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Elle dicte 



Elle a un feu qui brûle en elle, un truc indescriptible qui prends un peu plus de place de jour en jour, comme un petit truc maléfique qui s installe, qui lui brûle l’intérieur, la consume, l’obsède.

Elle sait que la pente est descendante , que la morale réprime ses pensées , ses envies, c est plus fort qu’elle , elle le sait.

La journée tout se contient, une journée s est chronométrée, ça se gère, elle gère.

Pourtant quand la nuit tombe ,ses pensées se délitent , son âme s’égare, ses pulsions là brûlent, elle s’arracherait la peau.

La temporalité est toujours la même , jour après jour, nuit après nuit l’écart se creuse.

Son corp se creuse , son corps a faim, il en veux toujours plus...elle a conscience de merder au fur et à mesure du calendrier, ce connard de calendrier qui l’amène à planifier ses vices, tout ça pour se sentir vivante encore et encore de peur qu on l’oublie.

Elle ne sait pas dire non, être raisonnable n’a jamais fait parti d elle.
Son éducation est aux antipodes de ce qu elle fait, et la morale cherche sa place.
Son combat intérieur ne trouve aucun répit.
Et après ces nuits reviennent le jour qui la rappelle à l’ordre sur ces responsabilités , un brin d automatisme, une bonne organisation des humeurs et bim on oublie tout et on recommence.

A force de se masturber le cerveau, elle arrive à 2 conclusions; soit elle accepte vraiment sa part d ombre sans morale, soit elle se soigne... le souci dans ce cas c est que cela inclut souvent un aveu à une tierce personne, ce qui signifie se mettre à nue alors que cela fait 20ans qu’elle se tait. Décision rejetée pur l instant.

Elle est seule dans sa tête et elle le reste mais la plupart du temps elle fait en sorte d être aimée car il est là le fond du problème, son gouffre d’amour est insatiable, son corps en crève, le contact, les rires, les flirts, l’interdit, la defonce puis les dissimulations et les omissions des lendemains.

Ce putain de rôle de composition il est en elle, c est naturel maintenant, mieux elle gère ses journées, pire sera la nuit.
Les vases communicants ont trop transvasés, qui est elle?

Catégorie : Tranche de vie - 28 décembre 2019 à  02:14



Commentaires
#1 Posté par : Le_toxicophile 09 mars 2023 à  10:57
Salut Her,
dans ton dernier message, tu disais n'en avoir jamais parlé à ta-ton psy, j'imagine bien que ce n'est pas facile de lui révéler le trou noir que tu as si bien dissimulé jusque-là après une longue période d'analyse, mais peut-être cela serait plus facile que d'en parler à tes proches. Un.e psy peut t'accompagner dans un processus de soin de manière anonyme ; tu pourrais alors simplement confier à tes proches que tu fais une dépression et que tu entames un nouveau processus de soin. Ou alors, tu prends un nouveau virage et tu trouves un nouveau psy-addicto pour tout lui raconter depuis le départ wink
Plein de courage,

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