça fait que un mois tu as hâte de voir les bienfaits mais la vie ne devient pas merveilleuse d'un coup de baguette magique juste parce qu'on arrête les substances, c'est juste une nouvelle vie qui commence, moi j'ai redécouvert petit à petit des sensations, celui de faire une rando avec des gens que j'aime et d'arriver au sommet d'une montagne, le plaisir de partager un repas, des discussions, en étant sobre. La méditation ou le yoga ça aide, tu peux t'inscrire à une activité qui permettrait de développer d'avantage d'extraversion (théâtre d'impro, etc.) comme tu disais que tu buvais pour être moi introverti. En gros chercher et trouver des moyens naturels qui permettent d'assouvir ton désir de vivre heureux, et c'est une quête intéressante...

Zarathoustra

Coucou,

J'ai pu arrêter presque facilement grâce à deux médoc, l'Acamprozate et Naltrexone, à Fond pendant 5 jours et l'envie du soir n'existait quasiment plus. Puis quelques séances de groupe avec le CSAPA.

Donc 7 mois d'abstinence de tout d'ailleurs.

Pas de rechute.

Plus justement, j'ai failli perdre ma compagne, non qu'elle me voyait alcoologies car j'étais vraiment dans une conso mondaine, du soir (et nous sommes en garde partagée donc j'avais mes semaines) mais je passais d'un tempérament joyeux à un tempérament anxieux, et là j'envoyais des messages pouraves.

L'arret de l'alcool s'est aussi accompagné d'un changement de vie, d'une reconstruction de mon identité aussi, à travers tous les amis(e)s, la familles, les collègues etc, c'est un vrai parcours.

jJai surtout senti les effets les plus positifs vers le 5ème mois. Déjà la suppression presque radicale des anxiétés, de toutes ces petites choses qui t'angoissent pour rien.

Puis le regard retour aussi d'une joie de gamin, à rire sans effets qui poussent à rire.

Seul bémol qui n'en est pas uns. Les soirées où l'alcool permettaient une forme de relâche, elles sont quoique rares devenues sans intérêts.

Puis le plaisir de ne plus courir après le verre à remplir sans cesse (quand commence finalement la descente).

Bref le 5-6 mois fut le plus révélateur.

Parfois des envies, alors je m'offre une bière sans alcool.

C'est un peu naïf mais tout est devenu plus clair, le rapport aux autres, la sexualité aussi, la joie, l'estime de soi et plus encore le fait d'imposer son identité, ses choix, étonnamment.

Arret alcool 1 mois

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