Diphenhydramine, effets, risques, témoignages

De PsychoWiki, le wiki de Psychoactif
Aller à la navigation Aller à la recherche

La diphénhydramine (DPH) est un antihistaminique H1 de première génération de la famille chimique des aminoalkyl-éthers (comme la doxylamine). Utilisée en France et au Canada contre le mal des transports, l'insomnie provoquée par des maladies sans gravité telles le rhume, ou encore contre les piqures d'insectes en application local. La diphénhydramine, comme la plupart des antihistaminiques, a des effets secondaires anticholinergiques, elle est donc utilisée récréativement pour ses effets hallucinogènes/ délirogènes.

Le dimenhydrinate est une combinaison de 2 molécules : une molécule de Diphenhydramine, et une molécule de 8-chlorothéophyllinate, une molécule aux effets similaires à ceux de la caféine, présente pour réduire les effets délirogènes/sédatifs lors de l'utilisation dans le mal des transports ou des allergies. La diphenhydramine se sépare de la 8-chlorothéophyllinate dans le foie, et cette transformation peut prendre quelques minutes, mais en dehors d'une montée qui met un tout petit peu plus de temps à venir, les effets du dimenhydrinate sont ceux de la diphenhydramine.

Qu'est ce que c'est ?

Aspect, à quoi ça ressemble ?

La DPH pure en poudre a une apparence de poudre blanche vaguement cristalline assez classique, elle est assez soluble dans l'eau.

En France, la DPH utilisée pour un usage récréatif provient surtout des comprimés de Nautamine, qui sont des comprimés ronds, petits, et bleus, sécables, par plaquettes de 20.

Les autres noms et surnoms

DPH, Nautamine, Benadryl, Unisom, Nytol en Amérique du Nord.

Le prix

La DPH pure en poudre peut se trouver pour quelques dizaines de centimes le gramme en grosses quantités, ou pour 1-2-3€ le gramme de DPH chlorhydrate pure au détail.

Le médicament Nautamine, contenant 90mg de di-acefylline diphenhydramine par comprimé, est vendu entre 4,50€ et 8€ la boîte de 20 comprimés, le prix n'est pas fixé, le pharmacien peut le vendre le prix qu'il veut.

Test de dépistage

Aucun test de dépistage n'est pratiqué en France pour détecter la présence de diphénhydramine dans le corps humain

Pharmacologie

Les effets délirogènes de la DPH proviennent d'une action antagoniste des récepteurs acetylcholinergiques muscariniques.

En plus de ses effets délirogènes, la DPH possède des effets d'inhibiteur sélectif de la sérotonine (ISRS) et sur la sodium channel (la sodium channel c'est la partie du cerveau sur laquelle le lyrica agit, pour donner un exemple) Ces effets permettent d'apporter quelques effets agréables lors de mélanges avec d'autres drogues ou lors d'utilisation de la DPH seule, les effets délirogènes en eux même n'étant pas forcement agréables, voir désagréables)

Les dosages

Les dosages de DPH varient énormément selon les personnes, selon l'état de fatigue, le contexte, même la lumière ambiante, selon les enzymes présentes dans le foie responsables de métaboliser la DPH, tout le monde n'est pas équipé pareil au niveau de ces enzymes.

Les dosages pour obtenir des effets délirogènes se situent environ entre 200 et 500+mg de diphenhydramine chlorhydrate, ce qui correspond à entre 720 et 1800+mg de dy acefylline diphenhydramine (substance active du médicament Nautamine)

Certaines personnes ne ressentent pas ou très peu d'effets délirogènes lors de leurs premiers essais à la DPH, même avec des dosages élevées, dans ce genre de cas il faut éviter de trop pousser les dosages, pour ne pas trop subir les effets secondaires nombreux du DPH qui augmentent avec les doses.

La DPH est également utilisée à faibles doses (25 à 200mg de DPH chlorhydrate ou 90 à 720mg de di-acefylline diphenhydramine) pour potentialiser les effets sédatifs et/ou hallucinogènes de certains depresseurs, comme l'alcool, les dissociatifs (DXM, kétamine, protoxyde d'azote...), les opiacés, ou d'autres antihistaminiques sédatifs.

Une pratique consiste également à prendre une petite/moyenne dose de DXM (140-450mg de DXM, ou plus) avec une dose délirogène de DPH, les effets anesthésiants, antalgiques, euphorisants et anxiolitiques vont un peu voir complétement "couper" les effets anxiogènes de la DPH, ainsi que les douleurs physiques et les tremblements qu'elle peut engendrer, mais sans enlever les hallucinations délirogènes, ce qui permet de tripper dans de meilleures conditions.

Et de l'autre coté, le puissant effet antivomitif de la DPH vient couper en grosse partie voir complétement les nausées du DXM, même à gros dosages de DXM.

Les modes de consommation

Sniffer

La DPH agresse les muqueuses, et dessèche les tissus, il est très déconseillé de la sniffer.

Injecter

La DPH agresse les muqueuses, et dessèche les tissus, il est très déconseillé de l'injecter.

Ingérer

La voie d'administration la plus utilisée et la plus safe avec la DPH est la voie orale, généralement avec des cachets, et un verre de boisson non alcoolisée. En ingestion les effets de la diphenhydramine mettent environ 30 à 90 minutes avant de monter.

Fumer

Fumer/vaporiser la DPH est apparemment possible, mais la DPH ainsi que les excipients des comprimés sont très agressifs pour les poumons, il est donc très déconseillé de fumer/vaporiser

Plugger

La DPH agresse les muqueuses, et dessèche les tissus, il est très déconseillé de la plugger.

Les effets recherchés

-Hallucinations plus ou moins réalistes et plus ou moins colorées, souvent assez "sombres", effrayantes, macabres, cauchemardesques, creepy, horrifiques, etc... Souvent des visions d'insectes, araignées, animaux, gens morts, fantomes, petits êtres bizarroïdes plus ou moins ressemblants à des humains de plus ou moins grande taille, impression que l'environnement dans lequel on est est plus sale qu'il ne l'est vraiment, rempli de poussière, de toiles d'araignées, mal rangé, encombré, plus sombre, etc... Vision d'une "brume" comme si il y avait de la fumée dans la pièce alors qu'il n'y en a pas, vision d'ombres sur les murs, au plafond, impression que les objets bougent, ou qu'ils ont une conscience, ce sont des exemples d'hallucinations délirogènes

-Idées délirantes : bien que cet effet puisse être désagréable et puisse mener à faire des choses qu'on regrette d'avoir fais ou simplement à une trop grosse confusion mentale, lorsque les idées sont prises avec du recul, dû au fait que l'on sâche que l'on est sous délirogènes, elles peuvent donner une sensation globale de trip, comme une sorte de reflexion modifié absurde qui peut donner lieu à des trips très profonds lorsque bien gérés

-A faibles dosages : relaxation, sédation, sensation générale d'ivresse, somnolence, vague modification de la reflexion

-Effets aphrodisiaques : plusieurs témoignages reportent de meilleures sensations lors de la masturbation ainsi qu'un interet plus fort pour le sexe/porno sous l'influence de la DPH

-Impression de rever, ou d'être dans un rêve lucide

-Bodyhigh physique : bien que parfois perçus comme desagréables, certaines sensations physiques provoquées par la DPH peuvent être perçues comme agréables, notamment durant la montée

-Facilité à rire à n'importe quoi, un peu comme quand on est fatigué

-Les effets ISRS de la DPH peuvent être euphorisants pendant la montée, l'euphorie est généralement faible, et de courte durée car assez vite masquée par l'arrivée des effets anxiogènes délirogènes

« Après t'façon j'ai testé hier soir, parce que j'ai lu que ça pouvait aider à trouver le sommeil et que ces derniers temps j'ai des problèmes pour m'endormir. Donc j'ai suivi ce qui était inscrit dans la notice, à savoir 1 cachet et demi. J'ai pris deux entier finalement pour être bien certain de dormir. Donc je pensais pas vraiment avoir quelque chose de très particulier, autre qu'une envie de dormir. J'avais lu sur psychonaut que ça mettait 20 min à agir mais ça a mis plutôt une bonne heure avant de faire effet, c'est arrivé d'un seul coup. C'était vraiment très spécial, pas forcément ultra puissant, mais assez étrange pour rendre la chose intéressante. J'avais des sensations particulières dans mon corps, un peu comme un flottement, mes mouvements de corps devenaient plus imprécis, et j'associais plus difficilement mes gestes à mes volontés. Un peu comme si l'espace ressenti dans mon corps n'était pas le même que l'espace concret et matériel, de mon corps, et des objets qui m'entouraient. C'était des impressions tout de même subtiles et rien de vraiment très radical. Mais j'ai vraiment aimé. »
-(Source, Nautamine, Psychoactif)

Les risques de la consommation

Les effets secondaires

  • Déshydratation générale pouvant être prononcée, penser à boire de l'eau
  • Forte sédation, parfois accompagnée d'insomnie
  • Décélération des pensées, difficulté de cognition pouvant durer plusieurs jours après le trip
  • Perte de mémoire à court terme, trous de mémoire fréquents
  • Augmentation de l'appétit, ou suppression
  • Agitation, tremblements, nervosité
  • Crampes musculaires, douleurs articulaires
  • Peau du corps rouge et sensible au toucher
  • Anxiété, paranoïa, panique, sensation de catastrophe imminente, stress
  • Déréalisation, dépersonnalisation, psychose
  • Difficultés de parler, tenir une conversation, articuler, marcher, et effectuer des tâches manuelles précises
  • Tachycardie, dépression respiratoire
  • Confusion des pensées
  • Impression de temps dilaté
  • Constipation, rétention urinaire

Tolérance, accoutumance, Dépendance

La tolérance met environ 2 semaines à s'estomper après une prise. Elle peut mettre plus longtemps si il y a usage régulier. Il faudra à ce moment là espacer les prises afin de retrouver des effets délirogènes.

La DPH semble être plus addictif que d'autres délirogènes pharmaceutiques courants comme la promethazine, la doxylamine et la méquitazine en raison de son effet sur la sérotonine, qui peut provoquer un sentiment d'euphorie lors de la montée, effet que la plupart des autres délirogènes n'ont pas.

Malgré celà, la DPH ne semble pas être un produit très addictif, généralement les expérimentateurs délirogènes se limitent à quelques expériences, et son usage à faible dosage pour ses effets enivrants et sédatifs ou pour potentialiser d'autres substances ne semble pas être très pratiqué en France.

Diphenhydramine et grossesse

L'utilisation de la diphénhydramine est déconseillée pendant la grossesse, en particulier durant les trois premiers mois et en fin de grossesse en raison du risque de somnolence et d’hypersensibilité du système nerveux central chez le nouveau-né. L'utilisation est également déconseillée pendant l'allaitement.

Diphenhydramine et mélanges de drogues ou de médicaments

DPH + DXM

Le combo est pratiqué car le DXM enlève/diminue une grosse partie du ressenti des effets secondaires de la DPH, et la DPH permet de diminuer voir de supprimer totalement les nausées induites par le DXM, et la combinaison des effets des deux produits permet de profiter des effets délirogènes de la DPH, tout en réduisant les effets secondaires grâce aux effets anxiolytiques, antidouleurs, anti-tremblements, et stimulants du DXM

DPH + Cannabis

Sous DPH le cannabis a tendance à faire beaucoup moins d'effets voir quasiment pas d'effets dans certains cas, bien que d'autres témoignages parlent d'une bonne combinaison

DPH + Tabac/nicotine

La nicotine a tendance à très légerement diminuer les effets délirogènes de la DPH quelques minutes, mais la DPH semble surtout réduire les effets de la nicotine le temps du trip

DPH + Alcool

Grosse majoration de la sédation de l'alcool, et synergie générale des deux produits, faire très attention aux dosages des deux produits, que ça soit par rapport à la depression respiratoire ou par rapport au fait que les effets amnésiques/délirants/sédatifs des deux produits se potentialisent

DPH + opiacés

bizarrement une légere potentialisation de l'euphorie des opiacés lorsqu'utilisé à faibles dosages de DPH, genre dosages pas délirogènes, mais ça potentialise surtout la sédation. Evite aussi de se gratter avec les opiacés à partir de 1 comprimé de nautamine, un seul suffit largement pour éviter les grattements sans forcemment avoir d'effets sédatif prononcé ou monter un peu l'euphorie

DPH + autres déliros

les effets s'additionnent simplement

DPH + psychedeliques

Si le trip se passe dans un bon contexte, les effets des deux produits arrivent à se dérouler à peu près en même temps même si leur fonctionnement est contraire, il est possible de se faire un trip avec des effets qui alternent entre majoritairement délirogènes et majoritairement psychedelques toutes les quelques minutes, par contre, ça rend le trip vachement extrême, et j'imagine que ce genre de mélange augmente pas mal le risques de psychoses par rapport à des délirogènes seuls ou des psychedeliques seuls

DPH + benzos

Potentialisation des effets sédatifs des benzos si les doses de DPH sont faibles, baisse du ressenti de certains effets secondaires de la DPH type tremblements, anxiété, agitation, parano, sautes d'humeur, etc...

DPH + caféine

La caféine a tendance à beaucoup diminuer les effets de la DPH lorsqu'elle est prise pendant le trip, l'effet agoniste cholinergique de la caféine vient contrer l'effet antagoniste cholinergique de la DPH

Comment réduire les risques

Liens

Références