Depuis hier, je ne suis plus en phase "up".
Comme d'habitude, c'est cette impression d'avoir été percutée par un bus qui a amorcé le switch.
Ca aura duré 3 semaines.
3 semaines intenses pendant lesquelles tout semblait tout à fait exaltant. Addiction comprise.
J'ai cru que cette période de mieux allaitêtre un facteur facilitant pour reprendre un peu de contrôle sur ma conso, qui avait commencé à déraper sur la phase "down" d'avant.
Que nenni!
Ca a été pire en fait. Une fuite en avant, avec un niveau de compulsion et de frénésie rarement égalés.
Avec bien sûr une grande culpabilité qui me guettait au détour de chaque shoot. Prête à me dévorer.
Mais j'ai 2-3 arguments à lui opposer: je n'ai pas QUE consommé pendant ces dernières semaines, j'ai aussi APPRIS de ma consommation.
J'ai appris que le "up" pouvait être insatiable en termes de conso. A chercher toujours plus, toujours plus fort, parce que rien ne l'atteint, rien ne le touche. Alors il cherche la claque, cette claque qu'il peut enfin ressentir, ce seul truc capable de le "mettre à terre" pour quelques minutes.
Qu'il cherchait aussi dans la conso à se "maintenir" à son niveau de "up", ce qui n'est pas une mince affaire.
D'ailleurs les effets recherchés et attendus ne sont pas du tout les mêmes en up qu'en down.
Et j'ai même pu faire le lien avec mes périodes de perte de contrôle d'il y a 15 ans, et réalisé qu'elles avaient aussi été amorcées en phase up.
C'est pas rien tout ça quand même, hein, madame la Culpabilité?
Pour peu que je parvienne à mettre tout ça au service de mon rétablissement, ce serait même un sacré pas en avant, et ça t'en boucherait un coin hein?!
Pour le moment je vais m'occuper de mon pauvre petit cerveau pour essayer de lui éviter un crash trop brutal.
Et pis on verra. Un jour à la fois.
Marnowi.