Cette substance que l'on nomme
Kétamine m'attriste lorsqu'elle n'est plus. Elle comble ce creu que jamais rien ni personne n'a pu combler.
Elle me montre cette facette de la vie qui est si belle, celle où tout est possible. La musique entendue devient cette douce brise qui effleure la peau, en réveillant merveilles et frissons, lors de ces chaudes soirées d'été.
Un simple sourire devient une réelle source de bonheur et pleurer est si beau. Elle m'apprend à m'aimer, à apprécier ce que, et pourquoi je suis.
Je me suis perdue et me perd encore dans ses traces. Même si nos rendez-vous ne sont qu'occasionnels; ils me laissent ce sentiment d'apaisement et de sérénité en qualité de souvenir.
Ma tristesse n'existe plus en sa présence. Tous mes maux; même les plus profonds, se soignent de toutes douleurs et s'endorment à jamais.
Elle me montre l'irréel, et pourtant, tout semble si réel. Cette réalité qui file entre les doigts tout en s'y accrochant, désespérément.
Elle m'a surprise en me montrant cette joie que l'on peut ressentir au fond de soi, celle après laquelle je me suis obstinée à courir toutes ces années en espérant, qu'un jour, je la rattraperai, alors qu'elle était là.. Si proche.
La découverte des sens inexplorés me rende dépendante affectivement de sa présence.
Je pense et imagine avec impatience, nos prochains rencards, en espérant profondément qu'elle ne ne fera jamais souffrir, que jamais je ne ressentirai ce sentiment de culpabilité à son égard, par peur de l'avoir déçue.
Mon admiration et ma fascination pour elle ne m'a rendue que meilleure: j'ai appris à me protéger de ces malheurs extérieurs, à apprivoiser ma peur, en l'acceptant dans ma vie quotidienne et en la remerciant dans ma manière de vivre actuellement.
J'ai peur de lui nuir, qu'elle me force à me rayer de ses souvenirs.
Avec honte et conviction je le dis: "Je n'ai plus peur de la mort, j'ai peur de son tout dernier départ..."