Dans l’impasse depuis 3 mois avec la buprenorphine !

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#buprénorphine #chevauchement #échec #seuil #volonté
Lousweet femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour à tous et toutes . Ça fait plus de 7 ans que je suis sous buprenorphine. Depuis 2 ans j’ai eu enfin l’envie et le déclic de descendre le seuil journalier. J’étais à 13 mg et je suis descendue maintenant à 9 mg.
Sauf que depuis cette descente qui date de 3 mois j’ai perpétuellement envie de reprendre 1 gramme tous les soirs.
Je prends mon traitement en 2 fois, une fois à 9 h puis à 17 h. Et tous les jours à 20 h je commence à trembler, à transpirer, à changer d’humeur et à avoir la diarrhée.
J’ai vraiment envie de descendre mais j’ai l’impression que mon corps fait de la résistance !  Je me sens coupable,  désemparée face à l’échec. Obligée de faire des chevauchements et d’expliquer à chaque fois à mon medecin traitant que j’ai consommé 1 grammes en plus. Je suis mal à l’aise à la pharmacie, certains regards sur ma situation sont déplaisants.
Bref seule la volonté ne suffirait pas ? Et surtout je ne comprends pas ce qui se passe. Aidez-moi…

Dernière modification par pierre (23 juin 2025 à  20:52)

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prescripteur homme
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champi vert43champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, je dirais que tu as probablement baissé trop vite. Ou même peut etre as tu besoin d'une dose de buprenorphine plus élevée au moins pendant quelques mois ou années de plus  ?
Le TSO est fait pour ça. Comment etais tu sous 13 mg de Bupre ? Pourquoi as tu voulu te sevrer ?
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (20 juin 2025 à  16:13)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Lousweet femme
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Bonjour. Dans mes souvenirs j’étais très bien à 13 mg. Aucun manque, aucune conséquence physique. J’ai déménagé dans le sud il y’a 3 ans , tout en gardant mon addictilogue en visio. ( on fait un point tous les 6 mois et je parle toujours avec lui avant de diminuer). Je dois préciser que cet addictologue est entièrement à mon écoute et ne force aucunement la diminution de mon traitement.
Pour les ordonnances de buprenorphine sécurisée j’ai dû trouver un médecin traitant sur place. Cette nouvelle  doctoresse avait un discours totalement différent de mon ancien médecin traitant avec des petites phrases : « madame, il va falloir penser à diminuer votre traitement, vous n’allez pas rester éternellement avec tous ces médicaments dans le sang. Vous travaillez quand même avec des enfants ».
Depuis 2 ans , je me suis sentie mieux mentalement et j’ai donc décidé de me sevrer. Sous TSO j’ai toujours cette culpabilité honteuse sous-jacente d’être dépendante de ces comprimés autant que de tomber dans la dépendance aux opiacés.
Et quand j’ai effectué ma première descente, j’étais tellement fière ! Depuis 8 ans que je suis sous buprenorphine, ça y est le déclic était enfin arrivé. J’ai descendu par tranche de 1 gramme et je n’ai jamais eu aucune conséquence physique. Un sentiment d’euphorie et de fierté sont venus s’ajouter à cette joie de diminuer.
Mais là depuis 3 mois à 9 grammes c’est la catastrophe. Tremblements, agacements, irritabilité, diarrhée, transpiration excessive. Tous ces symptômes me renvoient au fait que je suis addict et la culpabilité de ne pas y arriver vient me ronger. ( mon mari et mes enfants sont au courant et aucun n’a jamais apporté de jugement à mon addiction).

Je viens de prendre rendez-vous mercredi en visio avec mon addictologue et j’ai pris un nouveau médecin traitant le mois dernier. Mais à l’écriture de ce post, je cherchais des pistes pour comprendre ce qui se passait avec mon corps. Et pourquoi la volonté n’est pas assez suffisante pour diminuer.

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cependant
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Salut,

ton nouveau médecin traitant abuse ! Il n'a pas le droit de te culpabiliser...surtout avec des préjugés faux !! En fait si tu es stabilisée je ne vois pas en quoi c'est un problème de bosser avec des enfants !!! Alors que par contre en manque, c'est la galère de bosser avec des gosses.

Pour moi je ne vois dans ses mots que du manque de formation de sa part. Les TSO ne sont pas des traitements de sevrage, mais de substitution. Ce qui veut dire que leur objectif principale n'est pas l'arrêt, mais bien la possibilité pour la personne de ne pas dépendre des alés d'un marché illégal et de pouvoir retrouver une stabilisation qui permette de s'épanouir comme on le veut.

Moi aussi on me l'a fait "Il faudra penser à baisser", je trouve ça horrible. Parfois à part être "clean" pour être "clean", quelles autres raisons médicales justifient une diminution ? Tout en sachant que les données scientifiques demontrent bien que des diminutions ne font qu'exposer à plus de risques (risques qui vont de ressentir des effets de manque, donc augmentation du craving etc etc).

Bref, sincèrment, je te souhaite de trouver un meilleur médecin déjà.
Sinon, dans ton cas, je me demande si des versions à longue durée d'action comme le buvidal ou les implants pourraient être utiles ? Car ça permettrait peut-être d'avoir une certaine stabilité sur le long terme, éviter des syndromes de manque du à une baisse trop rapide et si tu le veux reduire la posologie dans le temps. Renseignes toi au cas où

Sinon, tu parles de grammes, mais je pense que tu veux dire milligrammes (mg) ??

En tout cas, non tu n'a pasà souffrir !!
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Lousweet femme
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Bonjour !

Et merci beaucoup de ton message qui m’a fait un bien fou. Alors oui je viens de me rendre compte que j’avais écris gramme alors que je parle bien de mg.

Pour le médecin traitant prescripteur de l’ordonnance j’en ai changé le mois dernier. Justement à cause de cette pression constante de petites phrases assassines : « allez madame encore 28 jours et on descend ! » Pourtant cette doctoresse m’avait dit qu’elle avait été formé à l’addiction aux opiacés pendant sa carrière.
Le nouveau médecin je ne l’ai vu qu’une fois et il a dû me faire une ordonnance avec un chevauchement de 5 jours sans me connaître. Aucun jugement de sa part, un homme à l’écoute qui m’a parlé de crawing ( j’ai un doute sur l’orthographe).
Dernière personne mon addictologue qui me suit depuis 5 ans et qui se trouve à 900 km de moi. C’est un médecin adorable, qui ne me pousse aucunement à descendre avec un discours rassurant quant à mes échecs.

Mais reste que j’ai cette sensation d’être 2 personnes : l’une qui veut absolument se débarrasser de la buprenorphine pour ne plus avoir une vie rythmée par la prise de cachets. Avec cette sensation d’être” sale”par rapport à d’autres personnes non addict. Avec une énorme culpabilité d’être tombée dans la dépendance à la codéine.Et l’autre qui est très bien avec son traitement, qui se demande à quoi bon envisager de diminuer pour se voir confronter à l’échec et devoir se  l’expliquer et l’expliquer à d’autres retrospectivement.Galérer avec toutes ses conséquences physiques et mentales.
Cet échec de diminution qui dure depuis 3 mois me fait me poser un tas de questions quant à mon traitement de substitution, ce qui n’était jamais arrivé depuis 8 ans que je suis sous buprenorphine. J’aimerai pouvoir échanger avec des personnes qui comprennent dans que tambouille je suis aujourd’hui et aussi avec des personnes qui pourraient m’expliquer pourquoi cette diminution se passe aussi mal.

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cependant
Modo bougeotte
champi vert53champijaune0cxhampi rouge0
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Lousweet a écrit

este que j’ai cette sensation d’être 2 personnes : l’une qui veut absolument se débarrasser de la buprenorphine pour ne plus avoir une vie rythmée par la prise de cachets. Avec cette sensation d’être” sale”par rapport à d’autres personnes non addict

Salut,

pour moi il y a deux aspects differents :
- la contrainte lié au traitzment quotidien, sa prescription, l'inquietude lié à ça
- le regard des autres, la croyance du etre clean

Pour le premier, je comprends tout à fait, c'est chiant !!
pour ca tu peux voir avec ton medecin et te rensaigner de ton coté si la forme implant ou injection à liveration prolongée pourrait te le faire (ca evite de prendre tous les jours le médoc, mais ça empeche de prendre d'autres opis)
Et aussi, si jamais c'est le temps de faire fondre le cachet que tu ne supporte pas, tu peux voir avec ton medecin pour de l'orobupré (duspersion sur la langue, beaucop plus rapide, biodisponibilité un peu meilleure)

Pour le deuxième aspect, je considère que c'est hypocrite cette diabolisation de la dépendance dans notre société ! Et c'est pour ça qu'on n'aime pas le mot clean, avoir un traitement ce n'est pas sale ! ce qui est sale est le regard stigmatisateur et jugeant des soignants et de proches...
Je pense qu'il est surtout important de se demander quels bénéfices on a à arreter, pourquoi on le ferait ?
Parfois j'ai vu beaucoup de personnes qui croyaient qu'en arrêtant tooout irait mieux...et quand ils ont vu que ce n'était pas ça, ça a été encore pire. Car aussi si on a commencé une conso il y a des raisons...
Après je ne dis pas c'est impossible d'arrêter, mais juste qu'il faut bien y réfléchir et savoir pourquoi on le fait et comment...

Bon courage


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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